Le lendemain matin, les pleurs d'un enfant le réveillèrent.
Quand il fut arrivé en haut, la gouvernante était assise sur le lit conjugal, un petit ballot blanc dans les bras, et davantage encore, elle s'était découvert la poitrine pour communiquer à l'enfant un peu de sa chaleur, tandis que la femme de Bjartur, la mère de l'enfant, gisait sans vie sur le lit d'en face.
[Halldor LAXNESS, "Gens indépendants" ("Sjalfstaett folk"), 1934-1935, traduit par Régis Boyer pour la Librairie Arthème Fayard, 497 pages, 2004 – Première partie : "Colonisateur de l'Islande", chapitre XIX : "LA VIE", pages 120-121]