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4.14/5 (sur 22 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1956
Biographie :

Jean-Baptiste Para est né en 1956. Il est poète, critique, traducteur d'italien et de russe et est rédacteur en chef adjoint de la revue Europe. Il a animé pendant des années avec André Velter l'émission Poésie sur parole sur France Culture.
Il a publié plusieurs recueils de poésie, des essais et des traductions ainsi que plusieurs poèmes en revue (Neige d’août, le Mâche Laurier, Action Poétique).
Il est lauréat du Prix Nelly Sachs et du Prix Laure Bataillon


Source : http://poezibao.typepad.com
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Bibliographie de Jean-Baptiste Para   (43)Voir plus

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POÉSIE-PENSÉE – Traduire la poésie : danser devant le temple ? (France Culture, 1992) Importante participation de Jean-Baptiste Para à l’émission « Tire ta langue », par Renée Elakaïm Bollinger, diffusée le 4 mars sur France Culture. Autres présences : Claude Vigée, Harry Quest, Nicolas Fokas, Jean-Baptiste Para, Alain Verjat, Jean-Pierre Lefebvre, Emmanuel Hocquart, Hélène Henry et Nata Minor.

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Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
LES SAINTS INNOCENTS

La fille au rire de mouette passa,
Ce ne fut d'abord, au loin, qu'une tache claire
dans la neige des prés communaux.
Venus du nord, des hommes fuyaient
et leurs mains qui aiment les hanches fortes
se disputaient la carafe d'alcool.
Est-il vrai qu'une voix tombe
à la vitesse de l'anneau
jeté dans la vase ?
Chaque chambrée portait un nom de ville.
Aux regards troubles on pouvait lire
une autre saison, la procession des fourmis
vers les crânes verdis de mousse
mais il était trop tôt
pour la pesée des ombres.
Il n'y avait plus d'étoiles dans le ciel du matin
et nous étions cette neige que des jambes grêles foulaient
comme l'esprit vierge d'un nouveau-né.
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SVETLA


Des journées entières
je donne mon cœur au silence
et si je ferme les yeux je vois
un cyprès blanc auprès d’une source
une aire de sable où marchent les paons
un mouchoir mouillé de salive
la silhouette des saints
sur le fond d’or de l’icône
et ton visage qui se découpe
dans la lumière de ton nom.

Les yeux ouverts
tout a gardé
sa forme intacte.
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Jean-Baptiste Para
(p. 559)

Le fini et l'infini
faisaient route ensemble

L'un dit
me voici arrivé

Crois-tu dit l'autre
et il prit sur ses épaules
son frère encore
trop jeune

Celui-ci
du haut de son perchoir
racontait la route
commentait le paysage

Car l'autre était aveugle
de naissance
et ne pouvait regarder
qu'en lui-même (…)

(Werner Lambery)
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Un homme malade se traînait …



Un homme malade se traînait sur la berge.
Une file de chariots rampait à ses côtés.

Les Tziganes roulaient vers la ville fumante ;
Des belles filles et des gars éméchés.

Et les blagues et les cris fusaient des chariots.
Et l’homme clopinait avec son baluchon.

Il suppliait de l’emmener jusqu’au village.
Une petite Tzigane lui a tendu sa main brune.

Il a couru vers elle clopinant tant et plus,
Et jeté dans le chariot son lourd baluchon.

Mais l’écume à la bouche, son cœur a lâché.
La Tzigane a hissé un mort dans son chariot.

La Tzigane a assis le mort à ses côtés,
Et il se balançait et tombait en avant.

Chantant la liberté, elle allait au village
Pour rendre à la femme son époux trépassé.


// Alexandre Blok
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LES CRIS VAINS

Personne à qui pouvoir dire
que nous n’avons rien à dire
et que le rien que nous nous disons
continuellement
nous nous le disons
comme si nous ne nous disions rien
comme si personne ne nous disait
même pas nous
que nous n’avons rien à dire
personne
à qui pouvoir le dire
même pas à nous

Personne à qui pouvoir dire
que nous n’avons rien à faire et
que nous ne faisons rien d’autre
continuellement
ce qui est une façon de dire
que nous ne faisons rien
une façon de ne rien faire
et de dire ce que nous faisons

Personne à qui pouvoir dire
que nous ne faisons rien
que nous ne faisons que ce
que nous disons
c’est-à-dire rien
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Sur ses genoux…


Sur ses genoux l’homme a brisé la miche d’orge.
Le plus pauvre des hommes qui fut jamais sur la terre.
Comme un bouleau sous le vent, j’ai frissonné sous son regard.
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(p. 111) COMPLAINTE DE LA PRINCESSE SANS PRINCE

Couleurs du monde sont en moi
Regards du ciel et des fontaines
Fraîches couleurs du mois de mai
Où je suis née en riche plaine.

Quel livre me dira le nom
Du prince amer qui me dit non ?

Voix du vent chantent en ma voix
Chansons des eaux et des feuillages
Plaintes aussi de qui s’en va
Vers l’horizon, un jour de neige.

Quel livre me dira le nom
Du prince amer qui me dit non ?
(…)

(Georges-Emmanuel Clancier)
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(p. 130), TANT

Tant je l’ai regardée caressée merveillée
et tant j’ai dit son nom à voix haute et silence
le chuchotant au vent le confiant au sommeil
tant ma pensée sur elle s’est posée reposée
mouette sur la voile au grand large de la mer
que même si la route où nous marchons l’amble
ne fut et ne sera qu’un battement de cil du temps
qui oubliera bientôt qu’il nous a vus ensemble
je dis chaque jour merci d’être là.

(Claude Roy)
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(p. 160) L’ENDORMIE

(…) Ô corps jaspé de lumière, l’ombre entoure un tunnel
Où le ruisseau s’en va sous les branches inclinées;
Et tout rayon qu’accroche l’herbe est fleur de jonc fleuri
Qui tremble sur toi quand ta nage l’écarte:
Et si des abeilles te font peur,
Ce ne sont qu’éclaboussures qui s’envolent de la fleur. (…)

(Max-Philippe Delavouët)
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LE SIECLE

... Pour délivrer l'âge captif,
Commencer un monde nouveau,
Que les degrés noueux des jours
Soient liés comme ceux de la flûte !
La vague ondule, c'est le siècle
Qui l'émeut d'une angoisse humaine.
Tapie dans l'herbe la vipère
Respire au rythme d'or du siècle...
(1923 - Ossip MANDELSTAM)
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