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3.97/5 (sur 46 notes)

Nationalité : Corée du Sud
Né(e) le : 26/10/1986
Biographie :

HJ Lim est une pianiste sud-coréenne.

En 2012, elle fait paraître le coffret Beethoven : Les Sonates pour piano. À la suite de la sortie de ce coffret, elle joue dans de nombreux orchestres et des récitals en Europe, à New York, à Tokyo, à Séoul, et à São Paulo, entre autres.

HJ Lim est née en 1986 en Corée du Sud. Elle quitte son pays à l'âge de 12 ans pour la France, avant de s'établir en Suisse. Elle est formée en France, notamment à Paris au conservatoire national supérieur de musique auprès du pianiste Henri Barda, et de Marc Hoppeler.

La jeune pianiste gagne en popularité sur le site de partages vidéo YouTube, grâce auquel elle pouvait communiquer fréquemment avec ses parents restés en Corée du Sud. Le 21 mai 2012, elle fait paraître le coffret Beethoven : Les Sonates pour piano, enregistré entre juillet et août 2011.
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Vidéo de

A l'occasion de sa venue dimanche 16 Septembre au CRR du Grand Besançon, rencontre avec l'auteure et pianiste internationale HJ Lim. ©Ville de Besançon : Marie Arnold - Nicomiot


Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Hyun-Jung Lim
La beauté est éphémère. Alors, moi du coup, je me posais la question : qu'est-ce qui dure dans la vie ? On a beau avoir énormément de terre, énormément de maisons, de vêtements, etcétéra, mais on ne va pas les emporter là-haut. On ne peut pas de toute manière les emporter. Si on part, si on emporte quelques choses, c'est seulement notre âme et moi je me disais toujours, écoute, moi j'aimerai quand même repartir millionnaire, mais bon, millionnaire d'âmes. J'ai envi d'enrichir mon âme. Donc du coup toutes les actions que je fais dans la vie, j'ai envie que ça contribue à nourrir mon âme ... donc par exemple jouer de la musique.
France Inter - Vous avez dit classique ? Émission du 22 mars 2016
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Quelques deux cent ans avant Chopin, dont il est dit qu'il a inventé le rubato – soit la liberté dans le temps -, Monteverdi évoque déjà deux types de tempo : le tempo della mano, qui est un temps strictement mesuré et sans faille, et le tempo dell'anima, le temps de l'âme et du sentiment, où se glisse justement la faille, ce qui fait trembler et frémir l'humain, ce qui le rend vivant.
Dans le tempo della mano, la musique est prise en otage, soumise au temps, maîtrisée. Or c'est cette maîtrise qu'il faut pousser au point de s'en libérer pour avoir le courage de s'y abandonner, d'oser glisser dans la faille et faire jaillir l’imprévisible du souffle divin que recèle le tempo dell'anima. C’est ce temps-là que je cherche et nul autre.
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La musique est née dans le son du vent, elle prend sa source dans le bruit des rivières, dans le mouvement des poissons – elle était là déjà sous le pont d'Anyang, dans la langueur des algues qui bouleversaient mes yeux d'enfant. La musique est la nature, et plus encore : son écho. Elle donne à entendre cette perfection du flux irrégulier de tout ce qui est vivant. Vagues qui viennent mourir avec une cadence répétée sur le sable, mais toujours uniques, toujours singulières ; chant de l'oiseau interrompu et qui repart ; pluies torrentielles et bruines de printemps ; mousson du souffle intérieur, rubato de l'âme, cœur qui bat, qui s'accélère, qui a peur, qui se retient, rougeur des joues dans l'émotion, mains moites, corps vivant !
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Ma famille n'est pas musicienne, la musique classique lui est une étrangeté, et les noms de Mozart ou de Beethoven font partie des espèces inconnues. Et pourtant, le piano est ma langue première. J'ai appris à en jouer avant d'apprendre à lire et à écrire. Je découvre les notes avant les chiffres et l'alphabet. Elles sont pour moi comme des pousses de soja en noir et blanc qui dansent sur les partitions.
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Le rubato, c'est ce qui fait palpiter et frémir la musique. Chopin ne l'a pas inventé. Le rubato est la musique. Il court dans les forêts profondes et dans le corps des bêtes, il bat dans le sang de l'homme, il vole dans les plumes des hirondelles impatientes avant l'orage, il s'effondre avec les glaciers dans un bruit de géant, il murmure avec les abeilles dans le sexe des fleurs, et c'est à chacun d'en faire danser la voix.
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Qu'est-ce que la musique ? N'est-elle pas une communication d'âme à âme ?
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Mozart a composé dès l'âge de six ans, Chopin venait d'en avoir vingt quand il a écrit les deux plus beaux concertos qui soient, Schubert venait de passer la trentaine quand il est mort. Beethoven a-t-il jamais souhaité que sa musique soit jouée avec « maturité » ? Pour lui, la musique devait « faire jaillir du feu de l'esprit des hommes et les larmes des yeux des femmes ». Dont acte.
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Ainsi, aller à l'église internationale protestante de Bruxelles, c'est un peu rendre visite à mon enfance. Et si je ne suis pas en résonance avec l'interprétation que les hommes ont de la Bible, j'aime les Écritures où se dévoile progressivement à moi la puissance du Verbe. D'une certaine manière, je sais depuis toujours que le Christ n'est ni chrétien, ni protestant, que Siddhârta n'était pas bouddhiste, pas plus que le prophète Mohammed n'était musulman. C'est comme pour la musique. Il ne s'agit pas d'enfermer mais d'ouvrir. Sortir des dogmes et des principes étriqués pour aller rencontrer le grand large, là où les notes transmettent amour et compassion, tout comme Jésus ou Siddhârta l'enseignaient avec des mots simples susceptibles de toucher les plus humbles. Si j'aime à ce point la musique, c'est en ce qu'elle est une pratique spirituelle à part entière, libérant, hors de toute censure, notre coeur et notre esprit, et par là une possibilité d'ascension sans pareille.
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Lors d'un concert, chaque note, chaque mesure, chaque phrasé est pour moi une question de vie ou de mort. Pour risquer la mise à nu de moi-même où déployer la vérité entière de mon être. Il est vain de chercher à se distinguer par son interprétation . Ce qui compte, c'est d'être entiérement vrai vis-à-vis de l'œuvre et de soi-même . Entièrement soi, sans aucune crainte. Interprèter à travers cette singularitè unique que nous sommes la musique, le souffle du souffle. Prendre le risque d'aller d'une note à l'autre aussi rapidement que Beethoven les a écrites pour incarner son message divin. Aussi radicalement. Prendre le risque d'être vivant. D'être libre. Et ainsi fidèle à ceux qui, avant nous, l'ont été : libres.
"Je regrette de n'a pas avoir eu le courage de vivre ma vie au lieu de celle que d'autres attendaient de moi." L'infirmière Bonnie Ware, qui a longtemps travaillé dans un service de soins palliatifs, raconte que c'est là le regret le plus commun des êtres avant de mourir.
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Il n'y a personne pour me soutenir et cette absence est un espace où je respire, observant avec quelle tension les parents s'adressent à leur enfant prodige.
C'est seulement douze ans plus tard que j'ai appris de quel soutien, invisible et silencieux, je fus accompagnée. Ma mère, pendant cent jours, à mes côtés, a pratiqué les cent huit inclinations qui, dans le bouddhisme coréen, représentent un acte de vénération et d'humilité remarquable. Sur un large coussin elle s'est posée chaque matin debout, les mains jointes, et pendant plus de trois mois a accompli cette profonde révérence envers le monde qu'incarnent ces cent huit inclinations à l'égard du vivant, de ce qu'il y a de plus précieux en l'homme, sa part divine et son trésor. Elle ne m'en a rien dit et je n'ai rien vu. A mes côtés, à mon insu, dans le petit appartement de la rue Saint-Nicolas, elle m'a soutenue, portée, accompagnée. Il n'y avait personne avec moi physiquement le jour du concours d'entrée au Conservatoire de Paris, mais il y avait bien plus. Il y avait l'amour de ma mère qui, invisible et silencieux, me hissait de ses bras attentifs et patients pour m'aider à m'ouvrir à l'Esprit.
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