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3.83/5 (sur 68 notes)

Nationalité : Russie
Né(e) le : 25/01/1917
Mort(e) le : 18/025/2003
Biographie :

Ilya Prigogine (25 janvier 1917 - 28 mai 2003), physicien et chimiste belge d'origine russe, né à Moscou reçut le prix Nobel de chimie en 1977, après avoir reçu la Médaille Rumford en 1976.

Il étudia la chimie à l'Université libre de Bruxelles en Belgique.

Il est connu surtout pour sa présentation sur les structures dissipatives et l'auto-organisation des systèmes, qui ont changé les approches par rapport aux théories classiques basées sur l'entropie. Jusqu'à Prigogine, la thermodynamique classique considérait les phénomènes comme théoriquement réversibles, ce qui est en contradiction flagrante avec l'expérience courante. En fondant l'irréversibilité des phénomènes temporels, Prigogine a réconcilié la physique avec le sens commun, tout en faisant date dans l'histoire de la thermodynamique[réf. nécessaire].

Il co-fonda le centre qui porte son nom à l'Université du Texas à Austin.

Il laissa également son nom à la Haute Ecole Libre de Bruxelles Ilya Prigogine (HELB IP), haute école associée à l'Université libre de Bruxelles (ULB).

Ilya Prigogine explique ainsi son parcours : jeune émigré de Moscou, exilé en Belgique à Bruxelles, il voulut comprendre comment on arrivait à devoir fuir son propre pays. Il aborda la politique mais fut contraint d'étudier le droit. Voulant comprendre le comportement d'un accusé, il étudia la psychologie. Pour comprendre clairement la psychologie et la science du comportement, il buta sur le fonctionnement du cerveau humain. Ainsi, il étudia la biologie, la chimie et enfin la biochimie. En poussant plus loin pour comprendre les interactions chimiques, il étudia la physique des particules. De la physique, il passa à l'astrophysique et à la cosmologie. Il aborda alors les questions fondamentales : la matière, le vide, le temps et son sens unique (la flèche du temps). Pour comprendre la flèche du temps il dut étudier les structures dissipatives.
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Ilya Prigogine
La science unit les peuples ! L'évêque de Rome m'a dit un jour : « vous, scientifiques, avez réussi là où nous, catholiques, avons échoué. »
(La fin des certitudes - La Complexité, vertiges et promesses)
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De même qu'en relativité vous devez sortir de l'espace euclidien pour découvrir la gravitation, de même, pour avoir la direction du temps, il vous faut sortir de l'espace des fonctions simples.
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« Les résultats présentés dans ce livre n'ont mûri que lentement. Il y a maintenant cinquante ans que j'ai publié mon premier article sur la thermodynamique de non-équilibre. Dans ce travail, je soulignais déjà le rôle constructif de l'irréversibilité. A ma connaissance c'était la première publication qui posait le problème de l'auto-organisation associé à l'écart de l'équilibre. Après tant d'années, je me demande souvent pourquoi la question du temps m'a tellement fasciné. Mais aussi pourquoi il m'a fallu tant d'années pour établir le lien entre irréversibilité et dynamique. Ce n'est pas ici le lieu de présenter l'histoire de la thermodynamique et de la mécanique statistique pendant ce demi-siècle. Je voudrais seulement tenter d'expliquer ma motivation et insister sur les difficultés que j’ai rencontrées sur ce chemin. J’ai toujours pensé que la science était un dialogue avec la nature. Comme dans tout dialogue véritable les réponses sont souvent être inattendues. »
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« Le possible est plus riche que le réel. La nature nous présente en effet l’image de la création, de l’imprévisible nouveauté. Notre univers a suivi un chemin de bifurcations successives : il aurait pu en suivre d’autres. Peut-être pouvons-nous en dire autant pour la vie de chacun d’entre nous. »
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« La négation du temps a été une tentation aussi bien pour Einstein le physicien que pour Borges le poète. Einstein a affirmé à de multiples reprises qu'il avait bien plus appris de Dostoïevski que de n'importe quel physicien. »
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La science est un dialogue avec la nature. Mais comment un tel dialogue est-il possible ? Un monde symétrique par rapport au temps serait un monde inconnaissable. Toute prise de mesure, préalable à la création de connaissance, présuppose la possibilité d’être affectés par le monde, que ce soit nous qui soyons affectés ou nos instruments. Mais la connaissance ne présuppose pas seulement un lien entre celui qui connait et ce qui est connu, elle exige que ce lien crée une différence entre passé et futur. La réalité du devenir est la condition sine qua non à notre dialogue avec la nature.
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« A quelque niveau que ce soit, la physique et les autres sciences confirment notre expérience de la réalité : nous vivons dans un univers en évolution. [...] La dernière forteresse qui résistait à cette affirmation vient de céder. Nous sommes maintenant en mesure de déchirer le message de l’évolution tel qu’il prend racine dans les lois fondamentales de la physique. Nous sommes désormais en mesure de déchiffrer sa signification en termes d’instabilité associée au chaos déterministe et à la non-intégrabilité. Le résultat de notre recherche est en effet l’identification de systèmes qui imposent une rupture de l’équivalence entre la description individuelle (trajectoires, fonctions d’onde) et la description statistique d’ensembles. Et c’est au niveau statistique que l’instabilité peut être incorporée dans les lois fondamentales. Les lois de la nature acquièrent alors une signification nouvelle : elle ne traitent plus de certitudes mais de possibilités. Elles affirment le devenir et non plus seulement l’être. Elles décrivent un monde de mouvements irréguliers, chaotiques, un monde plus proche de celui qu’imaginaient les atomiques anciens que des orbites newtoniennes. »
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« Le second développement concernant la révision du concept de temps en Physique a été celui des systèmes dynamiques instables. La science classique privilégiait l’ordre, la stabilité, alors qu’à tous les niveaux d’observation nous reconnaissons désormais le rôle primordial des fluctuations et de l’instabilité [...] Mais comme nous le montrerons dans ce livre, les systèmes dynamiques instables conduisent aussi à une extension de la dynamique classique et de la physique quantique, et dès lors à une formulation nouvelle des lois de la physique. Cette formulation brise la symétrie entre passé et futur qu’affirmait la physique traditionnelle, y compris la mécanique quantique et la relativité. [...] Dès que l’instabilité est incorporée, la signification des lois de la nature prend un nouveau sens. Elles expriment désormais des possibilités. »
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« La question du temps et du déterminisme n’est pas limitée aux sciences, elle est au cœur de la pensée occidentale depuis l’origine de ce que nous appelons la rationalité et que nous situons à l’époque pré-socratique. Comment concevoir la créativité humaine, comment penser l’éthique dans un monde déterministe ? [...] La démocratie et les sciences modernes sont toutes deux les héritières de la même histoire, mais cette histoire mènerait à une contradiction si les sciences faisaient triompher une conception déterministe de la nature alors que la démocratie incarne l’idéal d’une société libre. Nous considérer comme étrangers à la nature implique un dualisme étranger à l’aventure des sciences aussi bien qu’à la passion d’intelligibilité propre au monde occidental. Cette passion est selon Richard Tarnas, de "retrouver son unité avec les racines de son être". Nous pensons nous situer aujourd’hui à un point crucial de cette aventure au point de départ d’une nouvelle rationalité qui n’identifie plus science et certitude, probabilité et ignorance. En cette fin de siècle, la question de l'avenir de la science est souvent posée. Pour certains, tel Stephen Hawking dans sa Brève histoire du temps, nous sommes proches de la fin, du moment où nous serons capables de déchiffrer la "pensée de Dieu". Je crois, au contraire que nous sommes seulement au début de l’aventure Nous assistons à l’émergence d’une science qui n’est plus limitée à des situations simplifiées, idéalisées, mais nous met en face de la complexité du monde réel, une science qui permet à la créativité humaine de se vivre comme l’expression singulière d’un trait fondamental commun à tous les niveaux de la nature. »
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On avait l'habitude de penser que le rationnel était le certain, ce qui est déterministe. On voulait privilégier l'être par rapport au devenir, tandis que pour moi, c'est le devenir et non pas l'être qui est essentiel du point de vue ontologique. Je pense que la physique du nouveau siècle sera une physique de la détermination des mécanismes du devenir - mécanismes astrophysiques, biologiques - dont nous n'avons, aujourd'hui, qu'une très faible idée.
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