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3.62/5 (sur 66 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Toronto , 1973
Biographie :

Jason Hrivnak est titulaire d'un diplôme en littérature, il travaille dans le monde de l'édition canadienne.

"La Maison des Epreuves" ("The Plight House") est son premier roman.

Son travail d'écriture a été publié dans diverses revues littéraires aux Etats-Unis et au Japon.

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Jason Hrivnak vous présente son ouvrage "Le chant de la mutilation" aux éditions de L'Ogre. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2285931/jason-hrivnak-le-chant-de-la-mutilation Notes de Musique : Free Music Archive Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
« J’en ai déjà vu dans ton genre, dis-je. Vous croyez que les plaies qui marquent mon corps sont une simple sorte d’accoutrement, que la violence autodestructrice est un accessoire du démonisme que vous pouvez prendre ou laisser à votre guise. Mais la vérité, c’est que mes plaies constituent la preuve la plus tangible de mes exploits, car une recrue ne saurait acquérir aucun des talents nécessaires sans endurer de souffrances monumentales. Le potentiel démoniaque d’un individu donné réside d’abord dans la haine de sa propre mortalité et ensuite dans l’acmé de la violence dont il fait preuve en expulsant cette mortalité de son corps. Si je ne m’abuse, tu n’as associé à ton nom nul exploit lié à la dégradation du moi. Tu ne sais rien de l’angoisse élective et aucun niveau d’achèvement dans quelque sous-domaine de notre art ne peut pallier ce manque précis. Embrasser réellement la voie senestre signifie se jeter volontairement dans la déchiqueteuse du programme, soumettre ton corps à la longue maltraitance dont aucune partie ne sortira indemne. Ça signifie me battre à la course pour découvrir la douleur que tu es le moins apte à endurer », dis-je.
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Ma vision du bonheur était une pièce sans fenêtres dans laquelle je n'aurais plus jamais à souffrir la présence d'un autre être humain.
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Si tu veux vraiment me rejoindre dans la légion, alors tu dois apprendre non seulement à traiter tous les humains comme tes ennemis jurés, mais en outre à le faire a priori, porté par la foi inébranlable qu’en chacun d’eux gît une infamie au-delà de toute mesure. Ne perds pas de temps à jauger leur comportement, à peser comme un pharmacien des enfers les mérites de chaque cas particulier. Brutalise-les tous, incinère-les tous. La condition humaine est une souillure qui en soi fournit une justification suffisante à qui veut tourmenter et détruire celui qui l’exhibe.
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J’avais passé la nuit à son chevet, à le regarder dormir. La moindre contraction visible sur son visage ne faisait que renforcer mon désir de lui nuire. Je le réveillai une heure avant l’aube et lui ordonnai d’aller prendre son service dehors, lui dis de se dépêcher s’il ne voulait pas sentir toute la puissance de mon courroux. Il avait dormi tout habillé, sans ôter ses chaussures, et il se leva du lit avec une expression hagarde, l’air penaud de celui qui a oublié de se réveiller et n’a fait que glisser d’un cauchemar à l’autre. J’attaquai en l’accablant d’insultes, m’attachant à sa personne telle une ombre nocive alors qu’il traversait la pièce plongée dans l’obscurité. Je lui dis que son visage ressemblait à de la charpie. Je lui dis qu’un intellect aussi chétif que le sien ne pouvait être que le résultat d’une grave lésion cérébrale. Dans une sorte de rêve éveillé, je lui montrai la séquence en accéléré d’un néocortex en proie à l’ischémie, les lésions s’épanouissant telles des volutes là où la matière grise s’était nécrosée. « Imagine que l’immeuble brûle, dis-je. Imagine que l’étage s’effondre. Imagine ce qu’il te plaira, mais sors de ton hébétude si tu ne veux pas que, dans une effusion spontanée de dégoût, je t’éviscère sur place. »
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7b. C’est au cours de ces premières années d’exil que votre sœur et vous avez inventé Clarion. Clarion est la ville des difformes. Ses rues et ses places grouillent des variations les plus saugrenues de la Nature sur la silhouette humaine et il n’y a pas deux habitants semblables par leur forme. Les philosophes de Clarion considèrent l’anatomie humaine conventionnelle comme une simple armature, un cintre sur lequel est suspendue, dans le cas de monstres, une forme plus singulière et plus noble. Si vos parents ou les autres villageois se promenaient dans cette ville, ils seraient des parangons de la plus grotesque laideur. D’autant plus que leur laideur est celle de la banalité. Dans quel domaine ou pour quelle spécialité les habitants de Clarion sont-ils réputés ? Sur quoi se fonde leur économie ? À quel point la lie de la ville est-elle sophistiquée et en quoi les notions de beauté conventionnelle figurent-elles dans leurs activités ?
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Votre fils, après avoir reçu une lettre d’amour d’une fille de sa classe, a offert en retour à la fille un briquet et une bouteille d’essence. Il lui a dit alors qu’il l’aimerait éternellement si elle s’immolait par le feu. La fille a accepté et se trouve désormais à l’hôpital, dans une situation critique. Un examen préliminaire indique que votre fils a modifié l’essence avec une sorte de gélatine, dans le style du napalm, avec l’intention d’accroître sa puissance destructrice. Qu’est-ce qui ne va pas chez votre fils ? Comment allez-vous le traiter ou le considérer quand il vous sera rendu ?
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2c. Sept jours après votre arrivée, vous n'avez, toujours pas prononcé un mot. Votre mari pense que votre silence est la conséquence d'un traumatisme que vous avez subi pendant votre absence. Et bien quil ait très envie d'entendre votre voix, il veille à ne pas vous forcer à parler. Il se raccroche à la croyance qu'avec le temps vous recouvrerez l'usage de la parole. Quelles sont, en fait, les
chances statistiques pour que vous surmontiez votre mutisme ? Êtes-vous en mesure de le pallier par une autre forme de communication, comme écrire ou faire des dessins ?

2d. Au cours des semaines qui suivent, vous refusez de communiquer. Redoutant que sa présence ne fasse qu'aggraver votre état, votre mari se retranche dans une solitude parallèle. La situation lui est devenue quasiment insupportable. La douleur de vous perdre est revenue, encore plus forte, sa violence accrue par des images sombres et récriminatoires de votre souffrance. Ravagé
par un sentiment de culpabilité, il se terre dans son bureau nuit après nuit, et regarde de vieux albums photo en buvant jusqu'a perdre connaissance. Il se débat dans son sommeil comme s'il affrontait physiquement les démons qui vous ont éloignés de lui.

p. 102.
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8. Comme vous entrez dans l’adolescence, votre ami imaginaire aux yeux améthyste demeure votre seul compagnon sur terre. Préoccupés par votre absence d’intérêt pour les liens du sang, vos parents vous emmènent en balade jusqu’au lac. Un petit bateau à voile est amarré au quai. Vos parents hissent la voile et poussent le bateau vide sur les eaux. Ils vous disent que votre ami imaginaire est dans le bateau et qu’il s’en va pour toujours. Ils vous demandent de lui dire au revoir. Que décidez-vous de faire ?

A. Sauter dans l’eau et nager pour rejoindre votre ami, dans le but de le ramener.

B. Sauter dans l’eau et nager pour rejoindre votre ami, dans le but de s’exiler avec lui.

C. Cacher votre visage dans vos mains et pleurer.

D. Lui dire au revoir, comme on vous le demande.
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Le 7 mai 2006 au petit matin, mon amie d’enfance Fiona est entrée par effraction dans l’école élémentaire qu’elle et moi fréquentions il y a plus de vingt ans. Elle était vêtue de couches de vêtements élimés et portait dans un sac en toile l’intégralité de ses biens terrestres. D’une indépendance farouche, d’un naturel indocile, Fiona avait passé une bonne partie des dix dernières années à vadrouiller à l’étranger. Elle avait subsisté comme elle pouvait sur trois continents, toujours en quête des drogues les plus fortes et des plus sombres déshérités. Personne ne savait qu’elle était rentrée à Toronto. je l’imagine à la fois embellie et accablée par cette absence de responsabilité, par l’effroyable liberté de celle qui s’endort là où elle tombe et dont les points de chute sont un mystère perpétuel.
Une fois à l’intérieur de l’école, elle a déambulé dans les couloirs déserts, examiné les vieilles vitrines encombrées de trophées et de photos de classe à la recherche d’un nom ou d’un visage familier. Dans l’une des salles de classe situées à l’étage, elle s’est postée devant une fenêtre donnant sur la cour de récréation et a pleuré en silence dans le noir pendant presque une heure. Peu avant les premières lueurs du jour, elle est redescendue et s’est enfermée dans le vestibule reliant les quartiers de l’administration au bureau du principal. Elle s’est assise sur le petit banc capitonné où des générations de délinquants avaient attendu d’être reçus par le principal. Là, après avoir fumé une dernière cigarette, elle a ôté son manteau, remonté ses manches, et s’est ouvert les veines avec une lame de rasoir.
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Les étoiles filantes rejettent notre sollicitude autant qu’elles provoquent notre admiration. C’est pour cette raison que tant d’elles meurent sur le devant de la scène, fauchées à leur zénith, seules et au vu de tous.
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