Chaque petite chose est donnée pour quelque chose, et dans cette chose doit se trouver le bonheur et le pouvoir de rendre heureux. De même que les herbes se montrent leur tendre visage les unes aux autres, de même nous devons agir car c'est le désir des Grands-Pères du Monde.
Toute la vie est sacrée, notre vie à tous qui allons sur deux jambes, et que nous partageons avec ceux qui vont à quatre pattes, et avec ceux qui ont des ailes et qui vont dans les airs, et toutes les choses vertes. Car ils sont enfants d'une même mère, et leur père est un seul Esprit.
La raison la plus importante pour implorer est sans doute que cela nous aide à réaliser notre unité avec toutes choses, à comprendre que toutes choses sont nos parents.
"Vous avez remarqué que toute chose faite par un indien est dans un cercle. Nos tipis étaient ronds comme des nids d'oiseaux et toujours disposés en cercle. Il en est ainsi parce que le pouvoir de l'Univers agit selon des cercles et que toute chose tend à être ronde. Dans l'ancien temps, lorsque nous étions un peuple fort et heureux, tout notre pouvoir venait du cercle sacré de la nation, et tant qu'il ne fut pas brisé.
Tout ce que fait le pouvoir de l'Univers se fait dans un cercle. Le ciel est rond et j'ai entendu dire que la terre est ronde comme une balle et que toutes les étoiles le sont aussi. Les oiseaux font leur nid en cercle parce qu'ils ont la même religion que nous. Le soleil s'élève et redescend dans un cercle, la lune fait de même, et tous deux sont rond.
Même les saisons forment un grand cercle dans leur changements et reviennent toujours là où elles étaient. La vie de l'homme est dans un cercle de l'enfance jusqu'à l'enfance, et ainsi en est-il pour chaque chose où l'énergie se meut."
"Les Wasichus nous ont mis dans ces boites carrées (maisons), notre pouvoir s'en est allé et nous allons mourir parce que le pouvoir n'est plus en nous.
Nous sommes des prisonniers de guerre tant que nous attendons ici. Mais il y a un autre monde."
Hehaka Sapa, ou Black Elk, indien Oglala, branche des Dakotas (Sioux)
Parfois je pense qu'il aurait mieux valu que nous soyons restés tous ensemble et qu'ils nous aient tous tués.
J'ai vu plus que je n'en puis dire, et j'ai compris plus que je n'ai vu, car je voyais les formes de toutes choses en esprit, d'une manière sacrée, et la forme de toutes les formes telles qu'elles doivent vivre ensemble comme étant un seul Être.
Vous le voyez, après la terreur de l'orage le monde est plus beau.
Ce livre contient de multiples données que les Indiens s'étaient gardés de divulguer parce qu'ils les estimaient trop sacrées pour être communiquées à n'importe qui. Les vieux sages qui vivent encore disent cependant qu'à l'approche de la fin d'un cycle, quand les hommes sont partout devenus inaptes à comprendre les vérités qui leur ont été révélées à l'origine, il est alors permis, et même souhaitable, de les révéler au grand jour... Recueillis oralement auprès de Héhaka Sapa (Wapiti Noir), dernier «gardien du Calumet», les rites secrets dévoilés ici concernent notamment le calumet sacré des Sioux les rites de purification l'imploration d'une vision, la «préparation de la jeune fille aux devoirs de la femme», l'apparentage, le jeu sacré de la balle ou encore la danse du Soleil.
J'ai vu plus que je n'en puis dire, et j'ai compris plus que je n'ai vu, car je voyais les formes de toutes choses en esprit, d'une manière sacrée, et la forme de toutes les formes telles qu'elles doivent vivre ensemble comme étant un seul Être.
Nous devons bien comprendre que toutes les choses sont l’œuvre du Grand-Esprit. Nous devons savoir qu’Il est en toute chose : dans les arbres, les herbes, les rivières, les montagnes et tous les quadrupèdes et les peuples ailés ; et, ce qui est encore plus important, nous devons comprendre qu’Il est aussi au-delà de toutes ces choses et de tous ces êtres. Quand nous aurons compris tout cela profondément dans nos cœurs, nous craindrons, aimerons et connaîtrons le Grand-Esprit ; alors nous nous efforcerons d’être, d’agir et de vivre comme Il le veut. (p. 38)