L’aube s’émiette sur la terrasse
en pente le café n’est pas bon mais
il me sourit le reflet dans le bol
jaune qui cherche encore et sort
de l’espace entre mes mains
le parfum qui te suit
je mets un sucre un événement
le regard fond nettoie l’aigreur
de l’automne ne veut pas disparaître
vraiment je te bois nuage je te vois
nue comme du lait
La maison est dans ma tête bancale
elle vit de son manège comme
l’enfant sur son cheval il est loin
l’horizon mais le coeur au galop
°
Dans le ciel
jusqu’au centre
à découvert
chaque point est
un oiseau je crois.
.
. .
Le reste porte
le deuil de mon père
un ourlet plus foncé
il s’écrase sur la terre
comme du sang vert
et s’épaissit
le feuillage coagule
jusqu’à la cime
où le jour cicatrise
une dernière fois