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4.09/5 (sur 97 notes)

Nationalité : Liban
Né(e) à : Beyrouth
Biographie :

Avocate de profession, Jacqueline Massabki est co-auteur, avec le journaliste et scénariste français François Porel, d’un roman paru en 1989, "La mémoire des cèdres". Ce livre est récompensé du prix RTL grand public en 1990.

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Bibliographie de Jacqueline Massabki   (1)Voir plus

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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Il apprit en deux soirées que le pays, dont le nom signifiait « blanc », et donc « lumière », « douceur », était petit, juste un département français, mais d’une surprenante diversité de paysages, de couleurs, de populations, de religions. Une sorte d’« île » au fond de la Méditerranée orientale, enclavée entre la Syrie et la Palestine avec d’un côté la mer, de l’autre la montagne. Autre « île » : une présence chrétienne dans un Orient musulman.
Aux premiers habitants, les Phéniciens, il y avait cinq mille ans, s’étaient ajoutés par vagues les Araméens, les Égyptiens, les Hittites, les Assyriens, les Hébreux, les Arabes. On se perdait maintenant dans les variantes du christianisme, les maronites, les grecs catholiques, les grecs orthodoxes, les adeptes du rite syrien et du rite jacobite. On s’égarait parmi les fidèles de l’Islam, les sunnites, les chiites, les Druzes et Dieu sait qui encore. La longue domination de l’Empire ottoman, autrement dit de la Turquie, avait abouti à un massacre des chrétiens par les Druzes au XIXe siècle. Cela avait provoqué l’intervention d’un corps d’armée français et une esquisse d’autonomie du pays. Après l’effondrement turc durant la guerre, on était passé au Mandat français. Et maintenant à une République fondée sur une Constitution. Là, tout redevenait complexe. Le Mandat français ne disparaissait pas. Et le système politique continuait de reposer sur le féodalisme et le confessionnalisme.
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Timide aux yeux des uns, méprisant aux yeux des autres, il ne se mêlait pas aux conversations qui suivaient la sortie des cours.
Mince, affable et lointain, il finit par acquérir une image d’étrangeté. Il ne s’en rendait pas compte. Il travaillait et voulait ne penser à rien. La nuit, quand il avait terminé les comptes de l’hôtel, il reprenait ses livres. Pour travailler encore. Pour oublier sa mère, pour oublier la guerre. Il ne pouvait empêcher les cauchemars de le rejoindre dans son sommeil.
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Les choses d’aujourd’hui, je les vis. Cela suffit à la connaissance qu’il faut que j’en aie pour être comme tout le monde. Les choses du passé me manquent.
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Le Patron eut une liaison avec une jeune femme, nouvelle venue, qui enseignait les mathématiques. L’histoire naturelle couchait avec la géographie, le grec avec la physique. Cela faisait le régal des élèves qui y voyaient un exemple. Les sexes se mêlaient innocemment, sans plus de souci d’être contraires ou semblables. Dans le dortoir, la nuit, un interne, qui courtisait le jour une fille et lui passait un mot pour le dimanche suivant, rejoignait un autre interne.
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A la fin, il s'enferma dans le silence. Pas pour trouver le repos. Pour souffrir sans distraction de sa souffrance. Avec l'espoir que ses tourments eux-mêmes lui ouvriraient les voies d'une délivrance.
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J'ai fait le sacrifice de ma vie. Je ne m'appartiens pas. Je n'ai le droit de posséder ni biens, ni intérêts, ni sentiments. Je vis dans l'ombre. Je suis une ombre. Ma vocation est de détruire.

À travers elle, Marwane se mesurait à égalité avec une femme, ce qui ne lui était jamais arrivé. Il avait vite compris qu'il n'était, qu'il ne serait le maître que pour autant qu'elle y consentirait librement, dans les limites qu'elle fixerait elle-même.

-Je ne peux me partager entre mon peuple et mon amour. Pour être à l'un, je dois abandonner l'autre. Je ne peux vivre les deux. Tu m'as brisé, je suis devenu faible. Je ne veux plus te revoir. [...]
-Je m'en vais, dit-elle. De toute mon âme, de tout mon amour, je t'attendrais. Au plus petit geste de toi, j'accourerai. [...]
-Souviens-toi dit-elle. Au plus petit geste.
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La maladie de sa mère, qui la faisait se décomposer moralement et physiquement, avachie, décoiffée, son beau visage plombé, provoquait en lui une répulsion.
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Quand le jour arrive, tout meurt, songea-t-il. Dix civilisations raffinées, accomplies, miraculeuses, ont fini de même.
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Les rencontres amoureuses se multiplièrent, entraînant les professeurs des deux sexes, devenant la règle, la douce loi.
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Je crois à la mémoire des cédres. Regardes-les... Ils ont tout vécu de ce pays. Si nous savions les entendre, les écouter, les comprendre...
[...]
Et bien... Je tends l'oreille et...
Et j'entends leur mémoire...
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