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Citation de Woland


[...] ... On était en juillet, un mois avant le début de la guerre. La proche famille de Ma devait arriver en Amérique d'ici quelques jours, partie du petit village de Veljich, en Autriche-Hongrie, pour venir s'installer à Harlem. Leur appartement, un vaste six-pièces bien situé, au deuxième étage seulement, avec chauffage à la vapeur, électricité et eau chaude courante - et même stores rayés au-dessus des fenêtres de devant - se trouvait au milieu du bloc, au milieu de la 115ème Rue, entre Park Avenue et Madison Avenue. En "yinglish", on appelait ça un shaïner b'tveen - littéralement : "un joli entre." C'était un quartier cent pour cent juif et sympathique, et en plus très pratique pour les courses. Tout près, le marché juif des voitures à bras s'abritait sous le grand pont en fer du New-York Central Railway, sur Park Avenue ; les immigrants pouvaient sans contrainte y marchander en yiddish avec les colporteurs. L'appartement possédait en outra l'avantage d'être en face de celui de tanta (tante) Mamie et sa famille (sans nul doute une raison supplémentaire pour laquelle les deux oncles américanisés d'Ira, Moe et Saul, l'avaient choisi). Mamie pouvait ainsi parler à Bobe [grand-mère maternelle d'Ira) et à Zaïde [grand-père maternel de l'enfant], ou encore à l'un de ses frères et soeurs - et inversement - d'une fenêtre à l'autre, sans que quiconque eût besoin de sortir de chez soi. ... [...]
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