Citations de Guillaume Musso (6250)
parfois, pendant quelques heures, la fiction est vraiment plus forte que la réalité. C’est peut-être le privilège des artistes en général et des romanciers en particulier : être quelquefois capables de gagner leur combat contre le réel.
C’était l’effet normalisateur de la vieillesse : elle fanait les beautés trop
éclatantes et donnait parfois de la patine et du lustre à des physiques plus banals.
Avoir un enfant vous oblige à vous délester d'un passé trop lourd, seule condition pour vous projeter vers demain. Avoir un enfant signifie que son avenir devient plus important que votre passé. Avoir un enfant, c'est être certain que le passé ne triomphera plus jamais sur l'avenir.
A la fin de la conférence, le journaliste avait interrogé le peintre sur le but ultime de tout artiste. Devenir immortel, avait répondu Sean sans hésiter. Ce qui pouvait passer pour une saillie de mégalomane avait pris un tout autre sens lorsque Lorenz avait explicité son propos : "Etre immortel vous donne l'opportunité de veiller le plus longtemps possible sur les êtres qui vous sont chers."
- Je n’ai jamais supporté les gens comme vous.
- Ceux qui agissent pour le bien de leur pays ? me nargua-t-elle.
- Ceux qui s’imaginent au-dessus d’un peuple infantilisé qui serait incapable de choisir lui-même son destin. Dans un État de droit, même la politique obéit à des règles.
Elle me regarda avec condescendance.
- L’État de droit est une chimère. Depuis la nuit des temps, le seul droit qui existe, c’est le droit du plus fort.
Il parle, mais je ne l'écoute plus.
Je suis ailleurs.
Avec Ethan.
Et avec lui,
Je suis immortelle.
Je ne veux pas bâtir ma vie sur les sentiments, parce que les sentiments changent. Ils sont fragiles et incertains. Tu les crois profonds et ils sont soumis à une jupe qui passe, à un sourire enjôleur...
Des amis et des livres, ayez-en peu, mais bons.
- Chapitre 9
Fuis moi je te suis; suis moi je te fuis
Le temps peut être linéaire ou cyclique
Rien ne sert de courir, il faut partir à point
La vie est comme une boite de chocolats: on l'ouvre mais on ne sait jamais ce qu'il y a à l'intérieur
Le présent se construit sur deux notions: l'une passée, n'existe plus, l'autre l'avenir, on ne sait pas encore ce qui va se passer donc le futur ne peut exister
Profiter de l'instant présent et ne guère se soucier du passé
Quatre ans...
Il avait vécu quatre ans avec une étrangère, une criminelle, une femme malfaisante qui l'avait manipulé comme un pantin.
Chaque jour, tu crois avoir atteint le pire, mais le pire est toujours à venir. Et le pire, finalement, tu sais ce que c'est ? Ce sont les souvenirs qui se fanent, qui s'étiolent et qui finissent par disparaître. Un matin, en te réveillant, tu te rends compte que tu as oublié la voix de ta fille. Tu as oublié son visage, l'étincelle de son regard, la façon particulière qu'elle avait de rejeter une mèche de cheveux derrière son oreille. Tu es incapable d'entendre la sonorité de son rire dans ta tête. Tu comprends alors que la douleur n'était pas le problème. Et qu'avec le temps elle était même devenue une drôle de compagne, un adjuvant familier aux souvenirs. Lorsque tu piges ça, tu es prêt à vendre ton âme au diable pour raviver ta douleur.
Même avec le recul, je n'arrivais toujours pas à comprendre ce qui nous avait projetés l'un vers l'autre. Pourquoi, à ce moment précis de nos vies, nous étions-nous fait croire que notre histoire incongrue pouvait avoir un avenir? " On aime être ce qu'on n'est pas" a écrit Albert Cohen. Peut-être est-ce pour ça que l'on tombe parfois amoureux de personnes avec qui l'on partage rien. Peut-être ce désir de complémentarité nous laisse-t-il espérer une transformation, une métamorphose. Comme si le contact de l'autre allait faire de nous des êtres plus complets, plus riches.
Derrière le côté chimérique de la fiction se cache toujours une part de vérité. Un roman est presque toujours autobiographique, puisque l'auteur raconte son histoire à travers le prisme de ses sentiments et de sa sensibilité. Pour construire des personnages intéressants, j'ai besoin d'être en empathie avec eux. Je suis tour à tour chacun de mes héros. Comme la lumière blanche qui traverse un prisme de verre, je me diffracte en chacun de mes personnages.
Il prenait désormais l'existence pour ce qu'elle était : quelque chose d'éminemment précaire et instable, un processus en perpétuelle évolution. Rien n'était immuable, surtout pas le bonheur. Fragile comme le verre, il ne devait pas être considéré comme un acquis, lui qui pouvait ne durer qu'un instant.
Avoir un enfant est un antidote à cette nostalgie et à cette fraicheur fanée. Avoir un enfant vous oblige à vous délester d’un passée trop lourd, seule condition pour vous projeter vers demain.
Entre nous, le coup de foudre fut immédiat, brutal et absolu: une attirance mutuelle physique et intellectuelle comme je n'en avais jamais connu.
Quelqu'un qui pense maîtriser son existence n'a pas envie qu'on le bouscule dans ses certitudes.
C’était vraiment un très beau sac, même s’il était usé jusqu’à la corde avec des traces de peinture. Mais c’est ce que les gens veulent aujourd’hui, vous avez remarqué ? Plus personne n’aime le neuf. Comme si l’avenir c’était le passé. (Page 337)
Je titube. Je voudrais m’asseoir, mais les bancs publics d’autrefois ont été enlevés. L’époque est comme ça, on ne tolère plus les coups de fat igue et n’offre plus d’abris à ceux qui sont blessés. (Page 181)
1ère phrase: A trois semaines de notre mariage, ce long week-end s'annonçait comme une parenthèse précieuse, un moment d'intimité retrouvée sous le soleil de fin d'été de la Côte d'Azur.
Dernière phrase: La poussière d'une étoile blanche et trop tôt tombée.