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Citations de Henryk Sienkiewicz (77)


Je me suis souvent demandé pourquoi, fût-il puissant comme César et sûr comme lui de l'impunité, le crime se donne laborieusement le masque du droit, de la justice et de la vertu...
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Je vous promets panem et circenses ! Et maintenant, acclamez César qui vous nourrit et vous habille… Après quoi, chère canaille, va te coucher, car bientôt il fera jour.
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Servilement, les condamnés, en des lettres adulatrices, remerciaient César de la sentence, lui laissant une partie de leurs biens, afin de sauver le reste pour leurs enfants. Il semblait enfin que Néron dépassât à dessein toute mesure, afin de sonder l’avilissement des hommes et leur patience à supporter ses lois sanglantes. À la suite des conspirateurs, furent exterminés leurs parents, et leurs amis, et même de simples connaissances. Les habitants des splendides maisons édifiées après l’incendie savaient qu’en sortant de chez eux ils verraient une suite ininterrompue de cortèges funèbres.
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Henryk Sienkiewicz
Partout où l'homme apporte son travail, il laisse aussi quelque chose de son cœur.
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- [...] On m'avait dit, mon cher Wolodowski, que, comme certaines femmes qui ne peuvent retenir leur langue, vous aviez toutes les peines du monde à garder votre sabre au fourreau.
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«L'amour, ajouta-t-il, transforme les gens, ni plus ni moins. Moi, il m'a transformé. Autrefois, j'aimais le parfum de la verveine, mais comme Eunice préfère les violettes, je me suis mis à les aimer plus que toute autre senteur. Depuis l'arrivée du printemps, nous ne respirons donc que des violettes.»
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La pays portait partout les traces du passage de Krywonos. A l'entrée d'une bourgade, les gens du palatin reconnurent, pendu aux branches d'un chêne, le cadavre d'un ami de leur maître, père de six enfants dont les têtes enfilées formaient, maintenant, un collier au cou de la victime. Au village, de chaque côté de la route, se dressaient deux rangées de "chandelles cosaques" : c'étaient des hommes, des femmes, attachés bras dressés à des pieux qu'engainait de la paille goudronnée ; on allumait par le haut, c'est-à-dire par les mains. La pluie avait éteint les flammes, de sorte que les bras seuls étaient consumés. Une odeur putride s'exhalait de ces cadavres. Des corbeaux et des corneilles, à l'approche des troupes, s'envolaient d'un poteau pour aller s'abattre sur d'autres ; quelques loups disparurent dans les hautes herbes.
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- Rendiane a rapporté des lettres du fort de Koudak ? demanda Hélène.
- Mais oui... des lettres pour la vieille princesse, et pour vous. Bohun les a interceptées... C'est ainsi qu'il a tout découvert... Il a assommé Rendiane, et a couru à Rozloghi se venger sur les princes.
- Oh ! le malheureux page ; son sang a coulé à cause de moi.
- Ne vous tourmentez pas ainsi. Il en réchappera.
- Quand tout cela s'est-il passé ?
- Hier matin. Bohun tue un homme comme on avalerait un verre de vin.
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Ce n'est pas la mort qui donne sa valeur à la vie. La vie vaut par elle-même.
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- Hélas! Pétrone, une dissertation philosophique est moins rare qu'un bon conseil!
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Et, plus s’exaspérait son amour pour Lygie, plus s’ancrait en lui l’obstination du joueur qui veut gagner malgré tout. Tel il avait toujours été. Dès sa prime jeunesse, il avait poursuivi ses projets avec la passion de quelqu’un qui n’admet ni l’échec ni le renoncement à ce qu’il veut. La vie militaire avait, il est vrai, discipliné son tempérament volontaire, mais, en même temps, elle lui avait inculqué la conviction que chaque ordre donné par lui à ses inférieurs devait être exécuté ; d’autre part, son long séjour en Orient, parmi des hommes veules et accoutumés à l’obéissance passive des esclaves, l’avait confirmé dans cette idée que son “je veux” était sans limites.
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A la sortie de la ville, un spectacle sanglant : quatre têtes cosaques sommaient les pieux des palissades et, du blanc de leurs prunelles dilatées et fixes, regardaient défiler les troupes. A quelques pas, au haut d'une verte éminence tressaillait encore l'ataman Main-Sèche empalé jusqu'au menton. La pointe avait traversé la mâchoire inférieure et la langue... De longues heures de martyre allaient s'écouler pour l'ataman : jusqu'au soir, sans doute, il se tordrait ainsi, avant que vînt la Libératrice.
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"Je venais à peine de quitter la robe prétexte quand on m’envoya aux légions d’Asie. Ainsi je n’ai pu connaître ni la ville, ni la vie, ni l’amour. Je sais de mémoire quelque peu d’Anacréon et d’Horace, mais je ne pourrais, comme Pétrone, réciter des vers, surtout quand l’admiration, paralysant mon esprit, l’empêche de trouver des mots pour exprimer ce qu’il conçoit. Enfant, je fréquentais l’école de Musonius, lequel nous enseignait que le bonheur, consistant à vouloir ce que veulent les dieux, dépend donc de notre volonté. Moi, je pense, au contraire, qu’il en est un autre plus grand, plus précieux, et indépendant de la volonté, car l’amour seul peut le donner. Les dieux eux-mêmes en sont à chercher ce bonheur ; et moi, ô Lygie, qui jusqu’alors n’ai rien su de l’amour, je fais comme eux et je cherche celle qui voudra me donner le bonheur…"
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Henryk Sienkiewicz
"Le mensonge, comme l’huile, flotte à la surface de la vérité."
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Kretuski n'était pas homme à se laisser traîner à la remorque des événements ; il n'attendait jamais tête basse les surprises de la Fortune : il préférait la saisir au cou et la contraindre.
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Et il sentit soudain qu'il ne suffisait pas de l'avoir chez lui, qu'il ne suffisait pas de la prendre de force dans ses bras, que son amour voulait quelque chose de plus, c'est-à-dire son consentement.
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"L'amour est un lien plus solide que la terreur."
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Ainsi passa Néron, comme passent, la rafale, la tempête, le feu, la guerre ou la peste... Et, désormais, des hauteurs du Vatican, règne sur la ville et le monde la basilique de Pierre.
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Le monde repose sur la supercherie, et la vie est une illusion. L’âme aussi n’est qu’une illusion. Il faut cependant user d’assez de raison pour discerner les illusions agréables de celles qui ne le sont pas.
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Le soleil se cacha enfin derrière les nuages épais et jaunâtres, qui menaçaient d'éclater en orage. À l'ouest retentirent quelques roulements éloignés, précurseurs de la bourrasque prochaine.
L'air étouffé et moite était tout chargé d'électricité ; les oiseaux se cachaient sous les chaumes ; seules les grues continuaient à voleter tranquillement ; les feuilles pendaient immobiles aux arbres ; de la cour des étables arrivait le mugissement plaintif des vaches, revenant des pâturages. Une certaine angoisse triste étreignait la nature entière.
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