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4.08/5 (sur 716 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saint-Etinne de Lugdarès (08) , le 16/11/1906
Mort(e) à : Madrid , le 29/07/1973
Biographie :

Henri Charrière est fils d'instituteurs.

Il vit une enfance normale et heureuse mais dès l'adolescence, tombe dans la délinquance. Le milieu le surnomme Papillon en raison du tatouage qu'il s'est fait faire sur le torse.

En 1931, il est jugé et condamné aux travaux forcés à perpétuité, au bagne en Guyane française, pour le meurtre de son ami Roland Legrand, meurtre qu'il a toujours nié.

Un mois et demi après son arrivée au bagne, Papillon s'en évade. Il est capturé en 1934 par les autorités colombiennes et rendu à la France.

C'est en 1944, qu'il s'évade de nouveau, pour la dernière fois. Il s'installe à Caracas, devient citoyen Vénézuelien et refait sa vie.
Il rentre définitivement en France en 1969.

Il a écrit le livre Papillon, mais ce livre n'est pas autobiographique puisque l'auteur s'est attribué plusieurs exploits de forçats parmi lesquels Charles Brunier et René Belbenoit. L'auteur publiera la suite de ses aventures post-carcérales dans le livre Banco.

Une adaptation cinématographique américaine du livre Papillon a été tournée : le film Papillon (1973) de Franklin J. Schaffner réunit Steve McQueen dans le rôle éponyme de Papillon et Dustin Hoffman.
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Papillon (Henri Charrière)


Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Un homme n'est jamais perdu. Malgrè tout ce qu'il a pu commettre, à un moment donné de sa vie il y a toujours une chance de le récupérer et d'en faire un homme bon et utile à la communauté.
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La gifle a été si forte que je ne m'en suis relevé qu'au bout de treize ans. En effet, ce n'était pas une baffe ordinaire, et pour me la balancer, ils s'étaient mis à beaucoup.
Nous sommes le 26 octobre 1931. Depuis huit heures du matin on m'a sorti de la cellule que j'occupe à la Conciergerie depuis un an. Je suis rasé de frais, bien vêtu, un costume d'un grand faiseur me donne une allure élégante. Chemise blanche, nœud papillon bleu pâle, qui apporte la dernière touche à cette tenue.
J'ai vingt-cinq ans et en parais vingt. Les gendarmes, un peu freinés par mon allure de "gentleman", me traitent courtoisement. Il m'ont même enlevé les menottes. Nous sommes tous les six, cinq gendarmes et moi, assis sur deux bancs dans une salle nue...
(extrait du premier cahier "Le chemin de la pourriture - Les assises"
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Cette vie d’aventure que j’adore, où on joue tout, où quand on perd on recommence, cette vie généreuse qui donne toujours quelque chose de nouveau à ceux qui aiment le risque, cette vie où intensément on vibre jusqu’au plus profond des fibres de son être, cette vie qui palpite en nous dès qu’on bouge, dès qu’on saute par la fenêtre pour entrer dans l’aventure, cette aventure qui est à la portée de tous, même sur son palier si on le désire intensément, cette vie où tu ne seras jamais vaincu puisqu’au moment même où tu viens de perdre un coup tu en prépares un autre avec l’espoir d’être gagnant cette fois-ci, cette soif de vivre que l’on ne doit jamais vouloir calmer, où à n’importe quel âge, dans n’importe quelle situation, on doit se sentir toujours jeune pour vire, vivre, vivre , en peine liberté, sans barrière d’aucune sorte qui puisse te parquer dans quelque surface ou quelque collectivité que ce soit.
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Un homme n'est jamais perdu. Malgrè tout ce qu'il a pu commettre, à un moment donné de sa vie il y a toujours une chance de le récupérer et d'en faire un homme bon et utile à la communauté.
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"Bonne chance, Francés ! Vous êtes libres dès ce moment. Adios !"
L'officier du bagne d'El Dorado nous tourne le dos après nous avoir fait un geste de la main.
Et ce n'est pas plus difficile que ça de quitter des chaînes que l'on traîne depuis treize ans. Avec Picolino à mon bras nous faisons quelques pas sur le raidillon qui, du bord du fleuve où nous a déposés l'officier, monte au village d'El Dorado.
Et dans ma vieille maison d'Espagne, en 1971, dans la nuit du 18 août exactement, je me revois avec une incroyable précision sur le chemin de galets, et non seulement la voix de l'officier résonne de la même façon grave et claire à mes oreilles, mais je fais le même geste qu'il y a vingt-sept ans : je tourne la tête...
(extrait du chapitre premier "Les premiers pas de la liberté")
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Maturette et moi marchons lentement au milieu de la foule. On a besoin de côtoyer des gens, d'être bousculés, de nous assimiler à elle pour en faire partie. Nous entrons dans un bar et demandons des bières. Ça semble rien de dire : "Two beers, please", oui, c'est tellement naturel. Eh bien, malgré cela, ça nous paraît fantastique qu'une coolie indoue avec sa coquille d'or dans le nez nous demande après nous avoir servis : "Half a dollar, sir." Son sourire aux dents de perle, ses grands yeux d'un noir-violet un tout petit peu bridés sur les coins, ses cheveux de jais qui tombent sur ses épaules, son corsage demi-ouvert sur le début des seins qui laisse entrevoir qu'ils sont de toute beauté, ces choses futiles si naturelles pour tout le monde nous paraissent à nous autres fantastiquement féériques. Voyons, Papi, c'est pas vrai, ça ne peut pas être vrai que si vite, de mort vivant, de bagnard à perpète, tu sois en train de te transformer en homme libre !
C'est Maturette qui a payé, il ne lui reste qu'un demi-dollar. La bière est délicieusement fraîche et il me dit : "On en boit une autre ?" Cette deuxième tournée qu'il voudrait boire me paraît une chose à ne pas faire.
- Voyons, il n'y a pas une heure que tu es en vraie liberté et déjà tu penses à te saouler ?
- Oh ! je t'en prie, Papi, n'exagère pas ! Entre boire deux bières et se saouler, il y a loin.
- Peut-être tu as raison, mais je trouve que décemment on ne doit pas se jeter sur les plaisirs que nous offre le moment. Je crois qu'il faut les déguster petit à petit et non en glouton. D'abord, cet argent n'est pas à nous.
- Oui, c'est vrai, tu as raison. On va apprendre à être libre au compte-gouttes, c'est plus à la hauteur.
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Il y a des petits voleurs, maladroits puisqu'ils se font souvent prendre, qui sont relégués - ce qui revenait, de mon temps, au même que d'être condamné à perpète - et qui n'ont, dans toute leur vie de voleurs, pas volé dix mille francs. C'est là où il y a le plus grand non-sens de la civilisation française. Un peuple n'a pas le droit de se venger ni d'éliminer d'une façon trop rapide les gens qui provoquent des ennuis à la société. Ces gens sont plus des gens à soigner qu'à punir d'une façon aussi inhumaine.
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Vous croyez que parce que nous avons ascenseurs, avions et un train sous terre, ça prouve que les Français sont plus civilisés que ces gens qui nous ont reçus et soignés ?[...] Mais s'ils n'ont pas les bénéfices du progrès, ils ont le sens de la charité chrétienne bien plus élevé que tous les prétendus civilisés du monde. Je préfère un illettré de ce hameau qu'un licencié es lettres de la Sorbonne à Paris, si celui-ci doit avoir un jour l'âme du procureur général qui m'a fait condamner. L'un est toujours un homme, l'autre a oublié de l'être.
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Cette scène a dû émouvoir le jeune garde car, au bout de quelques minutes, il s'arrête devant ma cellule et dit : « Il doit être devenu fou. »
— Vous croyez ? Pourtant tout ce qu'il dit est très équilibré.
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Je n’oublierai jamais ce repas, le premier vraiment exceptionnel pour moi, dans un appartement somptueux à l’orée du bois de Boulogne. Dans toute ma vie, je n’avais connu que des milieux simples d’enseignants ou des restaurants de luxe. Mais un cadre et une ambiance aussi raffinés, je n’y avais jamais pénétré…

… Je ne peux pas très bien te décrire, lecteur, toute la beauté, la communion d’esprit, l’émouvant de ces moments.
Mais de toi-même tu peux imaginer l’intensité de ce que je ressens en découvrant un autre monde, une société tellement différente de ce que j’ai connu et, par surcroît, vivant un changement de ma vie aussi inattendu : je suis véritablement soûlé par le bonheur.

Dire à un homme qui a un passé comme le mien : « Tu vaux autant que n’importe quel homme, tu mérites les égards dus aux êtres hors du commun, tu es bien à ta place ici, au milieu de ma famille, dans ma maison, tu ne détonnes pas, je suis heureux de t’avoir chez moi. »
Tout cela sans le dire vraiment, en le faisant sentir, sans un seul de ces compliments faciles qui écoeurent plus qu’ils ne font plaisir, rien, absolument rien ne peut arriver au cœur de cet homme avec une telle intensité.
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