Et voilà que, si cela est, je suis pris d'une terrible envie de vivre. De vivre dans cette ville grotesque, dans cette ville atroce avec ce fleuve insensé qui charrie les cadavres comme le sommeil les cauchemars.
Alors une furieuse envie de vivre - tandis que déjà la mort entre en moi comme une putain dans son bordel - Arlette dans la chambre rose - ou plutôt comme Madame Irma dans son bureau circulaire, l'araignée au centre de sa toile.
Une furieuse envie de vivre parce que si réellement il n'y a rien d'autre que la ville, alors rien de ce que j'ai fait n'a de sens, et moi qui vivais en fonction de cette évasion impossible, j'étais une erreur dans la ville.
Déserteur, cela n’a de sens que si l’on rejoint l’autre camp. Mais s’il n’y a pas d’autre camp?