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3.57/5 (sur 373 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1979
Biographie :

Hélène Gaudy est une écrivaine française.

Ancienne élève de l'École des Arts Décoratifs de Strasbourg, Hélène Gaudy vit actuellement à Paris où elle travaille pour la revue Inculte.

Elle est l’auteur de "Vues sur la mer" (Les Impressions nouvelles, 2e sélection du prix Médicis 2006) et "Atrabile" (éditions du Rouergue 2007). Elle a également participé à plusieurs ouvrages collectifs.

Elle a également signé "Si rien ne bouge" (Le Rouergue, 2009), "Plein hiver" (Actes Sud, 2014) "Une île, une forteresse" (Inculte, 2016) et "Un monde sans rivage" (Actes Sud, 2019).


Source : www.inculte.fr, Actes Sud
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En partenariat avec le festival Paris en toutes lettres, la BnF accueille chaque année deux écrivains en résidence littéraire. Cette année, Emmanuelle Bayamack-Tam et Arno Bertina proposent une restitution publique de leurs travaux respectifs. Née en 1966, Emmanuelle Bayamack-Tam a publié aux éditions P.O.L. une douzaine de romans, ainsi qu'une pièce de théâtre, Mon père m'a donné un mari (2013). Elle a reçu le prix Alexandre-Vialatte 2013 pour Si tout n'a pas péri avec mon innocence et le prix du Livre Inter 2019 pour Arcadie (2018), une fable politique et écologique. Sous le pseudonyme de Rebecca Lighieri, elle écrit également des romans plus « noirs », tels Les Garçons de l'été (2017) et Il est des hommes qui se perdront toujours (2020). En 2019, elle publie éden, son premier roman pour la jeunesse. Pour Emmanuelle Bayamack-Tam, la fonction de la littérature est de déstabiliser. Sa langue volontairement violente et organique aborde des sujets souvent provocants. « J'écris pour déranger. À commencer par moi-même. […] La littérature qui m'intéresse est celle qui fait bouger les lignes, qui déstabilise. Je n'attends pas qu'un livre me conforte dans mes idées reçues, ni qu'il me procure une sérénité factice. Quand j'écris, dès que je sens que le lecteur s'est tranquillement installé dans l'histoire, je le malmène. Je débusque toute position confortable, et je la détruis. », déclarait-elle en 2018. Né en 1975, Arno Bertina a publié des romans et récits très variés, mais qui ont en commun la forme de l'enquête sur sa propre « identité mobile ». Je suis une aventure (2012) est une sorte de roman picaresque dont un des protagonistes est le tennisman « Rodgeur Fédérère ». Des Châteaux qui brûlent (2017) met en scène un huis clos d'une semaine entre des salariés d'un abattoir breton en grève et le ministre de l'Industrie qu'ils séquestrent. En mars 2020, L'Âge de la première passe, récit documentaire, relate le travail mené durant trois ans auprès de prostituées congolaises mineures. Arno Bertina se dit également « passionné par les aventures collectives » depuis son année de résidence à la Villa Médicis en 2004-2005, durant laquelle il a coécrit la « farce archéologique » Anastylose (2006). Il a ainsi participé à toutes les aventures de la constellation d'écrivains à géométrie variable (Bruce Bégout, Mathias Énard, Claro, Maylis de Kerangal, Hélène Gaudy, Oliver Rohe…) qui s'est constituée en 2004 autour de la revue et des éditions Inculte.

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Citations et extraits (95) Voir plus Ajouter une citation
À bien y regarder, quelque chose se devine, déjà, sur les photographies de l’expédition. Si elles recèlent un tel pouvoir d’urgence et de mélancolie, c’est qu’on n’y voit pas seulement Strindberg, Frænkel et Andrée en train de s’évanouir mais qu’on devine aussi, dans leur gélatine détruite, l’effritement du lieu où ils marchent, ce lieu lointain qu’on croyait intouchable et dont les métamorphoses fragilisent, par capillarité, tous nos lieux connus, nos images amassées.
Chaque bloc de glace qui chute préfigure l’effritement de la montagne, chaque goutte tombée dans la mer lisse, le recul des eaux et les feux des forêts. Ce que l’on a pris pour un lieu loin de tout et surtout de nous-mêmes est devenu une manière d’oracle, un miroir, raccrochant leur errance, ce temps lointain qui leur appartient et les porte, à ce qui vient après elle, ce lent ruban à l’extrémité duquel nous nous tenons.
(...) nous ne connaissons plus la soif de découvrir mais la terreur de perdre qui pourtant nous pousse au même geste, à la même urgence, regarder, capturer, inventorier, appuyer une nouvelle fois sur le déclencheur, sans savoir davantage ce que diront ces images dans l’avenir, ce qu’on y lira de l’époque où elles ont été prises (...).
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On dit que Pablo Diego José de Paulo Juan Nepomuceno María de los Remedios Crispín Crispiano Santísimas Trinidad Ruiz y Picasso Que l'on appellera plus simplement Pablo Ruiz, a failli mourir le jour de sa naissance.
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On se sent mieux en s’appuyant sur la solitude des autres comme sur une canne, ça nous rappelle la chance qu’on a d’avoir un autre près de soi, un autre quel qu’il soit, même s’il n’est pas si terrible, c’est toujours mieux que ça, que rien, que personne, et on serre l’autre dans ses mains et on se souvient qu’on y tient.
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Dans mon cagibi, j'ai appris à reconnaître les silences de la maison.
Ceux de quand il n'y a personne.
Ceux de quand on veut être tranquille.
Ceux de quand on n'a rien à dire.
Ceux de quand on est fâché.
Et puis, celui-là. Le silence de quand on voudrait bien faire sortir sa fille d'un cagibi.
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Dans la chambre, elle ne prend pas le temps de se déshabiller. Le bruit de la pluie la berce, couvre ceux de la ville et, dans son sommeil, Jeanne sent une couverture humide et ouatée qui l'enveloppe et la protège, tient à distance les voix et les images, lui permet d'être pour quelques heures cette petite chose sourde qui oublie le passé et la perspective de l'avenir. Ce corps lourd lové dans un brouillard sonore.
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Ce n'était pas contre les ours qu'il fallait le garder, ni contre les becs acérés des oiseaux des tempêtes. C'était contre lui-même, chef impatient et inquiet qui, protégé par la nuit, profitant du sommeil de celui qu'on avait désigné pour monter la garde, remplissait en secret le ballon d'hydrogène pour compenser les fuites, pour que les autres le retrouvent au matin intact, fier et bombé comme sa poitrine, et une fois le ballon regonflé, l'illusion réparée, retournait veiller sur le sommeil confiant de ses compagnons.
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Tenter une incursion ailleurs, ç’aurait été risquer de perdre le peu qu’ils avaient. Alors ils occupaient le temps ensemble. En croyant le remplir, ils le laissaient filer.
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Le motel comme une ile, une zone neutre, un sas de décompression avant de retrouver la maison, sa maison. Au motel, il n’était plus tout à fait Henry Horn et pas non plus cet homme nouveau qu’il avait construit là-bas, dans sa nouvelle ville, construit sur des ruines peut-être, Mais qu’est-ce-qui interdit, s’est-il demandé, qu’est-ce-qui pourrait bien interdire de construire sur des ruines ? Les fondations. Le psychiatre qu’il avait consulté avant de fuit Lisbon avait insisté là-dessus, la famille, les fondations. Henry ne savait plus trop ce qu’il était sensé faire avec ces fondations, les achever à coups de masse pour reconstruire sur un sol plat sans rien qui dépasse ou les exhumer patiemment, les fondations dévastées de sa vie. Table rase. Sur ces ruines-là, il avait bien construit. Tranquille. Sans larmes.
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Ils réchauffent du chocolat chaud, dans lequel ils trempent des petits gâteaux avec du beurre et de la confiture d'airelles.
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On fait semblant toute sa vie de s'intéresser aux autres, mais quand ils disparaissent, on ne garde d'eux que ce qui parle de nous.
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As-tu bien lu Lubin et Lou Une nouvelle maison

Lubin et Lou sont des gros monstres pleins de poils et assoiffés de sang

oui, exactement
non, pas du tout
ilsne sont pas gros mais monstrueux
ils sont assoiffés de sang

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