On devine ainsi la tromperie que peut constituer ce qu’il est convenu d’appeler la démocratie. L’opinion « politique » d’un individu n’exprimant le plus souvent que sa satisfaction ou son insatisfaction en fonction du niveau qu’il a atteint dans l’échelle hiérarchique, suivant l’image qu’il s’est faite de lui-même, l’opinion d’une « majorité » n’est jamais le fait d’une connaissance étendue, à la fois globalisante et analytique des problèmes socio-économiques, mais le résultat de l’intégration d’innombrables facteurs affectifs individuels et de groupe, qui trouve toujours un discours logique ensuite pour valider son existence.