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4.48/5 (sur 27 notes)

Nationalité : Égypte
Né(e) à : Alexandrie , 1259
Mort(e) à : Le Caire , le 21/11/1309
Biographie :

Shaykh Ul Islâm Tâj Ud Dîn Abul Fadl Ahmad Ibn Muhammad Ibn 'Abd Il Karîm Ibn 'Atâ°i Llâh Al Iskandarî Al Judhami Al Ash'arî Al Mâlikî Ash Shâdhilî, communément connu sous le nom de Ibn 'Atâ°i Llâh Al-Iskandarî (اببن عطاء الله الاسكندري) est un théologien Ash'arite, un juriste Malikite, et un cheikh soufi de renom.

Natif d’Alexandrie, il est issu d’une famille de juristes’ musulmans (fuqahâ’), et reçoit donc une formation complète dans les diverses sciences islamiques. À Alexandrie, il étudia la loi religieuse selon le rite malikite.

Mystique, adepte des doctrines du mystique al-Shād̲ilī et d'Abū al-Ḥasan al-Šad̲ilī, prédicateur à la Grande Mosquée du Caire, le maître enseigne une doctrine du Tawhid et des Noms divins proche d'Ibn Arabi, mais sous une forme plus modérée et acceptable par l'orthodoxie. Il eut néanmoins à lutter contre le théologien ḥanbalite Ibn Taymīyah, l'adversaire acharné d'Ibn Arabi.

Troisième maître de l’ordre (tarîqa) des Shâdhilis, Ibn ’Atâ’ Allâh est l’un de ces nombreux maîtres du soufisme (mystique musulmane) qui ont uni en leur personne les aspects ésotérique et exotérique de l’islam.

Le livre des Hikam est l’œuvre la plus connue de l’Imâm Ibn `Atâ’illâh. Il est consacré au savoir spirituel par excellence, décliné selon trois thèmes dominants : la perfection de la compréhension du Monothéisme, l’éthique et les nobles manières, le cheminement vers Dieu et ses principes.

Il est enterré au cimetière Al Qarâfah du Caire en Égypte.
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Présentation du livre par Thomas Sibille de la Librairie al-Bayyinah "Al-Hikam - « Le facile » : Commentaire des sagesses, des épîtres et des apartés" de Ibn Ata Allah Al Iskandari aux Editions Héritage.


Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Chaque fois qu’Il te donne, Il te témoigne de Sa générosité.
Chaque fois qu’Il te prive, Il te témoigne de Sa domination.
En toute chose, Il Se fait connaître à toi et vient à toi par le biais de Sa bonté. (n° 93, p. 48)
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Qu’il suffise à ta peine, dans les épreuves que tu endures, de savoir qu’Il est, Lui le Très-Haut, Celui qui t’éprouve. Celui dont les décrets s’accomplissent en toi est aussi Celui qui a coutume de choisir ce qu’il y a de mieux pour toi. (n° 105, p. 52)
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Quiconque réfléchit en profondeur verra que toutes les créatures affirment l’Unité de Dieu le très-Haut en accord avec les subtilités de leurs « souffles ». Si tel n’était pas le cas, le châtiment les aurait désintégrés. En effet, dans chacun des atomes de ce monde et dans ce qui est plus petit encore, il y a un des mystères du Nom de Dieu le très-Haut. C’est en vertu de ce mystère que chaque créature, selon l’espèce dans laquelle elle se situe, comprend et reconnaît l’Unité de Dieu, qu’elle le sache ou non : comme Dieu le très-Haut l’a dit : « Et c’est à Allâh que se prosternent, bon gré mal gré, tous ceux qui sont dans les cieux et sur la terre, ainsi que leurs ombres, au début et à la fin de la journée. » Chacun affirme l’Unité de Dieu selon sa station, selon le gré de son Seigneur et en fonction de ses capacités de servitude et ce, en accord avec le destin imparti à toutes ces créatures afin que se réalise l’Unité de Dieu. (p. 137)
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Si tu hésites entre deux choses, choisis la plus déplaisante à ton âme passionnelle, et suis-là ; en effet ne lui déplaît que ce qui est juste.
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On a dit : « Le cœur est comme Jésus fils de Marie – sur lui la Paix – le dhikr est son lait. Lorsqu’il grandit et acquiert des forces, il monte de lui des soupirs, des bruits et des tonnerres vers le Vrai (al-Haqq) par un désir impérieux de l’invocation et de l’Invoqué. »

Le dhikr du cœur ressemble au bruissement des abeilles : c’est un son qui n’est ni intense au point d’être troublant, ni discret au point de ne pas être perceptive. C’est alors que l’Invoqué se rend maître du cœur, fait disparaître le dhikr, l’occulte et l’invocateur ne peut plus se détourner du dhikr, ni du cœur ; l’inclination vers le dhikr, ou le cœur, se manifeste spontanément à Lui. C’est un voile absorbant, c’est l’extinction. (pp. 214-215)
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Un péché qui suscite l’humilité et le dénuement vaut mieux qu’une dévotion qui suscite la suffisance et l’orgueil. (n° 96, p. 49)
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Le serviteur est vis-à-vis de Dieu comme un enfant avec sa mère. Est-il concevable que celle-ci l’abandonne sans aucun soin, ou qu’elle cesse de s’en occuper ? De la même façon, Dieu prend le croyant sous Sa tutelle, lui accordant Ses faveurs et lui épargnant les épreuves. Nous avons déjà rapporté comment l’Envoyé de Dieu – sur lui la grâce et la paix –, voyant une mère qui portait son enfant, demanda à ses Compagnons : ‘’Croyez-vous possible que cette femme jette son enfant dans le feu ? – Évidemment non, ô Envoyé de Dieu, répondirent-ils. – Eh bien, reprit-il, Dieu Se montre bien plus Miséricordieux pour Son serviteur croyant que cette femme ne l’est à l’égard de son enfant !’’ ! (p. 268)
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On dit que le cœur est comme le Trône (al-’Arsh), la poitrine (al-sadr) comme le Piédestal (al-Kursî). C’est lorsque la poitrine s’élargit par la science que confère la foi et se dilate par la lumière de la certitude qu’elle devient comme le Piédestal ; sa science embrasse alors l’extérieur du monde de la Souveraineté (al-Mulk) et l’intérieur du Monde de la Royauté absolue (al-Malakût) en lui et dans la manifestation.

Le cœur devient, tel un torrent, déferlant ses connaissances, il suit son chemin spirituel, s’instruit et s’approprie les caractères des êtres du Plérôme suprême dans cette expérience spirituelle (ishrâf) comme il est rapporté dans ce hadîth qudsî : « Le serviteur ne cesse de s’approcher de Moi par les œuvres surérogatoires jusqu’à ce que Je l’aime. Lorsque Je l’aime, Je suis son ouïe par laquelle il entend, etc. »

Lorsque le cœur est plein de la conscience essentielle de l’Unité divine, il est de la nature du Trône, sa nature (dhât) se purifie (tanazzahat) des qualifications humaines, ses attributs s’anoblissent dans le Plérôme suprême, sa connaissance s’exalte et se sublime jusque dans l’Assemblée la plus inférieure. Sa vision intuitive (basîra) se pare de la lumière du Nom de l’Essence. Sa demeure spirituelle (manzila) s’universalise telle (l’universalité) du Trône à l’égard des créatures. Il se détermine par les caractères d’Allâh. Les Noms excellents s’actualisent au point d’être sa description et ses qualités. Il est alors un être essentiellement réalisé, discriminateur intuitif (mustabsiran), éteint à son propre dhîkr dans la présence contemplative de l’Invoqué, déversant (maraddidan) sa miséricorde sur les créatures, exhortant au Vrai par le Vrai (al-Haqq) comme il est rapporté dans ce hadîth qudsî : « Ni Mon Trône, ni Mon Piédestal, ni Mon Ciel ne Me contiennent, mais le cœur de Mon serviteur fidèle Me contient ». Cette expression « Me contient » signifie : la contenance en tawhîd, foi, science, connaissance, certitude, amour, sincérité, par faveur et élection d’Allâh. (Toutefois, il est bien évident) qu’il ne Le contient ni en dimension, imagination, localisation, sensibilité, ni en rien de la sorte. (pp. 196-197)
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Quant au hadîth qudsî déjà cité : « … Et quand Je l’aime, Je suis son ouïe par laquelle il entend, sa vue par laquelle il regarde, sa main avec laquelle il saisit et son pied avec lequel il marche », il signifie qu’après l’extinction de ton ego en Dieu (a-fanâ’), tu ne subsistes plus qu’en Lui et par Lui (al-baqâ’) ; tes attributs individuels sont alors totalement effacés, en même temps que s’affirment en toi les attributs du Maître. « Dieu a des serviteurs, disait notre maître al-Mursî, qui ont annihilé leurs actes dans les Siens et leurs essence individuelle dans Son Essence ; Il les charge de secrets si lourds que la grande majorité des saints ne saurait les entendre. Ces êtres sont immergés dans l’océan de l’Essence (bahr al-Dhât) et le courant des Attributs (tayyâr al-sifât). » (…) s’Il t’éteint à ton ego, cela signifie qu’Il te pérennise en Lui ; en effet, « l’extinction » n’est que le vestibule (dihlîz) menant à la « subsistance », et seule la première permet d’accéder à la seconde. Celui dont l’extinction est effective connaîtra la vraie subsistance. En d’autres termes, l’être qui a effacé de sa conscience tout ce qui est autre que Lui ne subsiste de façon logique que par Lui (…) « On t’interroge sur les montagnes. Réponds : ‘’Mon Seigneur les anéantira d’un souffle ; il réduira leur emplacement en un bas-fond nivelé sur lequel on ne verra ni sinuosité ni vallonnement. Ce jour-là, ils suivront sans détour celui qui les appellera. Les voix se feront basses devant le Miséricordieux ; on n’entendra que des murmures’’ » (Cor. 20 : 105-108) : celui dont les montagnes de l’être sont pulvérisées est naturellement poussé à Le contempler(1).

(1) Les soufis parlent également de « l’annihilation du Sinaï de l’âme » ; cette image est inspirée du passage coranique où Dieu Se manifesta à Moïse sur le mont Sinaï : Il le mit en miettes, et Moïse tomba alors foudroyé (cf. Cor. 7 : 143). (pp. 44-45)
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Le cheikh [Abu al-Abbas al-Mursî, 1219-1287] disait également que le mot sûfî est composé de quatre lettres. La première (la lettre arabe sâd) incarne l’endurance (sabr) du soufi, sa sincérité (sidq) et sa pureté (safâ’), la deuxième (la lette wâw) son émotion extatique (wajd), son attachement (wudd) et sa fidélité (wafâ’), la troisième (la lettre fâ’) la perte de sa conscience ordinaire (faqd), son indigence face à Dieu (faqr) et son extinction en Lui (fanâ’) ; quant à la quatrième, elle n’est autre que « le yâ’ de relation-origine » (yâ al-nisba) : lorsque le soufi a réalisé toutes les qualités précédentes, il est directement annexé (udîfa) à la Présence de son Seigneur.

J’interrogeai un jour le cheikh à propos de la parole de Jésus – sur lui la paix – : « Ô fils d’Israël, en vérité je vous le dis, nul n’entre dans le Royaume des cieux s’il ne naît une seconde fois(1). » « Par Dieu, me répondit-il, je suis né moi-même deux fois : il y eut d’abord la naissance naturelle, puis celle de l’esprit (rûh) dans le ciel de la gnose. »

(1) Référence à l'évangile de Jean 3, 3-5. (pp. 226-227)
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