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Certains de ces enrichissements seront sans doute injustes, c’est-à-dire payés par l’appauvrissement de beaucoup ; mais pas tous. Il existe aussi des cas d’enrichissement, au profit d’un seul ou de quelques-uns, qui contredisent la langue de bois arithmétique des communistes : des cas qui produisent au contraire un enrichissement général, et, partant, une amélioration de la vie des pauvres. On pourrait remplir un volume entier avec des exemples tout à fait probants.

Prenons-en un, dans le domaine des progrès médicaux :
L’homme qui découvrirait un remède efficace contre la grippe en sortirait enrichi. Pour les socialistes, sa fortune devra nécessairement résulter d’un appauvrissement du prochain ; mais pour l’économie du bon sens, la richesse subite de cet homme s’explique beaucoup mieux par la richesse nouvelle de tous. Bien sûr, à un moment déterminé du trafic monétaire au sein de la communauté, nous pourrions mesurer un flux favorable à ce chimiste couronné de succès, et une diminution correspondante dans le portefeuille des grippés. Mais quelques jours plus tard, dans l’hypothèse d’une réelle efficacité curative, chacun pourra vérifier qu’il a gagné davantage en guérissant sa grippe que ce qu il a perdu pour acheter le traitement. Nous observons donc bien dans ce sens un enrichissement général, mais non égalitaire, chose que la simple justice n’exige pas. L’inventeur et le fabricant ont gagné beaucoup plus que leurs ouvriers. Faut-il critiquer cet avantage de ceux qui savent créer des valeurs nouvelles sur les ouvriers qui savent seulement les produire en série ? Le fait incontestable est que tous, bourgeois et ouvriers, en bénéficient. Les réformateurs du monde rêvent-ils d’inventer un système où l’augmentation de productivité et de richesse générale ne puisse pas bénéficier en premier lieu à leurs auteurs directs, ni créer par là même différents niveaux de richesse dans la société ? Il leur faudra alors inventer un autre homme, un autre cœur, une autre âme, insensible aux profits personnels comme à toute idée de progrès !
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Par-dela, cependant, toute sa façade d’exubérance anarchique, le grand trait de Chesterton est l’amour de l’ordre ; de cette rectitude fondamentale, mais habillée de fête, est sorti l’admirable chapitre intitulé "L’Éthique du Pays des Fées", où il montre que le principal élément de la féerie reste précisément l’ordre naturel. Si Wait Disney avait lu ce chapitre, en admettant aussi qu’il ait pu le comprendre, il n’aurait pas produit sa mediocre "Fantasia", et la plupart des dessins animés américains, fondés sur l’arbitraire et la facilité technique, seraient rejetés avec indignation. La féerie, que ce soit dans le dessin animé ou dans le ballet, n’a de sens que lorsqu’elle prend appui sur un ordre : non pas seulement un rythme, un ordre numérique, mais un ordre substantiel et profond. C’est sur cet aspect de l’œuvre chestertonienne que beaucoup ont tiré la leçon d’un "gros-bon-sens" destiné à l’homme de la rue. C’est aussi du fait de ce tempérament robuste, cette bonne nature du moraliste anglais, que celui-ci diffère énormément de Pascal et tous les autres vertigineux... Chesterton joue, saute, marche la tête en bas, parce qu’il jouit d’un bon équilibre, et de labyrinthes intellectuels très sains.
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Jacques Maritain est philosophe par vocation, par appel de Dieu. Trop de gens aujourd'hui promènent ce titre par décret d'un cercle d'admirateurs, ou autonomination ; il suffit pour cela d'être entré dans l’âge mur et d'avoir scribouillé quelque chose sur le ton vague et grandiloquent des idées générales… Celui-là même que nous avons connu, au temps du collège, visiblement affligé de la plus indélébile idiotie, le voici élevé à la dignité de penseur, promis déjà à l’embonpoint mental, et on le tient pour philosophe. Les journaux lui ouvrent leurs colonnes, les devantures des libraires ne suffisent plus à contenir ses portraits, et une énorme logorrhée typographique se donne libre cours sur tout et n’importe quel sujet politique ou religion, sexe ou marché des changes, sur la base de cette escroquerie intellectuelle maquillée de fausse austérité. Tout le monde sait par soi-même ; chacun découvre tout et le découvre tout seul, on ne sait comment ni où ; la valeur suprême, la plus belle marque d’originalité, c’est d’être un bâtard de l’intelligence, dégustateur solitaire de spasmes mentaux.
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