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Citation de mgeffroy


Naïg et son mari n’avaient pas jugé utile de se barricader derrière des murs et un portail.
Kermanac’h entra directement dans le jardinet de devant, lut le nom sur une plaque en faïence décorée façon Quimper – Monsieur & Madame Robert Cornec – et appuya sur le bouton de la sonnette.
Dans d’autres familles, la soeur aurait été dans le jardin ou dans la rue à attendre son frère, en se triturant les mains. Elle aurait couru, crié, se serait jetée dans ses bras. Pas chez les Kermanac’h où les vivants n’avaient pas l’habitude de se lécher le museau et où les morts comprenaient parfaitement qu’on ne leur chiale pas après comme des matous en chaleur miaulent des nuits entières après la lune.
La porte s’ouvrit, Naïg essuya ses mains dans son tablier.
— Alors, te voilà, dit-elle.
— Oui, puisque tu ne m’as pas abandonné.
— Toi non plus. Toi non plus, tu ne m’as pas laissée toute seule avec mon malheur.
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