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3.75/5 (sur 6 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Isabelle Coutant est sociologue et chargée de recherches à l’IRIS (Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux – CNRS).

Elle est spécialisée en ethnographie urbaine et s’est régulièrement intéressée à la question de la souffrance psychique d’un point de vue sociologique. Elle a publié "Troubles en psychiatrie", 2012, et "Les migrants en bas de chez soi", 2018.

Elle a réalisé avec Mehdi Ahoudig le documentaire radio "Wilfried" (Arte Radio 2018).

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Wilfried - ARTE Radio


Citations et extraits (4) Ajouter une citation
« Les habitants heurtés par l'occupation du lycée ont en commun de s'être sentis menacés dans leur identité sociale et dépossédés par l'arrivée massive des migrants. Pour certains, notamment les plus âgés, petits cadres retraités, l'événement est venu entériner les recompositions d'un monde dans lequel ils peinent à se reconnaître et leur isolement relatif du fait de l'affaiblissement de leurs réseaux de sociabilité. Pour d'autres, c'est la crainte de voir annihilés tous les efforts qu'ils ont accomplis pour construire leur position qui a conduit au rejet. C'est le cas de Français naturalisés qui attachent l'obtention de la nationalité au mérite, et qui ressentent le besoin de se distinguer de ceux qui, parmi les nouveaux arrivants, de leur point de vue se comportent mal – ils sont choqués par le bruit, la visibilité des déchets, les odeurs de cannabis, l'oisiveté, l'exhibition des smartphones. De manière générale, c'est une forme de "respectabilité" que tous ces riverains défendent et qu'ils estiment mise à mal. » (p. 160)
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« [Après l'évacuation des réfugiés] Karim constate : « C'est bizarre, on s'est attachés à eux... Et ça crée dans le quartier, encore aujourd'hui, une certaine effervescence, une certaine dynamique. » Tamara confie : « Ça nous a beaucoup rapprochés. Moi, j'aime beaucoup l'ambiance de cet immeuble. Ça nous a réunis autour d'une cause. On arrivait à rigoler aussi de nos angoisses. C'est très important d'être un groupe pour pouvoir parler de ça, et qu'on entende chez l'autre la même chose. » Kirsten explique : « Maintenant, entre nous, c'est comme un vestige de quelque chose qui s'est passé. C'est une histoire qu'on a. Comme disent les gens de notre groupe de voisins, il y a un avant et un après cette histoire. On ne va plus être pareils. Ça nous a fait quelque chose. C'était intense. Les tensions, les pleurs, les rires, on est passés par tous les états... » Hélène fait partie de ceux qui rapidement se disent qu'il faut continuer à se mobiliser, autrement, en profitant de la dynamique engagée. » (p. 130)
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« [Propos de Karim] : « Le collectif, il se [rend] pas compte que ces gens-là ils sont en mode survie. Quand on est en mode survie, on cherche à défendre son territoire, son intérêt, on n'est pas dans un état où on essaie de s'organiser. Le partage, tout ça, ça n'existe pas en mode survie. » C'est cela qui lui fait peur, « qu'on demande à des gens qui sont en mode survie de s'autogérer ». Il est un peu surpris, aussi, du discours de certains réfugiés ; il a l'impression que des "soutiens" attisent leur ressentiment contre la France et cela ne lui plaît pas. Il estime que toutes les difficultés rencontrées […] ne sont pas systématiquement dues à du racisme et juge cette explication potentiellement néfaste, enfermant chacun dans un rôle de "victime" dont il est difficile de sortir. C'est ce qu'il explique à quelques-uns parmi les réfugiés les plus revendicatifs. » (p. 81-82)
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« De ce point de vue, le quartier, qui a été éprouvé par l'occupation du lycée, et qui a été le premier des sites parisiens dédiés à l'accueil d'urgence pour les migrants, risque de se retrouver lésé du fait de sa tolérance. Quelque temps après, j'apprendrai que la caserne de Château-Landon, dont l'occupation par les migrants n'avait pas été tolérée par la Ville en juin 2015 – juste avant l'occupation de Jean-Quarré – va être transformée en "pépinière d'entreprises de mode" en cohérence avec la gentrification environnante : autre quartier, autres enjeux, autres priorités ? » (p. 204)
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