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Citations de Jacinthe Nitouche (62)


- Tu le sais qu'un jour nos corps finirons par s'emboîter? Après, il faut juste définir où et quand, m'annonce-t-il alors que nos bouches se touchent presque.
- S'emboîter? Tu nous as pris pour des Lego?
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« On va s’aimer, à toucher le ciel »
Commence par réussir à me toucher et le ciel, on verra après
« Se séparer, à brûler nos ailes »
Gilbert, oublie, tu n’es pas un oiseau
« Se retrouver comme les hirondelles »
Gilbert, je répète : tu n’es pas un oiseau. Il va finir par sauter, ce con
« On va s’aimer, tellement tu es belle »
Ah, enfin une parole sensée dans cette chanson
« On va jeter les clés d’la maison »
Ben voilà une idée qu’elle est bonne, t’es pas un peu con-con toi dans la vie ? On peut aussi brûler notre bagnole ou jeter nos corps par le 11e étage d’une tour.
« On va rêver à d’autres saisons »
Ah non, va crever en enfer, il fait beau on garde celle là
« On va quitter ces murs de prison »
Si toi tu pouvais y rester je pense que la chanson française ne s’en porterais pas plus mal
« On va s’aimer. Sur une étoile, ou sur un oreiller »
Disons que l’oreiller, là, tout de suite, me semble plus accessible.
« Au fond d’un train, ou dans un vieux grenier »
Evidemment, tu t’en fous, toi, tu la verras pas l’araignée qui va te mater d’un air malsain.
« Je veux découvrir ton visage où l’amour est né »
Désolée de te dire ça, mais tu ne vas pas voir grand-chose
« On va s’aimer. Dans un avion, sur le pont d’un bateau »
Si ne t’as pas peur que je te gerbe dessus
« On va s’aimer, à se brûler la peau »
Le précurseur de Mr Grey
« Et s’envoler, toujours, toujours plus haut »
Mais il a toujours pas pipé, ce con
« Où l’amour est beau oh ohohohoh »
Alors là, si on ne finit pas en apothéose j’en ai le téton tout retourné moi.
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- Je ne sais pas comment tu fais pour marcher avec des talons de dix centimètres, moi, quand j'en mets, j'ai l'impression de ressembler au caniche de Mme Gandus qui se serait fait prendre par un Saint-Bernard.
- C'est une question d'habitude, ma Jaja!
- Quoi, se faire prendre par un Saint-Bernard?
- T'es con!
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J'entends la clé dans la porte. Je m'éloigne de lui quand je vois débarquer la Syphilis énervée comme jamais. Elle a le don de toujours nous interrompre au mauvais moment. Elle est nuisible, j'en ai décidément la preuve tous les jours !

– Mais merde crever en pleine campagne et pas un trou du cul pour m'aider !

– Même habillée comme ça ? C'est un comble !

Je la regarde, elle porte une robe très près du corps, qui ne laisse aucune place à l'imagination.

– Les mecs c'est plus ce que c'était ! lui répond 4B.

Elle nous regarde tous les deux, comprenant ce qui était ou ce qui aurait dû se passer.

– Vous avez la tête à avoir fait des cochonneries !

– J'aurais bien aimé dire oui mais tu es arrivée beaucoup trop tôt, enchaîne 4B.

– Et je ne compte pas repartir mon chou, alors tu prends ta trique et tu vas aller t'asseoir sur ta béquille, lance-t-elle en se dirigeant vers sa chambre.

Je la suis des yeux et je ne vois pas 4B derrière moi, il est tellement proche que mes miches chantent la Lambada dans mon pantalon.
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Oui, il faut savoir que dans le milieux littéraire, et notamment sur la blogosphère, c'est comme ça qu'on s'exprime. "Tu verrais ma PAL, darling, je ne m'en sors pas!", "La mienne est plus grosse que la tienne!", "Oui, mais c'est la mienne qui gicle le plus loin".
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— Et sinon, si vous deviez nous raconter votre plus grande honte ou votre plus grand malaise ?
— Tu fais chier, Jane, avec tes questions à la con, enchaîne Phillis.
— Ben moi ce n’est pas comme s’il m’en arrivait au moins deux par jour, hein, dis-je en allant mettre un peu de musique
(...)
— Mais sinon, je dirais mon premier pet de fouffe. Celui qui est sorti de nulle part alors que Barrons me susurrait l’entrecuisse.
— Sorti de nulle part ? Heu, il est surtout sorti de ta chatte, grosse, rectifie la Syphilis.
— Ça, je le sais bien vu qu’il a duré au moins une minute. J’ai eu le temps de comprendre par où il sortait. Putain, la plus longue minute de ma vie. Je revois sa mèche passer de gauche à droite à la force de mon aération vaginale. Le pire c’est que pendant ce moment, t’as genre la musique des Chiffres et des lettres hyper angoissante qui t’arrive en plein revers avec la face de cul de Laurent Romejko.
— Il a réagi comment ? demande Pétra intéressée (...)
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6. Photoshop: logiciel de retouche d'images qui permet de transformer une grosse truie en gazelle.
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— Vous avez besoin que je vienne vous chercher ?
— Surtout pas !
— Vous ne pouvez pas partir comme ça, vous le savez.
— Vous êtes agaçant.
— Je sais.
Je ris à sa perpétuelle arrogance.
— Je vous laisse une semaine : pas un jour de plus.
Il raccroche. Je n’ai pas eu le temps de répliquer que je ne lui devais rien. Je ne peux m’empêcher de sourire, malgré tout. Je crois que j’ai un don pour vivre des relations que personne ne comprend. Celle avec Sullivan en fait partie.
Il a besoin de moi comme j’ai besoin de lui.
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Il est 7h30, je me risque à ouvrir un œil. J’ai la tête aussi lourde que les fesses de Jennifer Lopez.
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Alors que je fais mon « Phillis Tour Band », je remarque l’incrustation du pote par la droite. Je sens déjà le mec qui ne va pas lâcher l’affaire.
— Tu viens souvent ici ?
J’ai horreur de ça. Tu sais, genre, tu plais au mec, mais il se sent obligé de te faire la causette alors qu’il s’imagine déjà de quelle façon il va te tringler. Moi, c’est la même, quand je vois un type qui m’intéresse, ce ne sont pas ses paroles auxquelles je pense, mais plutôt à la façon dont il va me faire jouir.
Je l’observe : châtain, les cheveux désordonnés, des yeux sombres et une mâchoire imposante.
Big Mouth. Il a le genre de physique qui m’attire. Testons-le ! J’ai besoin de voir ce qu’il possède dans le caleçon.
— Tu veux me sauter ?
Big Mouth en recrache sa bière et ça me fait rire. Je m’en doutais.
— Quoi ?
— Quel est le mot que tu ne comprends pas dans : tu veux me sauter ?
— Tu viens vraiment de me demander ça ?
— Écoute, je n’ai pas de temps à perdre. Soit tu as envie de me faire visiter ton service trois-pièces, soit tu veux vraiment savoir si je viens souvent ici.
— Tu es toujours comme ça ?
— Comment ça ?
— Aussi cash ?
Mon frère débarque pendant que Big Mouth retient son implosion phallique.
— Alors, t’es toujours vivant ? lui demande-t-il en le tenant par l’épaule.
— Je ne sais pas en fait, murmure-t-il en me regardant fixement.
— La prochaine fois que tu ramèneras un pote, vérifie qu’il a sa paire de couilles dans le pantalon, dis-je en m’éloignant de ces deux-là.
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Paix sur vos clitos, amour sur vos baloches YMCA dans votre corps
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Jacinthe Nitouche
On aborde des sujets hautement philosophiques ! Pétra d’un coup s’exclame :
- En tout cas, j’ai l’impression que je maîtrise beaucoup mieux le pet de fouffe qu’avant.
- C’est juste que tu vieillis et que tu deviens sourde, se moque Jane. La piña colada commence à faire de l’effet sur Jane, ça se voit à ses joues qui rosissent et à son rire qui s’affirme de plus en plus.
Je continue sur le sujet :
- Je me souviens de mon premier pet de fouffe. C’était en plein cunni ! Il était tellement long et fort que le mec, ça lui a fait un brushing express.
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Je ne le laisse pas finir sa phrase que je l’embrasse. J’évacue toute la frustration que j’ai en moi ces derniers temps. Mes mains sont dans ses cheveux puis partout sur son corps. Il me répond de suite et se presse encore plus contre moi. Je sens son érection et ça me rend folle.
Quand ses mains commencent leur exploration sur mes fesses, l’ascenseur s’ouvre… au 3e étage. On découvre M. Mercadier la bouche ouverte qui vient d’en perdre son dentier. Je dois être rouge écarlate, j’arrive tout de même à murmurer un :
- Bonsoir, M. Mercadier, désolée il monte.
- Mon petit, vous avez encore votre main dans son pantalon, il doit y avoir autre chose qui doit monter !
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On vit les uns à côté des autres sans rien savoir. On préfère se foutre des œillères plutôt que de s'intéresser aux gens qui nous entourent.
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Elle rit. Je ne pense pas que je m'en lasserai un jour.
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Je sens un creux se former à l'intérieur de moi, un vide qui m'oppresse. Il grandit. Il explose tout sur son passage. Je ne pensais pas qu'aimer pouvait être aussi douloureux.
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- Charlie, si t'étais un animal, tu serais quoi ?
- Un aigle. Pour pouvoir survoler la terre.
Sacha ne dit rien.
- Et toi ?
- Un lion, déclare-t-il avant d'ajouter fièrement : pour pouvoir protéger les gens que j'aime.
- Dommage.
- Pourquoi ?
- On ne pourrait pas être ensemble du coup. Moi dans les airs, toi sur terre.
- Je ne me fais pas de souci. On trouvera toujours une solution.
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Nous voilà donc dans notre deuxième maison Chez Pierrot, petite rhumerie vers Bastille. Depuis qu’on a découvert cette merveille l’année dernière, nos miches se retrouvent souvent ici. Quand je dis nos miches, je parle aussi de nous, hein ? Ne va pas croire que nos miches se détachent de nos corps et décident de se faire une petite virée sans le reste de notre anatomie. T’imagines ? Que des culs partout ! Non, n’imagine pas, va !

- La femme taille-crayon ? s’écrie Pétra une fois que j’ai raconté mon rêve.

- Oui je sais, c’est chelou, dis-je alors que je prépare nos petits punchs derrière le bar.

- Tu peux forcer sur le rhum, chérie, sourit le patron à côté de moi.

- Tu veux qu’on soit ravagées dès le premier verre ou bien ?

- Moi ça m’angoisse un chouïa, la femme taille-crayon, grimace Jane. C’est un peu comme si tu allais raccourcir son pénis à chaque passage dans ton vagin.

- Rassure-moi, Jane, quand on te dit qu’on taille des pipes, tu ne penses pas qu’on les aiguise à la force de notre cavité buccale, quand même ? demande Phillis en prenant le verre que je lui tends.

- À la femme taille-crayon ! trinque Pétra
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— On s’empêche d’avancer ?
— Non, mais on passera continuellement avant, l’un pour l’autre.
— Ça a toujours été comme ça.
— Je sais bien.
— Tu veux changer ça ?
— Ce n’est pas si je veux, Charlie, c’est si je peux.
Même si Marine dit vrai, même si jamais personne ne pourra se glisser entre nous, ça n’a pas d’importance. Aucune !
— Tu dors avec moi, cette nuit ? me demande-t-elle, hésitante.
Je me contente de lui sourire en la poussant doucement vers son lit. Elle s’allonge et je la suis en silence. Elle me tourne le dos et mes bras la tiennent fermement… comme ils le font sans cesse.
— Tu es mon évidence, me chuchote-t-elle avant de s’endormir. Tu l’as toujours été.
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Euh ?
S’il voulait me faire flipper, il a réussi. Plus je le regarde et plus on dirait qu’il sort du casting de La Famille Adams. Il manque plus que ses copains soient la Chose et cousin Machin, et je pourrais dire que la fin est proche.
— On vient nous chercher.
— Tant pis, murmure-t-il avec un sourire sadique.
Le souci, c’est qu’il rejoint les autres, mais qu’ils restent plantés à dix mètres devant nous et que Zoé est en train de… ronfler.
Note à moi-même : si on s’en sort vivantes, je trucide Zoé dès qu’elle revient à elle.
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