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Citations de Hervé Kempf (109)


Que crève le capitalisme, mes amis ! Que crève cette baudruche immonde, ce monstre stupide, cet ivrogne insatiable, ce meurtrier insensible, ce violeur impénitent, cette ganache ventripotente, ce concept délirant, cette histoire subclaquante, mais oui, qu'il crève, ce fatum puant, ce cauchemar de toxicomane, qu'il disparaisse, le capitalisme, corps malade éventré des plaies de la Terre, ver immonde qui ne survit que de l'anéantissement de la vie, tumeur métastatique, élixir trompeur des rêves impossibles, virus mortifère, gredin, chenapan, criminel, boudin gras et suintant, bulldozer métallique et sans pitié, cyber caché et pervers, qu'il crève, et que vivent les sans-abri, que dorment les sans-logis, que se rassasient les affamés, que coure le léopard, que transpire la jungle, que sourie la mère, que vive enfin le monde, que l'horizon s'éclaire, que la lumière revienne, que se lève un avenir qui ne serait pas de catastrophe, de chaos, d'étouffement, de lutte pour une survie misérable, que vive enfin l'humanité libérée des rets tentaculaires de l'argent qui veut décider de tout.
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Le capitalisme est le racket légitime organisé par la classe dominante.  Al Capone.
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La corruption répand dans l’esprit public l’idée qu’est le plus estimable non le plus vertueux mais le plus malin.
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L’oligarchie, ce n’est pas la dictature, c’est le gouvernement par le petit nombre des puissants. Entre eux, ils discutent, réfléchissent, s’opposent, rivalisent. Ils font « démocratie », mais entre eux, sans le peuple. Et quand la décision est prise, elle s’impose, même si l’on y mettra les formes en habillant avec un art consommé la procédure électorale et la discussion publique.
La classe ouvrière a perdu sa conscience unitaire, le peuple ne se voit plus comme tel, la société ne se voit plus comme tel, la société se croit une collection indistincte d’individus segmentée en communautés ethniques, religieuses, régionales ou sexuelles.
L’oligarchie, elle, a une conscience de classe aiguisée, une cohérence idéologique sans faille, un comportement sociologique parfaitement solidaire.
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Dans le monde hypertechnologisé que façonne le capitalisme dans son inextinguible volonté de croissance, l'imprévu catastrophique se produit de plus en plus souvent : une pandémie bouleverse le monde depuis 2019, le réchauffement climatique favorise des mégafeux en Australie et des sécheresses à répétition dans le monde, une guerre dévastatrice se déroule sur le territoire européen…
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L’ « empreinte écologique » de nos sociétés, c’est-à-dire leur impact écologique, selon le concept forgé par un expert suisse, Mathis Wackernagel, dépasse la « biocapacité de la planète ».
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Il est stupéfiant que les nucléaristes et avec eux la majorité des politiques raisonnent comme si un accident grave ne pouvait jamais se produire en France.
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Le thème de la “sécurité“ devient une obsession du débat public, instrumentalisé sans vergogne par les classes dirigeantes, avec d'autant plus de légitimité apparente que la déchéance organisée des plus pauvres produit mécaniquement la délinquance. 
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...la vertu – ce sentiment d’une droiture humaine tournée vers les autres – court comme un fil oublié mais insécable au long de l’histoire des inventeurs d’un nouveau monde. Pour faire démocratie, il faut faire vertu, pour changer le destin écologique, il faut faire vertu. Vertu, un autre nom de l’humanité.
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La crise écologique domine l'entrée dans le troisième millénaire.
Il n'est pas d'autre défi.
L'humanité va-t-elle la maîtriser, ou se laisser rouler sur la
pente du désastre ?
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Nous voulons vivre dans une société qui suive d'autres règles que le capitalisme : qui veuille le bien commun plutôt que le profit , la coopération plutôt que la compétition , l'écologie plutôt que l'économie .
Dans une société qui pose la prévention de l'effondrement de la biosphère comme but de la politique humaine dans le demi-siècle à venir ; qui affirme que la réalisation de cet objectif suppose la baisse de la consommation matérielle ; qui conclut que cela ne peut être atteint que par la justice sociale .
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La connaissance scientifique, et c’est logique, est toujours en retard sur la réalité des phénomènes qu’elle tente de décrire. 
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Il est déconcertant de voir avec quelle facilité les démocraties apparemment les plus sereines adoptent des lois d'exception.
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Aujourd’hui, après avoir triomphé du soviétisme, l’idéologie capitaliste ne sait plus que s’autocélébrer. Toutes les sphères de pouvoir et d’influence sont avalées par son pseudo-réalisme, qui prétend que toute alternative est impossible et que la seule fin à poursuivre pour infléchir la fatalité de l’injustice, c’est d’accroître toujours plus la richesse. Ce prétendu réalisme n’est pas seulement sinistre, il est aveugle. Aveugle à la puissance explosive de l’injustice manifeste. Et aveugle à l’empoisonnement de la biosphère que provoque l’accroissement de la richesse matérielle, empoisonnement qui signifie dégradation des conditions de vie humaine et dilapidation des chances des générations à venir. 
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... il n'est d'existence digne, quelles que soient les difficultés, que dans la liberté.
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Et pourtant, soyons optimistes.
Optimistes, parce que, toujours plus nombreux, nous comprenons, contre tous les conservateurs, la nouveauté historique de la situation : nous vivons une phase nouvelle, jamais vue, de l'histoire de l'espèce humaine, le moment où ayant conquis la Terre, atteignant ses limites, elle doit penser autrement son rapport à la nature, à l'espace, à son destin.
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D'autre part, les élites dirigeantes sont incultes. Formées en économie, en ingénierie, en politique, elles sont souvent ignorantes en science et quasi toujours dépourvues de la moindre notion d'écologie. Le réflexe habituel d'un individu qui manque de connaissances est de négliger voire de mépriser les questions qui relèvent d'une culture qui lui est étrangère, pour priviligier les questions où il est le plus compétent. Les élites agissent de la même manière. D'où, de leur part, une sous'estimation du problème écologique.
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Même si les élections existent et peuvent changer les gouvernements, le débat électoral est un spectacle soigneusement contrôlé et géré par des équipes rivales de professionnels experts dans les techniques de persuasion. Le débat porte sur le petit nombre de dossiers sélectionnés par ces équipes. La masse des citoyens joue un rôle passif, voire apathique, en ne réagissant qu'aux signaux qui lui sont envoyés. Derrière le spectacle du jeu électoral, la politique réelle est définie en privé dans la négociation entre les gouvernements élus et les élites qui représentent de manière écrasante les intérêts des milieux d'affaires - p. 34-35
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Dans cette situation, qui pourrait conduire soit au chaos social, soit à la dictature, il importe de savoir ce qu’il convient de maintenir pour nous et pour les générations futures : non pas la « Terre », mais les « possibilités de la vie humaine sur la planète », selon le mot du philosophe Hans Jonas, c’est-à-dire l’humanisme, les valeurs de respect mutuel et de tolérance, une relation sobre et riche de sens avec la nature, la coopération entre les humains.
Pour y parvenir, il ne suffira pas que la société prenne conscience de l’urgence de la crise écologique – et des choix difficiles que sa prévention impose, notamment en termes de consommation matérielle. Il faudra encore que la préoccupation écologique s’articule à une analyse politique radicale des rapports actuels de domination. On ne pourra pas diminuer la consommation matérielle globale si les puissants ne sont pas abaissés et si l’inégalité n’est pas combattue. Au principe écologiste, si utile à l’époque de la prise de conscience – « Penser globalement, agir localement » -, il nous faut ajouter le principe que la situation impose : « Consommer moins, répartir mieux ».
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C'est une scène de la vie parisienne : dans les gares, des soldats en treillis de combat déambulent, une mitraillette au poing. La France serait-elle en guerre ? Officiellement, ces patrouilles font partie du "plan Vigipirate", supposé protéger le pays du terrorisme, et en vigueur depuis de longues années. La fonction dissuasive d'une telle démonstration, qui est strictement nulle en ce qui concerne les terroristes, dissimule son but véritable : habituer les citadins à la banalité d'une présence militaire normalement réservée aux dictatures. Le plus surprenant est que, chez les vaniteux Gaulois qui s'enorgueillissent encore parfois d'être la "patrie des droits de l'homme", l'affront que constitue cette exhibition ne suscite qu'indifférence. On mesure à cette passivité le degré atteint par la dégénérescence de l'esprit démocratique.

P142.
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