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4.11/5 (sur 22 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Jean Claude Simoën est aujourd’hui directeur littéraire chez Plon. Après avoir entre autres été libraire à Saint-Germain-des Prés, s’être occupé de la naissance d’Interforum - l’un des poids lourds de la distribution du livre en France - et participer à la création de plusieurs maison d’édition (J.C Simoen, Le pré au Clercs), il crée en 1997 la collection des Dictionnaires amoureux, prouvant que l’on peut réussir dans l’édition tout en publiant des livres sérieux. En effet, scellant toujours l’union d’un écrivain et d’une passion, les quarante titres de la collection réunis dépassent allègrement le million de titres vendus et sont aujourd’hui considérés comme l’une des plus belles aventures éditoriales de ces dernières années.
il est bien l’auteur de plus d’une dizaine d’ouvrages reflétant tant son goût pour le voyage - en témoignent Le voyage à Venise, Le voyage en Terre Sainte ou Le voyage en Égypte - que pour la connaissance et la découverte. Alors, à défaut de se considérer comme écrivain, il n’en reste pas moins un auteur-voyageur, à la fois passionné et passionnant.
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Source : http://www.etonnants-voyageurs.com/
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Venise ! Est-il une ville qui ait été plus admirée, plus célébrée, plus chantée par les poètes, plus désirée par les amoureux, plus visitée et plus illustre ?

Venise ! Est-il un nom dans les langues humaines qui ait fait rêver plus que celui-là ? Il est joli, d'ailleurs, sonore et doux : il évoque d'un seul coup dans l'esprit un éclatant défilé de souvenirs magnifiques et tout un horizon de songes enchanteurs.

Venise ! Ce seul mot semble faire éclater dans l'âme une exaltation, il excite tout ce qu'il y a de poétique en nous, il provoque toutes nos facultés d'admiration. Et quand nous arrivons dans cette ville singulière, nous la contemplons infailliblement avec des yeux prévenus et ravis, nous la regardons avec nos rêves.

Car il est presque impossible à l'homme qui va par le monde de ne pas mêler son imagination à la vision des réalités. On accuse les voyageurs de mentir et de tromper ceux qui les lisent. Non, ils ne mentent pas, mais ils voient avec leur pensée bien plus qu'avec leur regard. Il suffit d'un roman qui nous a charmés, de vingt vers qui nous ont émus, d'un récit qui nous a captivés pour nous préparer au lyrisme spécial des coureurs de route, et quand nous sommes ainsi excités, de loin, par le désir d'un pays, il nous séduit irrésistiblement. Aucun coin de la terre n'a donné lieu, plus que Venise, à cette conspiration de l'enthousiasme. Lorsque nous pénétrons pour la première fois dans la lagune tant vantée il est presque impossible de réagir contre notre sentiment anticipé, de subir une désillusion. L'homme qui a lu, qui a rêvé, qui sait l'histoire de la cité où il entre, qui est pénétré par toutes les opinions de ceux qui l'ont précédé, emporte avec lui ses impressions presque toutes faites ; il sait ce qu'il doit aimer, ce qu'il doit mépriser, ce qu'il doit admirer.
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La neige continuait à tomber du ciel plus sombre ; pas une voix ne montait du dehors, pas une gondole ne fendait la lagune ; Venise, autour de moi, paraissait morte ; j'étais moi-même saisie de vertige ; un froid funèbre me gagnait. La mort fait voir la mort, pensai-je, si j'expirais tel je le reverrais ; nous nous parlerions de la mansuétude des fantômes. Ce serait bon et doux après tant d'orages.

Louise Colet
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Mon intention est de rester à Venise durant l'hiver, probablement parce qu'elle a toujours été (après l'Orient) l'île la plus verte de mon imagination. Elle ne m'a pas déçu ; quoique son délabrement manifeste produirait peut être cet effort sur d'autres. Mais j'ai été un familier des ruines trop longtemps pour ne pas aimer la désolation.

Lord Byron
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Je trempais dans un prisme liquide, toutes les couleurs et toutes les nuances, depuis le pourpre jusqu'au reflet de la soie verte la plus pâle, quand elle est comme l'ambre ou comme la liqueur d'absinthe à peine battue d'eau. L'œillet rouge du ciel s'éparpillait en pétales sans nombre. Une caresse de l'air me touchait tendrement au front et aux tempes. L'odeur enivrante de la mer me vint aux narines, le souffle suave et salé qui se lève des flots. Enfin, des clochers pointus sortirent de la lagune, comme les épines d'une rose, et ils étaient safran, du bout. J'arrivais. On rêve de Venise, avant d'y être. Et sans le savoir, soudain, on y est en rêve. Ce fut ainsi, à la fin du jour, que j'entrai chez la Reine des Sirènes.

André Suarès
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Je m'étais engagé dans un réseau de petites ruelles. Tout à coup, au bout d'une de ces petites rues, il semblait que dans la matière cristallisée se fût produite une distension. C'était l'un de ces charmants palais pâles de clair de lune vers lesquels, dans une autre ville, les rues se dirigent, vous conduisent et le désignent. Ici, il semblait exprès caché dans un entrecroisement de ruelles, comme ces palais de contes orientaux où on mène la nuit un personnage qui, ramené chez lui avant le jour, ne doit pas pouvoir retrouver la demeure magique où il finit par croire qu'il n'est allé qu'en rêve.

Marcel Proust
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Le don que j'ai depuis tellement longtemps de voir le monde avec les yeux du peintre, dont les tableaux viennent de faire impression sur moi, m'a conduit à une réflexion particulière. Il n'est pas douteux que la vision se forme d'après les objets que l'on a vus dès l'enfance. Aussi le peintre vénitien doit-il tout voir plus lumineux et plus serein que les autres hommes.

Goethe
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Venise est là, assise sur le rivage de la mer, comme une belle femme qui va s'éteindre avec le jour : le vent du soir soulève ses cheveux embaumés ; elle meurt saluée par toutes les grâces et tous les sourires de la nature.

Chateaubriand
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Les monuments vous font vivre dans le passé, et le passé, c'est la poésie.
Sans presque m'en rendre compte, je cherche toujours ce présent positif dans lequel il faudra cependant que je me jette.

Eugène Viollet-Le-Duc
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Car le poète, moins heureux que le peintre et le musicien, ne dispose que d'une seule ligne ; le premier a toute une palette, le second tout un orchestre.

Théophile Gautier
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Les plus infimes détails révélés par une fouille sont souvent lourds de signification. Ils sont en quelque sorte les pièces à conviction de l'histoire.
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