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3.39/5 (sur 551 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Bordeaux , le 15/02/1970
Biographie :

Jean-Claude Lalumière est écrivain.

Il a collaboré avec les ateliers de création de Radio France et a écrit 23 fictions radiophoniques diffusées de 2005 à 2008.

En 2007, il a publié son premier roman, "Blanche de Bordeaux", un récit policier.

Son roman "Le Front russe" (Le Dilettante), paru à la rentrée littéraire de septembre 2010, a reçu un accueil favorable de la critique et des lecteurs.

Toujours aux éditions Le Dilettante, il a publié "La Campagne de France" en 2013 puis "Comme un karatéka belge qui fait du cinéma" en 2014. En 2016, il a publié "Ce Mexicain qui venait du Japon et me parlait de l'Auvergne", puis "Miss" (2018) aux éditions Arthaud.

son site : https://www.jclalumiere.fr/

Source : amazon.fr
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Bibliographie de Jean-Claude Lalumière   (10)Voir plus


Entretien avec Jean Claude Lalumière pour Comme un karatéka belge qui fait du cinéma


Tout d`abord, comment en êtes-vous venu à choisir ce titre énigmatique ?

Le choix du titre est toujours un moment difficile et il fait chaque fois l`objet d`échanges avec mon éditeur car il faut que nous soyons tous les deux satisfaits de celui-ci. Pour ce roman, je voulais un titre différent des deux précédents qui étaient des titres à connotation historique (Le Front russe, La Campagne de France), à prendre au second degré bien sûr, mais je ne trouvais rien sinon des titres qui étaient dans cette lignée : Après la bataille, le Salon des refusés... Lors de la dernière séance de travail avec Dominique Gaultier, je lui ai suggéré ce titre, Comme un karatéka belge qui fait du cinéma, inspiré d`une phrase du roman. De prime abord, ce titre peut laisser penser qu`il s`agit d`un roman parodique, burlesque. Mais après la lecture du roman, il prend une autre couleur et porte bien la question de la place sociale qu`on occupe, de la difficulté d`évoluer dans un milieu qui n`est pas le sien. Mon éditeur n`était pas convaincu mais il m`a suivi et je l`en remercie. Mais je ne sais toujours pas si ce titre était le meilleur choix…


Votre héros, originaire du Médoc, monte à Paris pour faire ses études et réussir à percer. Pourquoi ? N`aurait-il pas pu faire ses études à Bordeaux ? La ville de Paris représente-t-elle un symbole pour vous ?

Sans doute aurait-il pu faire ses études à Bordeaux, mais monter à Paris pour devenir réalisateur lui permet aussi et surtout de s`éloigner de sa famille. Déjà, son entrée dans un lycée bordelais lui avait permis de quitter son Médoc natal. L`écart culturel qui se creuse entre le narrateur et sa famille se matérialise par cet éloignement physique. Si j`ai mené mon personnage jusqu`à Paris, comme je l`avais fait pour celui du Front russe, c`est aussi parce que j`ai moi-même suivi ce trajet, vers un lycée du centre de Bordeaux d`abord puis vers Paris. J`ai besoin de m`appuyer sur mes propres expériences pour étayer mes histoires. Et sans lui attacher une valeur de symbole, Paris s`imposait d`autant plus qu`elle est incontournable dès lors que l`on aborde le milieu artistique.


Ce héros, originaire du Médoc donc, comme vous, semble avoir des rapports compliqués et conflictuels avec sa famille. Peut-on déceler une part autobiographique dans l`homme qui décide de faire carrière dans un domaine artistique ?

Quel que soit le roman, je crois qu`il y a toujours une part autobiographique qui se dissimule derrière le personnage principal, ou même un personnage secondaire qui se rapproche de celui que je suis ou que j`ai été. Il faut puiser dans son expérience pour écrire, en tout cas c`est ainsi que je procède. Comme un karatéka belge qui fait du cinéma n`est pas autobiographique, mais il emprunte beaucoup à mon parcours. C`est sans aucun doute le plus personnel de tous les textes que j`ai écrits jusqu`ici. J`avais besoin d`interroger ce que j`avais vécu à travers cette fiction, de construire un personnage qui allait me permettre de pousser les curseurs au plus loin et voir ce qui pouvait se passer lorsque au-delà de l`éloignement on provoque la rupture avec sa famille. Si le point de départ - un personnage qui évolue dans le milieu culturel à Paris, qui vient d`un milieu populaire en Gironde et qui constate l`écart social qui s`est installé entre lui et sa famille - est proche de ce que je suis, l`histoire dans le roman n`est pas la mienne, non pas parce que j`aurais modifié les noms et les lieux mais parce que mon histoire personnelle n`était qu`une situation de départ que j`ai poussé vers la fiction en imaginant ce qui se serait passé si…


Pourquoi votre héros fait-il carrière dans le milieu de l`art contemporain ? Est-ce un art, un thème, un milieu qui vous fascine plus particulièrement que les autres ?

J`ai choisi de faire évoluer mon personnage dans le milieu de l`art contemporain car il y a eu une période de désamour entre les artistes et le public qui ne parvenait plus à suivre, à comprendre leur démarche. C`est un peu moins vrai maintenant. Mais pourtant, récemment, en sortant de l`exposition consacrée à Bill Viola au Grand Palais, j`ai entendu deux personnes déconcertées par ce qu`elles venaient de voir se dire « on n`est pas au niveau ». Et pourtant, Viola n`est pas un artiste hermétique. Alors imaginez ce que cela peut représenter comme sentiment d`exclusion lorsqu`une personne qui pense ne pas être au niveau, comme le disaient ces deux visiteurs, se retrouve face à des œuvres ou des installations peu compréhensibles en elle même, qui ne prennent sens que par le discours qui les accompagne. le discours d`ailleurs pourrait suffire. Cette rupture m`intéressait car elle permettait un parallèle avec celle du narrateur et de sa famille. Le personnage du roman est à la fois observateur de la rupture entre les artistes et le public, et acteur de celle qu`il a imposée à sa famille. Le mélange des deux dans la tête du narrateur, alors qu`il opère ce retour sur lui-même, est aussi ce qui lui permet d`avancer.


Dans votre roman, on retrouve de nombreuses références artistiques : cinéma, théâtre, art contemporain, musique, architecturale, géographique ….. Ces références sont-elles l`objet de recherches particulières, ou tout simplement de vos connaissances personnelles ?

Un peu des deux. J`utilise le peu que je sais, bien sûr, mais pour chaque roman, je me documente. Avant d`écrire, il faut lire beaucoup et prendre des notes. Pendant des mois, mon attention est orientée vers tout ce qui peut entrer en résonnance avec le sujet sur lequel j`écris, et sans doute que les livres que je lis, les films que je regarde, les expositions que je visite, sont vus au prisme du travail en cours. Pour Comme un karatéka belge qui fait du cinéma, j`ai relu les romans d`Annie Ernaux bien sûr, puisque la question du transfuge de classe est celle du roman, mais je me suis surtout appuyé sur l`ouvrage de Didier Eribon, Retour à Reims. Lire chez ces auteurs ce que j`avais moi-même ressenti, le sentiment d`écart qui se creuse, la honte, était libérateur. Mais je voulais aborder le sujet différemment, avec légèreté quand cela était possible, car la question se doublait dans le roman d`un événement dramatique que je ne peux révéler ici pour ceux qui n`ont pas encore lu le roman. L`introduction du personnage de Jean-Claude Van Damme, lui-même transfuge de classe, évoluant dans un milieu qui n`est pas le sien à double titre, participe de cette recherche de décalage dans le traitement. Il intervient au centre du roman, apporte une respiration puis disparait. Pour ce bref passage (30 pages sur les 250 que compte le roman), je me suis documenté sur Jean-Claude Van Damme, j`ai vu des reportages, écouter ses interview, regardé quelques films. Il fallait réussir à transcrire la voix de Van Damme. Créer cette partie fut un jeu, un vrai plaisir d`écriture.


Le héros traverse Paris la nuit, à la recherche de son identité. Ce cheminement ressemble à un voyage initiatique. Votre roman serait-il le récit d`une quête intérieure, la construction de soi à travers l`immensité parisienne ?

Le roman est en effet un retour du personnage sur lui-même, sur son parcours, et la déambulation est à la fois le prétexte et le symbole de cette errance intérieure. Elle permet l`évocation de son passé, de son parcours, au hasard de son cheminement, en dehors de la chronologie, parce que lorsqu`on se penche sur son passé, on ne le fait pas dans l`ordre en partant de son plus jeune âge. C`est un retour qui se fait toujours dans le désordre. Après les circonvolutions nocturnes de la première partie, la deuxième partie, après la rencontre avec Van Damme, est plus proche de la ligne droite. Tout cela forme un voyage, intérieur avant tout, mais initiatique comme vous le soulignez.


Ce roman est votre quatrième. Comme pour les précédents, le lecteur ne peut pas ignorer la satire sociale qui en émerge. Pourquoi cette dénonciation ?

L`homme est un animal social. Ce n`est pas moi qui le dis mais un philosophe. J`ai oublié lequel. Il s`inscrit donc dans un environnement dont on ne peut le dissocier. Alors même si j`aborde ici des questions assez intimes telles que le rapport à son éducation, sa culture, la nécessité de faire le deuil de certains rêves ou ambitions pour avancer, j`ai pris soin de placer le narrateur dans un milieu qui faisait sens par rapport à ces questionnements et qui permettait de jouer avec ceux-ci. Ce n`était donc pas un prétexte pour épingler le milieu de l`art contemporain, même si je ne m`en suis pas privé, mais plutôt le besoin de mettre en évidence l`écart, le contraste entre le milieu dans lequel le narrateur évolue, très intellectuel, parfois factice, et la simplicité du milieu d`où il vient que l`on découvre dans la deuxième partie. C`est le rapport entre ces deux parties du roman qui m`intéressait avant tout, plus que de me moquer du milieu des galeries d`art.


A propos de vos lectures


Quel est le livre qui vous a donné envie d`écrire?

Aucun. Ce sont des personnes que j`ai rencontrées qui m`en ont donné l`envie.


Quel est l`auteur qui vous a donné envie d`arrêter d`écrire (par ses qualités exceptionnelles...) ?

Je ne me pose pas cette question car, dès lors qu`on se la pose, il n`est plus possible d`écrire.


Quelle est votre première grande découverte littéraire ?

La gloire de mon père de Pagnol. Je devais avoir dix ou onze ans et pour la première fois, je sortais des ouvrages de la bibliothèque rose ou verte. Et ce que vivait le petit Marcel dans le roman était proche de mon quotidien à Eysines, dans une banlieue bordelaise qui n`était pas très urbanisée alors et qui avait des airs de campagne encore.


Quel est le livre que vous avez relu le plus souvent ?

Un singe en hiver d`Antoine Blondin. C`est une histoire simple, un très beau roman sur le passage du temps, sur le deuil de certains de ses rêves de jeunesse, nécessaire si l`on veut laisser place à autre chose. C`est un thème que l`on retrouve dans Comme un karatéka belge qui fait du cinéma.


Quel est le livre que vous avez honte de ne pas avoir lu ?

Je ne parlerais pas de honte car ce sont des découvertes à venir. C`est une chance donc. Mais j`ai beaucoup de découvertes à faire, alors s`il faut en choisir une, je dirais le Rouge et le Noir de Stendhal, et La Chartreuse de Parmes, puisque de lui je n`ai lu que ses récits de voyages. Cela pourrait être mes prochaines lectures de vacances…


Quelle est la perle méconnue que vous souhaiteriez faire découvrir à nos lecteurs ?

La Cendre aux yeux de Jean Forton, un auteur bordelais disparu en 1982. L`histoire est proche de Lolita de Nabokov en moins sulfureux cependant. Les deux livres ont été écrits à la même époque d`ailleurs. Forton a un style magnifique dans ce livre. Il n`y a pas une page dans laquelle je ne trouve pas un passage, une phrase que j`aurais voulu écrire. Trop tard… Et puis, il a choisi un personnage antipathique, ce qui n`est pas pour me déplaire.


Quel est le classique de la littérature dont vous trouvez la réputation surfaite ?

La Bible. Aucun éditeur ne l`accepterait aujourd`hui. C`est décousu, il n`y a aucune unité de style, et c`est bourré de répétitions.


Avez-vous une citation fétiche issue de la littérature ?

Depuis que le monde est monde, chaque homme frappé par un coup du sort a levé les bras au ciel et crié "pourquoi?". Pas un n`a reçu de réponse. C`est la première phrase d`un roman de Heinz G. Konsalik et elle me fait rire depuis mon adolescence. Et je suis très heureux d`avoir réussi à la caser dans mon prochain roman auquel je travaille en ce moment.


Et en ce moment que lisez-vous ?

Je lis François Blistène, Le passé imposé. J`avais découvert cet auteur, il y a deux ans, avec son premier roman, Moi, ma vie, son œuvre et je le retrouve avec le même plaisir. Il confirme son talent, sa drôlerie, sa causticité.


Découvrez "Comme un karatéka belge qui fait du cinéma" de Jean Claude Lalumière aux éditions Le Dilettante :


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Jean-Claude Lalumière vous présente son ouvrage "L'invention de l'histoire" aux éditions du Rocher. Rentrée littéraire janvier 2023. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2676063/jean-claude-lalumiere-l-invention-de-l-histoire Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat
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Citations et extraits (156) Voir plus Ajouter une citation
Ma mère est conne comme une valise sans poignée. A côté d'elle, n'importe quelle potiche de la téléréalité mériterait un prix Nobel. Quand j'étais petite , elle cuisinait des gâteaux chaque fois que mes copines venaient jouer à la maison. Son favori était le quatre-quarts. Facile à préparer : " Moitié farine, moitié lait, moitié sucre, moitié beurre" , disait-elle. Combien de fois ai-je tenté de lui expliquer que c'étaient des quarts, pas des moitiés. D'où le nom ! Elle me répondait que des quarts, ce n'était pas assez, qu'avec mes copines nous étions nombreuses, qu'il en fallait plus. Mieux valait donc des moitiés.
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Et, pendant que l'écocitoyen se demande si le pot en plastique de sa crème fraiche doit finir dans le bac jaune ou vert, les industriels rejettent des gaz toxiques dans l'atmosphère, polluent les cours d'eau, des pétroliers dégazent au large en toute impunité, les organismes bancaires vantent avec facilité des crédits automobile, l'agriculture intensive nous gave de pesticides… Combien de kilomètres faudra t-il pédaler, combien de litres de café commerce équitable faudra-t-il boire pour compenser cette pollution-là ?
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Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'unité et la solidarité nationales se mesuraient en litres de vin consommés. C'était un soutien à l'activité agricole de la France, un coup de pouce à son dynamisme, une participation au rayonnement international de son art de vivre. Ces hommes-là ne chômaient pas du coude dans l'accomplissement de leur devoir et affichaient un patriotisme exemplaire. Le ministère de la Santé et la Sécurité routière commençaient à peine de répandre leur message de modération.
(p. 13-14)
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Il se tendit, se froissa, se crispa, passa par toutes sortes de manifestations physiques de l'énervement dont certaines m'étaient tout à fait inconnues, mais je venais de province et j'avais encore tant à découvrir.
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Rire avec modération à la blague du chef est un précepte à garder à l'esprit si l'on veut survivre en milieu administratif.
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« Pour mon départ, ma mère m’offrit un attaché-case en cuir noir des plus rigides, agrémenté d’une armature métallique dorée et doté d’un système de fermeture sécurisé à code chiffré. Sans doute avait-elle entendu parler de la valise diplomatique, et elle me rappelait la mallette du représentant de commerce, celle dont mon père était équipé, un objet parfait pour bloquer la porte des clients récalcitrants ou se prémunir des attaques surprises de chiens méchants, et je me demandais si j’allais pouvoir raisonnablement utiliser cet accessoire. » (p. 21)
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Assez vite, il avait retrouvé du travail au centre commercial de la ville voisine, comme vigile à mi-temps. Il assurait les services du soir, de 18 heures à 23 heures, passait le relais à l'équipe de nuit. Le patron l'appelait parfois pour des remplacements le week-end, qu'il ne pouvait pas refuser.
- Quand tu travailles à mi-temps, tu acceptes toutes les heures sup' qu'on te propose, même quand ça tombe sur le week-end où ton fils est chez toi, m'avait-il confié. C'est une voisine qui le garde quand ça arrive. Il nous reste quand même les soirées. C'est mieux que rien.
(p. 165-166)
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Ce n'était tout de même pas de sa faute si le public connaissait mieux Dany Boon que Robert Schuman, lequel n'était pas réputé pour son humour. Alexandre en convenait volontiers.
- Mais qu'allons-nous raconter aux clients pendant la visite de Bergues ? s'inquiéta-t-il.
- Il te suffira de regarder 'Bienvenue chez les Ch'tis' et tu sauras quoi dire.
- Tu n'es pas sérieux ?
- Que veux-tu raconter d'autre ? Personne ne se souciait de Bergues avant ce film.Tu n'auras qu'à broder autour de deux ou trois faits marquants de l'histoire industrielle de la région, parler de 'Germinal', et tout ira bien.
- Parce que tu crois que les clients attirés par Dany Boon sont aussi des lecteurs d'Emile Zola ? Tu ne préfères pas que je leur parle de Pierre Bachelet plutôt ? ironisa Alexandre.
- Je ne connais pas cet auteur-là. Est-ce un écrivain qui m'aurait échappé ?
(p. 34-35)
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Lors de la prochaine édition du concours de Miss Univers, je serai condamnée à la figuration. Un seul pays a réussi à enchaîner deux titres d'affilée : le Venezuela. Mais il y a plus de silicone dans une Miss Venezuela que de betteraves en Picardie.
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La fin de notre amour était venue, aussi mystérieuse pour moi que son commencement. Au début de l'histoire, comme l'écrivait Mauriac, incontournable pour les lycéens bordelais, on voit l'amour d'une femme comme un mur derrière lequel on peut s'abriter. Et puis on se rend compte avec le temps que c'est un obstacle à franchir. Il faut être solidement planté sur ses deux jambes pour ce genre d'épreuves. De petits ratés en remarques anodines mais dont les conséquences nous échappent, on glisse vers le désamour, vers les reproches et le ressentiment. Tout coule. L'expérience de l'amour, c'est aussi l'expérience du néant.
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