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Critiques de Jean-David Morvan (1832)
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Ils ont fait l'Histoire, tome 17 : Mao Zedong

Dans la série « Ils ont fait l’histoire », j’ai choisi Mao Zedong parce que, si j’ai quelques souvenirs de Mao, notamment sa mort et le peuple en larmes massé autour du cercueil de cette figure historique, le personnage était plutôt flou dans ma mémoire, et je connaissais ce que chacun connaît de cet homme, sans plus.



Je l’ai donc découvert à travers cette BD passionnante quoique complexe.



Pour introduire Mao, son ascension et sa politique, les auteurs ont choisi de faire parler Deng Yingchao, épouse de Zhou Enlai, homme d’état, ministre de l’intérieur sous Mao, qui contribua à l’accession au pouvoir du dictateur et organisa le contrôle du pouvoir en place à partir de 1946, et sans lequel, Mao n’aurait jamais conservé sa place de leader.



Grand sœur Deng, c’est ainsi que les chinois surnomment Deng Yingchao, témoigne. elle raconte les origines de Mao, issu du milieu campagnard aisé, en conflit avec son père, ses études, et sa lente progression vers le pouvoir, qu’il doit en grande partie aux masses paysannes ralliées à sa cause. S’il fut un fin stratège, on comprendra que son accession au pouvoir repose sur le désordre de l’empire du milieu, gouverné par quelques groupes de « Seigneurs de guerre » qui semaient la terreur dans une chine morcelée, sur les défaites de son ennemi juré : Chiang Kaï-shek, sur cette longue marche qui ne fut en fait qu’un repli et des positions qui surprirent l’armée du dirigeant du Kuomintang, sur le mensonge permanent, instrument de la propagande qui s’opérera dans les décennies à venir.





Bilan : réunification de la chine, il faut l’admettre. En négatif : trente-sept millions de paysans mort de famine en raison de sa politique du « grand bond en avant », on demanda alors aux paysans de tenir des quotas irréalisables, tout en annonçant une production mille fois supérieure à la production réelle, et encore plus de trente millions de mort avec la révolution culturelle, manœuvre politique destinée à maintenir le « grand Timonier » au pouvoir alors que les anciens membres du parti tentaient de l’évincer.



Les auteurs ne manqueront pas de dresser un portrait peu louable du « grand homme ».



Bd pas toujours facile à lire, tant le risque de confusion entre les personnes en raison des noms parfois difficiles à lire, sans compter les amalgames possibles entre le Kominterm et le kuomintang, des noms dont on n’est pas obligatoirement familiers bien qu’ils soient bien expliqués dans les premières pages.



Cette série d’albums est vraiment passionnante et permet de réétudier l’histoire de façon agréable. Je les recommande !
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Ils ont fait l'Histoire, tome 10 : Louis XI..

Je continue ma série de la collection « Ils ont fait l’histoire » en approfondissant mes connaissances sur Louis, XIVème du nom, baptisé à sa naissance Louis-Dieudonné qui connut un départ difficile dans la vie, départ, qui, on le comprendra, induira son autoritarisme et sa manière propre d’imposer une monarchie absolue.



La bande dessinée ne traite pas de l’ensemble de la vie du monarque, mais des points essentiels de son règne et nous présente d’abord un roi perturbé dès son plus jeune âge par la fronde, cette rébellion des trois ordres qui se soulevèrent dans un pays asphyxié par les impôts, et qui obligea la Reine-Mère, alors régente, a emmener sa famille se réfugier à St Germain. L’auteur montre bien à quel point cette fronde détermina l’avenir du royaume.





Roi perturbé, puis roi décidé à asseoir son autorité, prompt à manipuler Colbert et Louvois qui succédèrent à Mazarin, ministre du roi et à Fouquet, remercié et emprisonné par quelque habile manigance.



Un monarque absolu donc, qui ne pouvait tolérer qu’une information lui échappe, qui fit précipiter des artistes le contrariant dans le marasme, Molière pourrait en témoigner.



Un Roi guerrier qui étendit son royaume en Espagne, en Hollande par des guerres qui coutèrent cher en vies humaines et pesèrent sur les comptes de l’Etat, Louis XIV ne lésinant ni sur le matériel, ni sur la présence humaine et fit construire par Vauban un réseau de places fortes visibles encore aujourd’hui et classées au patrimoine de l’humanité.



Un roi dépensier qui ne regardant pas au coût fit prolonger le pavillon de chasse de Louis XIII pour s’installer avec sa cour, commanda des matériaux à l'étranger, favoriser les constructions à Versailles où nombre d’aristocrates s’installèrent.





Cet ouvrage fort bien dessiné et agréable à lire ne constitue pas une biographie du souverain, mais présente les points forts de son règne. Il ne faut donc pas y chercher la petite histoire, ni les intrigues de la cour, bien que quelques-unes soit mentionnées.





Les sentiments du roi y sont magnifiquement mis en valeur, et on se sent dans la peau de Louis XIV à la naissance du dauphin ou après le décès d’Anne d’Autriche sa mère. En revanche on réalise pleinement que le renvoi de Fouquet, sensé mettre le roi en colère, n’est que magouille politique et que ce dernier n’attendait qu’un faux pas de la part du surintendant pour le faire arrêter.



Le livre est constitué pour la plus grande partie d'une bande dessinée, et un dossier en fin d’ouvrage apporte des précisions tout à fait intéressantes, l’ensemble montre combien le Roi Soleil marqua non seulement son temps, mais aussi les siècles qui suivirent.



Je déplore toutefois que le chapitre traitant de son dynamisme culturel ne soit pas plus développé, cela ferait sans doute l’objet d’une bande dessinée à part entière.



Cet album est passionnant et comme semble-t-il les autres albums de la collection, aide à partir de ce que l’on connaît pour approfondir cette connaissance. De quoi vraiment se cultiver !
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Sillage, Tome 3 : Engrenages



Sur TRI-JJ 768 le révolutionnaire romantique Clément Vildieu se bat pour abattre la dictature et retrouver son frère enlevé et envoyé comme tant d’autre dans un site secret. Sur TRI-JJ 768 Nävis est envoyée par la Sage Constituante pour enquêter sur les indigènes qui en trop peu de temps pour être honnête se sont scindés en deux sous-espères, et force est de constater que la nouvelle sous-espèce a connu une évolution biologique et technologique accélérée pour le moins intrigante… Et ce qui intrigue le plus la seule représente de l’espèce humaine c’est que les nouveaux venus ressemblent étrangement à elle-même c’est-à-dire les humains, donc direction le fameux site secret et Nävis et Clément Vildieu finissent par faire cause commune !

Ce tome 3 intitulé "Engrenages" s’avère étonnamment bon : entre révolution française et révolution russe, on développe en 54 pages de manière assez touchante les thèmes de la lutte des classes, du racisme et du spécisme. Les personnages sont réussis dans le nombre de pages imparti, l’ambiance est joliment brossée, le rythme est bien géré et la chute tragique prive l’héroïne des indices qui lui aurait permis de retrouver la piste de ses origines... J’espère qu’on reviendra sur cette planète, parce que l’épilogue crépusculaire très glasnost et perestroïka ne tient absolument pas compte des capacité du convoi Sillage !



PS : les connaisseurs auront reconnu derrière l’alien aviaire dénommé Lehwis Plol-Llul la caricature de Lewis Trondheim ^^
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Sillage, Tome 1 : A feu et à cendres

Pour leur série space-opera Jean David Morvan et Philippe Buchet ont repris la formule gagnante qui avait été de régénérer cette bonne vieille BD franco-belge en piochant dans les mondes des comics et la Planète Manga… Sillage a été ainsi été présenté comme « le Valérian de l’an 2000 », mais franchement la série fait plutôt office d’« Aquablue des années 2000 » (en sachant que la série "Aquablue" avait été créée en réaction à l’embourgeoisement de la série "Valérian" ^^). Au final la série a su trouver son public, puisque les auteurs sortent 1 tome par an depuis 20 ans, sans compter les séries dérivées qui en sont nées… Tout cela joue plutôt dans la catégorie des best-seller SFFF puisque que les ventes comptent plusieurs dizaines millier à chaque sortie. Plus que Sillage, le grand convoi alien qui ressemble à un Point Central itinérant, plus que la structure de la série mélangent serial et feuilleton, le succès vient sans doute de son héroïne et la ressemblance avec la Gally de "Gunmm" n’est absolument pas fortuite du tout… Comme elle, elle grandit au fil des épisodes pour gagner en maturité, en expérience, mais surtout en badassité tout en poursuivant sa quête d’identité : qui sont les humains, cette espèce à laquelle elle appartient, et où peut donc se trouver cette fichue Terre dont elle proviendrait ?!





A relecture pas fan de ce tome inaugural et introductif de la saga intitulé "A Feu et à cendres" car le je l’ai trouvé plutôt assez « gamin » : je ne sais pas si c’est délibéré pour toucher un certain public cible, si on a forcé ou pas la main aux auteurs, ou si c’est fait exprès pour bien montrer le côté pré-adolescente de Navïs avant de la faire évoluer par la suite…

On est dans "Avatar" avant "Avatar", avec une société hyperdéveloppée qui s’approprie un planète sous-développée. Mais on est d’abord dans un détournement d’"Aquablue" avec une sauvageonne pièce rapportée qui va défendre bec et ongles sa planète d’adoption. Mais c’est « gamin » : on transforme une planète entière en quelques heures à partir d’un seul site, on veut éviter le manichéisme avec un antagoniste en armure de méchant millénaire qui enchaîne les rires diaboliques dans des phylactères rouges sang, la sauvageonne qui sait à peine ouvrir une porte débite de grands discours sur la liberté pour rallier à sa cause les esclaves clonés du convoi alien (sauvageonne en string et poitrine au vent pour aguicher le lectorat ciblé ?), ou bien le pathos facile avec le baroud d’honneur et la dernière heure d’Houyo la/le tigre-ours qui parle, le Gardonnias psionique qui fait office de deus ex machina qui disparaîtra dans la suite de la saga… C’est coloré, c’est dynamique, mais on attendra la suite pour adhérer ou ne pas adhérer !
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Cahiers Madeleine, tome 4

Je viens de recevoir aujourd'hui le splendide Cahier Madeleine 4 et je me hâte de vous le conseiller, puisque le tirage est limité à 1.500 exemplaires et qu' il s'agit d'un document préparé avec le plus grand soin en hommage à cette grande dame de la Résistance française qui célébrera bientôt son 99ème anniversaire et, espérons-le, l'année prochaine son centenaire.



Comme je suis juste en train de lire l'excellente biographie d'Isabelle Mons "L'esprit de résistance", je me permets de revenir sur la vie tout à fait exceptionnelle de Madeleine Riffaud, née le 23 août 1924 à Arvillers près d'Amiens, plus amplement sous peu.



Ce sont bien la beauté du cahier avec les dessins merveilleux de Dominique Bertail et le choix des textes par Jean David Morvan dans un ensemble original, ainsi que le tirage limité, qui m'ont poussé à cette démarche inhabituelle de vous recommander dès maintenant cette publication, sortie ce mois-ci chez Dupuis.



En prime vous aurez en photo de belles poésies de Charles Martini, dit "Picpus" et Roger Bridier, dit "Fontaine" que la jeune résistante avait gentiment retranscrit dans son cahier d'écolière.

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Madeleine, résistante, tome 1 : La Rose dégoupi..

L'histoire de Madeleine Riffaud ne m'était pas inconnue, j'ai déjà eu le plaisir de faire sa connaissance à travers des écrits dont je suis incapable de retrouver le nom mais peu importe cette bande dessinée a remis en lumière cette vie de résistante.

C'est un album qui met, avec beaucoup de réalisme, en avant cette période on ne peut plus trouble de l'histoire. On voit comment le côté résistant de Madeleine Riffaud est né, sa détermination à s'engager et à affronter les obstacles.

C'est vraiment réussi. Cet album conduit le lecteur à saisir l'époque, l'engagement de Madeleine et son caractère de femme libre, forte, indépendante.

Les dessins sont en parfaite adéquation avec le récit. Très travaillés, ils prennent vie. On reçoit par exemple son humiliation page 34, son amour pour son grand-père page 41, son dégoût pour la collaboration et ces moments troubles page 38, son amour, sa force, ses rencontres dans plusieurs autres.

Conquise, admirative,me voilà à présent obligée de commander le tome 2 à ma médiathèque !!!
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Irena, tome 2 : Les justes

Dans ce deuxième tome, Irena organise un réseau d’aide pour sortir les enfants du ghetto, elle reçoit l’aide de personnes occupant divers postes, depuis le concierge de la kommandantur, en passant par les employés dans divers corps de métier, par les transporteurs qui sortent ou font entrer des briques dans le ghetto, voire par les fossoyeurs qui transportent les corps des défunts, tous les moyens seront bons pour faire passer des enfants cachés à la vue des nazis, pour les faire adopter tout en s’organisant pour que dans un futur si éloigné soit-il, ils retrouvent leur identité. Un volet émouvant si l’on s’arrête aux scènes de séparation des mères et de leur nourrisson, séparation qu’elles acceptent pour qu’ils aient la vie sauve. On verra également Irena faire connaissance de « Zegota », commission d’aide aux juifs de Pologne, organisation de résistance polonaise.



Ce tome est intitulé « les justes » et tout au long on croisera de ces héros qui sauvèrent des vies.



Et Irena poursuivra son action, muette sous la torture...



Une série vraiment passionnante qui montre que la solidarité peut s’organiser en toutes circonstances.
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Magnum génération(s)

Club N°51 : BD sélectionnée ❤️

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Biographie des premiers photo-reporters (Henri Cartier-Bresson, Robert Capa, George Rodger et David Seymour) de la guerre d'Espagne à la guerre d'Indochine.



La première chose que j'ai eu envie de faire après lecture de cette BD est d'aller chercher des livres sur ces photographes dans ma médiathèque !!



Aaricia

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Superbe livre très instructif sur l'arrivée des photo-reporters et la création de l'agence Magnum dans un XXème siècle mouvementé.



Des noms prestigieux (Capa, Cartier-Bresson, Seymour, etc.) et leur regard sur des évènements historiques majeurs.



Indispensable !



David

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Une oeuvre complète, de la BD avec des photographies aussi.



Instructif, prenant.



Morgane S.

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Madeleine, résistante, tome 1 : La Rose dégoupi..

Village de Folies. Août 1931.

Madeleine a six ans. Elle adore lire. Elle est fille d’instituteurs. Son père et sa mère pour éviter d’être séparés à la fin de leurs études à l’école normale ont accepté d’être envoyés là où personne ne voulait aller : dans la Somme, terre dévastée ô combien meurtrie par la Grande Guerre.

Là, elle s’acoquine avec les garçons du village les moins recommandables aux yeux de sa mère qui est leur institutrice. Ils la mettent au défi de se joindre à eux pour participer à un jeu dangereux : désamorcer un obus non explosé, pour en vendre le cuivre, matière première très recherchée. Des obus comme ça, on dirait qu’il en pousse partout dans la région puisqu’ils y ont été semés par millions…



Critique :



Parfois, il n’est pas nécessaire d’inventer une histoire extraordinaire. Il suffit de faire parler ceux qui les ont vécues. C’est le cas de Madeleine Riffaud. Lorsqu’elle était jeune, elle a pris part à un réseau de résistance. Ce qui nous paraît tellement extraordinaire, à nous, aujourd’hui, lui semblait au contraire tout à fait normal à son époque. Était-ce si normal que ça ? Non ! L’immense majorité des jeunes de son âge ne se sont pas impliqués comme elle l’a fait.

Pour rapporter son histoire, il a fallu d’abord la convaincre qu’il était indispensable qu’elle confie ses souvenirs avant qu’il ne soit trop tard et qu’ils ne soient perdus à jamais. Les auteurs retracent cela très bien dans la version « tirage de tête » (999 exemplaires numérotés) sous forme d’illustrations et de texte en supplément à la fin de l’album. Ils y précisent aussi les portraits des principaux protagonistes. Personnellement, j’ai beaucoup apprécié.

Sachez que les aventures de Madeleine ne sont pas complètes avec ce premier album. Il y aura forcément un second tome… Et peut-être davantage car l’album se termine alors qu’elle entre enfin dans un groupe de résistants… et la guerre ne fait que commencer… Sans oublier que la vie aventureuse de Madeleine ne s’est pas achevée à la fin de la Seconde Guerre mondiale.



Les auteurs ont pris le parti de n’utiliser qu’une famille de couleurs dans les tons bleu-gris qui confère à l’ensemble une solennité de par ses tons froids… L’époque manquait cruellement de chaleur. Cela rappelle les photos en noir et blanc ou sépia, mais cette tonalité bleue confère une grande élégance à l’ensemble. Les dégradés sont magnifiques. Dominique Bertail a fait de l’excellent travail ! Mais comme j’ai envie de me montrer cruel, je vais jeter une pierre dans son joli jardin : un mauvais point pour le dessinateur qui représente en mai 1940 des Stukas modèle G équipés de canons de 37mm en guise de mitrailleuses. Ces Stuka-là seront le dernier modèle de cet avion de combat de bombardement en piqué à être produit. Les premiers G n’apparaitront qu’à partir de 1942. Que cette remarque ne gâche pas votre plaisir et ne vous empêche nullement d’apprécier l’ensemble de cette BD qui, je l’espère, connaîtra une longue vie et sera lue par les plus jeunes qui voudraient se faire une idée de ce qu’à pu être l’occupation, en particulier pour des adolescents.

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Ils ont fait l'Histoire, tome 17 : Mao Zedong

Ce nouveau tome de la série « Ils ont fait l'histoire », collection de bandes dessinées qui prend la forme de biographies historiques présentant une dimension pédagogique car à destination du grand public, et qui espèrent vraiment que le public scolaire se prêtera au jeu, est consacré à l'une des figures les plus controversée du XXe siècle !





Nous sommes en présence d’une bande dessinée riche, très riche, trop riche peut-être… En 48 pages, il y avait largement de quoi remplir un cycle entier !

Deng Yingchao la veuve de Zhou Enlai attend que Mao Zedong viennent assister aux funérailles de son plus vieux et de son plus fidèle compagnon de route… Et elle raconte à ceux qui sont venus lui apporter leur soutien la véritable histoire du Grand Timonier… Du coup on raconte tout autant son histoire et celle de son époux que celle du Staline chinois…



On pourrait résumer le personnage par cette formule : le salaud qui voulait être un héros…

Une mère idolâtrée, un père détesté, à 14 ans un mariage forcé avec une voisine de quatre années son aînée et au final un homme qui n’agit qu’en fonction de ses désirs et qui est persuadé que les gens et les choses du monde n’existent que pour lui et la satisfaction de ses désirs, d’où son côté coureur de jupons, ses multiples trahisons et l’abandon de ses familles successives dans la plus totale indifférence… Du coup, dans la biographie de l’un des plus machistes du XXe siècle c’est une gageure que d’avoir fait autant de place aux femmes ! (et parmi elles autant de femmes d’exception !)

Le rejeton de la bourgeoisie rurale du Hunan s’est exilé dans ville de Changsha pour y découvrir le monde merveilleux de la littérature où il découvre Napoléon, Rousseau, Pierre le Grand, Wellington, Lincoln mais d’abord et surtout "L’Art de la guerre" de Sun Tzu et les aventure des 108 brigands d’"Au bord de l’eau" de Shin Nai’an qui le hanteront tout sa vie durant… Bon nombre de ses camarades ont fait leurs armes en France au début des années 1920 jusqu’à leur expulsion après le drame de Lyon, mais dans le monde terrifiant de l’autocritique communiste et de la guerre civile chinoise, le jeune Mao a une carte a jouer : de tous les cadres du Parti Communiste Chinois c’est le seul qui vient de la campagne, et face aux seigneurs de la guerre, aux généraux nationalistes puis aux envahisseurs japonais, c’est le seul à savoir mener une guérilla efficace malgré son coût humain effarant (des 100000 hommes et femmes de la Longue Marche, seuls 7000 ont survécu…)

La Chine de l’entre-deux-guerres, c’est Game of Thrones à la puissance 10 avec d’incroyables retournements de situation et des alliances de circonstances hallucinantes où chacun aiguisent ses couteaux en attendant la prochaine rencontre !



La bande dessinée consacre beaucoup de pages aux années passées à accéder au pouvoir, du coup on doit résumer assez rapidement les années passées au pouvoir où le Grand Timonier abandonne les héros de sa jeunesse pour suivre les grandes figures impériales et marcher dans les pas de Qin Shi Huang.

Nous assistons alors au désastre du Grand Bond en Avant, le pied-de-nez aux puissances occidentales qui se solda par des dizaines de millions de morts, et la Révolution culturelle où dans un gigantesque coup d’Etat il lâcha la jeunesse sur le PCC, avant de lâcher l’armée sur la jeunesse puis de lâcher ce qui restait du PCC sur l’armée, ce qui se solda par des millions de morts et des dizaines de millions de personnes déportées ou emprisonnées… A force de jouer aux apprentis sorciers, tous ces mégalomanes qui n’ont juré que par le diviser pour régner et qui ont passé leur temps à dresser leurs subordonnés les uns contre les autres méritent l’enfer et rien d’autre !

Fidèle à ses habitudes de pervers narcissique, Mao n’est jamais venu à l’enterrement de celui qui avait su réparer et/ou atténuer toutes ses erreurs… En 1976, il ne rendra pas non plus hommage aux 300000 victimes du tremblement de terre de Tangshan et cette fois-ci les puissances célestes ne lui pardonnèrent pas : haï de tous, il s’éteindra quelques mois plus tard…



Les graphismes du dessinateur argentin Rafaël Ortiz, assisté aux couleurs de Guilia Priori et d’Andrea Meloni, ne pas forcément séduisants de prime abord puisqu’ils font la part belle à une veuve de 71 ans qui avait tout vu et tout vécu, mais je me suis pris au jeu et force est de constater que pas mal de planches ont de la gueule ! Le dossier biographique réalisé par le spécialiste Jean-Luc Domenach est passionnant, et au-delà de la censure et de la propagande auxquelles ils se sont confrontés on mesure la difficulté du travail accompli par les scénaristes Jean-David Morvan et Frédérique Voulyzé pour retracer la vie d’un dictateur qui n’a cesser de travestir la réalité pour masquer son passé…

Face à tous ces efforts, j’ai un peu honte de livrer une critique qui à mes yeux ressemble fortement à la partie émergée d’un iceberg… L’Histoire de la Chine est vertigineuse : je me sens tout petit face à elle, et je me demande par quel melonisme certains parviennent encore à se gargariser de l’immense supériorité de l’occident sur le reste du monde…
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Ils ont fait l'Histoire, tome 4 : Jaurès

En ce temps de commémorations du centenaire de la Grande Guerre,lire l'album "Jaurès" me semble tout indiqué à moins de souffrir déjà d'une overdose de cérémonies du 11 novembre, au pied de notre monument aux morts préféré!

L'album prend le parti de retracer les derniers combats de Jaurès à partir de l'attentat de Sarajevo un 28 juin 1914 jusqu'à l'assassinat du grand tribun le 31 juillet 1914. Quelques retours en arrière permettent cependant d'éclairer le parcours du grand homme: sa mobilisation en faveur du capitaine Dreyfus en 1898, son soutien aux ouvriers grévistes de Carmaux en 1892, et son engagement inconditionnel en faveur de la paix. Cet album est une réussite, il ne tombe pas dans l'écueil d'être exhaustif, laissant au lecteur une respiration nécessaire.

Il n'est pas non plus pontifiant, il a juste le mérite d'éclairer cette période si sensible qui vit la montée inexorable des nationalismes.

C'est sans doute à la collaboration de plusieurs talents que nous devons cette qualité d'écriture: Morvan et Voulyzé au scénario, Duclert en tant qu'historien, Macutay au dessin et Walter pour la palette, de la belle ouvrage!
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Irena, tome 1 : Le ghetto

Ne vous laissez pas avoir par les dessins qui paraissent enfantins et nous laisseraient à penser qu’il s’agit d’un album bon enfant. Le titre de ce premier opus est, par ailleurs, révélateur de l’histoire mise en BD ici : il s’agit d’une biographie dessinée d’Irena Sendlerowa, résistante polonaise ayant oeuvré en tant qu’infirmière dans le ghetto de Varsovie et ayant sauvé près de 2500 enfants juifs.

Le récit est bouleversant. Les jeunes lecteurs ayant le même âge que les enfants peuplant le ghetto pourront d’autant plus accrocher à l’histoire et apprendre ce qu’il s’est passé.

J’ai vraiment apprécié cet album et je vais lire les suivants.
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Simone, tome 1 : Obéir c'est trahir, désobéir c'e..

Les auteurs de la série « Iréna » réitèrent pour nous raconter l'histoire de la fameuse Simone Lagrange qui a reconnu en 1972 le tortionnaire nazi Klaus Barbie à la TV afin de le confondre sur sa véritable identité. Elle avait été arrêtée par la Gestapo à Lyon alors qu'elle était âgé d'à peine 13 ans.



C'est un récit aux accents assez dramatiques car cela concerne les rafles de population juive opérées par la France de Vichy qui collaborait avec l'ennemi. On se rend compte également qu'une bonne partie de la population française approuvait l'impensable et c'est véritablement odieux. Je songe à cette maîtresse d'école qui fréquentait auparavant la famille de Simone afin de soutirer de l'argent et qui n'a pas hésité par la suite à mal se comporter au gré du changement de politique.



Et puis, il y a surtout le cas de cette Jeanne Hermann dont je ne comprends pas la trahison d'autant que ses propres parents ont été tué par l'armée allemande lors de la débâcle et de l'exode. Comment succomber à l'ennemi en dénonçant sa famille d'adoption à la Gestapo ? Je trouve qu'il y a plus qu'un manque de reconnaissance. C'est de la trahison pure et dure.



Une réflexion du père de Simone mérite d'être relevé lorsqu'il apprend qu'Hitler a rejeté l'ultimatum allié forçant la France et l'Angleterre à déclarer la guerre. Il reproche à ces pays d'avoir laissé faire Hitler. Le même phénomène s'est d'ailleurs reproduit avec le despote Poutine où on l'a laissé agir à sa guise.



On dira que c'est encore un témoignage de plus mais c'est sans doute nécessaire pour se battre contre le droit à l'oubli consacré et imposé par le RGDP en 2018 et la CNIL. Le devoir de mémoire va se perdre dans ce droit à l'effacement consacré par ces institutions voulant faire table rase du passé d'un individu ce qui va libérer les comportements les plus irresponsables.



Ce premier tome intitulé « Obéir, c'est trahir. Désobéir, c'est servir » est une belle réussite aussi bien graphique que narrative. On a hâte de découvrir la suite tant c'est un moment de lecture captivante.
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Irena, tome 1 : Le ghetto

Attention, de cette lecture on ne ressort pas indemne.

Sous des dehors légers (dessins presque naïfs au premier abord, couleurs douces, personnages joufflus), il s'agit d'une vraie BD à contenu, dans le sens noble du terme. Irena a vraiment existé, elle est une juste, c'est-à-dire qu'elle a sauvé des juifs de l'extermination. Comment ? En faisant sortir clandestinement des enfants du ghetto de Varsovie. En prenant donc des risques absolument énormes. En s'entourant d'un réseau bien choisi et efficace. En faisant tout avec méthode...

Dans ce premier tome, c'est la prise de conscience d'Irena, venue un jour avec l'aide sociale dans le ghetto, et ayant assisté au meurtre d'un enfant... Et, de à, le début de son action.

Une lecture vraie et bouleversante, sans pathos, pleine de justesse.
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Gérard Schaefer

Récemment, sur des réseaux sociaux, des internautes réclamaient la peine de mort pour le tueur de DRH. Je me demande ce qu'il faudrait faire pour Gérard Schaeffer tant il représente le monstre absolu.



Etienne Jallieu alias Stéphane Bourghouin, qui se présente comme un éminent criminologue alors qu'il n'a obtenu aucun diplôme en la matière, lui a rendu une visite en prison afin d'étudier sa psychologie l'avoue à la fin avoir vécu un véritable calvaire. Il a senti une aura maléfique autour d'un homme qui clamait son innocence avec le sourire alors que les meurtres qu'il a commis.



La perversité de cet homme croyant catholique n'a aucune limite. Certes, un meurtre reste un meurtre par l'acte de donner la mort. Cependant, la façon de la donner peut compter. Or, il infligeait des souffrances atroces aux victimes en leur promettant qu'elles allaient souffrir. Il n'avait aucune pitié. On est dans le pire de ce que peut nous apporter la race humaine.



L'origine du mal se situe encore une fois dans l'enfance avec des parents qui font des différences de traitement. Voilà ce qui peut conduire à devenir l'un des pires meurtriers de l'histoire des Etats-Unis.



Le pire monstre est sans doute celui qui s'ignore. Et c'est justement bien le cas en l'espèce avec un homme qui ignore la totalité de ses vices : scatophile, nécrophile, zoophile, sadique, manipulateur...



Evidemment, c'est une lecture qui fera froid dans le dos mais qui est nécessaire si on veut comprendre et analyser sans être dans un jugement vindicatif.

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Les amis de Spirou, tome 1 : Un ami de Spir..

Voilà un beau livre à partager entre petits et grands, parents, enfants et ados.

Une bande dessinée , grave et légère, qui n'est pas sans rappeler La bête est morte de l'immense et regretté Calvo!

Avec ces Amis de Spirou, ce sont les années d'occupation allemande qui sont évoquées sous le prisme de jeunes lecteurs de l'hebdomadaire Spirou né en 1938... Ces enfants qui se lèveront, avec leurs moyens à eux, contre le nazisme et ses collaborateurs.

C'est la figure tutélaire de Jean Doisy, rédacteur en chef de Spirou et résistant, qui est honorée dans ce récit! Doisy qui rend hommage à deux Amis de Spirou tombés pour la résistance.

En voilà donc, une bande dessinée à la fois historique, pédagogique et nécessaire. Une Bande Dessinée qui rappelle aussi utilement que rien n'est fini...
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Madeleine, résistante, tome 1 : La Rose dégoupi..

BERTAIL a choisi le bleu pour nous dessiner l’histoire de la résistante, Madeleine RUFFAUD. Pourquoi ce choix ? J’aimerais bien pouvoir lui demander. Pour le moment je ne peux qu’émettre des hypothèses basées sur mon ressenti. Le bleu chez moi ça évoque la peur comme le dit l’expression, le froid mais aussi le calme et la maîtrise de soi, une forme de sérénité. Une couleur qui pour moi a accompagné à merveille ce récit et en a renforcé l’impact.



Madeleine n’est qu’une gamine quand la seconde Guerre Mondiale éclate et qui plus est, elle est sérieusement malade. Elle est donc envoyée dans les montagnes afin de soigner sa tuberculose. Isolée du monde et de ses atrocités c’est pourtant là qu’elle fait une rencontre qui fera basculer sa vie. Le premier pas vers la résistance.



Ce premier tome est plus une introduction où le lecteur fait la connaissance de Madeleine, apprend à connaître son caractère et ses motivations à rejoindre la Résistance. Une façon aussi de rappeler qu’un Résistant c’est monsieur ou madame tout le monde, c’est quelqu’un qui a d’abord été un enfant, un adolescent, avant de devenir un combattant par nécessité, par caractère, par hasard… J’ai beaucoup aimé le parti pris de laisser la parole à Madeleine RIFFAUD qui co-écrit la BD avec Jean-David MORVAN. On sent le caractère de cette femme derrière les mots, sa vivacité d’esprit malgré son âge et ses convictions intactes. Les dessins sont beaux et vivants, on sent le danger qui dans ce premier tome n’est encore que sous-jacent. Les prémices d’une aventure pleine de dangers et d’une réalité cruelle.



BERTAIL et MORVAN ont pris la peine à la fin de ce premier tome de poser le contexte de cette rencontre et de nous emmener dans les coulisses pour nous raconter comment est née cette belle aventure. C’est drôle et touchant à la fois et cela nous permet de cerner un peu mieux Madeleine. J’avoue cette dame m’a complètement séduite par son tempérament.



La BD est un autre moyen de transmettre la mémoire de ces évènements. Loin d’amoindrir le propos il lui donne une autre dimension et pourrait permettre de toucher un autre public qui ne lit pas de témoignages.

A priori cette histoire est en 3 tomes. J’attends donc avec impatience la suite !

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Irena, tome 1 : Le ghetto

Pologne, 1941, Ghetto de Varsovie. Irena, une jeune polonaise, travaille pour l'aide sociale et apporte de la nourriture, des habits, des soins et du réconfort aux Juifs enfermés dans ce quartier réservé, véritable mouroir.

Sa vie va être bouleversée le jour où une habitante va lui demander, sur son lit de mort, de faire sortir son fils de cet enfer...



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Les titres relatifs à la seconde guerre mondiale sont nombreux, les BD, albums et ouvrages graphiques également.

Ceux traitant spécifiquement du ghetto de Varsovie, et ceux consacrés à l'action d'Irena Sendlerowa sont tout de suite moins faciles à trouver, surtout si l'on cherche à les rendre accessibles au grand public et, plus particulièrement, si l'on veut qu'ils soient adaptés aux jeunes (c'est au programme d'histoire de 3e).



L'existence de la série Irena adaptant librement mais de manière très documentée la vie de cette Polonaise qui gagnera par la suite le titre de Juste pour son rôle dans le sauvetage de nombreux Juifs de Varsovie, est donc déjà une très bonne chose en soi.



Les bons points auraient pu s'arrêter là, mais Irena est une BD bourrée de qualités dont, en premier lieu, une portée pédagogie inestimable.

Si les dessins sont si "mignons" (avec même un petit chien trognon qui gambade, des gamins aux bouilles crasseuses mais ravies à l'air très joyeux) c'est sans conteste pour ne pas en rajouter à la gravité du sujet et des horreurs dépeintes.

Ghetto est synonyme d'insalubrité, de surpopulation, de famine, de mort, tout simplement.

Et si la mort n'est pas éludée ni passée sous silence, elle est imagée sans que cela ne lui fasse perdre son caractère percutant et choquant. Au contraire, le traitement graphique de la mort, pudique, avec ces fantômes bleutés qui s'expriment et sont libérés de toute souffrance, est adapté à la discussion et à la médiation avec les plus jeunes sans devoir être choquante pour les yeux, elle l'est suffisamment pour le coeur et l'esprit.





Pédagogique, touchante, sans mièvrerie et sans concession, Irena est une BD bouleversante sur un sujet qui, à force d'être mentionné, pourrait perdre de sa prégnance. En se focalisant sur des enfants, en illustrant de manière naïve mais non censurée les atrocités commises et subies, Irena concrétise la souffrance et l'absurdité du fascisme.







Je suis bien conscient que ma "critique" n'est pas suffisante, pas complète (je n'ai même pas parlé du fait que la BD évoque le pillage et la soif de richesses de ce Reich avide de territoires et qui cible les juifs pour les déposséder) et pas à même de rendre compte de ce que cette BD peut apporter.

Mais à l'heure où l'on entend trop souvent dire que le passé est passé et que L Histoire ne sert à rien, où les barbares réitèrent les mêmes ignominies en changeant de bannière, où le Gestapo n'est pas loin, il est bon de se rappeler que certains ont su et savent encore résister.



Si j'ai réussi à vous inciter à lire cette belle BD, à l'offrir, c'est tout ce qu'elle mérite.



Lisez-la et parlez-en.
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Ah, ça ira, tome 1 : Le pain et la poudre

Quel titre formidable, la couverture est magnifique ce sont les deux principaux atouts de cette BD, car pour le reste...



Un scénario convenu sans originalité et avec l'impression de déjà vue. Une grande déception concernant les dessins. En effet la couverture alléchante ne correspond en rien aux planches dessinées sans détails et de qualité très moyenne.



Le contraste avec la couverture est saisissant.



Une fois encore ce n'est que mon humble avis, en plus dans ce cas précis j'ai vraiment l'impression d'avoir été pris pour une truffe.



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Sillage - Intégrale, tome 1

Pour leur série space-opera Jean David Morvan et Philippe Buchet ont repris la formule gagnante qui avait été de régénérer cette bonne vieille BD franco-belge en piochant dans les mondes des comics et la Planète Manga… Sillage a été ainsi été présenté comme « le Valérian de l'an 2000 », mais franchement la série fait plutôt office d'« Aquablue des années 2000 » (en sachant que la série "Aquablue" avait été créée en réaction à l'embourgeoisement de la série "Valérian" ^^). Au final la série a su trouver son public, puisque les auteurs sortent 1 tome par an depuis 20 ans, sans compter les séries dérivées qui en sont nées… Tout cela joue plutôt dans la catégorie des best-seller SFFF puisque que les ventes comptent plusieurs dizaines millier à chaque sortie. Plus que Sillage, le grand convoi alien qui ressemble à un Point Central itinérant, plus que la structure de la série mélangent serial et feuilleton, le succès vient sans doute de son héroïne et la ressemblance avec la Gally de "Gunmm" n'est absolument pas fortuite du tout… Comme elle, elle grandit au fil des épisodes pour gagner en maturité, en expérience, mais surtout en badassité tout en poursuivant sa quête d'identité : qui sont les humains, cette espèce à laquelle elle appartient, et où peut donc se trouver cette fichue Terre dont elle proviendrait ?!



Tome 1 : "A Feu et à cendres", un "Aquablue" adolescent ?

https://www.babelio.com/livres/Morvan-Sillage-Tome-1--A-feu-et-a-cendres/14956/critiques/1841043



Tome 2 : "Collection privée", la série évolue dans une ambiance space-opera

https://www.babelio.com/livres/Morvan-Sillage-Tome-2--Collection-privee/41611/critiques/1841842



Tome 3 : "Engrenages", un bon tome entre steampunk et planet opera

https://www.babelio.com/livres/Morvan-Sillage-Tome-3--Engrenages/41609/critiques/1843304



Et comme d'habitude, une intégrale d'un bon rapport qualité prix de la part des éditions Delcourt !
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