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Critiques de Iris Murdoch (39)
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La mer, la mer

J'ai trouvé ce livre dans mes vagabondages sur le site de Babelio et me disais que, au vu du résumé et des critiques, ce livre pourrait bien me plaire. Etonnement de ma libraire : comment avez-vous pensé à ce livre ? Plus personne ne lit Iris Murdoch et c'est bien dommage ! Se précipitant vers le rayon de littérature anglaise, à la lettre M, elle me trouva immédiatement le livre et je vis plusieurs autres titres de l'auteure.



Et c'est vrai que c'est surprenant, car ce livre a été primé du Booker Prize. Il faudrait peut-être organiser un challenge des prix anglo-saxons à côté du challenge Goncourt pour faire redécouvrir cette auteure et ce livre ? Bien sûr c'est écrit en petits caractères et ce, sur plus de cinq cent pages. Ce n'est pas un « page turner » comme on dit aujourd'hui ; Iris Murdoch vous invite plutôt à savourer lentement, mais cela devrait plaire à pas mal de Babélionautes quand même non ?



L'histoire est celle d'un directeur de théâtre qui se retire dans une maison biscornue au bord de la mer. Des fantômes plus ou moins réels de sa vie passée vont se rappeler à son bon souvenir. Qu'il est dur de ne plus être le centre du monde, ou plutôt d'un monde.



C'est cruel, sarcastique, tendre et poétique à la fois.



Et si ce n'était qu'une comédie où les portes claquent sans cesse comme dans une pièce de boulevard ?



Une très belle découverte, vous l'aurez compris.

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Une tête coupée

Première rencontre avec Iris Murdoch, première rencontre avec cette écrivaine anglo-irlandaise, et quand on sait ce que ces deux pays ont apporté à la littérature, on est en droit de s'attendre... au meilleur.

Sans créer une attente inutile, disons d'emblée que j'ai trouvé dans ce livre ce que j'y cherchais : une patte, une plume, un univers, un talent.

Le résumé que j'en propose va être bref et sortir des sentiers que je bats trop souvent.

Prenez neuf personnages et imaginez que chacun d'eux soit une carte à jouer. Il y a Martin, le narrateur, riche négociant en vins, Antonia son épouse, Georgie sa maîtresse, Alexander son frère, Rosemary sa soeur, Palmer le psychanalyste de sa femme, Honor la soeur du psychanalyste et ses deux secrétaires Miss Seelhaft et Miss Hernshaw.

Battez et mélangez un long moment les cartes afin que chacun des personnages se trouve là et avec qui vous ne vous attendiez pas à le trouver... mais où l'habile prestidigitatrice qu'est Iris Murdoch savait, elle, qu'il y serait... à votre grand étonnement.

Le tour a marché pour moi... il n'y a pas de raison raisonnable pour qu'il n'en soit pas de même pour vous...

L'histoire va emporter tous les codes... sociaux, moraux, psychologiques.

Elle va bousculer tous les conforts... ceux du lecteur comme ceux de ses personnages.

Iris Murdoch ne ménage personne, et surtout pas les conventions, les poussiéreuses bienséances, l'ordre établi pour lequel elle semble éprouver une sainte horreur.

Alors, utilisant ses cartes et ses règles, elle nous invite à jouer à la bataille, une bataille pagaille où l'un des fondements essentiels est la déconstruction, la déstructuration, la joyeuse explosion des tabous et où votre joker ( clé de lecture ) est le symbolisme.

L'histoire est un incessant ballet de chassés-croisés tragicomiques, ironiques, cyniques, humoristiques, drôles et intelligents.

Le suspense est omniprésent, la tension permanente.

Comme dans la vie ou comme au théâtre, ce qui revient à peu près au même, nous avons affaire à une commedia dell'arte où tous les protagonistes portent un masque... et les masques changent et s'échangent ... parfois.

L'érudition n'est pas le point faible de l'auteure, et la psychanalyse semble être un dada, un cheval à bascule où l'on entrevoit l'ombre de papa Freud inviter les uns et les autres à monter ce jouet "extraordinaire".

La structure narrative n'accorde aucun temps mort au lecteur et aux personnages... personnages emblématiques, symboliques qui vous viscèrent les neurones.

Le style est très "personnalisé" ; la syntaxe est riche, maîtrisée et requiert un minimum d'attention ( sourire ).

Un premier livre qui en appelle d'autres.

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Pâques sanglantes

Andrew Chase-White est un Irlandais engagé dans l’armée britannique. Au printemps 1916, il profite d’une permission dans sa famille avant de retourner combattre en France. Peut-être en profitera-t-il pour faire enfin sa demande à la belle Frances Bellman, qu’il connaît depuis toujours et avec laquelle il est plus ou moins engagé. Mais il repousse sans cesse le moment tout en se préparant à le provoquer. « La peur le poussait à s’approcher le plus possible de l’objet de ses terreurs. » (p.13)



Pendant ce temps, Millicent, sa très belle tante, est courtisée par Christopher Bellman, le père de Frances. Cette femme libre et très sensuelle cèdera-t-elle à la demande insistante de ce veuf très épris ? Rien n’est moins sûr : Millie est de ces femmes dont la sensualité a besoin d’être nourrie et elle est prête à se donner à tous les hommes de la famille, incapable de résister à une passion.



Il y a Pat et Cathal, deux frères très unis. Mais Pat s’éloigne, exalté par la perspective d’une guerre prochaine entre l’Irlande et l’Angleterre. « C’est ainsi que pour Pat l’idée d’un soulèvement armé, brusquement imminent, était devenue le but même de l’existence. » (p. 109) La révolte irlandaise gronde depuis quelque temps et le combat semble inévitable. Pour Pat, c’est l’occasion de se réaliser, enfin, et de s’opposer à son cousin Andrew et à son uniforme anglais. « L’Irlande qu’il aimait n’était ni personnifiée, ni décrite, c’était la contrepartie purifiée, affinée de sa propre qualité d’Irlandais, le pôle magnétique indispensable au ressentiment d’une servitude qu’il voyait autour de lui et, plus que partout, en lui. Pour cela, il se battrait et son combat serait nécessairement sanglant. » (p. 109)



Entre Rameaux et Pâques, les drames personnels se nouent et la guerre se prépare. Certains n’y croient pas et refusent d’envisager un conflit : l’Irlande et l’Angleterre sont deux pays civilisés qui ont su dépasser leurs différends. « Il se peut qu’il y ait eu quelques évènements déplorables autrefois, mais tout cela est du passé, je suis certaine que l’Angleterre n’a jamais fait souffrir volontairement ; ce n’était rien d’autre qu’un phénomène économique. » (p. 47) Ce point de vue n’est hélas pas partagé par tous, surtout pas par la jeunesse.



La guerre civile irlandaise est un sujet qui m’intéresse depuis longtemps. Hélas, je me suis ennuyée avec ce roman pourtant parfaitement écrit. La mise en route est longue, trop longue. Certes, cela permet à l’auteure de définir très précisément ses personnages et de présenter les tréfonds de leurs âmes tourmentées. Mais voilà, à mon sens, il n’y a que ça dans ce roman, des personnages. Ils sont complexes, ils sont émouvants, ils sont puissants, mais ils font si peu ! Et le peu qu’ils font est tellement précipité ! Dès le titre, on s’attend à des affrontements. Ils seront de deux titres, familiaux et nationaux, les premiers prenant largement le pas sur les seconds. En témoigne le dernier chapitre qui raconte en quelques pages le déroulement et la conclusion des combats que l’on attendus pendant 370 pages. Mais peut-être était-ce la volonté de l’auteure de ne pas écrire un énième roman sur la guerre civile. Ou plutôt, il semble qu’elle a voulu incarner le conflit national dans un conflit intime, montrant ainsi l’Irlande comme une grande famille tiraillée et déchirée.



Iris Murdoch a une plume saisissante et un talent certain pour créer des personnages. Il faudra que je lise d’autres romans d’elles pour ne pas passer à côté de ce que je sens être une grande auteure !

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Pâques sanglantes

Le titre de la couverture m’a attiré de suite, je pensais que c’était un thriller. En lisant la 4 ème de couverture, j’avais totalement tord mais aimant lire plusieurs genres notamment ceux en lien avec l’Histoire, j’emprunte le livre à la bibliothèque. Curieuse de découvrir cette période de première guerre mondiale entre l’Angleterre et l’Irlande que je ne connais pas.



Très descriptif lors du premier quart (100 pages), j’ai failli abandonner la lecture mais le chapitre 5 m’a complètement fait rentrer dans l’histoire. Le début concerne une longue description de l’arbre généalogique des personnages, des histoires de chacun-e et les liens entre eux-elles. Puis, l’histoire se construit pour captiver. Nous n’échappons pas à de nouveaux chapitres avec des longueurs de description mais intégrée à l’histoire, cela se lit plus facilement.

Mon personnage coup de cœur est Frances, j’aurais souhaité qu’il soit plus développé au cours de ces chapitres. La tante Millie par son excentricité et sa quête de liberté dynamise le roman par les liens qu’elle a avec quasiment tous les personnages, ses répliques m’ont amusé.



L’écrivaine a une belle plume et cela m’a motivé à continuer jusqu’au bout, ce que je ne regrette pas et j’ai beaucoup apprécié la fin. Je souhaiterais découvrir d’autres ouvrages de cette auteure.
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La mer, la mer

Charles Arrowby, metteur en scène à succès, au soir de sa vie, a décidé de larguer les amarres. Il s’est installé dans une demeure face à la mer, dans un village retiré, à l’abri de l’agitation et des mondanités qui ont marqué son existence. D’un naturel actif, cette retraite lui a inspiré le désir d’écrire ses Mémoires.



Ce bilan écrit de sa vie, de tout ce qui a précédé dans son existence, et qui a forgé son identité, est entrecoupé d’observations diverses sur la nature qui l'environne, d’affirmations péremptoires sur ses goûts en matières culinaires, de remarques sur les femmes où une certaine misogynie affleure, une certaine vanité … Ainsi c’est un mélange d’autobiographie, de considérations sur la création dramatique et littéraire, et de journal intime qui se déroule au gré des réminiscences, des rencontres, des petits incidents qui jalonnent la vie de cet homme hédoniste, plutôt cynique, non exempt de ces petites lâchetés masculines, mais néanmoins critique envers lui-même. Cependant on n’échappe pas facilement aux fantômes de sa vie, surtout quand il s’agit de femmes; et lorsque son premier amour, amour déçu, réapparaît miraculeusement dans sa vie, tout ce bel ordonnancement va peu à peu se dérégler singulièrement. Ainsi les traits les moins avouables de la nature de Charles vont sourdre peu à peu : tempérament tyrannique, tendance à la manipulation, nature égoïste, réactions puériles face à la contrariété, révélant une certaine propension à un narcissisme pervers…





Les dialogues permettent de saisir les déformations conscientes ou non, les inflexions opérées par le souvenir émaillant l’autobiographie, produit du regard subjectif de l’auteur. Iris Murdoch est très habile à créer une ambiance de tension progressive, de calme avant la tempête.
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La mer, la mer



"Booker Prize" 1978, peu mérité à mon avis pour l'auteur d'"Une Tête Coupée".



Des femmes du passé d'un ancien acteur retiré au bord de la mer, loin du succès, gravitent autour de ce personnage central, narrateur du roman.



Faut-il voir de l'humour dans sa poursuite de son premier amour qu'il rencontre par le plus grand des hasards dans ce village battu par les vagues? Dans cet amour insensé pour cette femme devenue laide et qui lui échappe? Sans aucun doute.



Mais quand on se lance dans la lecture d'un "pavé", on peut espérer ne pas attendre le 2° tiers du roman avant d'y trouver quelque action. Le retour à une vie simple ponctuée de bains de mer et d'achats au bistrot du coin éveille notre intérêt qui prend malheureusement fin (en ce qui me concerne) avec l'écriture ce ses "Mémoires".



J'ai réussi à le lire jusqu'au bout, mais quel ennui!



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Le chevalier vert

Un roman irlandais long et complexe mais dans lequel on ne s'ennuie guère et qui tient même remarquablement en haleine à la fin, lorsqu'on s'interroge sur le sort de Moy, la plus énigmatique des trois filles. Il faut dire que les combinaisons sexuelles (réelles ou juste possibles) varient sans cesse (Burgess qualifie les romans d'Iris Murdoch de danse sexuelle). A cela s'ajoutent pas mal de philosophie et de métaphysique, le fantastique (on croise notamment un revenant), un deus ex machina dont je ne dirai évidemment rien si ce n'est qu'il est mécanique, et de l'imagination (Dieu sait qu'il en faut pour imaginer un combat entre une adolescente et... un cygne). Noter aussi que c'est l'un des rares roman où j'aie lu un couple homosexuel qu'on pourrait qualifier d'intégré (c'est-à-dire que l'histoire ne porte pas particulièrement sur sa nature ou sa difficulté à vivre sa différence). J'oserais presque aller jusqu'à relever une parenté, tout du moins un faisceau de similitudes avec l’œuvre de Jeannette Winterson.
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Pâques sanglantes

« Pâques sanglantes » est le nom donné à l'insurrection de Pâques 1916, menée par des Irlandais nationalistes, les Irish Volunteers, principalement dans la ville de Dublin, contre le gouvernement britannique. A travers l'histoire de personnages fictifs et réels, Iris Murdoch assoit donc son roman sur un chapitre marquant de l'histoire irlandaise.

Le récit débute avec le retour en Irlande d'Andrew Chase-White, après plusieurs années passées en Angleterre. La guerre fait rage en Europe et le jeune homme, anglo-irlandais, profite d'une permission pour revenir dans le pays natal de sa mère et retrouver Frances Bellman, sa future fiancée si le jeune homme ose enfin se déclarer. Autour des deux jeunes gens apparaissent de nombreux autres personnages : le père de Frances, Christopher ; sa tante Kathleen et son mari ; ses cousins Pat et Cathal ; et enfin Millie, femme libre et sensuelle, grande séductrice qui fait tourner la tête de tous les hommes. Autour des intrigues personnelles des différents personnages se dessinent les préparatifs d'une insurrection qui va opposer les nationalistes irlandais et l'armée britannique. L'heure des choix a sonné, tant intimes que patriotiques.



J'avais espéré avec « Pâques sanglantes » plonger dans un récit historique suffisamment romancé pour en faire une lecture agréable. Certes, j'ai découvert un chapitre de l'histoire irlandaise que je ne connaissais pas. J'ai également suivi l'Histoire à travers les yeux de personnages fouillés, aux vies pour le moins tourmentées… mais ce fut pour moins sans passion. J'ai trouvé le style lourd et ennuyeux, l'enchainement des événements beaucoup trop long. J'attendais quelque chose qui donne enfin de l'élan à l'histoire… Ce quelque chose n'est jamais arrivé. Dommage car j'étais partie très enthousiaste sur cette lecture.

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La mer, la mer

Un hommes nostalgique à la fin de sa vie se retire et repnse à ses amours, une nostalgie, une ambiance, superbe, à découvrir absolument
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Les cloches

Dans le comté du Gloucestershire, une petite communauté laïque s’est installée dans un château dépouillé de son luxe d’antan. En retrait du monde matérialiste, ses membres souhaitent vivre selon certains préceptes religieux. Sur le vaste domaine, une abbaye abrite également des sœurs cloitrées derrière de grands murs de pierre.



Dans ce décor quelque peu gothique, deux personnages évoluent parmi d’autres, Michael le chef de la communauté et Dora qui a rejoint son mari, un historien invité à étudier les manuscrits moyenâgeux de l’abbaye. On comprend rapidement que l’un comme l’autre se bercent d’illusions en tentant de réprimer leur nature. Lui cache son homosexualité et elle réfrène son désir d’émancipation.



Les cloches est un des premiers romans de Murdoch. Le style et les thèmes peuvent paraître un peu vieillots, à la manière de Daphné du Maurier, mais ça ne m’a pas empêchée de beaucoup apprécier ma lecture, au contraire. La psychologie des personnages est finement développée et l’intrigue (remplie d’événements et de revirements dont je ne vous ai rien dit) offre un réel suspense. Ma première rencontre avec l’autrice d’origine irlandaise ne sera certainement pas la dernière.

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La Gouvernante italienne

Un peu étrange cette demeure où se retrouvent après la mort de l'aïeule les deux fils, la belle fille, la petite fille, un apprenti et sa soeur ...et la fameuse gouvernante italienne, qui se révèle être un personnage majeur de cette histoire. Des individus tourmentés, dont la pathologie apparaît au fil des chapitres.
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Le rêve de Bruno

Cette histoire se passe a londres, dans les annees cinquante ou soixante ? Je ne sais pas cela pourrait se passer n'importe quand, ce n'est pas l'essentiel. Les personnages sont décrits minutieusement, un peu a la manière de Proust. Ce qui est important dans le livre ce sont les emotions des personnages. C'est un vrai chef-d'oeuvre. J'ai vibré.
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Le Prince noir

Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec The Black Prince ?

"J'aime passer des heures à regarder les couvertures des livres anglais sur Instagram et comment ne pas craquer pour cette collection ! Et Iris Murdoch étant incontournable dans la littérature britannique du vingtième siècle, il ne pouvait qu'être interessant de découvrir sa plume dans tous les cas."



Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

"Bradley Pearson nous présente sa propre histoire, celle d'un homme qui a dévoué sa vie à l'art sans jamais vraiment réussir à percer, qui reste persuadé que son prochain roman sera un chef-d'oeuvre mais qui se laisse un peu trop envahir par son entourage..."



Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

"Le roman commence comme un vaudeville, on se croirait dans une pièce de théâtre. Le héros souhaite quitter Londres mais à tout moment son téléphone sonne, sa soeur débarque, son ex-femme est de retour et son meilleur ami a besoin de lui, ça n'en finit jamais. C'est très rythmé et c'est tant mieux parce qu'il s'agit quand même d'un roman de presque 500 pages, en anglais, sans aucun chapitre et écrit particulièrement serré. Malheureusement, petit à petit, Bradley Pearson, qui nous raconte son histoire, se laisse emporter par ses pensées et ses états d'âmes et j'avoue avoir commencé à décrocher. C'était vraiment une lecture en dents de scie à cause de ce changement de rythme permanent. L'autre problème qui s'est posé à moi, c'est qu'absolument aucun des personnages de ce roman n'est appréciable, certains sont même franchement détestables. Bradley est certainement celui qui s'en sort le mieux mais on a tellement envie de le secouer que ça en devient agaçant."



Et comment cela s'est-il fini ?

"J'ai vraiment trouvé la fin interessante, et elle pose nombre de questions qui, dans un autre contexte, auraient pu me pousser à vouloir relire le livre mais peut-être qu'ici le niveau d'anglais allié à la densité du livre font que cette lecture était tout simplement au-dessus de mes capacités de compréhension. Parfois, il faut savoir reconnaître ses limites."
Lien : http://booksaremywonderland...
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La mer, la mer

Un vrai roman d'amour. Ou une histoire d'amour vrai. J'ai adoré ce livre.
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L'apprenti du bien

Edward , jeune Anglais drogue à son insu son meilleur ami et le regarde faire un "voyage" qu'il imagine bon . Mais son ami va mourir et Edward va devoir faire face à son chagrin et à sa culpabilité . D'autant plus qu'il va mentir lors de l'enquête . Au fil de l'histoire on découvre une galerie de personnages qui gravitent autour d'Edward . Le grand art d'Iris Murdoch est de nous entrainer dans un roman à la fois philosophique et très théâtral .Jamais ennuyeux , on se laisse prendre par l'action et on s'amuse des péripéties et des situations dans lesquelles se trouvent entrainés les personnages . A mon sens , un très bon livre d'Iris Murdoch que j'ai eue du mal à quitter .
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Le Prince noir

Terriblement drôle, léger et profond, d'une justesse caricaturale éblouissante. A lire et relire...
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Une tête coupée

Pris au hasard d'une collection que je ne connaissais pas "l'imaginaire" de chez Gallimard.

Le style moyenâgeux (oui!!!! j'exagère!!!) m'a rebutée dès le début et ceci quasi jusqu'à la fin : phrases trop bien tournées, vocabulaire riche et précis, grammaire parfaite, syntaxe classique, un style parfait pour un lecteur du siècle dernier ;-) mais que pour ma part, j'ai du mal à supporter. N'empêche!!!! que j'ai lu ce livre jusqu'au bout, et sans me forcer. C'est qu'à vrai dire, et malgré l'apparente platitude du propos tenu, il se passe des choses surprenantes à chaque chapitre, très très loin des rebondissements que l'on trouve habituellement dans des thrillers ou autres bien sûr!!!! On n'est pas tenu en haleine, comme on dit, mais on se demande quand même jusqu'où va nous emmener l'auteur, et elle tient les brides de ses personnages d'une main ferme! L'intrigue est maîtrisée de bout en bout, sans faux pas, une vraie réussite!

Pourtant, il n'y a au fond que 6 personnages : le narrateur, sa femme, le psychanalyste de cette dernière, la soeur du psy, la maîtresse du narrateur, et le frère du narrateur ; et durant tous le roman nous assistons à un véritable chassé croisé entre ces 6 protagonistes, parfois très surprenant!!!! Mais je n'en dis pas plus...

PS : ceci n'est pas un vaudeville, hein...il n'y a rien de drôle... ;-)
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La Souveraineté du bien

Je vais être honnête : ce livre-ci est clairement pour les philosophes éduqués, et donc en partie hors de ma portée. Certes le premier essay (sur trois) est écrit de façon très condensée et pour moi quasiment impossible à suivre. Le second je l'ai lu dans son intégralité, et là aussi il faut faire attention, mais ce n'est pas si mal que ça. Murdoch se concentre apparemment sur la philosophie morale et examine ce qui pourrait être la source du « bien » et du « bien faire ». Une petite référence à Simone Weil m'a tout de suite fait comprendre qu'elle n'est pas opposée à un certain néo-platonisme, et cela m'a dérangé. Sa critique de l'existentialisme et de l'humanisme est très acerbe, mais je la comprends : ces deux mouvements ignorent simplement la question de la source du bien. Non pas que Murdoch se pose automatiquement sur un niveau transcendant-religieux, mais par le détour de l'art (et du « beau »), elle parvient à faire comprendre que la réalité a au moins une dimension qui transcende l'être humain individuel.
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Henry et Caton

Aucun de ses personnages n'est gagnant au sortir de ce gros roman,excepté le lecteur .L'auteure lui raconte dans les deux premières pages un événement légèrement curieux, ,dont il aura un début de suite, beaucoup plus tard .A moins que scientifique, le lecteur imagine plusieurs hypothèses à ce qu'il vient de lire dont une se révélera être conclusion -logique - de l'Histoire des personnages .Etudiante de Wittgenstein l'auteure excelle à exercer en nous ,notre capacité à lire la vie des gens .Ainsi à deviner comment l' histoires de protagonistes va réellement se terminer .Déchéance de l'aristocratie terrienne anglaise ,mais surtout déchéance ,à des degrés différents des personnages selon les failles révélées dès le début .Ceux qui essaient de résister sont ceux dont la déréliction est le plus rapide.
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La mer, la mer

Le narrateur, un ancien acteur, se retire dans une maison isolée en bordure de mer, pour s'éloigner du tumulte de Londres. De manière invraisemblable, il recroise son amour de jeunesse dont il avait perdu la trace des décennies auparavant. Toute l'intrigue tourne autour de ce fantôme plus ou moins vivant du passé, sur la pérennité de l'amour ou de l'idée que l'on s'en fait malgré les évolutions qu'une personne et sa personnalité ont pu connaître tout au long d'une vie. Le narrateur voit intervenir tout au long du récit de nombreuses anciennes connaissances qui tentent de le raisonner, de le faire revenir à Londres ou de renouer une relation passée. Le roman est assez original (malgré la mauvaise description que je viens d'en faire), même s'il y a quelques longueurs.
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