Parole de libraire à Vaucresson .
Interview de Gwendoline, libraire à la librairie "L'écriture" à Vaucresson. Elle nous parle de ses trois coups de coeur polar : "La promo 49" de Don Carpenter, "Ta mort sera la mienne" de Fabrice Colin et "Misericordia" de Jack Wolf.
Il devenait horriblement clair à mes yeux que je lui avais infligé une réelle et sans doute durable blessure, même s’il ne s’agissait pas d’une blessure corporelle. »
Elle est vraiment miséricordieuse cette existence terrestre. Cruelle aussi. Et belle. abjecte et douloureuse. D’une profondeur et d’une complexité si vastes que les hommes ne comprendront jamais tout à fait son ampleur. La puissance de la vie est miraculeuse.
Quant à la souffrance humaine, je dirais que ça ne vaut guère la peine de chercher à l’alléger. Si tu diminuais la douleur d’une bonne moitié, le patient te maudirait de ne pas avoir réussi à la faire entièrement disparaître.
Les mains tremblantes, je rompis le Cachet mais presque aussitôt je me figeai, victime d'une étrange Émotion. Penser à Katherine avait fait réagir mon Corps aussi rapidement que si elle avait été présente. Melle Montague n'était pas gênée par ma Peau foncé ni par mes Cheveux noirs. Je pris quelques instants pour essayer de me calmer, puis recommençai à déplier les feuillets.
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les majuscules pour certains mots en cours de phrase correspondent au texte
imprimé.
Elle se releva et grimpa sur l'Echalier. L'espace d'un instant, je vis sa Silhouette se découper nettement sur la Lueur bleutée du Ciel oriental. Puis elle me tourna le dos et son Corps sembla se métamorphoser, rétrécir. Des Ailes surgirent, sans même un bruissement, à la place des Mains et la Robe blanche se mua en douces Pulmes soyeuses.
Elle était devenue une Chouette, une Chouette blanche. Elle étendit ses Ailes et s'envola, s'éloignant vers le sud au-dessus des Champs non moissonnés.
Je n'ai pas pu voir cela, pensai-je. C'est impossible.
Je croyais – ou je voulais croire – que mon impérieux désir n’avait rien à voir avec la douleur, ni avec la concupiscence, ni avec la beauté, et qu’il ne ressemblait en rien à la rare sorte d’amour que je partageais avec ma chère Katherine. Ce désir, me semblait-il, montrait simplement l’inéluctable conséquence du début de notre relation, l’Évolution de notre amitié, à la fois naturelle et inévitable. Et, cette fois-là, l’aiguillon de ce désir n’éveilla en moi ni frayeur ni sentiment de culpabilité.
Nos chagrins n’empêchent pas le monde de tourner, même s’ils semblent assez forts pour le faire.
La vertu et le vice, le bien et le mal, la raison et la folie, la vie et la mort… On apprend à ceux d’entre nous qui, comme nous le prescrit la maudite société, allons à l’église, à l’école, au lit conjugal et à la tombe béante, à penser que ces choses s’opposent les unes aux autres.
L’Électricité ne cause aucun mal en soi. Ce qui la rend dangereuse c’est sa quantité.
La Science ne pouvait pas à elle toute seule résoudre les grands problèmes de notre époque. La loi devait jouer son rôle, ainsi que la religion.