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4.5/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 25/09/1826
Mort(e) à : Paris , le 24/04/1898
Biographie :

Nicolas Jules Henri Gourdon de Genouillac est un historien, romancier et héraldiste français spécialiste de la noblesse française et de ses blasons.
Il a été éditeur scientifique du Journal des employés de Paris, du Journal héraldique, du Monde artiste (1862-1898) et du Passe-temps, journal littéraire, anecdotique.

Source : wikipedia
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Les paroles prononcées par Jean retentirent douloureusement au fond du cœur de la malheureuse Juliana. Elle comprit qu’elle était perdue. Il était bien certain que si Jean, au lieu de l’appeler vers lui et de lui faire des reproches sur ce qu’il considérait comme une faute à elle personnelle, avait préféré mettre tout le monde dans la confidence de cette fâcheuse affaire et en appeler à la vengeance populaire, c’est qu’il avait résolu sa perte.
Ah ! Élise avait tenu parole et l’effet n’avait pas tardé à suivre la menace.
Juliana s’était levée et essayait de balbutier quelques mots, mais la voix expira dans sa gorge et elle retomba inerte sur son siège; un bourdonnement sourd retentissait à ses oreilles et un brouillard s’étendait devant sa vue.
Elle avait peur et soudain, elle tendit la main vers son père.
Cnipper Dolling était loin de s’attendre à cet événement, il n’avait pas songé un seul instant qu’il pût être question de sa fille dans tout ceci. Cependant, le nom de Kasimir Mansfred lui avait fait dresser l’oreille.
– Peuple, quelle peine mérite celle qui a ainsi outragé son époux et son roi, et qui a traîtreusement vendu ses frères à l’ennemi ?
– La mort ! s’écrièrent mille voix.
– Oui, la mort ! répéta Jean.
Et, saisissant l’infortunée jeune femme qui ne pouvait plus se soutenir, il la traîna sur le bord de l’estrade, et se tournant vers Cnipper Dolling atterré :
– Le jugement du peuple, c’est le jugement de Dieu. Allons ! Porteur du glaive des jugements de Dieu, fais ton devoir !
Et il lâcha le bras de Juliana qui tomba à genoux sur l’estrade.
Cnipper Dolling semblait n’avoir pas entendu; il était demeuré la bouche béante, les yeux démesurément ouverts, regardant sans voir.
Jean s’avança vers lui.
– Tu refuses ? Tu as raison. Aucun autre bras que le mien n’a le droit de s’appesantir sur une coupable si haut placée. C’est à moi qu’il appartient de faire justice.
Et saisissant le glaive que tenait Cnipper Dolling, il le lui arracha des mains, revint vers sa victime et d’un coup de la lourde épée, abattit la tête de Juliana dont le corps tomba comme une masse, tandis qu’un jet de sang allait tâcher de rouge la robe d’Élise qui poussa un cri terrible
– Périssent ainsi tous les traîtres ! exclama Jean.
Tout à coup, un éclat de rire strident ressemblant à un hurlement de fauve se fit entendre. c’était Cnipper Dolling qui l’avait poussé. Soudain, on le vit gesticuler avec fureur, faire des bonds et continuer son rire épouvantable.
Il était fou.
Quant aux assistants, saisis d’une sorte de sainte fureur à la vue du sang, ils entonnèrent le Gloria In Excelsis.
Jean de Leyde lui-même, envahi par une espèce de transport cérébral, se mit à conduire le chœur avec toute sa suite. Bientôt, on le vit descendre de son trône et franchissant les degrés de l’estrade en donnant la main à Élise, dont la robe maculée de sang était horrible à voir, il se trouva sur la place où il commença à danser un branle que les musiciens accompagnèrent. Il obligea ses femmes et ses courtisans à l’imiter.
En voyant danser le roi et sa cour, le peuple se mit de la partie, en continuant toujours à chanter des hymnes saints.
Au branle succéda une ronde que menait le roi et qui fut composée de toute la cour. Cette ronde fut enclavée par une seconde qui se forma à l’entour. Une troisième cercla les deux premières.
Alors le spectacle le plus étrange, le plus fantastique, eut lieu; des milliers de personnes, se tenant par la main, tournaient vertigineusement en s’entraînant les unes les autres dans une triple farandole que rien ne pouvait interrompre, et leur chant incessant, formant une immense clameur, semblait en les excitant redoubler encore leur vitesse de mouvements.
Cnipper Dolling, privé de raison, suivait le torrent et dansait sans relâche en poussant des sons inarticulés, tandis qu’une écume floconneuse sortait de ses lèvres entrouvertes.
Et, baigné dans un flot de sang, le cadavre pantelant de la malheureuse Juliana, du haut de l’estrade sur laquelle il était demeuré, dominait cette scène sauvage.
Pendant deux heures entières, la danse sacrilège dura.
Trop rapidement emportés par le tourbillon humain, des femmes, des enfants, des vieillards étaient tombés, mais la chaîne ne s’était pas rompue pour cela, ses anneaux s’étaient rapprochés; les malheureux qui avaient perdu l’équilibre avaient été foulés aux pieds, écrasés piétinés, sans même que les danseurs affolés, eurent eu conscience de leur fiévreux entraînement.
Et les rondes ne cessèrent que lorsque le roi, toujours chantant et dansant, eût séparé sa main droite de celle qu’elle retenait, et traînant à sa suite Élise qui traînait les autres femmes, eut repris le chemin de son palais.
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L'étymologie du mot blason n'est pas définie d'une manière certaine. Quelques auteurs le font descendre de l'anglais, du latin ; d'autres prétendent qu'il dérive de l'allemand, du mot blasen (sonner de la trompe). Cette opinion parait la plus vraisemblable, car c'était autrefois la coutume, lorsqu'un chevalier se présentait pour entrer en lice dans un tournoi, de sonner de la trompe, puis ensuite d'expliquer ses armoiries; ces fonctions étant remplies par des hérauts d'armes, on a aussi donné au blason le nom de science héraldique.
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Mais d'abord, constatons que l'art héraldique auquel des auteurs, plus ingénieux que véridiques, assignent des origines fabuleuses, ne remonte véritablement qu'à l'époque des croisades. Gomme les chevaliers qui s'armèrent pour la défense de la croix appartenaient à toutes les nations européennes, et que, se trouvant souvent en contact, ils avaient besoin de se faire comprendre mutuellement, chacun en apportant un mot particulier à son pays, la langue du blason se trouva formée et demeura telle qu'elle, alors que les croisades étaient abandonnées depuis longtemps.
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Le blason, ou science héraldique, est la connaissance des armoiries et l'art d'en nommer et expliquer toutes les parties selon leurs termes propres et particuliers; l'action de les expliquer se nomme blasonner.
Les armoiries sont des marques d'honneur composées de certaines figures et diverses couleurs représentées sur les écussons, et particulières à chaque famille noble.
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On entend par le mot blason, non seulement l'écu sur lequel se trouvent représentées les armoiries d'une personne, d'une ville ou d'un État, mais encore tout ce qui l'accompagne extérieurement : lambrequins, casque, couronne, etc.
Mais si certains ornements extérieurs sont trop souvent modifiés par la simple volonté des intéressés, il n'en est pas de même de l'écu et des pièces qu'il contient, par cela même qu'ils sont soumis à des règles et à des principes dont il n'est pas permis de s'écarter, sans tomber dans le chaos.
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