Des pensées qui vagabondent
Votre cerveau est capable de traiter 800 mots à la minute. Le plus rapide de vos interlocuteurs n'atteint pas 240 mots minute. Votre esprit a le temps de vagabonder... et il ne s'en prive pas. Un mot, par la simple évocation qu'il provoque chez vous, peut faire dévier la pensée vers d'autres préoccupations. "La nature nous a donné deux oreilles et une seule bouche afin que nous écoutions deux fois plus que nous ne parlons".
L'écoute est si fragile qu'il lui faut "une oreille attentive" et "une oreille fine".
Je pratique une écoute active
. Je le regarde pour lui faire savoir que je l'écoute.
. Je reformule pour lui permettre de recadrer et de valider.
. Je reste curieux de lui et de ce qu'il dit.
. Je pose des questions sans que ce soit systématique.
. Je cherche à le comprendre sans l'évaluer.
La plage est dite "familiale". Sans doute parce que la mer y est attentionnée, sans trop de vagues, ni de colères. Sans vives, ni méduses, plus décisives que paires de gifles.... Sans corps dénudés, trop désirables...
( p 76)
Etre vivant, c'est être animé. Ces gestes, ces comportements qui sont les nôtres vont eux aussi s'adapter aux circonstances, à l'environnement : on ne fait pas les mêmes types de gestes dans un enterrement et dans une fête foraine. Notre visage reflète des émotions. Nos comportements corporels expriment des sensations, des sentiments qu'ils rendent visibles.
Il ne suffit pas d'écouter, encore faut-il regarder pour montrer à l'autre qu'on l'écoute.
Le regard est un geste
Combien de fois dites-vous dans votre vie quotidienne : "Ca n'a pas l'air d'aller aujourd'hui" ou "tu as l'air en pleine forme !" "j'ai l'impression que..." Votre récepteur visuel vous informe. Encore faut-il que vous regardiez. Si votre œil est ailleurs, vous vous privez de nombre d'informations que vous pourriez récolter en direct.
Nous reparlerons naturellement du regard dans le chapitre consacré au visage, mais n'oubliez pas d'ores et déjà que c'est un facteur d'écoute aussi puissant que les oreilles.
Je jette mon chewing-gum aux poissons. Ça leur collera le clapet. Créatures des eaux glauques, je vous envie pourtant. De n'avoir pas besoin d'horizon. Pour respirer. Ça vous dirait d'avaler des souvenirs ? Je les tire de mon cerveau comme vers du nez. Gardons, le ventre en l'air près du pont, pardonnez-moi, j'ai mal vécu...
( p 15)