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3.19/5 (sur 137 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : New York , le 23/04/1926
Mort(e) à : Mullingar (Irlande) , le 11/09/2017
Biographie :

James Patrick Donleavy est un écrivain irlando-américain.

Ses parents irlandais immigrent aux États-Unis avant sa naissance. Il fait ses études dans divers établissements d'enseignement américains et sert dans les rangs de la US Navy pendant la Seconde Guerre mondiale. Après le conflit, il déménage en Irlande. En 1946, il s'inscrit au Trinity College de Dublin, mais abandonne ses études en 1949 avant d'avoir obtenu le moindre diplôme.

Sa première nouvelle, "A Party on Saturday Afternoon", paraît dans un magazine littéraire de Dublin en 1950, mais c'est son premier roman, "L'Homme de gingembre" ("The Ginger Man"), paru en 1955, qui le rend mondialement célèbre, notamment en raison de la censure pour obscénités qui s'abat sur l'œuvre en Irlande et aux États-Unis. Le héros de ce roman, Sebastian Dangerfield, est un vétéran de la US Navy qui étudie au Trinity College où il mène un vie très rabelaisienne.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
James Patrick Donleavy
L'écriture c'est l'art de transformer en profit les pires moments de l'existence.
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Elle marchait vers l' East River sur la 45e rue par un froid glacial. À travers cette ville qui ne s'éteint jamais. Lorsque ce fut un jour le cas,tout le monde s'était mis à baiser.
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Mais les meilleures de toutes se révélèrent être celles de deux entreprises de pompes funèbres de Luxe, situées de chaque coté de Central Park et qu’elle allait visiter, au prix d’une petite marche. Ces deux endroits étaient, trouva-t-elle, merveilleux, curieusement réconfortants et propices à la réflexion. Faiblement éclairés. Couverts de moquettes douces et profondes, avec partout des boites de mouchoirs en papier pour essuyer les larmes et des toilettes d’une propreté absolument immaculée.
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Scène d’interrogatoire par le Directeur adjoint du pensionnat :
- Vous reconnaissez ceci, Beefy, 64 ? – Il me semble, monsieur. – Oui ou non. – Je crois que oui, monsieur. – Cela m'a tout l'air d'être votre journal. Est-ce votre journal. – Pourriez-vous me le tenir un peu de côté, monsieur, j'ai le soleil dans l'œil. – Est-ce votre journal ? – Je pourrais me tromper, monsieur. – Ah vraiment. Vous croyez que vous pourrez le prendre sur ce ton-là avec moi. Ceci est votre journal. Que ce fait soit bien établi. Quant à son contenu, il est positivement méprisable et révoltant. – J'ai écrit la vérité. – Silence, 64, répondez quand on vous le demande et pas avant. – Monsieur, je devrais avoir le droit de réponse à votre accusation diffamatoire. – Taisez-vous. Comment osez-vous. Cet interrogatoire ne fait que commencer. Diffamatoire, ah vraiment. Vous ne pouvez pas connaître le sens d'un tel mot. – Mais si monsieur. – Assez. – Vous n'êtes pas du tout poli, monsieur. – J'ai dit assez, petit démon. Six coups de canne chaque fois que vous répondez sans y être invité. Voyons. Monsieur Crunch, commençons, vous êtes témoin. 64, à votre place, je n'essaierais pas de faire le malin. A son retour de Swindon, M. le directeur se verra soumettre cette affaire, afin de prendre les mesures qui s'imposent. Je frémis à la pensée que tout ceci a lieu pendant les funérailles de la mère de M. le directeur. Alors voyons. Ceci est votre journal. Répondez-moi, vous êtes un masturbateur. – C’est vrai monsieur. – Vous l'admettez. – oui monsieur. – Quand a débuté chez vous cette vile pratique ? – Dès que j'en ai été capable, monsieur. – C'est-à-dire quand. – Je ne sais pas, monsieur, aussi loin que ma mémoire remonte. J'ai trouvé ça bon de me caresser. – Notez cela mot pour mot, monsieur Crunch. Alors voyons. Niez-vous avoir vous-même tracé à la craie l'inscription je suis le grand masturbateur, sur les tableaux noirs de cette école ? – Ce n’est pas moi, monsieur. – Ha, pas moi monsieur, et pourtant à la page 14 de votre journal. Je vais un peu vous rafraîchir la mémoire. 22 septembre. Ce soir projet accompli avec succès. Que signifiait cette annotation. Le matin suivant, la même phrase avait été écrite au tableau noir de chaque classe. – Monsieur, vous avouerez qu'il est dans cette école plus d’un masturbateur capable d'avoir voulu exprimer son sentiment. – Joli discours, 64. Très joli. L'habileté et l'éloquence combinées. Mais nous ne faisons que commencer. Venons-en à vous 57. N'avez-vous pas honte de rechercher une compagnie aussi déplorable. Evidemment vous êtes étranger. Qu'avez-vous à dire pour votre défense. – Rien monsieur. – Vous faites bien. Alors voyons. Il est désormais établi. Premièrement que vous êtes l'auteur de l'inscription je suis le grand masturbateur. – Permettez, monsieur. L'inscription à laquelle vous vous référez comme ayant été tracée sur les tableaux noirs de cette école était je suis le superbe masturbateur. - Superbe, grand, quelle différence cela fait-il. Tout cela, c'est de la pure pornographie. – Je souhaiterais respectueusement exposer, monsieur, qu'il existe une grande différence entre grand et superbe masturbateur. Il serait prudent de votre part d'établir les faits correctement. – Six coups de la meilleure pour cette provocation insolente. Alors voyons. Deuxièmement. Le vol à la cuisine. – Je nie, monsieur. – Menteur. Vous êtes un menteur. Les deux côtelettes d'agneau de M. Crunch ont disparu. Or il est frappant que leur disparition coïncide avec votre absence. L'audace de votre effronterie est à peine croyable. Quelle est la devise de cette école, 64. – Mains propres, franchise et piété, monsieur. – Et à votre avis qu'ont fait vos petites mains poisseuses, crasseuses. – Peut-être rien de bien, monsieur. – Absolument. Voilà la vérité, pour une fois. Trop tard, naturellement, pour contrebalancer les multiples mensonges…

… Le même sous-directeur à Balthazar :
- Selon toute apparence, vous avez été entraîné par un individu beaucoup plus avancé que vous dans le vice. Le fait qu'il va être exclu alors que vous restez ne doit pas vous servir d'encouragement, laissez-moi vous le garantir. Avez-vous quelque chose à dire ? – Monsieur, c’est mon ami. Et je ne tiens pas à écouter ce que vous pouvez dire de lui. – Vous faites preuve de noblesse. Et d’effronterie… Avez-vous eu avec le numéro 64, ou d'autres, des pratiques de nature à impliquer éventuellement que vous soyez au lit ensemble.
La porte s'ouvrit soudain sur Beefy.
– Ne réponds pas, Balthazar. – Comment osez-vous rentrer sans frapper. Restez où vous êtes et taisez-vous. Je répète ma question, 57, avez-vous avec 64, ou d'autres, certaines pratiques dans un lit. – Je refuse de répondre, monsieur. – Vous rendez-vous compte que je peux motiver votre renvoi par votre refus de répondre. – Oui, monsieur. – Dans ce cas allez-vous répondre. – Non, monsieur. – Parfait, nous y reviendrons plus tard. 64. J’ai ici votre journal. Est-ce exact ? – Oui, monsieur. – Alors, que signifient ces révoltants poèmes homosexuels. – Quels poèmes, monsieur ? – Souhaitez-vous que j'en donne lecture.
– Oui, monsieur. – A votre place, je m'abstiendrais de jouer au plus fin comme vous tentez de le faire, 64….
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La veuve découvre le visage embaumé de son défunt mari (contexte) :
- Hé ! Mon Dieu, qu’est-ce qui s’est passé. Qu’est-ce que c’est que ça. Ce n’est pas mon Herbie. Qu’est-ce que vous lui avez fait.
- Je vous demande pardon, madame.
- Vous en avez fait un play-boy. Avec cet air-là.
- Madame, y a-t-il quelque chose qui ne va pas.
- Qui ne va pas, vous me demandez s’il y a quelque chose qui ne va pas. Bon Dieu qu’est-ce que vous lui avez fait. Vous l’avez arrangé pour qu’il ait l’air d’une putain. Il devrait avoir l’air mort. Mort et vieux comme il l’était.
- Madame, c’étaient des apprêts de luxe.
- De luxe. Quoi de luxe. Vous appelez lui faire une figure de clown. De luxe. J’appelle ça un crime.
- Je vous en prie, madame. Je vous en prie. Baissez la voix. Nous avons d’autres personnes en deuil.
- Vous avez d’autres personnes en deuil. Vous croyez que j’ai un autre Herbie.
- Asseyez-vous, madame.
- M’asseoir. Quand ce que je vois me rend hystérique. Je devrais vous intenter un procès. Quand je ne reconnais pas mon propre mari. Entré ici comme n’importe qui. Vous me demandez de m’asseoir.
- Très bien, restez debout certainement, si vous le voulez, madame.
- Sonia, tu as vu Herbie quand il est mort. Tu as vu à quoi il ressemblait. Tu vois à quoi il ressemble maintenant. Regarde ça. Je vais vous dire quelque chose, monsieur.
- Monsieur Christian.
- Vous essayez d’être drôle.
- Non, madame, c’est mon nom.
- Vous le méritez. En attendant mon homme de loi va faire de vous Mr. Faillite.
- Madame, je vous en prie. Il y a certainement quelque chose que nous puissions faire.
- Qu’est-ce que vous allez faire. Dites-moi. Sortir le rembourrage de son visage. Lui donner l’air vieux, quand vous l’avez défiguré en lui donnant l’air jeune. Margie, tu vois toi aussi.
- Je vous en prie, madame, je vous en supplie.
- Vous me suppliez. Est-ce que vous pouvez m’offrir. Des supplications. Je ne veux pas de son corps. Je ne vais pas enterrer ça. Vous le gardez.
- Oh ! mon Dieu, je vous en prie, madame. C’est moi le responsable. J’ai essayé de faire de mon mieux
Christian bras ballants les mains crispées. Lèvres pincées. Frissonnant et tremblant….
.- De votre mieux, hein. Mon mari que vous avez peinturluré comme une poupée à bon marché. Qu’est-ce que vous avez fait à sa peau. Elle était normale avant. Une belle insulte à une vieille veuve. Margie tu es témoin de chaque mot qui sort de sa bouche.
- Il pourrait y avoir une sorte de remboursement.
- Remboursement. Margie, écoute ça. Ce type dit que j’aurai un remboursement. Qu’est-ce que vous dirigez ici, une affaire de marchandises avariées.
- Oui. C’est ça. Et je vous remplirai à ras bord de formaldéhyde et je vous vendrai comme foutu monstre si vous ne fermez pas votre gueule espèce de sale connasse.
- Quoi. Quoi. Qu’est-ce que vous avez dit. A une veuve. Devant son mari vous entendez ce qu’il dit….
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« Un jour, au cours de ma première année à Bryn Mawr et lors de ma première visite à New York, n’ayant jamais pris un ascenseur rempli d’hommes seulement et montant à toute vitesse au cinquantième étage, j’avais lâché qu’il était beaucoup plus rapide à la montée qu’à la descente. J’avais rougi quand tous s’étaient tournés vers moi, et deux types avaient ri au moment où l’ascenseur parvenait au dixième, avec encore quarante étages à grimper. » p. 100
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J'ai beaucoup aimé ce roman. Très drôle et parfois très tendre. Le destin de l'héroïne ne manque pas d'intérêt et j'ai trouvé l'humour grinçant de D.P Donleavy, traçant le portrait d'une certaine bourgeoisie américaine est désopilant.
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Depuis mon arrivée ici, tout va mal.
(...)
Les types de Trinity s’imaginent que je suis plein aux as. Pour eux, la bourse d’étude du GI démobilisé, c’est la pluie de dollars, la diarrhée de gros sous.
(...)
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Ah, Balthazar, tu étais un beau gros garçon à ta naissance, je t'ai vu peu de temps après, l'infirmière te tenait par les jambes et elle t'a soulevé en l'air debout sur la tête, toi tu criais ouin ouin ouin et elle a tiré sur ton prépuce, tu avais un gros pénis pour un si petit enfant. Ta mère ne voulait pas te faire circoncire. Dommage pour l'hygiène, mais tant mieux pour le frisson. Elle s'est bagarrée farouchement contre ton père pour ton prépuce. Sous lequel il faut te laver soigneusement mon petit. Le pénis est le fin palais de l'âme.
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- Tu manges bien, tu pisses bien, rien ne peut te tuer sinon une longue vie.
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