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Critiques de Honoré de Balzac (3253)
Les Chouans

Texte magnifique et hautement intéressant, superbement écrit et d'une atmosphère comme je les adore... Sauf que... sauf que je ne comprends rien à l'intrigue.



En effet, pour qui n'est pas très au clair avec l'histoire des suites de la révolution française, les enjeux politiques sont très obscurs et cela malgré l'effort pédagogique et narratif de l'auteur.

Aussi, j'y reviendrai lorsque j'aurai davantage avancé dans ma connaissance de cette période car le texte est véritablement extraordinaire.
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La Maison du Chat-qui-pelote

Récit plus que roman. Deux soeurs, filles d'un drapier parisien, connaissent deux destins parallèles mais antinomiques : l'une s'éprend d'un artiste, qui lui fera connaître un an et demi d'un grand bonheur puis bien des chagrins. L'autre se résout à épouser le premier commis de son père et reproduit la vie étriquée que ses parents ont connu. Le récit est centré sur l'évolution psychologique la première de ces deux soeurs, Augustine. Le trait le plus marquant est que finalement, après avoir comparé sa trajectoire à celle de sa soeur, elle ne regrette pas son choix puis qu'elle considère qu'elle au moins a vécu une histoire intense. Mais elle meurt prématurément, d'on ne sait pas trop quoi, en quelques lignes : Balzac n'a pas échappé à la logique romanesque de son siècle qui veut que la passion se paye au prix fort, même (et surtout) lorsqu'elle est passée.
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Les Chouans

En 1799, alors que Bonaparte s'apprête à reprendre en main l'héritage de la Révolution, la Bretagne s'enflamme une dernière fois en faveur des Bourbons. Contrairement à leurs aînés vendéens, ces Chouans-là ne sont guère plus que des bandits de grand chemin, qu'un jeune aristocrate intrépide a entrepris de prendre en main au service du roi et de la foi. Avec assez de succès pour inquiéter les instances parisiennes - et parmi elles Fouché, le tortueux Fouché qui a fort bien compris combien serait risqué un affrontement militaire sur le terrain de l'ennemi, offert à ses embûches. Plutôt que des hommes en renfort, mieux vaut donc envoyer une femme. Une belle espionne, censée prendre le rebelle dans ses filets et le mener à sa perte, sans combats superflus.

Seulement, comme dans tout drame romantique qui se respecte, la belle espionne et sa victime s'éprennent l'une de l'autre à la première confrontation. Marie de Verneuil et le marquis de Montauran sont faits pour s'aimer, assurément, et se déchirer, et se trahir, s'aimer encore malgré tout. Si leur passé, leur histoire les distingue, sont-ils au fond si différents ? Une même flamme un même beoin d'absolu et d'action brûle en chacun d'eux, plus épuré chez Montauran, plus inquiet, plus tourmenté chez Marie. Une même fierté et une même violence, aussi, qui ont toutes les chances de mener au pire plutôt qu'au meilleur, surtout quand se mêle de la partie l'inquiétant Corentin, prêt à tout pour défaire les ennemis de la République... et faire sienne Marie, qui le dédaigne beaucoup trop ostensiblement.



Avant d'entrer pour de bon en littérature, Balzac a publié sous divers noms d'emprunt quelques romans historiques dans la veine de Walter Scott et consorts, "cochonneries littéraires" à vocation commerciale dont il ne faisait pas grand cas et ne tardera guère à se moquer. Composé à la fin des années 1820, entre l'échec cuisant de ses ambitions d'éditeur et les débuts de la Comédie Humaine, les Chouans se pose au carrefour de ses deux carrières. Scrupuleusement travaillé sur le plan historique et topographique, ouvert à une analyse psychologique qui annonce les grandes études de caractère ultérieures, le roman reste toutefois marqué par un bon nombre de clichés romantico-gothiques qui ne manquent pas de charme mais gâchent parfois un peu la crédibilité de l'ensemble, ainsi qu'à certaines facilités scénaristiques dans la droite lignée des romans populaires. D'où un résultat un peu bancal, un peu artificiel dans ses envolées sentimentales, un peu poussif dans ses volontés de rigueur littéraire, assez long à mettre en route mais de plus en plus captivant à mesure que l'histoire prend son essor et qu'opère le charme des personnages. Car là réside sans doute la meilleure réussite de Balzac : ces deux personnages au caractère affirmé, antagonistes malgré eux, dont les ressorts dépassent largement les quelques clichés dont ils restent façonnés. Marie, surtout, avec ce mélange ambigu d'intelligence et d'exaltation, de coquetterie et de grandeur d'âme, de dissimulation et de franchise, avec sa part de mystère, sa soif de vivre, son audace, qui en font une superbe héroïne, romantique en diable mais bien plus forte et plus subtile que la plupart des héroïnes romantiques.
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La Peau de chagrin

L’histoire d’un jeune homme qui aimerait réussir dans sa vie… Grâce à une peau de chagrin qui exauce ses désirs, il réussit mais il réalise que le revers de la médaille est cruellement fatal…



L’histoire de Raphaël est très connue mais lorsque je l’ai lue, je me suis posée la question suivante : Que faut-il sacrifier pour vivre sa vie ? Doit-on se contenter de ce que nous avons ou chercher plus loin quitte à perdre ce que nous possédons ? Cela permet d’avoir un retour sur ce que nous vivons, de ne pas gaspiller notre temps et réfléchir aux vraies valeurs de la vie et pas à celles que l’entourage voudrait nous faire croire (richesse, célébrité par exemple…).

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Le Colonel Chabert

De la naissance au tombeau, Chabert n'aura été qu'un pauvre hère en quête de ce que tant d'autres ont essayé d'abandonner : une identité. Confié dès ses premiers pleurs aux soins d'un hôpital d'enfant, celui qui deviendra le préféré de Napoléon n'a aucun nom et ne peut revendiquer aucune patronyme. Il choisira la France, Napoléon et l'armée pour famille et se fera tout seul. Au sommet de la gloire, Chabert est célèbre pour ses qualités de meneur, estimé par ses soldats et passionnément aimé par son épouse. Puis vint la bataille d'Eylau et la mort. Car Chabert, tout vivant qu'il soit dans la fosse où furent jetés les cadavres de la charge qu'il mena, est mort pour tout le monde en cette année 1807. Commence alors le lent processus qui doit le conduire jusqu'à Paris où, d'une ville à l'autre, il est malmené, rejeté et parfois emprisonné. Tous le montrent du doigt et le traitent de fou dès lors qu'il se présente ici ou là sous le nom d'un mort. L'homme n'a qu'une ambition : regagner sa maison pour y être reconnu. Mais, en 1817, l'Europe n'a plus les formes qu'on lui connaissait en 1807 ; la Restauration a balayé l'Empire et Chabert n'a plus aucune place dans ce régime qui s'applique à effacer méthodiquement toutes les traces du passage de Napoléon. Chabert y a perdu sa fortune, sa maison, ses biens, sa femme et jusqu'au nom de la rue où il vivait. Ses tractations auprès de Derville, avoué honnête touché par sa situation, le mettent en garde sur l’insupportable système juridique qui devra trancher la question de son identité. Reste alors le dernier espoir, celui du cœur, qui le sauvera certainement du néant : être reconnu par sa femme. Riche, puissante, remariée et mère de deux enfants, la Comtesse Ferraud est belle comme au premier jour. Mais voilà bien longtemps qu'elle ne pense plus à Chabert. L'amour, c'est une affaire de pauvre. N'est-il pas aussi bien mort, en définitive ?

Un Balzac très court mais d'une étourdissante puissance où tous les thèmes de l’infamie humaine trouvent leur place. Une vision sans concession de la réalité. A dévorer !
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La Peau de chagrin

Un jeune homme, que les décisions imprudentes de son père ont mené à la faillite, ne voit d'autres issues que le suicide. Alors qu'il se dirige vers la Seine pour s'y jeter, il entre chez un brocanteur qui lui offre un objet qui lui permettra de réaliser ses rêves, un Peau de chagrin. Le jeune homme devient riche et peut enfin jouir du monde, mais il s'aperçoit vite que plus ses souhaits se réalisent, plus sa vie lui échappe et plus sa Peau de chagrin se rétrécit. Il n'a d'autre choix que de s'isoler du monde pour ne plus rien souhaiter, ne plus désirer. Mais la Peau de chagrin est devenue tellement minuscule qu'il n'a plus le choix que de fuir. Pourra-t-il échapper à la malédiction de cet objet qui lui apporte la réalisation de ses moindres désirs en même qu'elle rétrécit sa vie ?
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Mémoires de deux jeunes mariées

Je continue ma découverte de la Comédie Humaine et je dois dire que pour le moment je ne suis pas déçue. Balzac a une plume magnifique et une analyse de mœurs de l'époque très fine. Mémoires de jeunes mariées est une belle histoire d'amitié entre Louise et Renée qui sont restées liées , au fil des années, malgré leurs idées très différentes et leurs modes de vie. Au delà de cette belle histoire, nous découvrons la condition des femmes (nobles et issues de famille assez aisées) du XIXe siècle. Deux destins s'offrent à elles: rentrer au couvent ou se marier, destins qu'elles ne choisissent pas toujours. Louise est très originale, il est très intéressant de suivre ses aventures amoureuses empreintes de passion. Au contraire, Renée, dotée d'une étonnante maturité malgré son jeune âge, se marie sans amour pour ne pas retourner au couvent. Elle travaille à hisser sa famille à des positions plus hautes, à rendre sa famille heureuse. Il est très intéressant de découvrir les réflexions sur l'éducation des enfants. Mère épanouie, elle s'emploie à élever ses enfants d'une façon très moderne, enfants très choyés.

Malgré quelques longueurs à la fin, j'ai bien aimé le côté épistolaire et l'analyse de mœurs de l'auteur, analyse qui reste vraie de nos jours d'ailleurs.
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Les Chouans

Souvenir de collège. Une lecture pénible, horrible, insupportable. Je me demande encore comment on peut écrire un tel livre. Je vais être un peu outrancier, susciter l'indignation et la moquerie, mais si j'étais éditeur, je ne l'aurais pas publié...
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La dimension fantastique, tome 2

"La dimension fantastique" perd de son punch dès le second volume. La faute peut-être au format du recueil, guère épais à l'inverse d'un bouquin de Tolstoï. Après un premier tome de 13 nouvelles, celui-ci n'en contient que 6, qui plus est pas renversantes. Il aurait peut-être fallu gérer un peu mieux la répartition en fonction de la longueur des nouvelles (10 d'un côté 9 de l'autre plutôt qu'un tel déséquilibre).
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La vendetta

Dans certaines régions méditerranéennes dont la Corse, la Sardaigne ou encore la Sicile, la vendetta est la poursuite de la vengeance d'une offense ou d'un meurtre, qui se transmet à tous les parents de la victime. Au cours d'un voyage en Corse en 1838, donc après la parution de ce roman, Balzac évoque d'ailleurs "cette île française qui se chauffe au soleil d'Italie, où tout bout comme dans une fournaise et où l'on se tue les uns les autres de père en fils".

Cependant, ce court roman n'est pas seulement une histoire corse, même si l'on peut imaginer une source d'inspiration dans une nouvelle publiée en 1829 par Prosper Mérimée intitulée Mateo Falcone et sous-titrée Moeurs de la Corse. Ce n'est pas non plus uniquement un mélodrame sentimental dans lequel les rejetons de deux familles ennemies tombent amoureux…

Balzac veut aussi mettre l'accent sur la période d'épuration qui suit l'abdication de Napoléon puisque l'intrigue proprement dite commence en 1815, soit quinze ans après une sorte de prologue qui relate l'arrivée des di Piombo à Paris et l'aide que leur apporte Napoléon. La tragique vendetta accentue l'atmosphère de haine et de répression de la Restauration. L'ambiance corse avec ses dramatiques clichés pèse sur les réalités françaises qu'elle colore tragiquement. En effet, Balzac, bien que royaliste, reste un homme d'ordre qui désapprouve les désordres de son temps.

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La paix du ménage

J'ai lu ce livre du 01/10/2016 au 05/10/2016.

J'ai lu cette petite nouvelle après en avoir lu une de Balzac. Et je n'ai guère été déçue du tout au contraire.

J'ai apprécié l'écriture de l'auteur mais aussi l'intrigue. En effet, l'intrigue tourne autour de l'identité de la belle inconnue dans un bal où elle danse avec personne et a l'air triste. Pleins de gars dont un surtout lui tournent autour et tentent leur chance. Puis coup de théâtre quand on a apprend tout sur son identité, cela est très beau.

Ainsi, Balzac nous peint une société de son époque au niveau des couples où l'argent est important. Néanmoins, il nous rappelle que les sentiments sont plus forts que la raison. Donc j'ai adoré cette nouvelle que je vous conseille vivement (en + elle est très rapide).



Ma note : 9.5/10
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Le Père Goriot

Comme beaucoup, j'ai découvert cet ouvrage au Lycée...

Mais contrairement à beaucoup qui râlaient devant le début de l'ouvrage tout en descriptions, j'ai complètement accroché à la merveilleuse plume de Balzac !

L'histoire d'Eugène de Rastignac et de ses premiers pas dans ce monde si plein de charmes et de cruautés m'a captivé d'un bout à l'autre...

Livre qui m'a donc fait découvrir l'auteur et incité à en lire beaucoup d'autres depuis.



Je conseille évidemment !

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Eugénie Grandet

Un père très riche mais avare au-delà du possible fait vivre femme et fille dans une quasi misère, ne laissant plus aux 2 femmes que les consolations de l'église. Quand par la-dessus se greffe un chagrin d'amour, un amour sublimé au-delà de tout, idéalisé, que le père rejette car il coûte, il ne reste que la mort dans la vie. Telle que Nietzsche le décrit - décrie.
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Le Colonel Chabert

Un grand classique de la littérature française, mais un classique qui mérite largement ce titre.



L'histoire d'un homme qui perd tout et qui, même après nombres de trahisons réussit à s'en sortir plus fort et à avancer.



Je n'ai pas les mots pour vous dire comme cette lecture m'a touchée... Je ne peux que vous le conseiller.
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Le Lys dans la vallée

Ma première lecture d’Honoré de Balzac date…j’avais 14 ans, on était en 2004 et j’ai lu d’affilé pour l’école Eugénie Grandet et Le Père Goriot. Et j’avais vraiment beaucoup aimé.



J’ai toujours eu envie de découvrir ces autres livres-phares et j’ai donc été assez contente de voir sortir ce roman de la Book-Jar pour le mois de décembre!



Mon édition date un peu, elle est toute cornée et jaunie, mais j’aime bien la couverture. C’est assez drôle de se dire qu’on pourrait qualifier ce roman d’un roman épistolaire, puisque tout n’est finalement qu’une trèèèèèès longue lettre.



Je n’ai pas été déçue par cette lecture, mais je n’ai pas particulièrement passé un excellent moment. Encore un roman parfait pour la catégorie « Ni agréable, ni désagréable ». Je suis d’ailleurs ravie de savoir enfin de quoi ce roman parle et de pouvoir du coup, en parler quand il est question de Balzac.



Mais…mais mais mais, Mme de Mortsauf…Félix de Vandenesse…



Je sais bien que les époques changent, les mœurs et les principes aussi, mais franchement quoi…franchement!!



Mais quelle bande de têtes à claque Nom de nom! J’ai rarement eu envie d’entrer à ce point-là dans un roman pour secouer nos deux personnages principaux.



Il y a Félix qui trouve en Blanche aussi bien une belle femme qu’une mère de substitution (est-ce pour cela qu’il ne franchit jamais vraiment le pas? Il résiste finalement bien au désir qui reste brûlant mais inavouable)



Félix est finalement un personnage bien pathétique. A cause de son enfance et de sa jeunesse, il n’arrive pas à passer le cap de l’âge adulte et se retrouve englué dans une passion vive mais impossible avec une figure de mère. Je ne suis pas absolument persuadé qu’il ait réellement vu Henriette autrement que comme une « mère » après le bal, lui qui en a toujours manqué. En gros, j’ai eu l’impression de me retrouver face à un gros cas d’Œdipe. Et c’est d’ailleurs pour cela qu’il assouvira ses « besoins » avec une autre femme, qui a déjà eu plusieurs amants et qui n’a rien d’une « maman ».



Alors que pour Henriette, je trouve cela bien plus complexe. Elle l’aime, mais ne peut / veut pas l’aimer. Elle voudrait pouvoir suivre ses convictions, mais ne peut s’empêcher de se consumer de jalousie et de tout faire pour le garder près d’elle « pur » comme elle. Elle se persuade qu’elle ne l’aime que d’un amour maternel, mais franchement n’y arrive absolument pas, on sait bien que c’est loin d’être le cas, on le sent dans ses phrases, ses gestes. C’est finalement un personnage très intéressant et dont l’évolution est passionnante, même si elle m’a déçue sur la fin.



Encore une fois, je le dis, je n’ai pas pu « étudier » ce roman, je l’ai juste lu. Et bien évidemment, on a une toute autre perception du roman. J’ai dû rater énormément de choses, de détails, de petits points. Ce que je livre, c’est mon ressenti du roman, pas une vérité.



J’aime toujours autant l’écriture de Balzac par contre et j’ai adoré me plonger dans les descriptions très réalistes et envoûtantes de la vallée…Cela ne me donnait qu’une seule envie, c’était celle d’y être! Il parait d’ailleurs que c’est largement inspiré de sa vie.



Et il parle toujours aussi bien des émotions et des caractères des êtres humains. J’ai beaucoup aimé cela – même si ces personnages sont insupportables – il y a une certaine sensualité et un désir sexuel présent dans tout le roman – ne serait-ce que la scène de rencontre au bal qui est particulière je trouve – qui est assez étonnant dans un roman de cette époque.



[Attention, je dévoile la fin]





——————————————



Ce roman ne figurera donc pas dans mes romans préférés de Balzac. Je crois bien que je préférerais toujours Le Père Goriot. Ici, les personnages m’agaçaient beaucoup trop. Dommage.



Il me reste encore plusieurs romans de cet auteur dans ma PAL, j’espère trouver mon bonheur ailleurs!
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Les Employés ou la Femme supérieure

Cette note est passable, mais malgré toute l'affection que je voue pour Balzac, je ne peux pas mettre plus. Cette lecture fut ardue, difficile et à moins d'être un lecteur aguerri de classiques français, il vaut mieux ne pas s'y risquer de peur d'être à jamais dégoûté de la lecture.

Cette histoire, courte, est centrée sur un thème précis : les manigances des employés pour obtenir une promotion. Ici, il entend par « employé » ce que nous appelons aujourd'hui les fonctionnaires.

Balzac dresse des portraits peu flatteurs et on sent vraiment qu'il méprise cette profession. Il considère les bureaux d'État comme une "bonne planque" (désolé je ne trouve pas de terme plus adéquat). Les gens qui y travaillent sont une bande de paresseux, tout juste bon à engloutir l'argent public ou parachuté grâce à de bonnes relations. Ils font tout sauf travailler sérieusement.

Mais dans ce livre il y a beaucoup trop de personnages : on se perd sur qui est qui, qui fait quoi et quels sont leurs motivations. Balzac nous offre des descriptions très minutieuses qui vont jusqu'aux habits portés, aux habitudes journalières et au caractère de chacun des membres du bureau. J'avoue qu'à partir d'un moment, il m'a perdu avec cette abondance de personnages et de descriptions.

L'auteur décrit aussi le rôle joué par les relations pour obtenir le poste convoité, que ce soit par l'appui de la famille; par les dîners donnés par les épouses qu'on peut considérer comme des vrais stratèges dignes de Machiavel; ou par de vagues connaissances (amis, membres du clergé, créancier etc..). Tout est permis, pourvu qu'on arrive à ses fins. Bref, rien dans la nature humaine et la société n'a changé malgré les siècles qui se sont écoulés.

Le personnage principal est Rabourdin, un employé visionnaire qui constate les défaillances du système: l'argent public est dépensé dans des postes qui ne justifient pas; il y a trop d'employés qui ne sont pas assez occupés. Il imagine donc un plan pour plan pour réduire les fonctionnaires et apporter plus d'efficience et d'efficacité dans l'administration. Encore une fois, c'est étonnant que les réflexions de cette époque ne soient pas si éloignées de nos problèmes économiques actuels.

J'insiste pour dire que le style d'écriture est riche mais difficile, lourd, peu fluide et a ralenti considérablement ma lecture.

Je termine ce commentaire en recommandant ce roman uniquement aux lecteurs aguerris, fans De Balzac et de classiques !
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Les Chouans

Je critique ici l'édition "Bois-Joli" de la Collection de l'Arbre rond qui est une version condensée.



J'ai du mal à apprécier le style de Mr Balzac. Je le trouve guindé, et pas toujours très clair.



Dans ce roman, il nous propose une histoire d'amour que certains qualifierons de passionnée, mais que je qualifierais de superficielle. C'était à la mode à l'époque, voyez-vous. De plus, l'issue de cette idylle n'est pas très étonnante. Je n'en dirais pas plus.



L'auteur nous dresse également un portrait de l'opposition entre les Chouans et les Républicains. Celui-ci est plutôt intéressant. Malheureusement, cette édition comporte de nombreuses fautes de frappe qui sont assez pénibles.



On m'avait conseillé ce livre mais cette version raccourcie ne me donne pas envie de tenter l'aventure.
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Le Cousin Pons

Je le dis d’emblée, il s’agit d’un chef d’œuvre, l’un des plus beaux et plus puissant roman que j’ai lu.

Le Cousin Pons met en scène un vieux musicien qui a deux grandes passions : sa collection d’art absolument magnifique (il possède, entre autres tableaux et objets d’art, des Rembrandt, Giorgione, Durer, Van Eyck, Géricault), et le plaisir d’aller dîner tous les soirs chez ses parents et amis, notamment les Camusot de Marville. Or, Madame de Marville le tient, à cause de sa simple situation de professeur de musique, pour un vulgaire pique-assiette, alors que Pons est un homme cultivé, intelligent, brillant et généreux. Cette dernière, avec sa fille et leur domestique, humilieront le malheureux Pons. S’ensuit alors une longue descente aux enfers pour Pons. Il tombe malade, malgré les soins attentionnés de son ami Schmucke, et ceux apparent de Madame Cibot. Car celle-ci a pris conscience de la fortune de Pons. De même que son entourage, mis à part le dévoué Schmucke.

Les vautours s’assemblent, parmi eux le médecin de Pons, et d’une maladie curable, faute de véritable soin, elle devient mortelle. On assiste à des scènes écœurantes, notamment celle où Madame Cibot fait entrer en douce dans l’appartement de Pons l’ennemi et rival de ce dernier Monsieur Magus afin qu’il estime la valeur de la collection de Pons. Or, Pons s’en aperçoit et Madame Cibot fait croire que le pauvre malade a eu une hallucination. Je ne relate pas tout, mais Cibot et les autres vautours sont abominables : ils volent, mentent, empoisonnent, calomnient notre pauvre héros.

Ce roman est un panorama de figures, celle de la dame apparemment dévouée, celle de l’amitié et de l’innocence, celle de la bourgeoisie toute-puissante, des faux-amis qui vous poignardent dans le dos, où de la loi qui vous spolie. Roman de la bassesse, de la fourberie, de la méchanceté, de l’avarice, de la vénalité meurtrière… Roman du pot de terre contre le pot de fer, mais aussi de l’amitié, de la générosité, de la naïveté, le Cousin Pons bien qu’écrit en 1845 demeure d’actualité, tant Balzac a su saisir toutes les facettes de l’âme et de la psyché humaine !
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Eugénie Grandet

Ce livre m'a été recommandé par une amie et je la remercie vivement d'avoir insisté pour que je le lise. C'est aussi le premier roman De Balzac que je lis donc mon commentaire risque d'être long.

Dès le début du livre, j'étais rebutée par les longues descriptions et il a fallu que je m'y prenne deux à trois fois avant de m'insérer totalement dans l'histoire. Malgré tous les éloges faits sur cet auteur, je n'aime définitivement pas son style d'écriture, surtout sa façon de décrire les paysages ou le décor. J'ai l'impression qu'il s'attarde beaucoup sur des petits détails inutiles et superflus. Néanmoins, cet aspect n'a pas gâché l'ensemble de la lecture.

Au-delà de l'histoire d'amour bien triste qui se noue entre Eugénie et Charles, le thème principal du livre reste l'argent, personnifié par M. Grandet. Dans mes lectures, j'ai déjà rencontré des personnages cruels mais celui-ci est le plus détestable et exécrable : c'est un être avide, avare, égoïste, despotique, totalement obnubilé par l'argent et capable de tout pour arriver à ses fins.

Si au début du livre j'ai ressenti de l'attachement pour Eugénie avec sa candeur, sa naïveté et sa simplicité, vers la fin elle m'a déçue, comme si l'héritage l'avait en quelque sorte corrompu et rendu mauvaise. Certes, son geste était généreux mais j'y ai quand même senti un arrière-goût de rancoeur et d'amertume.

A travers cet ouvrage, l'auteur nous montre aussi un monde qui change et qui évolue vers un capitalisme où règne la loi du plus fort et du plus malin. Même si l'ouvrage a été écrit en 1833, il a des accents très contemporains, comme en témoigne ce paragraphe : « les avares ne croient pas à une vie à venir, le présent est tout pour eux. Cette réflexion jette une terrible clarté sur l'époque actuelle, où, plus qu'en aucun autre temps, l'argent domine les lois, la politique, les moeurs. Institutions, livres, hommes et doctrines, tout conspire à miner la croyance d'une vie future sur laquelle l'édifice social est appuyé depuis dix-huit cent ans. Maintenant, le cercueil est une transition peu redoutée. L'avenir, qui nous attendait par delà le requiem a été transposé dans le présent. Arriver per fas et nefas au paradis terrestre du luxe et des jouissances vaniteuses, pétrifier son coeur et se macérer le corps en vue de possessions passagères, comme on souffrait jadis le martyre de la vie en vu de biens éternels, est la pensée générale ! pensée d'ailleurs écrite partout, jusque dans les lois, qui demandent au législateur : « Que paies-tu ? » au lieu de lui dire « Que penses-tu ? ». Quand cette doctrine aura passé de la bourgeoisie au peuple, que deviendra le pays ? ».
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Le Colonel Chabert

En ce moment, je suis dans ma veine classique, et après avoir longtemps hésité, j'ai choisi de continuer à découvrir le génie De Balzac à travers ce petit roman.

Le résumé est clair mais voici ce que je rajouterai : le colonel Chabert, à son retour à Paris, s'adresse à un avoué, M. Derville, qui par charité, l'aidera.

Mais quelle désillusion pour ce pauvre soldat ! Il arrive dans un Paris où des changements politiques ont eu lieu : adieu Napoléon et retour à la Restauration, autant dire que les soldats de son type ne sont plus les bienvenus. En plus, du temps s'est écoulé : l'administration le juge mort et enterré et ne souhaite pas étudier son cas ; sa femme s'est remariée et détient une large partie de sa fortune. Lui qui croyait être accueilli comme un héros, le voilà considéré comme un paria, un homme dont la présence gêne plus qu'elle n'arrange. La justice elle-même semble être source de complications : a-t-il le droit, ou même la légitimité, de retrouver son nom, sa femme et sa fortune ? A priori oui, mais non…

Chabert est décrit par l'auteur comme un être passif, un soldat habitué aux règles militaires et qui se retrouve perdu dans la vie en société. Son sacrifice à la guerre n'est payé en retour que par de l'ignorance et par des tromperies de son ancienne épouse. Mais il m'a quand même agacé : je l'ai trouvé naïf, candide, généreux au point d'être stupide. Il souhaite rester honorable, méprise sa femme mais à quel prix ! Pourquoi ne pas avoir au moins lutter pour récupérer une partie de sa fortune ?

Par son attitude, il me rappelle vaguement le père Goriot, tout aussi intègre mais faible, aveugle et bête. Je suis peut-être cynique mais à quoi sert l'honneur si on est réduit à vivre comme un mendiant ? Si le droit est avec nous mais qu'on y renonce, qu'on l'abandonne pour des grands principes « dans les nuages » ? Bref, j'arrête de polémiquer et je retrouve mon calme!

Le style d'écriture est très riche, soutenu, avec cette fois-ci un vocabulaire spécifiquement juridique à un certain moment qui peut se révéler ardu. Les premières pages – comme tous les Balzac lus à ce jour - semblent compliquées, mais il faut persévérer un peu et ne pas abandonner tout de suite.

A lire ? Oui quand même car il est court et parce que c'est écrit par Balzac, ce grand génie !
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