Auteure du roman de la rentrée littéraire Belfond "Sous les branches de l'udala", Chinelo Okparanta nous raconte comment d'où lui vient son intérêt pour la littérature engagée.
En savoir plus sur le roman "Sous les branches de l'udala" : https://bit.ly/2Lbglm8
Dans la lignée d?Imbolo Mbue et de Chimamanda Ngozi Adichie, la découverte coup de c?ur d?une voix puissante et singulière. Nommé pour de nombreux prix littéraires, porté par une atmosphère foisonnante où se bousculent les sensations, un roman bouleversant de courage sur la quête de soi, le poids dévastateur de la religion et des traditions, et la force éperdue de l?amour.
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Cinq cents dollars ! Que le seigneur bénisse Mme Edwards ! Mais son frère n'avait demandé que trois cents. Devait-il envoyer la totalité, ainsi que Mme Edwards l'avait demandé ? [...] Mme Edwards lui avait demandé d'envoyer l'argent le jour même, et il devait agir selon sa volonté - il avait tiré une leçon de ses années sur terre : les bonnes choses n'arrivent qu'à ceux qui honorent la bonté des autres.
p99
Neni s'esclaffa puis ramassa un sac fourre-tout Gucci qui semblait clignoter tant il voulait passer pour un vrai.
p19
Se réjouir avec les autres quand eux connaissent la joie et que tu connais la peine est la marque d'un amour véritable, prêcha Natasha. Cela démontre la capacité à dominer son ego et à se considérer soi-même non pas comme une entité séparée, mais comme part essentielle du Divin qui n'est qu'Un.
p281
Jende sentit que l'avocat n'avait d'autre but que d'anesthésier son coeur afin de pouvoir y injecter ses douloureuses paroles.
p68
Si tu veux savoir ce que vaut l'amour de quelqu'un (…), regarde plutôt ce qu'il fait pour toi avec ses mains, ce qu'il dit pour toi avec sa bouche et ce qu'il pense de toi avec son cœur.
Gende rit. C'était vrai, pourquoi vouloir aller ailleurs quand on était en Amérique. Tout ce qu'un homme désirait voir - des montagnes, des vallées, des villes merveilleuses -, tout y était, et si Dieu le voulait, une fois l'argent mis de côté, il emmènerait sa famille visiter d'autres endroits du pays. Peut-être vers l'Océan Pacifique, où Vince Edwards lui avait raconté avoir contemplé un coucher de soleil qui l'avait presque fait pleurer et s'incliner devant la beauté de l'univers, devant ce magnifique cadeau qu'est notre Présence sur Terre [...].
En Amérique aujourd'hui, il ne suffit pas d'être en règle. Regarde tous ces gens qui ont des papiers et qui galèrent. Regarde tous ces Américains qui souffrent eux-mêmes. Alors qu'ils sont nés dans ce pays. Ils ont des passeports américains, et pourtant ils dorment dans le rue, ils vont se coucher avec la faim, ils perdent leur boulot et leur maison chaque jour avec cette... cette crise économique.
“Asylum is the best way to get papier and remain in the country,” Winston told him.......... “Either that or you marry an old white woman in Mississippi without teeth."
( " Demander l'asile est la meilleure solution pour avoir des papiers et rester dans ce pays" lui dit Winston......" Sinon l'autre solution c'est d'épouser une vielle femme blanche du Mississippi sans dents")
Les gens refusent d'ouvrir les yeux et de voir la vérité parce qu'ils préfèrent rester dans l'illusion. Du moment qu'on les abreuve des mensonges qu'ils veulent entendre, ils sont contents. La Vérité ne leur importe pas.
Djalal al-Din Rumi, le mystique soufi. C'est lui qui a dit : "Par-delà les idées du bien et du mal, il y a un champ. Je t'y retrouverai." C'était sa manière à lui de dire : "Ne pensons pas tout le temps à désigner les choses comme étant bien ou mal."
p316