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Critiques de Honoré de Balzac (3242)
Le Cousin Pons

Le Cousin Pons est un roman très sombre de la Comédie Humaine.



Sylvain Pons est un musicien qui a eu son heure de gloire sous l'Empire



Il a gardé de cette période faste, le costume spencer démodé au temps où se déroule le roman (1844) et l'habitude des dîners fins en ville qu'il fréquente encore pique-assiette, toléré à la table de lointains cousins d'une famille bien élargie d'où son nom de "Cousin Pons". Il vit chichement de son poste de chef d'orchestre dans un Théâtre de Boulevard en compagnie d'un pianiste allemand Schmucke. Les deux musiciens sont inséparables, dans le quartier on les appelle "les casse-noisettes". Ils logent rue de Normandie dans le Marais et la portière de la maison, Madame Cibot tient leur ménage.



En plus de la gourmandise, Pons a une autre passion : la brocante. Alors que les  Camusot, le notaire Cardot, le comte Popinot méprisent ce parent pauvre,  une anecdote suggère l'importance de la collection d'art de Pons : il offre un éventail décoré par Watteau, dédaigné par la Présidente de Marville qui ne connaît même pas le peintre et qui lui joue un sale tour. C'est le début de la brouille entre Pons et ses parents fortunés. C'est aussi l'entrée en scène de madame Cibot, la portière.



Pons faisait de vains efforts pour répondre, la Cibot parlait comme le vent marche. Si l’on a trouvé le moyen

d’arrêter les machines à vapeur, celui de stopper la langue d’une portière épuisera le génie des inventeurs.



Tandis que la famille de Pons le méprise, madame Cibot éclairée par  le brocanteur Rémonenq découvre la valeur des tableaux du Musée-Pons qui contient des Raphaël, Dürer, et des objets exceptionnels. 



"Ici commence le drame, ou, si vous voulez, la comédie terrible de la mort d’un célibataire livré par la force des

choses à la rapacité des natures cupides qui se groupent à son lit"



Rejeté par ses parents, Pons tombe malade et se trouve sous l'emprise de Madame Cibot qui va tendre le piège fatal pour dépouiller les musiciens naïfs. Elle trouve dans le quartier des complices qui ont tous intérêt à profiter de cette bonne fortune : le brocanteur, le marchand de tableau Magus,  le médecin Poulain, l'homme de loi Fraisier et toute une clique peu recommandable. La machination est infernale. L'issue inéluctable. le lecteur assiste à l'agonie du musicien puis à celle de son ami.





Balzac détaille tous les rouages de cette machine infernale et les dessous de l'ascension sociale de ces intrigants impitoyables. Et comme d'habitude, il nous surprend par une visite chez une voyante, une autres dans les coulisses du théâtre. On ne s'ennuie pas sauf pendant les commérages et bavardages de la Cibot, mais c'est à dessein....
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La Peau de chagrin

Que dire... C'est du Balzac pur jus, compliqué à lire, des monologues de 5 pages et une histoire bien ficelée.



Raphaël de Valentin, jeune marquis, sans fortune est au fond du trou. Plus d'argent, éperdument amoureux d'une femme qui ne veut pas lui, reste le suicide. Mais se jeter dans la seine de nuit, sans façon, faut attendre le jour, plus classe.

Longeant les quais, il tombe sur un magasin qui vend un peu de tout, mais surtout des choses chers. Il déambule dans les étages quand il est abordé par le propriétaire, un vieux monsieur sans âge, qui lui propose "la peau de chagrin" qui exauce tous ses désirs.

Seulement il y a une contrepartie, plus y a de souhait plus la peau rétrécie. Et à la fin...
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Eugénie Grandet

Une découverte heureuse ou une redécouverte, mais je devais être bien jeune alors pour avoir pu apprécier l'évolution psychologique et sociale des personnages. Le décor se plante lentement mais sûrement, on se sent vraiment vivre dans cette ville de Saumur, dans l'intérieur des Grandet où domine le père. Puis, c'est l'irruption de Charles, de la nouveauté, des sentiments forts, de la sincérité entre les deux jeunes gens pour un temps un temps seulement, de la libération par rapport à un mode de vie invariable. La mère, la fille et la domestique sont complices, bien plus fines que le Père Grandet tout à la prospérité de ses affaires, à sa notoriété, et à l'accumulation de son or. Bref, en langage actuel à sa réussite. Cependant, personne n'échappe à son destin ni surtout à sa mort, y compris le Père Grandet.

Ce roman a un coté féministe très fort, il rend hommage à Eugénie qui se montre forte et d'une grandeur d'âme hors du commun vis à vis de Charles, ainsi qu'à Nanon, la domestique serviable qui s'en sort on ne peut mieux avec tout le respect qu'on lui doit.
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Le Cousin Pons

Soit Balzac n’était pas en grande forme, soit j’ai décidément un problème avec cet écrivain. Mais je me suis passablement ennuyée à la lecture du Cousin Pons, et je n’avais qu’une hâte : qu’elle se termine !



C’est en feuilletant le dossier de mon édition (Le Livre de Poche) que j’ai trouvé la réponse à mon ennui : ce récit était au départ une nouvelle que Balzac a développée pour la transformer en roman. Et cela se sent ! J’ai en effet trouvé l’intrigue sans intérêt, alors qu’elle aurait constitué une histoire sympathique à découvrir dans une nouvelle – la figure d’un vieux musicien pique-assiette, collectionneur d’art, que tout le monde méprise mais dont tous veulent récupérer l’héritage lorsque, alors qu'il se meurt, on découvre que cette collection n’est pas un délire de vieux fou mais a réellement de la valeur.



De même, si les personnalités des personnages font sourire au début – le vieil Allemand innocent, la portière avide, la bourgeoise hautaine… -, ils deviennent vite lassants, d’autant plus que leur psychologie est peu travaillée et reste assez caricaturale (les fameux « types » balzaciens), ce qui rend le récit très répétitif.



En outre, loin des clichés sur les descriptions balzaciennes interminables, ce roman est surtout constitué de dialogues, avec les manières de parler caractéristiques de chaque personnage (populaire, avec un accent allemand, un défaut de prononciation, un tic de langage…). C’est amusant au début, et cela contribue au réalisme du roman, mais m’a personnellement paru pénible à la longue, surtout que, pour certains personnages, je n’arrivais même pas à reconstituer les « bons » mots. Après une centaine de pages (sur les 400 que compte le roman !), j’avoue que je ne les lisais plus qu’en diagonale.



Enfin, petit détail : j’ai beau avoir conscience qu’il s’agit d’une autre époque et qu’on ne peut pas la juger avec notre regard actuel, les propos antisémites sont tout de même très, très nombreux…



En bref, mon avis est que Balzac aurait mieux fait d’en rester à son premier projet de nouvelle…
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Illusions perdues

Ivre de s'enivrer ded appels tentateurs des sirènes de LA RÉUSSITE parachevée, au prix de se vendre jusqu'à sa propre liberté de penser et de se prouver

Balzac signature d'un maître des énoncés des visages complexes des personnages en lice sur la scène de la vie.nous propose de réfléchir à de Rubempre et ses orientations, discutables

Prêt à tout et tous sacrifier

Le tout dans un texte de littérature emblématique

Qui inspire toujours autant d'admiration

voire de vénération un auteur prestigieux

Une LA RÉFÉRENCE ..

dans la littérature et son rayonnement
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Illusions perdues

Ce roman en trois parties parle da la difficulté d’être un artiste (ou un créateur, au sens large). C’est un roman sur l’écriture. D’ailleurs, l’ouvrage est dédié à Victor Hugo, et Balzac s’est inspiré de son ami pour créer un des personnages. Balzac s’interroge sur le réel talent, l’éclaire de génie, et le travail nécessaire pour réussir. Il y a quelque chose de très émouvant, qui relève presque de la confession, dans les péripéties du héros, qui malgré toutes ses faiblesses cherche désespérément à devenir un artiste. Balzac lui-même a rencontré moult difficultés pour achever ce récit. Pour Marcel Proust, c’est le meilleur roman de Balzac. Je suis tout à fait d’accord.
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Le Père Goriot

J'ai eu la chance d'avoir échappé à la lecture de cette œuvre durant mes longues études. Oui la chance car je ne l'aurais certainement pas autant appréciée.



Bon je ne l'ai pas lue mais écoutée. Je poursuis, doucement mais sûrement, mon marathon des classiques littéraires et pour l'instant je suis bloquée au 19e siècle.

Le père Goriot, je n'en connaissais pas l'histoire, je n'en ai pas vu le film. J'étais donc vierge et ne savais pas dans quelle direction Balzac allait me mener. C'est marrant mais le personnage du père Goriot me faisait plutôt penser à Depardieu qu'à Aznavour : un gars robuste. Donc cette personne vit au milieu d'autres personnages, dont Eugène de Rastignac, jeune étudiant, dans une pension. On verra au fil de l'histoire, au fil des rumeurs aussi, que les impressions ne sont pas toujours les bonnes. Je ne vous en dévoile pas plus mais je pense que vous en savez certainement plus que moi au début de l'histoire.

Cette œuvre parcourt plusieurs thèmes : les rumeurs, les relations filiale (quand je dis que pourrir ses enfants en les gâtant ne garantit pas forcément leur amour), le grand monde de Paris, le poids de l'argent dans les relations sociales, etc.

Je l'ai trouvé bien intéressant, et parfois aussi un peu déprimant quand on suit la vision de l'auteur, la vie est bien triste. pas mécontente de mon écoute. Je pourrais maintenant dire que j'en connais l'histoire. Ca ne m'aurait peut être pas déplu de le lire, malgré quelques longueurs, contrairement à d'autres œuvres qui lui sont contemporaines.
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Mémoires de deux jeunes mariées

Dans ce roman épistolaire, nous suivons deux jeunes femmes sorties du couvent. Très amies, elles vont avoir des destinées bien différentes. A travers leurs lettres, Louise et Renée nous livrent leurs visions de la vie, de l'amour et du mariage. Raison ou passion? Amour conjugal ou maternité? Les choix des deux jeunes femmes sont à l'opposé. Pour ma part, je me reconnais plutôt dans Renée alors que Balzac disait: "J'aimerais mieux être tuée par Louise que de vivre longtemps avec Renée".
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Le Cousin Pons

Lu à l'adolescence, ce livre m'avait paru lent, long, ennuyeux. Heureusement, j'ai sorti ce roman de la bibliothèque où il dormait depuis plusieurs années. Et bien m'en a pris! Ce roman très pessimiste ou réaliste (si l'on est quelque peu misanthrope) nous peint des rapports humains cruels où l'intérêt personnel et l'appât du gain dominent. Mais c'est également un très beau roman sur l'amitié. J'ai redécouvert avec plaisir ce récit. Par contre, la transcription avec l'accent allemand des propos de Schmucke m'a passablement agacée. Un peu de sobriété n'aurait pas été de trop à mon goût.
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La Maison du Chat-qui-pelote

J'ai décidé de me remettre à la lecture de Balzac et j'ai vu qu'il fallait commencer par celui-ci. Ce fut une belle découverte car mes souvenirs du collège avec cet auteur n'étaient pas bons...

Ici nous suivons une famille de marchand de draps, les Guillaume, dans leur vie quotidienne. Nous découvrons notamment les histoires de cœur de la cadette Augustine.

Le récit est évidemment très bien écrit, l'histoire est courte et s'intéresse à la vie de l'époque et notamment aux sentiments et aux mœurs d'un certain milieu. Cela me donne envie de poursuivre cette redécouverte
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Le Lys dans la vallée

Très beau roman d'amour, ce livre est poétique. Ses descriptions sont d'une beauté diaphane et gracieuse et les souffrances du jeune Félix touchent. On comprend sa faim de tendresse. On comprend aussi la coquetterie innocente de Mme de Mortsauf et les ravages qu'elle cause.
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Eugénie Grandet

Grand classique, roman de la province, roman de l'avarice, roman de moeurs roman du premier amour, portrait d'une jeune fille, ce livre est un des Balzac les plus faciles d'accès. Pas trop encombré de descriptions, il a un charme désuet. Si on ne lit que quelques romans De Balzac, celui-ci devra en faire partie.
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La Peau de chagrin

Mon oeuvre préférée de Balzac...



Quatrième de couverture:

Chez un marchand de curiosités, Raphaël déniche un étrange talisman : une peau de chagrin qui accomplit tous les désirs mais rétrécit un peu plus à chaque souhait, en même temps que diminue le nombre de jours qui restent à vivre à son possesseur. Voulant illustrer l'axiome selon lequel «la vie décroît en raison directe de la puissance des désirs ou de la dissipation des idées», Balzac a écrit avec La Peau de chagrin un roman hanté par le spectre de la dilapidation et de la dislocation : hantise de l'usure du corps et de la dépense sexuelle, hantise de la dispersion de l'intelligence et de l'égarement des esprits, hantise encore de la perte du sens politique et des repères philosophiques.
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L'Auberge rouge

Je continue tout doucement ma découverte de la comédie humaine de Balzac avec cette courte nouvelle qui est parue en 1831 dans la Revue de Paris, pour être finalement incluse dans les Études philosophiques de la Comédie Humaine.

Souvent cette nouvelle est présentée comme une enquête policière, je reste dubitative quant à cette définition. Et je pense qu'on risque d'être facilement déçu si on s'attend à ça.

A priori il n'y a pas de suspens car pas de secrets révélés ou si peu et on connait vite le responsable. Pour moi, c'est évident que c'est plutôt une mise en avant de la bassesse de la nature humaine et ce à quoi un homme est prêt à faire pour de l'argent.

Une lecture intéressante et une analyse de la nature humaine qui fait froid dans le dos. C'est du Balzac, c'est tellement bien fait !

Attention, à ne pas confondre avec le film avec Fernandel du même nom qui parle d'un autre fait divers tout aussi glaçant ! Mais un excellent film quand même 😉
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La vieille fille

Rose Cormon cherche un mari. La quarantaine consommée elle vit dans la hantîse de finir "fille".

Depuis longtemps, elle était soupçonnée d'être au fond, malgré les apparences, une fille originale. En province, il n'est pas permis d'être original : c'est avoir des idées incomprises par les autres, et l'on y veut l'égalité de l'esprit aussi bien que l'égalité des mœurs. Le mariage de mademoiselle Cormon était devenu dès 1804 un sujet de conversation qui animait la cité.

Ses convictions royalistes et catholiques vont toutefois être bousculées,   car elle acceptera la demande de DU BOUSQUIER, fervent libéral.

Une union de l'époque est la soumission complète de la femme sur ses biens propres. Dans le cas présent l'épousé permet à l'épousée le choix de son confesseur, de pratiquer sa religion et de régenter la vie quotidienne de la maison. Toutes les autres décisions appartiennent au maître.

Le désir d'enfant s'étant étiolé, il ne reste à Rose que l'intimité des larmes et un sourire d'apparat.





LIEU DE L'INTRIGUE : Alençon







PERSONNAGES



– DU BOUSQUIER : 57 ans en 1816, est le rival heureux de Valois. Il monte des entreprises sous la Révolution et mène grande vie jusqu'au Directoire. Son mariage avec Mlle Cormon en fait, vers 1838, le maître d'Alençon (Béatrix).



– Rose-Marie-Victoire CORMON : elle atteint la quarantaine en 1816. Vieille fille à son corps défendant, l'ironie dur romancier la fait Présidente de la Société de Maternité. Son mariage, comme on sait, la laisse « fille », et vouée aux « nénuphars », selon le mot de Suzanne, qu'elle soit l'épouse de du Bousquier



– SUZANNE : …. et ses vieillards, « personne assez hardie » pour disparaître d'Alençon « après y avoir introduit un violent élément d'intérêt » . Une beauté normande, grisette en province, lorette à Paris. Elle y fait carrières sous le nom de Mme du Valnoble, emprunté à la rue Val-Noble, où demeure Mlle Cormon (Illusions perdues, Un début dans la vie, Une fille d'Ève).



– Chevalier de VALOIS : à Alençon. Il a 58 ans en 1816. En 1799, il était, dans l'Orne, le correspondant des Chouans (Les Chouans), et réapparaît à ce titre dans L'Envers de l'histoire contemporaine. « Adonis en retraite » il échoue in extremis auprès de Rose Cormon, et deviendra l'un des habitués du Cabinet des Antiques ; c'est dans ce roman qu'il mourra, en 1830, après avoir accompagné Charles X à Cherbourg, sur le chemin de l'exil.



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Le Père Goriot

Dès les premières pages de ce roman, j’ai été transportée dans l’univers balzacien. Le roman s’ouvre sur la description d’une rue puis de la pension dans laquelle vit Le Père Goriot. Vous savez probablement que Balzac a acquis sa réputation par la qualité de ses descriptions et des détails qui les abondent. Cela se vérifie encore ici, cette longue description est la partie que j’ai préférée du roman. J’ai été déçue de ne pas trouver plus de descriptions dans Le Père Goriot, ce qui explique un peu ma frustration. Ce livre peut cependant être un bon moyen de découvrir Balzac, car on ne risque pas de se perdre ou de s’ennuyer au milieu de ce genre de passages.



L’autre grande qualité du livre réside selon moi dans ses personnages, à commencer par le personnage central. Le Père Goriot incarne « la Paternité », le fait de penser à ses enfants avant, d’être littéralement prêt à mourir sans rien pour leur offrir la robe de leurs rêves ou ses économies. J’ai ressenti beaucoup de peine et de compassion pour ce personnage qui m’a touché en plein cœur.



À noter aussi, l’assemblage des autres personnages qui, ensemble, créé une petite société. Il y a la jeune fille qui rêve d’amour, l’étudiant qui veut devenir quelqu’un ou encore celui qui se joue de la nature humaine. C’est très balzacien.



Ce que j’ai moins aimé dans les personnages, c’est la différence de traitement entre les personnages féminins et masculins. Si ces derniers incarnent la ruse, le sacrifice, l’ambition etc… les femmes, elles, ne sont que faibles, intéressées, superficielles et rêvant de l’Amour.



L’histoire est bien menée mais j’ai moins apprécié la « sous-histoire ». En bref, malgré le manque de descriptions à mon goût, car quand je lis du Balzac c’est surtout pour profiter de ces passages là, et les personnages féminins caricaturaux (j’entends bien qu’il s’agit d’une autre époque mais ça a vraiment dérangé ma lecture), je suis tout de même contente de l’avoir lu car il me marquera grâce à ce qu’incarne le Père Goriot.


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Splendeurs et misères des courtisanes

Longtemps je me suis cru lecteur. J'affichais à mon tableau d'honneur le Père Goriot dès 12 ans ; et j'avais su l'aimer. Je le relus, plus tard, et l'aimai tout pareil. De la Comédie humaine je n'avais pourtant perçu que quelques pièces dans ma jeunesse : une Eugénie Grandet, un Chef-d'oeuvre inconnu, tout au plus, sans savoir qu'elles formaient des étages et bien plus : un monument. Aussi ai-je pensé, après avoir une nouvelle fois franchi la grande et belle entrée du Père Goriot en ces semaines d'assignation à résidence, que je pourrais peut-être m'aventurer plus avant, et plus méthodiquement, monter quelques marches et visiter quelques salles. Bien m'en a pris.

Après avoir été subjugué par les ors, les lustres et les nombreux portraits de la grande salle des illusions perdues, la plus vaste, dit-on, je croyais avoir vu le joyau de la demeure. Pourtant, plein de confiance, porté par l'enthousiasme, débordant de curieuse envie, j'ai pris un couloir qui mène à d'autres chambres (à coucher et judiciaires) : celles des Splendeurs et misères des courtisanes. Sans penser que ce fut possible, croyant avoir atteint déjà l'étage supérieur, j'ai dû continuer de monter… Mon émerveillement a été tel que j'ai bien des fois dû m'arrêter pour réaliser l'étendu des trésors qui s'offraient à mon regard.



Balzac nous a offert, avec Splendeurs et misères des courtisanes, un roman digne de se classer parmi tous les registres et, dans chacun, d'y briller. On s'y promène, des loges de l'Opéra Garnier aux cellules de la Conciergerie, profitant de la visite pour s'enrichir de de notices sur les hauts lieux de Paris comme de plongées dans ses bas-fonds. On s'y informe des règles et des usages, des pratiques et des langages, des procédures légales et des astuces des initiés. Ce n'est pas seulement une véritable histoire des moeurs du XIXe de la Monarchie de Juillet, qui soulève ici et là le voile sur des pages plus anciennes de notre passé ; c'est une monographie de la société que forment les français, des populos jusqu'au gratin. On s'amuse (du parler populaire des uns, de leur argot, des accents à couper au couteau des invités autant que des chichis des guindés) tout comme on s'extasie devant les tournures les plus élégantes, les mieux senties car parfois vraies, les loyautés les plus solides que partagent petits et grands parfois, les fidélités qui seules rendent nobles. Les réflexions les plus fines (même si, parfois, Balzac « le visionnaire » reste de son temps) et les observations les plus pénétrantes foisonnent sans jamais ennuyer. Car l'amour côtoie l'aventure et le suspens, le frisson succède aux émotions, l'intrigue alterne avec la romance. La politique en redonne aux affaires et celles-ci rendent sa monnaie à la passion. Par deux fois, puis trois, puis quatre, l'enthousiasme de la découverte se renouvelle complètement : on ne lit toute une série en une seul roman. Des dizaines de personnages pour choisir son héroïne, son modèle, et détester tout autant.



Mais ce spectacle n'a rien d'un gentil amusement.

La comédie humaine, où chacun se donne tant

De mal pour une place, du pouvoir, de l'argent,

C'est le drame des misères auxquelles l'on consent :

Celle des autres, qui ne compte pas, comme celle de son sang.

Non pour vivre, mais briller, l'espace d'un instant…

Que cette farce est triste : une tragédie d'entant.



Je poursuivrai ma visite pourtant ;

Irai encore au spectacle : c'est un enchantement.

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La Femme de trente ans

Ce livre est assurément un des romans les plus connus d’Honoré de Balzac, au point que son titre en est devenu une expression courante. Une expression erronée d’ailleurs, puisque dans le livre, une femme de trente est à l’apothéose de son charme, alors que la locution désigne plutôt une femme en fin de vie sociale et mondaine. C’est également un roman très surprenant dans sa construction, tant les chapitres se révèlent hétérogènes et inégaux. Le premier chapitre « Premières fautes » évoque le destin d’une jeune fille qui, malgré les conseils et craintes de son père aimant, marie l’homme qu’elle aime, avant de s’apercevoir de sa nullité. Puis retrouve goût à la vie en découvrant un gentilhomme anglais amoureux d’elle. Le deuxième chapitre raconte le séjour de la marquise dans une maison reculée vers Fontainebleau et ses discussions avec le curé du village qui montre beaucoup de clairvoyance envers la jeune femme, lui prédisant un sombre avenir. Dans le troisième chapitre « À trente ans », l’héroïne est revenue à Paris et se lie d’amitié (?) avec un jeune homme, une relation fusionnelle qui évoluera vers une liaison adultérine. Le quatrième court chapitre nous conte l’accident d’un petit garçon, poussé dans le fleuve par sa grande sœur jalouse de la préférence de leur mère pour le petit. Puis dans le cinquième chapitre « Les deux rencontres », on découvre cette grande sœur qui quitte précipitamment le foyer familial idéalisé (si l’on oublie que seule l’aînée est une fille légitime), suivant un aventurier criminel et la rencontre des années plus tard entre celle-ci et son père sur le bateau pirate où elle vit et fait grandir sa famille ! Enfin dans le dernier chapitre, on retrouve la marquise vieille, vivant avec sa dernière fille et essayant d’avouer sa faute passée à celle-ci. Ces différents chapitres étaient en réalité des nouvelles que Balzac à regroupées au fil des années. À la fois le style et les thématiques sont dissemblables, notamment le cinquième chapitre, où l’on voit Hélène tomber soudainement amoureuse d’un homme caché dans la maison et partir avec lui, et la rencontre avec son père quelques années plus tard à l’occasion d’une attaque de pirates. Un chapitre peu crédible, qui détonne avec le reste et apporte finalement peu à l’ensemble. Hormis ce chapitre, l’ensemble nous montre un Balzac parfois moraliste, souvent féministe (façon XIXe), toujours observateur des mœurs de son époque. Un souci du détail tant dans la description des paysages qu’envers la psychologie des personnages.
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La Femme abandonnée

Cette exquise nouvelle m’a rappelé Le Lys dans la vallée par le thème et la musique des mots. Découverte en livre audio sur le site litteraturaudio. La voix de la bénévole et la qualité de sa lecture sont un vrai bonheur !
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La Bourse

» Lorsque j’ai découvert ce titre de Balzac ,j’ai cru qu’il traitait de la spéculation financière (dont plusieurs de ses œuvres parlent) mais il s’agit au contraire d’une nouvelle qui traite d’un autre de ses thèmes préférés , l’art et spécifiquement la peinture (comme le Chef d’œuvre inconnu par exemple) . C’est aussi un apologue , on ne doit pas juger les gens sur les apparences (c’est souvent le cas dans la Comédie Humaine) . C’est , enfin, une étude sociale sur les familles tombées dans la médiocrité suite aux aléas de l’histoire. Au final une œuvre peu connu mais plaisante.
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