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3.15/5 (sur 13 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) : 1924
Biographie :

James M. Robinson est professeur émérite de religion.

Auteur de livres, il est diplômé de l’université de Claremont, en Californie.

James M. Robinson est membre du séminaire de Jésus, et certainement le plus grand spécialiste du document Q (un document relayant des paroles de Jésus, dont les chercheurs soutiennent l’existence), et de la librairie Nag Hammadi (un document chrétien gnostique, datant des origines du christianisme, et retrouvé dans la ville du même nom, en Egypte).

Source : macrolivres.com
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Bibliographie de James M. Robinson   (5)Voir plus

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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Notre naissance n'est que sommeil et oubli :
L'Ame qui s'élève avec nous, notre Etoile de vie,
Venait d'autre part
D'un lointain théâtre.
...
Le monde est avec nous, trop bien ; tantôt et autrefois,
Recevant et dépensant, nous dévastons nos pouvoirs.
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Ce n'est pas une révolution agressive qui est désirée, mais plutôt le retrait d'une participation à la contamination qui détruit la clarté de la vision. Dans ce cadre, les idées directrices de cette bibliothèque ont bien des choses en commun avec le christianisme primitif, avec la religion orientale et avec les « hommes saints » (et les femmes) de tous temps, et avec des équivalents contemporains plus séculaires, comme les mouvements de contre-culture des années 60.

Le détachement des dieux d'une société de consommation, se retirer dans des communautés de pensée à l'écart des grandes villes où règnent l'agitation et le désordre, la non-implication dans les compromis politiques, le partage d'un savoir de groupe, tant sur un idéal que sur la course au désastre culturel et l'alternative radicale généralement non connue, tout cet ensemble sous des atours modernes est la véritable contestation enracinée dans les documents de la bibliothèque de Nag Hammadi.

[Introduction de James M. Robinson]
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[…] le gnosticisme semble ne pas avoir en son essence juste une forme alternative du christianisme. C’était plutôt une position radicale quant à la délivrance d’une domination du mal ou d’une transcendance intérieure, position qui s’étendit à travers l’antiquité tardive et émergea dans le christianisme, le judaïsme, le néoplatonisme, l’hermétisme et leurs semblables. En tant que nouvelle religion elle était syncrétique, retraçant divers héritages religieux. Mais elle se maintenait par une position très catégorique, là où l’unité au milieu d’une large diversité doit être recherchée.

[intro James Robinson]
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C’est la connaissance du livre vivant qu’il a révélé aux éons, à la fin comme [ses lettres] révélant comment elles ne sont ni des voyelles ni des consonnes pour qu’on puisse les lire et penser à quelque chose d’insensé, mais qui sont les lettres de la vérité qui seules parlent à ceux qui les connaissent. Chaque lettre est une totale comme un livre total, puisque ce sont des lettres écrites par l’Unité, le Père les ayant écrites pour les éons afin qu’au moyen de ces lettres ils puissent connaître le Père.

[L'Evangile de Vérité]
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[…] pouvez-vous encore supporter d’écouter, quand il vous appartient de parler dès le début ? Pouvez-vous encore supporter de dormir, quand il vous appartient de vous réveiller dès le début, afin que le royaume du ciel puisse vous recevoir ?

[Apocryphon de Jacques]
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Ce même repli sur soi, ou désespoir du monde, à partir duquel émergea la position gnostique, balaya non seulement le premier christianisme pour produire le gnosticisme chrétien, mais aussi l'antiquité tardive en général, produisant ainsi des formes de gnosticisme en dehors du christianisme.

[introduction de James R. Robinson]
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Durant le mois de décembre, les paysans de la région de Nag Hammadi en Haute-Égypte fertilisent leurs cultures avec des nitrates issus du talus de Jabal al-Tarif, à l'aide de sacoches chargées sur leurs chameaux. Deux frères, Mohammed et Khalifa Ali du clan al-Samman, attachèrent leurs bêtes sur le côté sud du bloc de roche affaissé, et creusèrent autour de sa base. Ils tombèrent à ce moment sur la jarre. Mohammed raconte qu'il a d'abord craint de briser la jarre, dont l'orifice pouvait avoir été scellé avec du bitume, au cas où un djinn aurait été enfermé à l'intérieur ; mais, après réflexion, c'est-à-dire en pensant que la jarre pourrait contenir de l'or, il reprit son courage à deux mains et la fracassa avec sa pioche. Des particules couleur or tournoyèrent et disparurent dans le ciel – ni djinn, ni or à l'horizon, mais sûrement des fragments de papyrus !


Il enveloppa les livres dans sa tunique, mit le paquet sur son épaule, détacha son chameau, et les ramena chez lui, une masure dans le hameau de al-Qasr, qui était l'ancien site de Khenoboskion où Pacôme avait commencé sa vie de chrétien. Six mois auparavant, au cours de la nuit du 7 mai 1945, Ali, le père de ces deux frères, avait tué un maraudeur une nuit où il travaillait comme gardien pour surveiller les équipements d'irrigation des champs. Au milieu de la matinée suivante, il fut assassiné à son tour par vengeance meurtrière. Environ un mois après la découverte des livres, un paysan du nom d'Ahmed s'endormit assis dans la chaleur du jour sur le bord d'une route poussiéreuse non loin de la maison de Mohammed Ali, avec à ses côtés une jarre de mélasse de canne à vendre. Un voisin le désigna à Mohammed comme le meurtrier de son père. Mohammed courut à la maison et alerta ses frères et sa mère, qui, devenue veuve, avait demandé à ses sept fils de garder leurs pioches acérées. La famille entière se jeta sur l'homme et le tailla en pièces. Morceau par morceau, ils lui arrachèrent même le cœur et le dévorèrent entre eux, ultime acte d'une revanche meurtrière.

[Intro de James R. Robinson]
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Je suis celle qui a été haïe partout
Et qui a été aimée partout.
Je suis celle qu’ils appellent la Vie,
Et que vous avez appelée la Mort.
Je suis celle qu’ils appellent la Loi,
Et que vous avez appelée l’Illégalité.
Je suis celle que vous avez poursuivie,
Et je suis celle que vous avez saisie.
Je suis celle que vous avez dispersée,
Et vous m’avez rassemblée.
Je suis celle devant laquelle vous avez eu honte,
Et vous avez été effrontés avec moi.
Je suis celle qui n’observe pas de fête,
Et je suis celle dont les fêtes sont nombreuses.

[Le Tonnerre]
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[…] le gnosticisme chrétien émergea comme une réaffirmation de la position originale, bien qu’en des termes quelque peu différents, sur la transcendance au cœur des débuts du christianisme. Ces chrétiens gnostiques se considérèrent sûrement comme la continuation fidèle, dans des circonstances changeantes, de cette position originale qui fit des chrétiens… des Chrétiens.
Mais les termes quelque peu différents dans des circonstances changeantes impliquaient aussi des divergences réelles : d’autres chrétiens ont clairement considéré le gnosticisme comme une trahison de la position originale chrétienne. C’était la conviction de ceux qui s’étaient adaptés au statu quo, mais également, et sans nul doute, de certains qui retenaient la force de la protestation originale et l’espoir ultime.

[Intro de James Robinson]
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Les écoles gnostiques ont commencé à émerger dans le christianisme et le néoplatonisme jusqu'à ce que les deux s'accordent finalement pour les exclure comme une « hérésie » du gnosticisme. Ainsi, les formulations philosophiques et les mythes significatifs et éloquents de cette position radicale sont, à leur tour, devenus des traditions confuses, réutilisées par des auteurs ultérieurs et moindres, et dont les versions mitigées, pour ne pas dire troubles, ne peuvent pas avoir été les principales de ce qui a survécu (bien qu'il y ait de nombreux « classiques » dans la bibliothèque de Nag Hammadi).

[Introduction de James R. Robinson]
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