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3.93/5 (sur 127 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Mâcon , le 19 mars 1903
Mort(e) à : Neuchâtel , le 4 mai 1992
Biographie :

Henri Guillemin est un historien et un polémiste français considéré comme anti-conformiste.

Il est d'abord élève au lycée Lamartine de Mâcon avant d'intégrer le lycée du Parc de Lyon. Admis à l’École normale supérieure (27e sur 30), il se lie d'amitié avec Jean-Paul Sartre puis devient le secrétaire de Marc Sangnier en 1923 et s’engage résolument en faveur du catholicisme social.

Après avoir obtenu son agrégation ès Lettres en 1927, il consacre sa thèse à Lamartine, enseigne durant deux ans à l’université du Caire avant d’être nommé à Bordeaux. Il fuit la France en 1942 et se réfugie en Suisse à Neuchâtel. Après la Seconde Guerre mondiale, il devient attaché culturel à l'ambassade de France de Berne (jusqu'en 1962). Il partagera ensuite sa vie entre la France et la Suisse.

Narrateur hors pair, il excellait dans l’art de la conférence et a enregistré plusieurs documentaires historiques pour la Télévision suisse romande (notamment Jean Jaurès en 1962 et Jeanne d'Arc en 1970) et pour la Radio Suisse Romande. Radio-Canada a aussi diffusé, en 1968, Napoléon vu par Guillemin, une série de 3 conférences sur Napoléon Bonaparte, sa vie, son œuvre ; l'énigme Jeanne-d'Arc, série composée de plusieurs épisodes, a été diffusée en 1971 tandis que Portraits de révolutionnaires (Lénine, Staline) a été diffusée en 1983.
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Henri Guillemin : Entretiens à propos de Gustave Flaubert (1963 / France Culture). Diffusion sur France Culture les 11, 12 et 13 juillet 1963. Par Benjamin Romieux. Présentation des Nuits de France Culture : Il se définissait comme un "homme-plume" et laissa derrière lui, en plus de quatre romans et trois contes fameux, quelques 30 000 pages de manuscrits et une correspondance riche de plusieurs milliers de missives. C'est dans cette dernière, surtout, qu'en juillet 1963, pour trois émissions diffusées sur France III Nationale, Henri Guillemin allait puiser pour tenter d'approcher ce qu'il appelait "la personnalité profonde de l'écrivain", ou plutôt comment il la voyait. 1963, période à laquelle, dans le même temps, les écrivains du Nouveau Roman redécouvraient l'auteur, qui n'était pas alors — il faut s'en souvenir — cette référence incontournable de la littérature contemporaine qu'il est depuis devenu. Ainsi François-Régis Bastide qui, cette année-là précisément, en préface à la première "Éducation sentimentale" parue au Seuil, écrivait : « Nous le savions bien, mais nous le savons mieux : le patron, c'est bien Flaubert. » C'est donc au "patron" qu'étaient consacrées ces trois émissions, diffusées pour la première fois sur France III Nationale les 11, 12 et 13 juillet 1963. Gustave Flaubert est un écrivain français né à Rouen le 12 décembre 1821 et mort à Croisset, lieu-dit de la commune de Canteleu, le 8 mai 1880. Considéré, avec Victor Hugo, Stendhal, Balzac et Zola, comme l'un des plus grands romanciers français du XIXe siècle, Flaubert se distingue par sa conception du métier d’écrivain et la modernité de sa poétique romanesque. Prosateur de premier plan de la seconde moitié du XIXe siècle, Gustave Flaubert a marqué la littérature universelle par la profondeur de ses analyses psychologiques, son souci de réalisme, son regard lucide sur les comportements des individus et de la société. La force de son style se révèle dans de grands romans comme "Madame Bovary" (1857), "Salammbô" (1862), "L'Éducation sentimentale" (1869) ou le recueil de nouvelles "Trois Contes" (1877). 01:22 : 1er entretien 17:49 : 2ème entretien 37:03 : 3ème et dernier entretien Sources : France Culture et Wikipédia

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Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Henri Guillemin
Thiers, lorsque la Commune va éclater dans Paris, en 1871, a envoyé un régiment d'infanterie, le 88e, qui doit monter sur Montmartre et le 120e régiment d'infanterie de ligne qui doit verrouiller le secteur. Mais il a oublié une chose: la tradition d'honneur des militaires. Un soldat français ne tire pas sur le Peuple. Le 88e régiment d'infanterie de marche et le 120e régiment d'infanterie de ligne vont se mutiner pour ne pas tirer sur la foule. (Guillemin, conférence télévisée des Dossiers de l'histoire, RTS, 24 mars 1968)
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Robespierre, qui est contre la guerre voulue par la cour, rappelle aux jacobins que " personne n'aime les missionnaires armés" et que " le premier conseil que donnent aux envahis la nature et la prudence est de repousser l'envahisseur".
Il ajoute : " concevez-vous que la cour puisse adopter une mesure aussi décisive que la guerre sans la rapporter à son propre système", c'est à dire à ses intérêts.
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Voltaire a pris soin de définir comment il se représente un pays bien organisé : C'est celui où "le petit nombre fait travailler le grand nombre". Selon Voltaire, il importe à l'Etat d'avoir à sa disposition une masse docile de "gueux ignorants n'ayant que leurs bras pour vivre constituant cette vile multitude prévue par la nature pour assurer l'aisance de l'élite".
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Bertolt Brecht a parlé de la bête, du nazisme et du fascisme, on l'avait cru morte, elle n'est pas morte. Divers signes assez graves qui se passent dans votre pays en Belgique, et aussi dans mon pays et même en Italie prouvent que des écailles, sont là encore et que l'araignée noire, je parle de la croix gammée, remue.
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Mais ce qui n'est pas clandestin, c'est le comportement immédiat du Maréchal Pétain sur deux points : premièrement il va dissoudre la CGT, c'est-à-dire les forces syndicales, parce qu'il ne veut plus d'opposition syndicale, et deuxièmement, immédiatement et sans la moindre pression d’Allemagne; il va commencer à faire son statut des Juifs, à faire dénaturaliser les Juifs qui avaient été depuis 1927 admis comme citoyens français, et Baudouin dira ! "Je dois à la vérité de dire que dans les réunions du conseil des ministres de Vichy, c'était le Maréchal qui était le plus sévère à l'égard des Juifs. " Le Maréchal va commencer à exclure les juifs de la magistrature , de l'enseignement si possible , enfin de tout ce qui peut sembler quelque chose qui a une puissance sur l'opinion publique, et le Maréchal Pétain ( se lance) dans la politique antisémite que vous savez, qui aboutira aux épouvantables rafles de 1942.
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En ce même mois d'avril 93, Robespierre horrifié les honnêtes gens en déclamant, dans la nouvelle Déclaration des droits de l'Homme, l'insertion d'un article qui limiterait le droit de propriété. L'argumentation de Maximilien est toute simple : vous n'avez pas aboli l'esclavage dans nos colonies, la traite des noirs subsiste, demandes à un négrier ce qu'est ce bateau dans lequel sont entassés des homes, des femmes et des enfants à la peau noire et dont beaucoup meurent en route, il vous répondra calmement :" Ceci est la propriété." Eh non ! Num homme ne saurait être propriétaire d'un autre homme. De même que la liberté a pour limite la liberté d'autrui. De même il faut que la loi interdise tout usage du droit de propriété qui porterait atteinte à la vie ou à la dignité d'êtres humains."
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En mars 1792, une émeute d’affamés éclate à Etampes ; le maire (un industriel, un tanneur) est tué. Il n’y a plus une seconde à perdre pour cette diversion nationale dont la guerre fournit le bienfait. C’est ce qu’avait indiqué Brissot ? Dès le 29 décembre 1791, lorsqu’il s’était écrié, limpide : « La guerre est indispensable à nos finances et à la tranquillité intérieure. » En ce temps-là, les meneurs du jeu n’avaient pas encore appris l’art du vocabulaire et l’importance du choix des mots. Indécente nudité du langage que corrigera, au XIXe siècle et au-delà, le souci de la bienséance.

La guerre de 1792, cette guerre d’agression, combattue en vain par Robespierre, fut donc, et ouvertement, décidée pour des motifs de politique intérieure. Autre exemple d’intention flagrantes, ce texte remarquable du Correspondant, 17 mai 1848 : « Parmi les moyens propres à dissoudre l’accumulation des prolétaires que des promesses exaltent et à qui le travail répugne - (ce sont les « ateliers nationaux » qui sont ici visés par la revue catholique, ces ouvriers des « ateliers nationaux » à qui Marie, en dépit de leurs réclamations, interdisait tout travail productif afin de ne pas nuire à la « libre entreprise »), - beaucoup de personnes mettent au premier rang l’avantage qu’on aurait à déverser dans une guerre étrangère le trop-plein de la population industrielle. » Un instant, en effet, Montalembert, et ses amis caressèrent l’idée, côté Pologne, de cette solution, mais Falloux trouva une autre formule, plus simple et plus rapide, celle du massacre, sur place, des pauvres ; et ce furent les Journées de Juin.

474 - [idés/gallimard n°321, p. 10-11]
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Le constat de l'Histoire ne peut pas être : le Nazaréen ressuscité, car nul ne sait au juste ce qui s'est passé. Mais l'Histoire se doit d'enregistrer comme un fait établi, indéniable, comme une certitude exempte du moindre coupage de doute, que les disciples de Ieshoua ont cru, comme on croit à une vérité d'évidence, avoir revu vivant celui qui venait d'expirer...
...Les martyrs chrétiens ne prouvent pas que leur christ "a vaincu la mort" mais ils prouvent que, de toute leur âme, de tout leur esprit, ils en étaient persuadés.
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"Et me voici avec ma rhapsodie sur ce jésus dont le nom, sur un mur, sur une affiche, sur une couverture d'un livre, provoque chez bon nombre de contemporains (1982) un réflexe d'impatience, de dégout et de fuite. Le personnage évoque un fastidieux "folklore", des légendes infantiles..."
"...Incurable, en effet, je persiste à croire, et je crois, plus que jamais, à l'intérêt, à la valeur, à l'importance libératrice de ce qu'enseigna, parmi nous, le Nazaréen."
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L'année 1940 s'inscrit, socialement, dans la série des grandes dates qui jalonnent, en un siècle et demi, l'histoire de France et marquent, chaque fois, la reprise en main, par les affairistes, d'un pouvoir menacé : 18 brumaire 1799, 24 juin 1848, 2 décembre 1851, 8 février 1871, 26 août 1914, 10 juillet 1940. triomphes répétés de la classe possédante.

373 - [idés / gallimard n°32, p. 473]
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