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Citations de Heidi W. Durrow (24)


« Ça me rappelle cette manie des autres filles noires de l’école, qui croient toutes que je veux absolument être blanche. Elle m’appelle l’Oreo, comme les biscuits. Je ne veux pas être blanche. Parfois, je veux redevenir ce que j’étais. Je veux n’être rien. » (p. 165)
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Depuis ce jour, Brick avait passé toutes ses soirées et ses nuits chez Laronne. Ça n'avait pas l'air de déranger sa maman. Le matin, Laronne l'envoyait à l'école avec une boîte-repas identique à celle qu'elle préparait pour son fils. Et chaque jour, ils marchaient ensemble jusqu'à l'arrêt de bus.
Greg était bon, dans le rôle du grand frère. Pour commencer, il était plus grand que Brick. Ensuite, il connaissait tout un tas de blagues - dans lesquelles il était toujours question de crottes de nez - qu'il aimait partager avec Brick.
(p. 152-153)
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Quand on rentre à la maison, je remarque combien tout est différent, quand Drew est là. Sa couverture roulée en boule sur le canapé, et son sac à moitié caché sous la table basse. Et je note aussi une chose qui ne se voit pas, mais qui se sent. Un sentiment que [ma mère] appelait 'hyggeligt'. Ça signifie un mélange de réconfort, de foyer et d'amour.
(p. 184)
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[Elle] n'avait jamais été du genre à donner des conseils, mais Nella avait besoin de réponses, n'importe lesquelles. « Concentre-toi sur ce qui se passe là », avait-elle dit en décrivant un cercle au milieu de sa poitrine, de la main. 'Impossible de dire à une femme adulte quoi faire de sa vie, impossible', avait-elle pensé. « Et prends soin de toi, et des gosses. C'est tout ce que tu as à faire. »
(p. 36)
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« C'est vrai. Je ne connais aucun de ces livres que tu lis, se justifie-t-elle. Mais j'aurais pu, si on m'avait laissée aller à l'école. Dans cette école privée. »
Derrière ces mots, il y a une histoire que grand-mère ne raconte pas. (...)
« Grand-mère, je pense que si je te lisais les histoires, tu pourrais avoir ces mêmes livres à l'intérieur de toi.
- Tu penses trop. » Voilà ce qu'elle me répond.
« Ne l'écoute pas. Continue à cultiver ton esprit. C'est important », rétorque tante Loretta.
(p. 48-49)
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Ils étaient tous les deux assis depuis un moment lorsque Brick se risqua à demander : « Monsieur, qu'est-ce que vous faites, comme métier ?
- Je dessine des cartes.
- Oh.
- Des cartes des lieux où on pourra bombarder les cocos, quand l'heure sera venue.
- C'est vrai ? » Brick écarquille les yeux. « Qui ça ?
- Nos gars à nous. Ils s'envolent dans de gros avions et ils trouvent des cibles grâce à mes cartes.
- Mais comment ?
- Tu sais, je ne suis pas censé te raconter tout ça. C'est confidentiel. Tu sais ce que ça signifie ?
- Hum hum...
- Ça veut dire que c'est secret. Top secret. Les gens croient qu'on n'est pas en guerre - parce qu'on s'est sortis du Vietnam. Pourtant, on est toujours en guerre. Tant que ces foutus cocos seront là, on cherchera un moyen de les coincer. Quand l'heure sera venue, on les aura. »
(p. 97-98)
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Mes enfants sont à moitié noirs. Ils sont aussi à moitié moi. Je veux qu'ils puissent être ce qu'ils veulent. Ils ne sont pas une couleur que les gens regardent.
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[ une ado et sa grand-mère paternelle ]
Je le [mon père] vois tel qu'il était : beau, souriant, posant dans son uniforme bleu, avec son écusson sur la manche, à cinq barrettes. Beau. Méritant un salut. (...)
- Pourquoi n'est-il pas revenu ?
- Il y a des choses qui n'ont pas d'explications, mon bébé. J'ai grandi sans papa. Et ton papa, pareil. Il n'y a pas de mystère.
Je dévisage grand-mère. J'essaie de deviner des pistes ou des preuves. Elle en sait plus qu'elle n'en dit.
(p. 202)
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Ce dernier jour, quand Mor nous avait emmenés sur le toit, elle avait calculé la différence entre ce qu’on ne pouvait pas avoir et sa capacité à supporter de nous voir manquer. Et elle avait décidé que la différence entre sa douleur et la nôtre mesurait neuf étages.
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« Quand il n’y a personne pour vous contredire… la seule histoire qu’on puisse raconter, c’est celle qui finit par devenir vraie. » (p. 193)
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Si seulement, en passant la porte, je pouvais trouver Mor dans la cuisine. Souriante, heureuse. Robbie serait assis à la table, en train de lire ses albums de Donald en danois, pour la troisième fois au moins.
Et moi, je m'assiérais près de lui, avec mon livre aussi. On attendrait Pop, et quand il rentrerait du travail, ce serait la fête. Ensuite, on dînerait.
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On peut s'en mordre méchamment les doigts, plus tard, si on n'a pas réfléchi sur la distance, si on n'a pas considéré l'horizon comme des bras ouverts prêts à nous accueillir.
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Tant qu'on sera ensemble, toutes les histoires deviendront des voeux qui se réalisent.
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« Si quelqu’un me traite de nègre, la première fois, c’est sa faute. S’il a l’occasion de le refaire, c’est la mienne. »

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« Je ne sais pas si le pire, c’est quand les gens se moquent de vous pour ce que vous êtes, ou quand ils n’y comprennent rien. » (p. 65)
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Je ne sais pas si le pire, c'est quand les gens se moquent de vous pour ce que vous êtes, ou quand ils n'y comprennent rien.
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Qu'avait vu Nella, ce jour-là ? Non pas les hauts immeubles, ou les rues de la ville, ou encore la rue nue, en contrebas. Elle avait beau essayer de toutes ses forces, Laronne ne parvenait pas à effacer la vue. Mais Nella avait dû y arriver.
Qu'avait-elle vu ? Pas le sol, mais un envol. Un pas, puis le suivant, encore et encore. C'est ce que Nella avait vu. C'est ce qu'elle avait fait. Un voyage jusqu'au lieu où son amour suffisait, et il pouvait remplir le ciel.
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"Jour 1. Mon premier jour sans alcool. J'espère pouvoir compter jusqu'à l'éternité."
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Dès que quelque chose commence à me faire mal, je l'enferme dans la bouteille imaginaire que je garde à l'intérieur. Elle est en verre bleu, avec un bouchon en liège. Mon estomac se serre et j'ai les yeux qui brûlent. Tout ça, je le mets à l'intérieur de la bouteille
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Dans ses yeux, je ne suis pas la fille- toute- neuve. Je ne suis pas ma couleur de peau. Je suis une histoire. Avec un passé, et un avenir à écrire.
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