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Critiques de Helen Keller (50)
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Sourde, muette, aveugle

Helen Keller est née en 1880 et c'est à l'âge de 19 mois, suite à une maladie, qu'elle est devenue sourde et aveugle, muette également en conséquence. C'est grâce à la persévérance de son institutrice, Anne Sullivan, en lui épelant d'abord les mots dans le creux de sa main, qu'Helen a pu sortir de son isolement. De là, s'en est suivi un grand nombre d'apprentissages, grâce auxquels elle a pu s'ouvrir aux autres et avoir une vie bien remplie. C'est à seulement 22 ans qu'elle a écrit "Sourde, muette et aveugle : Histoire de ma vie".



Dans son livre, paru pour la première fois en 1903, Helen revient sur toute son enfance, celle d'avant Anne, puis celle d'après, tous ses apprentissages et toutes les découvertes qui en découlent, sa détermination à toujours vouloir en savoir plus, à vouloir faire comme les autres, ses études (soutenues), sa vie sociale (bien remplie). Consciente d'être privilégiée (sans les moyens de ses parents, elle serait sans doute restée dans le noir complet), elle n'hésite pas à se servir de son image pour aider les autres petits aveugles et sourds de son âge.



D'une volonté de fer, déterminée plus que jamais, courageuse, Helen atteindra ses objectifs, jusqu'à écrire son livre toute seule, sur sa machine à écrire, à 22 ans.



Et Helen nous raconte, en faisant le choix de ne nous révéler essentiellement que le positif. Et effectivement, en dehors de l'épisode du "Roi Frimas", Helen ne nous relate que ce qui l'a fait avancer : ses premières fois, ses acquis, ses progrès, ses réussites scolaires et sociales, ses passions (littérature, nature, activités de plein air), ses nombreuses rencontres. Helen est une jeune fille intelligente, cultivée, ouverte, très réfléchie également et ça se resent dans ses écrits.



Ses perceptions, sensations et impressions sont forcément différentes des nôtres, cela ne l'empêche pas d'admirer une sculpture par exemple ou encore un site époustouflant, comme les chutes du Niagara. Elle voit et entend avec ses mains, les vibrations extérieures, son imagination. Et c'est sans doute pour cette raison qu'elle utilise énormément d'adjectifs et de termes se référant aux cinq sens dans tous ses descriptifs. Et parce qu'elle ne voit pas toutes les imperfections de notre monde telles que nous les voyons et ressentons, parce qu'elle ne perçoit pas non plus les choses abstraites comme nous (notions du bien et du mal, de Dieu, de l'amour et plus généralement de la beauté et la laideur), je lui ai trouvé de ce fait un côté encore innocent alors que paradoxalement elle fait preuve de beaucoup de maturité.



Ses interrogations sur la vie, sur le monde, sur l'humanité, quelque peu philosophiques et spirituelles, plombent un peu son récit, lui insufflant quelques longueurs. Mais dans l'ensemble, je suis restée époustouflée par tant de détermination, de courage, de volonté et de joie de vivre.



La seconde partie de ce livre rassemble une grande partie de sa correspondance avec sa famille et ses amis, de 1887 à 1901. Là encore, on peut se rendre compte de ses progrès en écriture en si peu de temps, de sa syntaxe et de ses formulations. C'en est épatant ! À 12 ans, je peux vous garantir que je ne faisais pas d'aussi belles lettres (je n'étais pas la meilleure de la classe mais je n'ai jamais été mauvaise en rédaction)...



Voilà déjà un moment que ce livre est sur le dessus de ma pile à lire, je suis très contente d'avoir pris enfin le temps de l'ouvrir.

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Ma libératrice - Anne Sullivan Macy

Anne Mansfield Sullivan (1866-1936) est une éducatrice connue pour avoir enseigné à lire, écrire et parler à une jeune fille sourde, muette et aveugle : Helen Keller. Elle-même ayant des problèmes de vue, elle est placée à 8 ans, à la mort de sa mère, dans un hospice et ce n'est que quatre ans plus tard qu'elle sera admise à l'école pour aveugles de Perkins où elle en ressort diplômée. À 21 ans, elle est engagée pour éduquer et instruire Helen Keller, qu'elle ne quittera plus. Tout au long de sa vie, ses yeux lui ont posé problème. Elle a d'ailleurs subi plusieurs opérations, et c'est totalement aveugle qu'elle a atteint ses vieux jours.



Un peu plus de cinquante ans se sont écoulés entre la parution de "Sourde, muette, aveugle : Histoire de ma vie" et celle de "Ma libératrice : Anne Sullivan Macy". Si dans le premier, Helen avait délibérément choisi de ne relater essentiellement que le positif et les meilleurs moments de son existence, elle se rend compte désormais que ce fut une erreur. Voulant rendre hommage à sa « maîtresse », elle en profite pour revenir sur les difficultés qu'elles ont rencontrées pendant ses apprentissages, puis ensuite dans la vie adulte. D'autant qu'Anne a elle-même dû faire face à de grandes peines et obstacles tout au long de son existence : son enfance pour commencer, sa vue déficiente, le caractère quelque peu impétueux de la petite Helen, son combat pour qu'Helen réussisse dans ses études, à l'élever intellectuellement et socialement, puis ensuite les problèmes financiers, la place importante qu'elle aura au sein de la Fondation et ses nombreux problèmes de santé.



Helen Keller, certainement dû à son âge avancé, a ici une plume plus posée, plus consciente également du monde qui l'entoure (les deux guerres mondiales doivent y être pour quelque chose aussi). C'est le livre qui non seulement rend hommage à la femme qui a changé sa vie et l'a sortie des ténèbres, mais aussi celui qui lui donne la place et le rôle qui lui sont dus. Parce que si c'est Helen qui a été sur le devant de la scène, souvent Anne a été balayée à l'arrière. Helen met un point d'honneur à rectifier tout ça. Tout comme il a souvent été reproché à Anne d'avoir fait d'Helen sa marionnette, de l'avoir façonnée à son image. Là encore, Helen tient absolument à remettre les choses à leur place. Il est vrai qu'à l'époque, il était peu concevable qu'un infirme puisse penser par lui-même, heureusement l'être humain ne fait pas que régresser, il peut évoluer quand il s'en donne la peine : aujourd'hui, nous savons que la cécité et la surdité n'ont aucun impact sur l'intellect d'un individu. Mais à l'époque Helen et Anne ont dû souvent se battre et élever la voix pour se faire entendre et comprendre.



Avant d'entamer ce livre, j'ai d'abord hésité à attendre un peu. Puisque je venais tout juste de terminer "Sourde, muette, aveugle", qui est faut bien le dire plutôt long par moments (bien que très intéressant), j'avais un peu peur de vite me lasser. Finalement, je suis bien contente de les avoir lus l'un à la suite de l'autre, j'ai pu me rendre compte à quel point ils se complètent bien et comment le style d'Helen a pu s'affiner également.



Malheureusement, il y a encore quelques longueurs. Sans être ennuyants non plus, certains passages alourdissent le récit. Par contre, parce que moins édulcoré, parce qu'Helen accorde autant d'importance aux difficultés et conflits qu'aux moments de bonheur et de réussite, parce qu'elle nous parle d'Anne comme personne ne pourrait le faire, j'ai trouvé ce récit encore plus pertinent que le premier. Helen et Anne sont deux femmes épatantes, on le savait déjà certes, mais là maintenant c'est sûr à 200%.



Helen a révélé un côté de la personnalité d'Anne qu'on ne soupconnait pas : derrière sa facette de femme déterminée, persévérante et combattante, on y découvre une femme facilement dépressive dès que ses yeux la lâchent, une femme qui ne supporte pas les habitudes, qui a besoin de bouger sans cesse, de changer de décors, de découvrir et voir toujours de nouvelles choses, une femme amoureuse des livres et qui continuait de lire, le manuscrit collé au près de ses yeux malades, malgré les contre-indications des médecins.



Ce livre est aussi sensationnel que le premier, mais d'une toute autre manière, puisque raconté par une Helen plus âgée, qui s'ancre davantage dans la réalité.

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Sourde, muette, aveugle

Lire ce livre, c'est vivre, par procuration, une grande expérience. Et là où on s'attendrait à trouver pathos et amertume, on découvre une autre manière d'exister et de découvrir.



Encore bébé, Helen Keller perd soudain la vue et l'ouïe. Comment appréhender le monde avec ces handicaps? Si comme moi, vous avez tenté d'imaginer, vous vous êtes sans doute rendu compte qu'on ne peut tout simplement pas se mettre à sa place. Ainsi, la fillette grandit les premières années dans un monde confus, désordonné, dont elle ne comprend pas le sens. Jusqu'à ce que Ann Sullivan la prenne en main. Ann, elle-même mal-voyante, commence par tracer des signes sur la paume de la main d'Helen pour nommer l'eau qui coule, les objets qui l'entourent. Le monde s'ouvre alors à la fillette qui, d'enfant mutique et sauvage, se transforme en petite fille curieuse et opiniâtre. Très vite, elle apprend à nommer un grand nombre d'objets mais surtout de concepts. C'est là le passage le plus fascinant de ce récit: cet apprentissage d'un monde invisible mais palpable, rendu sensible par le toucher, l'odorat, la réflexion, l'expérience.

Son écriture, adolescente puis adulte, dénote une grande intelligence et un sens de l'analyse très subtil impressionnants.

Pour les esprits curieux, je ne peux que conseiller ce classique américain d'une grande sensibilité.
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Sourde, muette, aveugle

On ne saurait autant dire pour ce livre, ni pour son héroïne à laquelle on veut s'identifier à tout prix dans les différentes circonstances de la vie surtout pendant le surgissement des obstacles qui vous paralysent, vous asphyxient et vous empêchent de sauter de mur comme si vous souffriez évidemment de toutes les anomalies de vos sens...elle, Helen Keller, aveugle, sourde et muette s'accepte dans sa situation, ne s'alarme, elle rend mature son adaptation à ces limites, avec l'aide de Sullivan, elle apprend à connaitre son environnement, elle va le saisir et chercher à se trouver une place bien plus engageante qu'on s'en douterait...



Un livre qui donne la force de vivre et de chercher à vivre, on peut croire qu'on vit alors qu'on est déjà mort avec la mort elle-même....je ne saurais oublier cette poignante autobiographie...
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Helen Kellers Journal

Helen Keller, petite fille âgée de six ans,souffre d'un terrible handicap; elle est sourde, muette et aveugle.

Ann sullivan viendra la délivrer de cette prison obscure et silencieuse, en lui déposant le miracle du langage dans sa main.

Helen deviendra un modèle de persévérance, d'intelligence et d'optimisme pour beaucoup de gens. Pour elle, rien n'est impossible, il faut vaincre la peur, relever les défis. Petite fille à l'esprit vif et curieux, elle avait besoin d'aide et non de pitié. Consciente de la générosité et du dévouement de sa maitresse, Ann, elle fera de sa vie un combat pour aider les enfants aveugles partout dans le monde, et redonner espoir aux soldats blessés aux yeux par la guerre.

Sans la présence d'Ann à ses côtés, son génie n'aurait pas été révélé et elle serait demeurée pour ses proches , fragile, colérique, anormale.
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Helen Kellers Journal

J'avais découvert Helen Keller par son livre, The World I live in, il y a quelques années, et j'avais été subjuguée par sa volonté mais aussi par le processus de parole et de pensée qui s'était mis en place grâce à Ann Sullivan, chez cette enfant de six ans, sourde, aveugle et muette qui vivait jusque là davantage comme un animal que comme une petite fille, malgré l'amour que lui portait ses parents.

L'histoire d'Helen Keller a été rédigée par Lorena A. Hickok dans les années contemporaines au décès d'Helen Keller à l'âge vénérable de 88 ans, en 1968.

Destiné surtout aux enfants (à partir de 10ans) , cette biographie se met du point de vue à la fois d'Helen et d'Ann et commence par l'arrivée de cette "étrangère" chargée d'"humaniser", donc, l'enfant qui pique des colères terribles pour obtenir ce qu'elle veut et est incapable de communiquer. Ann découvrira très vite que derrière ce petit "monstre" se cache une enfant très douée et avide de connaissances, et elle arrivera, en quelques mois à peine, à lui apprendre à parler avec les doigts dans les paumes de la main, à lire le braille et à l'écrire. Toutes les années d'apprentissage qui suivront iront du même allant, et Helen Keller se révèlera être quelqu'un d'exceptionnel.

Heureusement que l'auteure insiste sur la douance exceptionnelle d'Helen pour que le lecteur comprenne que ses capacités à vivre presque comme une personne sans handicap ne vaut pas pour la plupart des personnes dans son cas, malheureusement, car elle a dû surmonter énormément d'épreuves pour se faire accepter dans le système scolaire.

Je trouve cette lecture très enrichissante pour les enfants et les ados, ne serait-ce que par tous les aspects sensoriels évoqués ici qu'Helen a naturellement développés, mais aussi bien sûr au niveau du thème. La fin me semble cependant moins intéressante pour un enfant d'une dizaine d'années et davantage adressée aux adultes. J'ignorais que dès enfant, elle était célèbre dans le monde entier, et d'ailleurs elle l'ignorait elle-même!

Une bien belle lecture que ma fille de dix ans avait beaucoup aimé également.
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Sourde, muette, aveugle

Helen Keller est née avec ses sens en éveil. Malheureusement, cette normalité sera freinée par une maladie qui la rendra progressivement sourde, muette et aveugle avant ses dix-neuf mois. Dès lors, une question taraude ses parents, et plus tard la fillette ; comment communiquer avec autrui ?



Elle bénéficie d'un cadre protecteur et aimant, avec des parents dévoués et croyant à ses capacités d'évolution. Et cet amour pénétrant est la base de "ses instants de bonheur". Peu à peu, elle apprend à distinguer les objets, comprendre le ressenti de ses interlocuteurs par le toucher puis à s'exprimer en se mouvant. Les sons et les mots viendront avec la maturité. Un jour, intervient Miss Sullivan, son institutrice qui va lui "ouvrir l'esprit".



Un témoignage saisissant sur le parcours d'une femme hors du commun que le sort avait pourtant condamnée à vivre dans l'obscurité. L'affection des siens, sa détermination, l'implication de ses enseignants lui ont permis de vaincre ses colères et ses appréhensions.

Toutes les étapes de son instruction (l'alphabet Braille, l'interprétation des mots, connaissance des objets . . . ) sont narrées avec réalisme et générosité. Un chant d'espoir.
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Sourde, muette, aveugle

Comment a-t-elle pu écrire un livre avec de pareils infirmités ? c'est la première question que l'on se pose face à ce titre car l'accès au langage en est particulièrement mal aisé.



Ce récit à la première personne est assez surprenant. Il nous met au contact direct d'Helen et de ses pensées et ressentis. On peut suivre son évolution, ses nombreuses joies (Helen semble être une personne joyeuse et enjouée dès lors qu'elle commence à communiquer) et ses peines. Cette ouverture vers l'autre, cette communication enfin possible, elle le doit au dévouement d'une institutrice ayant souffert temporairement de cécité, qui va se mettre à son service et ne plus la quitter.

Le point de vue est très partial et l'ensemble peu structuré, toutefois la lecture en est agréable. Helen s'étend beaucoup sur ses études, ses lectures, les auteurs qu'elle apprécie. Elle emploie étonnement les verbes « voir et entendre » comme nous le ferions, une note nous rappelant que c'est sans doute dans l'intention d'éviter des périphrases. J'ai été surprise de relever les similitudes de ressenti entre elle et moi concernant l'étude et l'approche de la littérature ! Un parcours extraordinaire, semé d'embûches mais aux victoires d'autant plus considérables.

Les mémoires sont plutôt courtes mais l'ouvrage offre ensuite la lecture de nombreuses lettres écrites par Helen, où l'on peut noter les progrès réguliers. Puis des annexes complètent notre information sur la personnalité de l'auteur et de son institutrice.



Une autobiographie qui ne peut laisser indifférent !

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Sourde, muette, aveugle

C'est en recherchant un livre en rapport avec le thème des 5 sens de mon club de lecture que je suis tombée sur cette histoire vraie d'Helen Keller, que je ne connaissais pas et que Mark Twain considérait, avec Napoléon, comme "le personnage le plus intéressant du 19ème siècle" (c'est la première phrase du livre).

Apparemment très connue aux Etats-Unis (où elle est décédée très récemment, en 1968), cette femme, devenue sourde, muette et aveugle à l'âge de 19 mois à la suite d'une scarlatine, a connu une vie vraiment pas ordinaire et son autobiographie n'est pas du tout triste.

Divisée en 3 parties (sa vie, sa correspondance puis des explications plus pratiques sur le "comment" de cette vie "un peu plus compliquée" que celle du commun des mortels), elle m'a laissé sur l'impression que seul, on ne peut rien mais qu'avec la solidarité, l'envie de communiquer et l'amour (celui que l'on donne et celui que l'on accepte de recevoir), on peut tout!
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Sourde, muette, aveugle

Un livre bouleversant car il relève du prodige. Une maladie a rendu Helen Keller sourde, aveugle et quasi muette à deux ans. Son autobiographie donne une place égale aux faits précis et aux rêves issus de son imagination. Elle a écrit son livre à la machine, l'a terminé en 1902, à vingt-deux ans.

Le corrigé a été fait sur une copie en braille, dont une page manuscrite est reproduite avant la deuxième partie du livre, consacrée à la correspondance d'Helen entre 1887 et 1901.

L'écriture témoigne d'une grande sensibilité, d'un imaginaire débordant et d'un souci de refléter au mieux une vie extraordinaire, démunie de trois sens essentiels. L'enfant tisse un lien vital avec sa professeure, Miss Sullivan, incarnée à l'écran en 1962, par Anne Bancroft, qui décrocha un Oscar pour ce rôle périlleux.

Un exemple parfait d'accomplissement de soi, malgré une naissance tragique.


Lien : http://cinemoitheque.eklablo..
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The world I live in

Ce recueil d'essais complète bien l'autobiographie "Sourde, muette, aveugle" de Helen Keller - célèbre au début du vingtième siècle pour ce livre relatant sa vie et expérience.

On y retrouve sa voix, son style. Le livre porte bien son nom: ici, en plusieurs chapitres, elle explique comment elle peut sentir et apprécier la musique ou une personne qui chante - en posant ses doigts sur l'instrument, les cordes par exemple, ou sur la gorge du chanteur - et de manière plus générale, elle nous parle de ce que l'odorat, le goût et le toucher lui apportent quant à sa découverte et connaissance du monde.

Ce recueil est riche en sensations qu'elle dépeint avec emphase - elle a l'esprit romantique, fruit de l'époque qui la précède de quelques décennies - ; comme toujours elle est exaltée, sensible et tellement enthousiaste!

Le recueil se termine par un texte écrit quand elle avait tout juste une dizaine d'années qui même s'il dénote sa jeunesse et une certaine naïveté ou disons innocence, révèle également une grande maturité et surtout une impressionnante connaissance d'elle-même et de ses ressentis, auxquels elle est forcément extrêmement attentive.



Une chose est sûre, si elle était née à notre époque, elle n'aurait pas surfé sur cette vague d'autobiographies où l'auteur s'apitoie sur lui-même et qui se vendent comme des petits pains, car ce n'est clairement pas son objectif; au contraire, elle utilise ses handicaps pour explorer d'autres voies d'accès au monde.
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Helen Kellers Journal

Si je connaissais les grandes lignes de l'histoire d'Helen Keller, j'ai tout de même été bluffée par ce récit. Quel caractère et quelle ténacité il a fallu à cette petite fille pour parvenir à s'exprimer et à comprendre les autres malgré son triple handicap !



Ce que j'ai particulièrement apprécié dans cette biographie c'est qu'elle met en avant le rôle essentiel d'Ann Sullivan, la jeune femme à l'origine des progrès spectaculaires de sa protégée. Pratiquement sans formation ni support pédagogique, ce qu'elle est parvenu à réaliser est incroyable. Et inspirant !

Le lien qui s'établit entre elles deux, fait de respect et d'amour, est très fort. Et bien que l'issue soit connue on ne s'ennuie pas une seconde. Preuve s'il en est : nous avons commencé cette lecture à deux et mon loulou l'a terminée dès le lendemain sans m'attendre.
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Sourde, muette, aveugle

Ce roman (autobiographique) commence avec un drame. En effet, alors qu'elle n'est encore qu'un bébé, Helen sera frappée par la scarlatine, la laissant sourde et aveugle. Après plusieurs tentatives infructueuses pour lui rendre la vue et complètement désemparés par cette petite fille qui devient de plus en plus sauvage et qui adopte un comportement que l'on peut qualifier d'animalier, les parents d'Helen décident de faire appel à Ann Sullivan, une jeune institutrice spécialisée. Leur rencontre ne se passera pas sans heurt bien sûr, Helen étant habituée à ce que l'on cède à ses violentes crises... Puis au fil des pages on assiste, on grandit, on apprend avec Helen (qui est d'une remarquable intelligence). Elle se fixera un but, être diplômée d'Harvard...



J'ai trouvé sa vie fascinante, poignante. L'écriture est très bien, on ressent parfaitement tous ses ressentis, ses descriptions vous interpellent (n'oublions pas elle est aveugle). J'ai lu ce roman en toute humilité d'un oeil ému et admiratif. J'en suis ressortie pleine d'espoir, quelle leçon de vie !
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Helen Kellers Journal

Etats-Unis, 1886. Helen Keller est une petite fille de 6 ans et suite à une maladie elle est devenue aveugle, sourde et muette. Ses parents sont désemparés et ne savent pas quoi faire. Après avoir été examinée par des médecins, on décide de faire venir une jeune femme formée aux méthodes pour enseigner aux aveugles. Ann Sullivan devient l'institutrice d'Helen. Grâce son institutrice Anne Sullivan va sortir de "sa prison" et pouvoir communiquer avec son entourage et obtiendra même un diplôme d'une université prestigieuse.



Petite trouvaille sur un marché aux puces. La quatrième de couverture m'intriguait beaucoup. Je l'ai lu en une soirée.

Avant de découvrir ce livre, j'ignorais qui était Helen Keller. Une histoire incroyable d'une petite fille qui à cause de ses handicaps fut complètement coupée du monde et qui grâce à l'aide de son institutrice mais aussi par sa propre persévérance apprit à communiquer : d'abord par l'alphabet manuel (on appui de manières différentes dans la paume de la main), puis par le braille et qui réussi même à parler.

Un récit bouleversant et une belle histoire de vie !



Lecture accessible à partir de 10 ans.
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Helen Kellers Journal

C'est mon orthophoniste qui m'avait donné ce livre à lire. C'est grâce à ce roman qu'elle a choisi son métier.

Il est vraiment accrochant et émouvant.

On rentre dans le monde d'Hélène qui ne peut communiquer avec le monde extérieur. Et Anne qui cherche à l'aider.

C'est magique !

Je l'ai lu il y a bien longtemps et je pense m'y replonger encore une fois.
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Sourde, muette, aveugle

Dans ce récit autobiographique écrit en 1904, Helen Keller nous raconte les premières années de sa vie. Elle est née en 1880 en Alabama. Agée de un peu plus de un an elle est atteinte d'une grave maladie dont elle survivra par miracle mais non sans séquelles: Helen Keller est désormais aveugle et sourde sans espoir de guérison.

Très tôt cependant sa curiosité et son fort caractère lui permettent de ne pas se laisser enfermer dans son monde. Mais le véritable déclic est l'arrivée de Anne Sullivan, une éducatrice spécialisée. Tout à la fois institutrice et amie, elle parvient à apprendre les signes du langage des muets à Helen, puis le braille. A ses côtés Helen s'éveille à la vie et à tout ce qui l'entoure. Curieuse de tout, elle désire tout apprendre et réussit même le concours d'entrée au collège. Pendant toutes ces années Anne Sullivan sera ses yeux, lui décrivant sans cesse ce qui l'entoure.

Désirant plus que tout communiquer avec les autres Helen Keller parvient, tout en étant sourde à réussir à parler.



Ce récit très émouvant est une véritable leçon de courage. On imagine sans peine l'énorme travail que cela devait être. A aucun moment Hellen Keller ne nous parle de découragement, ni de fatigue. Une seule chose est importante: sa soif d'apprendre!!!!



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Sourde, muette, aveugle

Beau témoignage plein d'espérance, beaucoup devrait le lire.

Comment une femme sourde et aveugle à t'elle pu apprendre à lire, étudier autant de matière, être aussi cultivée..comme quoi tout est possible avec de la volonté et de la persévérance, mais aussi du courage, et j'ajouterai de l'amour que lui a offert son éducatrice Anne Sullivan.

Et puis quand je vois cette écriture si fluide, ce qu'elle vies, ce monde, la façon dont elle perçoit la nature, elle est émerveillé par les chûtes du Niagara, des gens lui demande comment le peut-elle puisque elle ne vois rien, et bien si elle vois autrement, et peut-être même plus de chose que nous.

L'on redécouvre la nature, les fleurs, les insectes, le climat, avec cette façon poétique de décrire, Helen Keller est une belle âme.

Une femme qui aime beaucoup la lecture, et l'on découvre des œuvres.

Très beau témoignage que je recommande vivement.

A voir aussi l'adaptation de la vie de Helen Keller "Miracle en Alabama" d'Arthur Penn.
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Sourde, muette, aveugle

ce livre est une belle leçon sur la vie, ne jamais perdre espoir.
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Sourde, muette, aveugle

Si tu as envie de suivre une leçon de vie sur comment être heureux même dans ton malheur, lis ce livre. Helen Keller est décidément une grande dame, pleine de volonté, de réflexions intelligentes et surtout, surtout, qui ne s’apitoie jamais sur sa surdi-cécité. Heureuse donc de ne pas avoir entre les mains des pages et des pages de pathos larmoyant, mais le récit enthousiaste d’une jeune fille volontaire qui a plus découvert, vécu et fait de rencontres qu’une dizaine d’enfants valides réunis. Jeune fille, en effet, et c’est là le coté frustrant de ce livre, car Helen Keller s’y est prise tôt pour rédiger son autobiographie (23 ans, si je ne m’abuse): j’aurais tellement aimé connaître le reste de son parcours de vie, comment elle a appréhendé les nouveautés de son siècle, etc. Déçue également, dans la première partie du livre, d’en apprendre si peu sur les stratégies mises en place pour telle ou telle activité du quotidien. Une déception comblée en grande partie par les deuxième et troisième parties du livre: sa correspondance écrite, démarrée à l’âge de 7 ans, où l’on suit ses progrès dans l’acquisition de la langue écrite mais aussi sur son quotidien et le développement de ses réflexions, et enfin une longue note qui s’apparente à un descriptif de sa personnalité et de ses méthodes. Helen Keller semble avoir été une personne sympathique, joyeuse et avide de tout, encouragée en cela par sa formidable maitresse, des qualités qui transparaissent dans ce livre et qui donnent du baume au cœur.
Lien : https://tsllangues.wordpress..
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Sourde, muette, aveugle

Atteinte d’une grave infection à l'âge de deux ans, Helen Keller sort vivante de cette maladie mais en garde des séquelles terribles. Elle aura perdu la vue et l’ouïe et sera, par ricochet, muette. S’engage alors pour la petite fille et sa famille une longue lutte pour la sortir de l’isolement dans lequel elle est plongée. Et c’est grâce à son éducatrice, Anne Sullivan, qu’Helen pourra entreprendre de gagner une certaine autonomie, allant même jusqu’à poursuivre des études universitaires.



J’avais découvert l’histoire d’Helen Keller grâce au très beau roman d’Angélique Villeneuve, La belle lumière. Un hommage que j’avais trouvé particulièrement émouvant à la mère d’Helen et aux combats qu’elle a menés pour sa fille.



Je ne sais pas si j’ai été trop influencée par ce roman, mais je n’ai pas retrouvé cette émotion dans les mémoires d’Helen Keller alors qu’elle est la personne la plus à même de nous faire vivre son expérience. J’ai déjà été très frustrée que le livre s’achève assez abruptement et qu’on ne partage finalement que l’enfance et la jeunesse d’Helen. Rien sur ces engagements ou sur la fondation qu’elle a créée. Rien sur sa vie de femme militante.



Le livre est totalement concentré sur la rencontre avec Anne Sullivan et le travail mené par l’institutrice et la petite fille pour communiquer. En cela, le récit est très instructif. On apprendra comment Anne écrivait dans la main d’Helen, comment elle s’y est prise pour lui faire comprendre le nom des objets et encore plus difficile, comprendre des concepts intellectuels, comme elle l’a accompagnée chaque jour pour qu’Helen puisse développer son intelligence et accéder aux études qu’elle souhaitait poursuivre.



Malgré cela, je me suis parfois ennuyée au fil de la lecture. Helen n’a probablement pas envie de s’appesantir sur les souvenirs douloureux mais le récit donne parfois l’impression d’une grande facilité et rapidité dans les progrès qu’elle réalise. Or, on imagine bien que tout cela ne s’est pas fait sans heurts ni sans grandes difficultés (ce que montrait très bien le roman d’Angélique Villeneuve). Helen a la chance de croiser énormément de personnes aimantes et bienveillantes qui lui apportent toute l’aide possible. Et la jeune fille nous raconte beaucoup ses sorties dans la campagne et ses baignades dans la mer.



Helen ne parle pas non plus de ses parents ou alors très brièvement, évacuant d’une phrase le décès de son père. Et même si on imagine que Anne Sullivan est devenue en quelque sorte une mère de substitution on ne peut s’empêcher de trouver étrange l’absence quasi-totale de Kate Keller, la mère d’Helen. On pensera ingratitude mais c’est sans doute autre chose qu’il faut y voir.



On l’aura compris, je reste un peu sur ma faim avec cette “histoire de ma vie” qui n’est que l’histoire de la jeunesse d’Helen Keller. Si je suis évidemment admirative du parcours accompli par cette femme, ce n’est paradoxalement pas là que j’en aurai appris le plus la concernant.



Il n’en reste pas moins que c’est un témoignage très intéressant et la lecture des lettres d’Helen qui clôturent le livre sont très éclairantes sur le chemin parcouru dans son acquisition de la lecture, de l’écriture et même de la parole.
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