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4.25/5 (sur 8 notes)

Nationalité : Argentine
Né(e) à : Chacabuco , 1925
Mort(e) à : Buenos-Aires , le 04/05/1976
Biographie :

Haroldo Conti, dont Gabriel García Márquez a dit qu’il était l’un des plus grands écrivains argentins, est né en 1925 à Chacabuco, dans la province de Buenos Aires. Enlevé dans la nuit du 4 au 5 mai 1976 par des hommes à la solde du pouvoir dictatorial, il est porté disparu depuis cette date.

Source : http://www.ladernieregoutte.fr/livres/la-ballade-du-peuplier-carolin/
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Prunier devant ma porte, si je ne reviens pas, le printemps reviendra toujours. Toi, fleuris.
(Anonyme japonais)
On pense généralement que les journées d’un arbre se ressemblent toutes. Surtout s’il s’agit d’un vieil arbre. Mais non. Une journée d’un vieil arbre est une journée du monde. Le peuplier carolin est né ici. Tout le monde sait que cet arbre ne pousse que contre un tuteur, mais celui-ci a grandi tout seul, il est venu sur cette terre entre les herbes dures qui la recouvrent comme une peau, autre petite herbe, misérable petite herbe exposée aux vents, aux bestioles et au soleil. Il crut un temps qu’il ne serait que l’une d’entre elles, jusqu’au jour où il remarqua qu’il les dépassait toutes et, lorsque le soleil se fit plus vigoureux et commença à tiédir la terre, il se gonfla, devint dur et éprouva une grande attirance pour les hauteurs, un désir de grimper vers le ciel. Il sentit qu’il y avait en lui quelque chose de semblable à un chemin, bien qu’il ne sût pas encore ce qu’était un chemin
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Il lança un dernier coup d'oeil à la chambre et resta un moment debout, sur le pas de la porte, prenant une pose d'étranger. ça, c'était Oreste Antonelli, ou plutôt Oreste tout court. Un vagabond, presque un objet. Ses cheveux avaient poussé sur sa nuque et tombaient presque sur ses épaules. Il avait le visage creusé et sombre, les yeux exorbités, la barbe maigre et en bataille. Cela faisait des mois qu'il portait ce ciré de marin avec un capuchon dans lequel il avait l'habitude de mettre tout ce qu'il trouvait en chemin. En dessous, il n'avait rien d'autre que sa chemise, son pantalon de grosse toile, étroit et décoloré, celui-là même qu'il portait lorsqu'il s'était mis en route. L'eau entrait par les semelles de ses bottes éculées mais il les aimait parce qu'elles le conduisaient partout et parfois choisissaient elles-mêmes la route. Oreste s'imaginait qu'il était à l'intérieur d'elles et que, lorsqu'il les ôtait, il cessait d'être cet Oreste tout court. Cela faisait longtemps qu'il s'était débarrassé des chaussettes et des caleçons, qui sont du linge de beau monde. L'anneau de l'Aldebaran était une nouveauté, une plaisanterie presque métaphysique, de la magie. Enfin, il y avait ce sac de marin qui, jeté comme maintenant sur son épaule, mettait un point final à un temps, marquait un tournant.
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Oreste demeura immobile à la porte du bistrot. Son corps était léger, ses pieds dansaient dans ses chaussures, il se sentait déjà loin et la nostalgie le creusait. C'était encore un homme de tristesses.
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On pense généralement que les journées d’un arbre se ressemblent toutes. Surtout s’il s’agit d’un vieil arbre. Mais non. Une journée d’un vieil arbre est une journée du monde.
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Haroldo Conti
Le peuplier a quelques branches mortes, d’autres se sont cassées et je ne crois pas qu’il grandira encore. Il a vieilli en même temps que l’oncle et en même temps que moi. Vingt ans sont enfouis dans son vieux tronc et sous ce feuillage arraché par le vent. Il dormira tout l’hiver, et lorsque la terre tiédira, il tentera de retrouver la joie des étés passés. Mais il sait que ses vieux jours sont venus et qu’un soir le vent le jettera à terre.
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