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Citation de veronique-m


Avant de relater les événements de vendredi, il me faut (pendant mon sommeil, en quelque sorte) parler de moi-même plus en détail. J'ai mentionné mon travail, mon âge (quarante-deux ans), ma sœur, la couleur de mes yeux. Je suis né dans une ville du nord de l'Angleterre que ne je nommerai pas, car pour moi sa mémoire est maudite. Que sa terre demeure sacrée pour qui elle pourra. Je ne sais pas qui fut mon père, ni celui de Crystal. Vraisemblablement, et même à coup sûr, ce ne fut pas le même homme. Je fus informé, avant que le vocable eût un sens pour moi, que ma mère était une "grue". C'est étrange à penser, que mon père n'a sans doute jamais su mon existence. J'allais avoir sept ans et Crystal était encore un bébé lorsque ma mère mourut. Je n'ai d'elle aucun souvenir, sinon comme d'un état, en quelque sorte, une manière de mémoire platonique. Je crois que cet état dont j'ai le souvenir est celui d'être aimé, c'est en tout cas le sentiment d'une luminosité perdue, une ère de lumière avant que commencent les ténèbres. Des zones immenses de mon enfance sont inaccessibles à ma mémoire, et je ne peux pas me rappeler un seul incident de ces premières années. Crystal possédait jadis une photographie représenter notre mère, mais je l'ai déchirée, non par ressentiment, bien entendu. (p. 27)
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