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3.88/5 (sur 25 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 5 février 1925
Mort(e) le : 17 janvier 2018
Biographie :

Guy Dupré est un écrivain et journaliste français né le 5 février 1925 et mort le 17 janvier 2018. Il a publié à ce jour, pour l'essentiel, trois romans, deux livres de mémoires et un recueil de chroniques, mais l'unité de son style et son écriture peu soucieuse des genres traditionnels font entendre une même voix d'un livre à l'autre.
Son premier livre, Les Fiancées sont froides, est salué à sa parution (1953) par Albert Béguin, André Breton, et Julien Gracq. Ce récit poétique et initiatique, à l'intrigue un peu obscure, porte l'empreinte du romantisme allemand. Mettant en scène un hussard en fuite au temps des guerres napoléoniennes, il a pour cadre les bords de la Baltique et n'est pas sans évoquer Le Coup de grâce (1939) de Marguerite Yourcenar. Le sujet et le style du livre valent à Dupré d'être rattaché au mouvement des Hussards.
Guy Dupré entre à la maison Plon, qui s'est depuis longtemps spécialisée dans les souvenirs militaires. Il prépare une biographie du général Charles Mangin qui n'aboutira pas, mais dont la figure apparaîtra dans Le Grand coucher. Il réalise une anthologie des cahiers de Maurice Barrès (Mes Cahiers, Plon, 1962, réédité en 1993), une anthologie des Chroniques de la Grande Guerre du même (Plon, 1968), ainsi que la correspondance croisée de Maurice Barrès et Charles Maurras : La République ou le Roi, correspondance 1888-1923, Plon, 1970.
Proche de Jean Parvulesco, il a préfacé son récit L'Étoile de l'Empire invisible (Guy Trédaniel, 1994).
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Source : Wikipedia
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Avant Claus von Stauffenberg, il y eut le colonel Von Tresckow, dont on n'a jamais parlé en France et qui fut le premier officier résistant. Lui était fidèle à la vieille tradition prussienne et à la grandeur du service d'État d'où découlait le refus d'obéissance a des ordres contraires à l'honneur. L'un de ses vingt et un ancêtres officiers, général de Frédéric II dans les campagnes de Silésie, préfèra donner sa démission plutôt que d'exécuter un ordre de mise à sac et fit inscrire sur son tombeau comme épitaphe : "Choisit la disgrâce quand l'obéissance n'eût pas apporté l'honneur."
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Du calme. Ne pas m’horripiler. Continuer à coudre quand il y a un nœud. Chaque chapitre doit être capté, pris au piège des mots, enserré peu à peu. Tout est une question de patience et de ruse amoureuse. Ne plus patauger dans ces flaques d’eau de femme où se dilue ma liqueur d’homme.
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Que cela soit ma gloire que je cherche:
savoir
que sur mon chemin un endroit sera marqué
qui m'engloutira.
Et pourtant ne rien changer en moi et autour de moi
quand je le verrai
et ne pas ralentir mon pas.

Poème de Schleiermacher.
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Adolf Hitler, à qui notre génération dut de souffrir, à l'âge de Poil de Carotte, de malnutrition chronique, avec les retards de croissance, pertes de capital osseux, caries dentaires, cavernes pulmonaires qui en résulteraient, et la répulsion pour les repus et les nantis, Adolf Hitler se nourrissait comme Gandhi. Pas de viande; ni œufs ni poisson.
[...]
Son allaitement avait duré deux ans; deux nourrices relayant sa mère qui perdit ses trois premiers enfants et craignait pour lui. Baptisé un lundi de Pâques, il se persuada plus tard que son grand-père paternel était un Juif de Gratz, chez qui sa mère-grand jouait le rôle de Shabbes Göre – « chrétienne de sabbat » chargée le samedi des travaux indispensables comme l'entretien du feu dans les grands poêles de fonte. Souvent battu par son père, qui allait jusqu'à trente coups de fouet à chien sur les reins, Hitler utilisera le fouet avec sa nièce Geli, lui-même prenant la place du chien. L'hommédor Hitler, chez qui Bernanos remarquait le « merveilleux sourire des lèvres et des yeux qu'il tient de sa mère », gardait au fond de son cœur la trace des violences qu'elle avait eu à subir d'un mari de vingt-trois ans son aîné. « Les garçons bien doués gardent jusqu'à l'âge le plus avancé des souvenirs de la petite enfance », écrit-il au début de Mon combat. « L'étroitesse et l'encombrement du logement sont une gêne de tous les instants : des querelles en résultent. Ces gens ne vivent pas ensemble, mais sont tassés les uns sur les autres... Passe encore entre enfants : un instant après ils n'y pensent plus. Mais quand il s'agit de parents, les conflits quotidiens deviennent souvent grossiers et brutaux à un point inimaginable. Et les résultats de ces leçons de choses se font sentir chez les enfants... Un malheureux gamin de six ans n'ignore pas des détails qui feraient frémir un adulte. » Devenue veuve et rongée par un cancer du sein, Klara Hitler avait eu recours au Dr Eduard Bloch qui lui prescrivit des doses d'iodoforme – composé de teinture d'iode coupé d'un mélange de potasse et d'alcool – pour désinfecter sa plaie, avant d'y appliquer des tranches de bœuf en compresses. Elle mourut dans d'inapaisables souffrances. « Au cours de mon expérience médicale de quarante années, dira le Dr Bloch en 1938, je n'ai jamais vu un jeune homme aussi profondément et douloureusement affecté que le jeune Adolf Hitler en cette circonstance. »

A la diète à laquelle son grand garçon humilié nous avait soumis correspondait la cure d'amaigrissement mortel imposée à des millions de déportés retrouvant leur statut de squelette sans passer par le stade de la putréfaction.
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Mais, tantôt s'agenouillant pour mieux mordre leurs tourmenteurs, tantôt s'embrochant d'elles-mêmes sur les sabres en trouvant la force de se cramponner au poignet de l'homme pour le livrer aux coups de leurs compagnes, ces femmes, rendues folles par le contact du sang sur leur nudité, n'étaient plus qu'un poulpe à cent bras. Etouffés, mordus, ne pouvant retirer leurs armes de ces corps qui mouraient sans desserrer leur étreinte, ces hussards-là ne devaient pas survivre longtemps à leur retour en ville...
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Henri René Lenormand aurait pu être mon grand-père. Il tenait à ses recettes d'alcôve comme à de vrais secrets pour changer la vie. Longtemps familier du marché aux filles du Moulin-Rouge et des maisons publiques d'Alger, il y recherchait la « chair dépouillée jusqu'à l'abstraction des différences, des prestiges et des nuances de la personne ». Mais il savait différencier les horizontales des bêtes à plaisir, les partenaires des complices, les compagnonnes des partenaires. L'homme, quand il est jeune, me disait-il, est toujours trop pressé. L'acte bref, voilà le seul péché qui ne lui sera pas pardonné. Le drame de Don Juan est le drame de l'éjaculateur précoce. Faire durer, tout est là. Et pour faire durer, à votre âge impatient, penser à autre chose. Reconstituer, par exemple, vous qui aimez les guerres et frayez avec les Mangin, les phases de la bataille de Verdun; ou la nomenclature des généraux morts au feu pendant la Grande Guerre, mais là ce serait revenir à l'acte bref... Il préconisait les jeux dans la baignoire et l'empalement dans l'eau. Il évoquait le « constrictor » de certaines femmes qu'on ne trouvait selon lui qu'au Maroc, où, s'asseyant sur les cuisses de l'homme, la femme peut amener l'orgasme sans mouvoir aucune partie de son corps. Une telle artiste est appelée Kabbazah : c'est-à-dire littéralement «qui serre»; fermant et resserrant les muscles du vagin de telle sorte qu'il se moule au membre viril, se dilatant et se comprimant à volonté, pareil à la main de la laitière qui trait la vache. Ceci ne peut s'apprendre que par une longue pratique, et en faisant passer sa volonté dans l'organe même, comme les hommes qui travaillent à s'aiguiser le sens de l'ouïe ou du toucher. C'est ainsi que Weidmann, l'assassin de la forêt de Fontainebleau, employait les longues heures de sa captivité à cultiver ce sens de l'ouïe; il en était arrivé à distinguer des sons que d'autres hommes n'entendaient pas, même confusément.
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"Pourquoi aimes-tu tant te regarder dans la glace ?" me demandait souvent Charlotte en me voyant, à peine arrivé, "essayer" les miroirs, vérifier mon image dans la glace des hôtels où je la rejoignais après ses concerts.
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– Pour l'islam, seul existe l'instant. La durée est un intervalle entre deux instants divins. Ce n'est ni un vide ni un blanc, mais une sorte de caisse de résonance ouverte entre deux instants sonores. Les musiciens musulmans obtiennent ce rythme en se servant d'instruments à percussion en bois. Ils font alterner le dîb, qui est le coup sur le bord de la darabukha - un coup mat sourd -, et le tâ, qui est le coup frappé au centre de l'instrument - coup sonore. L'alternance de ces deux claquements indéfiniment répétés engendre un système à la fois d'hypnose et d'écoute qui conduit à la pure phonologie des sons.

– Bergson partait, lui aussi, d'une mélodie, mais c'était pour en aplatir, pour en abolir les sons, et tenter d'atteindre, sous le son, la partition blanche, le vide temporel, le temps uniforme.
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Beaucoup mieux en cour avec le temps, pour Armande les années qui nous séparent constituent la litière sur quoi lui paraît devoir s'opérer, à la faveur de son corps bon conducteur des chaleurs perdues, une sorte de passation entre le grand mandarin dont elle fut l'égérie et celui dont elle faisait un mixte de Julien Sorel et d'Henri d'Ofterdingen. Reconstituer la chaîne érotique dont parle Ernst Jünger : deux hommes peuvent avoir dégusté la chair d'une même femme, l'un serait né avant la Révolution française, au XVIIIe siècle, l'autre mort au XXe siècle. Jaloux était né au XIXe siècle, comme Lenormand; le premier sept ans après Sedan; le second onze ans; moi-même venu au monde douze ans avant le second Sedan, je verrais sans doute le XXIe siècle.
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Dans le nu couché de Foujita censé la représenter, nous tenions pour acquis que l'avait « doublée » sa contemporaine Colette Darfeuil, à qui ses metteurs en scène demandaient de bien vouloir comprimer ses seins généreux dans une bande Velpeau.
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