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3.69/5 (sur 31 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1968
Biographie :

Guillaume Erner est maître de conférences en sociologie à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris. Il est chercheur rattaché au GEMAS (Groupe d'Etude des Méthodes de l'Analyse Sociologique) Il travaille par ailleurs depuis une dizaine d'années dans le domaine de la mode, où il a contribué au développement de différentes marques.
Il tient une chronique sur France Inter dans l'émission Eklektik. Il est journaliste reporter pour le magazine Métropolis diffusé sur Arte.
Ajout en 2019 : Guillaume Erner est depuis plusieurs années producteur des "Matins", la matinale de France Culture, et de "Superfail", podcast hebdomadaire consacré à ce qui ne marche pas.

Source : France inter
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La célèbre Aung San Suu Kyi est retenue dans un lieu tenu secret depuis le 1er février. Devenue en 2016 la cheffe de gouvernement de facto, elle avait parié sur le compromis avec les généraux pour assurer une transition démocratique dans la douceur. Mais dans la rue, travailleurs, médecins, étudiants et moines se mêlent pour réclamer le départ de la junte. Pour des centaines de milliers de birmans, ce coup semble être "celui de trop". Et si, comme l'écrit l'historien et écrivain birman Thant Myint-U sur Twitter, "les généraux avaient peut-être déclenché par inadvertance une nouvelle ère révolutionnaire" ? Cela semble probable. Mais les épreuves qui se dressent devant la société civile et l'opposition sont multiples : il y a la répression, certes, mais aussi des divisions ethniques et un désordre économique savamment manipulés et entretenus par l'armée depuis des décennies. Pour en parler, Guillaumer Erner reçoit Sophie Boisseau du Rocher, chercheuse associée au Centre Asie de l'Institut français des relations internationales (IFRI) et François Robinne, anthropologue, directeur de recherche au CNRS, membre de l'Institut d'Asie Orientale (IAO). L'invité des Matins de France Culture. Comprendre le monde c'est déjà le transformer(07h40 - 08h00 - 18 Février 2021) Retrouvez tous les invités de Guillaume Erner sur www.franceculture.fr

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Citations et extraits (85) Voir plus Ajouter une citation
Guillaume Erner
Si on le compare à cette réforme des retraites, le débat sur l'euthanasie était rassurant. Au moins lui nous promettait une fin douce.

CHARLIE Hebdo n° 1430 du 18 décembre 2019 (C'est pourtant pas compliqué).
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Guillaume Erner
■ La connerie : l'échec de l'intelligence ?
- À retrouver dans l'émission 'Superfail' par Guillaume Erner -
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En un sens, nous pouvons dire en effet que la connerie est l’échec, ou même le Superfail de l’intelligence. Mais d’où vient la sottise des gens intelligents ? Sommes-nous moins intelligents en groupe ?
Pour répondre à ces questions, nous sommes allés interroger Jean-François Marmion, psychologue et auteur de l’ouvrage collectif 'Psychologie de la Connerie', paru en 2018.

• La sottise, fruit des biais cognitifs.
Le psychologue rappelle tout d'abord que la 'sottise' - terme qu'il utilise pour désigner la 'connerie' des gens intelligents - est le produit d'une distorsion naturelle de la réalité que l'on nomme 'biais cognitif' :
"Ce qu’on appelle les biais cognitifs, ce sont les espèces de raccourcis de la pensée qui font qu’on caricature la réalité pour que ça entre bien dans nos cartes de pensée, qu’on puisse s’adapter très vite, qu’on n’ait pas trop à réfléchir."
Et parmi ces biais cognitifs, Jean-François Marmion explique que le plus dangereux pour l'intelligence semble être le 'biais de confirmation', qui nous pousse à sélectionner uniquement ce qui conforte notre vision du monde, et non pas ce qui pourrait la prendre à défaut. Pour éviter de tomber dans la 'sottise', l’une des solutions serait ainsi de prendre conscience de l’importance de ces biais cognitifs dans l’élaboration de notre pensée, et de tenter d'en diminuer l'effet.

• La bêtise des foules : une réalité ?
Si nos systèmes démocratiques reposent sur la prédominance des décisions collectives, cela implique une forme d’intelligence des foules. Or la foule n’a pas bonne presse, notamment depuis l’apport de Gustave Le Bon au 19ème siècle. Pour Jean-François Marmion, la nuance doit être privilégiée sur la question :
"Il y a d’excellentes initiatives qui naissent sur internet, des vrais effets 'boule de neige', des gens qui se mobilisent pour des vraies causes et qui les font vraiment peser dans la balance de façon intelligente. (…). Donc la foule est capable du meilleur comme du pire. On peut très bien, avec une foule, se comporter comme des 'connards' : lyncher quelqu’un physiquement, tondre des femmes à la Libération. Mais on peut très bien aussi faire de bonnes choses.
Les réseaux sociaux dépendraient ainsi de l’usage que la foule en fait. Pour Jean-François Marmion, il faut garder à l’esprit que les réseaux ne sont que des outils :
"Il n’y a pas plus de cons sur les réseaux sociaux qu’ailleurs, simplement on les remarque plus parce qu’ils sont plus braillards, plus voyants et qu’ils nous blessent davantage. Mais les réseaux sociaux en eux-mêmes, ils sont neutres."
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Pour approfondir le sujet, nous vous conseillons la lecture de l’ouvrage collectif 'Psychologie de la connerie', paru aux éditions Sciences Humaines.

>> podcast : https://www.franceculture.fr/emissions/superfail
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Si certaines qualités sont indispensables pour nous permettre de mener une vie douce, elles peuvent aussi être nocives si elles deviennent les caractéristiques principales d'un État : c'est notamment le cas de la compassion. Une société reposant sur ce principe pourrait devenir une sorte de nouveau despotisme, dont Tocqueville redoutait l'avènement. Parmi les fléaux qu'il craignait pour les temps futurs, il imaginait un pouvoir immense, à la fois prévoyant, doux et omniprésent, réduisant « chaque nation à n'être plus qu'un troupeau d'animaux timides et industrieux dont le gouvernement est le berger » ; ce pouvoir serait tellement bienveillant vis-à-vis de ses sujets qu'il chercherait par tous les moyens à leur « ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ». Le spectacle de notre « société des victimes » donne à ces paroles un écho prophétique.
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Cet appétit pour la catastrophe s’inscrit d’ailleurs dans différents courants philosophiques. En ce qui me concerne, je me rattache à l’école juive ashkénaze d’analyse du superfail, laquelle a conquis ses lettres de noblesse depuis des décennies – elle les a même arrachées des mains des cosaques, nazis et autres nervis. Si cette appropriation culturelle de la catastrophe par la rive gauche de la synagogue vous surprend, veuillez considérer les quelques éléments suivants. Personne ne s’offusque lorsqu’on évoque une supposée affinité élective entre le bouddhisme et la méditation, dans ces conditions, les ashkénazes peuvent bien se prévaloir d’un lien étroit avec le ratage. C’est qu’il faut bien s’occuper entre deux pogroms : pourquoi ne pas le faire en songeant à sa proximité avec les catastrophes. Shimon Peres, ancien Premier ministre israélien, avait une bonne définition du couple formé par l’optimisme et le pessimisme ; pour lui les pessimistes avaient débarqué à New York, tandis que les optimistes avaient fini à Auschwitz. Cela devrait nous inciter à penser les ratages, échecs ou catastrophes. On ne se méfie jamais assez de son optimisme.

Pages 7-8
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USA
Encore une tuerie !
[Trump dit]
Tous les Américains doivent être armés…
…pour se protéger de tous les Américains armés !
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La médiatisation produit de la célébrité comme la religion du sacré. De la même façon que la sainteté incarnait un idéal pour le Moyen Age chrétien, la célébrité représente un aboutissement pour notre siècle.
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Une science de l’erreur reste à développer ; son apprentissage devrait être obligatoire. Pas pour empêcher d’échouer, mais pour apprendre l’humilité, autrement dit l’humanité.
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Pourquoi une organisation généralement efficiente verse-t-elle dans l’erreur ? Pour parvenir à un tel résultat, il faut généralement une méthode. Ignorer certains garde-fous, ne pas reculer face au risque, se polariser sur certaines choses au détriment d’autres.
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C’est normal d’être un loser, les plus grands penseurs de l’humanité n’ont fait que méditer sur l’échec, depuis l’expulsion du paradis jusqu’au « guide des égarés » de Maïmonide, aucun texte important ne s’adresse aux « winners
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On trouve en matière de téléphonie un protocole vieux et donc éprouvé, le « Cell Broadcast » – la diffusion cellulaire. Il appartient à la téléphonie mobile depuis l’époque de la 2G. Ce protocole très simple permet d’envoyer un message court ressemblant à un SMS à une personne située dans une zone donnée. Il ne s’agit pas de cibler un numéro, mais de déterminer une zone à l’intérieur de laquelle le message sera adressé, en fonction du relais GSM de la zone en question. Cet envoi peut être limité à une seule antenne, voire à une région ou bien au contraire à tout un pays si nécessaire
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