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Citation de EFourn


Non; il se tient debout, ferme et fier, sur ce bon vieux et respectable terrain, le droit du plus fort. Il dit, et il a raison, que les planteurs américains font, à leur manière, ce que font l'aristocratie et la finance d'Angleterre. Pour ceux-là, les esclaves sont les basses classes. . . Et que font-ils ? Ils se les approprient, corps et âme, chair et esprit, et les emploient à leurs besoins. . . Et il défend cette conduite par des arguments au moins spécieux: il dit qu'il ne peut point y avoir de haute civilisation sans esclavage des masses. Qu'on le nomme ou qu'on ne le nomme pas esclavage, peu importe ! Il faut, dit-il, qu'il y ait une classe inférieure condamnée au travail physique, et réduite à la vie animale, et une classe élevés en qui résident la richesse et le loisir, une classe qui développe son intelligence, marche en tête du progrès et dirige le reste du monde. Ainsi raisonne-t-il, parce que, dit-il, il est né aristocrate. . . Moi, au contraire, je repousse ce système. . . parce que je suis né démocrate.
_ Je n'admets pas la comparaison, dit Miss Ophélia, car enfin le meilleur travailleur anglais n'est pas l'objet d'un trafic et d'un commerce, il n'est point arraché à sa famille et fouetté.
_ Il est autant à la discrétion de celui qui l'emploie que s'il lui était réellement vendu. Le maître peut frapper l'esclave jusqu'à ce que mort s'ensuive... mais le capitaliste anglais peut affamer jusqu'à la mort ! Et, quand à la sécurité de la famille, je ne sais pas en vérité où elle est le plus menacée... Celui-ci voit vendre ses enfants, celui-là les voit mourir de faim chez lui !
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