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Citation de bibliothequegries


« Avec trois compliments et un caramel mou, il n’est que trop facile aux sympathiques satyres d’entraîner une naïve vers une carcere oscura où elle en verra de dures. »
« Le public ayant été chauffé à blanc par les médias, qui n’avaient cessé de s’interroger sur les mobiles et d’entasser des hypothèses plus ou moins alléchantes, mais invraisemblables, c’était la salle des grands jours, avec ses personnalités et ses journalistes connus. Ceux de la presse dite de droite, ceux de la presse dite de gauche, ceux de la presse du centre indécis, qui nous avaient tous préventivement accablés avec un bel ensemble – et même quelques représentants de la presse d’extrême droite, dont le soutien parfois intempérant avait achevé de nous couler dans l’opinion. Ce n’est pas qu’on lût beaucoup ces feuilles à l’époque, dont la clientèle habituelle ne faisait tout au plus que 2 % de la population, mais la grande presse en donnait volontiers des extraits généralement tendancieux, qui faisaient impression sur les ignorants. »
« Et si l’analphabétisme faisait rage depuis quelques temps dans les écoles primaires grâce à l’imbécile méthode dite globale, la surdité était plus rare. »
« C’est de ce jour-là que j’ai commencé à réfléchir sérieusement sur les vices rédhibitoires de notre système judiciaire en matière de juges, qui préfèrent la carotte au bâton, est politiquement programmé par des margoulins prévaricateurs. C’est de l’organisation des assises et des maléfices du jury que je veux surtout parler.
L’honneur, la vie, la liberté des particuliers sont livré à de braves gens influençables, qui ne disposent que d’un temps limité pour se faire une opinion sur des questions complexes, parfois techniques, lesquelles les dépassent d’ordinaire, et ces incompétents sont naturellement très sensibles à l’atmosphère si nouvelle, si étrange, si déroutante du lieu, au baratin éloquent et contradictoire des avocats ou des procureurs, aux considérations politiques ou sociales, comme à tous les préjugés qui ont pu les marquer avant l’ouverture des débats.
Pour couronner le tout, on ne demande pas aux responsables de juger sur preuves, mais selon leur intime conviction, dont ils n’ont à rendre compte à personne et dont la subjectivité sans contrepoids donne des sueurs froides paralysantes aux plus scrupuleux, tandis qu’elle pousse les sectaires à toutes les irresponsabilités. Dans cette ambiance malsaine, si les jurés se partagent, par exemple, entre la mort et l’acquittement, on coupera la poire en deux avec une peine de prison absurde, qui ne satisfera personne, et la justice moins encore. »
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