- Comme il est difficile de trouver exactement le point où s' arrêter, dans un tableau, l'imitation de la nature! Il ne faut pas que la nature pue le modèle, et il faut qu'on y sente la nature. Un tableau n'est pas un procès-verbal. Moi, j'aime les tableaux qui me donnent envie de me balader dedans, lorsque c'est un paysage, ou bien de passer ma main sur un sein ou sur un dos, si c est une figure de femme. C' est avec mon pinceau que je baise.
Tout ceci est vrai, et ce qui ne l'est pas, je l'ai imaginé!!!
Ça ne sert à rien de résister, c'est comme le bouchon jeté dans le ruisseau : il n 'a pas la possibilité de remonter le courant; aussi la sagesse veut-elle qu' il se laisse porter par le flot, chargé à lui de se maintenir, malgré les tourbillons, à la surface. Je suis un bouchon, mon cher Billard, un vieux bouchon !
Parfois, Madeleine change de pose et Renoir s' en accommode. La perspective nouvelle, superposant les points de vue, explique sans doute les formes généreuses, amplifiées du Nu, premiers balbutiements d' un procédé qu' utiliseront Picasso et les cubistes.
Rien ne s' invente, il faut passer par où sont passés les autres...
C' est l' insouciance de la Belle époque, indifférente aux mouvements nationalistes dans les Balkans , vite réprimés mais qui laissent des braises vives sous la cendre.
Il y a dans la nature quelque chose de plus qui ne s' explique pas, qui est l'essentiel . Vous arrivez avec vos théories ? La nature flanque tout par terre.
" où puise-t- il cette énergie, où trouve-t-il la force d'animer ce corps exsangue " p. 175
Il faut parler avec son âme et non avec sa tête, rester simple, car ce sont les sujets les plus simples qui sont éternels.. .