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Critiques de Jean-David Morvan (2469)
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Sillage, Tome 1 : A feu et à cendres

Une jeune humaine se retrouve seule sur une planète que de gentils extraterrestres veulent exploiter pour leur survie.

Au premier abord j'ai pensé a une version d'un tarzan féminin intergalactique... mais que nenni !!



J'ai été agréablement surprise par l'histoire.. (sachant que le tome 1 sert surtout à mettre en place l'histoire).. j'ai vraiment hate d'en savoir plus.

J'avoue aussi qu'il est très rare qu'une BD arrive a me faire ressentir des sentiments d'horreur ou de haine (c'est comme pour les films je sais que ce n'est pas réel).. mais la mort de la grande tigresse (amie protectrice de notre héroine) m'a fortement perturbée....

Les graphismes sont supers agréables et même avec son unique morceau de peau de bête l'héroine est super sexy !!

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L'écume des jours

Par la force du poétique et du merveilleux, Boris Vian crée dans L'écume des jours une histoire d'amour lumineux et tragique entre Colin et Chloé, et son univers fantastique déshabille une société injuste et fausse, son style transforme la boue en beauté et garde l'humour très noir en basse continue. Jongleur habile avec les mots, il en improvise, les modèle, les module et les arrange en free jazz aux dièses soutenus et bémols inattendus, dans des mouvements surprise, qu'il transforme en plaisir exaltant, grisant et déconcertant. Alchimie qui transforme en or les mots valise, les métonymies, les néologismes, les contre pétries, les doubles sens et les non-sens.

Léger, insouciant et ensoleillé au début, quand "les souris de la cuisine aimaient danser au son des chocs des rayons de soleil sur les robinets" et quand Colin pouvait alimenter son briquet avec des gouttelettes de soleil, le roman s'assombrit au fur et à mesure et les notes deviennent graves avec la maladie de Chloé, sans pour autant oublier leurs écharpes fantaisistes et ludiques. Le merveilleux fait irruption dans le réel, indifférent à l'espace et au temps, à la logique et ses conséquences.

Roman déroutant pour tous ceux qui additionnent deux et deux sachant déjà qu'ils vont faire quatre, roman enchanteur, partition enchantée pour tous les autres, ceux qui acceptent avec grand plaisir l'invitation du pianocktail aux plaisirs gustatifs, auditifs et sensuels, et celle aussi d'un nuage rose descendant de l'air pour les envelopper et leur faire sentir le sucre à la cannelle.

Roman surrexvagant, je veux dire surréaliste et extravagant, un chorus de jazz, un swing chaleureux fragile et douloureux au tempo cool jusqu'aux accords très puissants, où le piano style jungle de Duke et la trompette-plume de Boris, avec un clin d’œil à Jean-Sol Partre prennent le risque d'une audace sans pareil pour donner rendez-vous au merveilleux. La forme donne au roman sa chair, le fait vivre, et le style impersonnel crée une distance, aucunement une indifférence, une vision imagée d'une réalité délestée de la pesanteur du concret.

A chaque lecture L'écume des jours vient avec de nouvelles et surprenantes inflexions, incandescentes, fraîches et solaires dont l'extraordinaire souplesse célèbre une vie restée jeune depuis plus de 70 ans.

"Si vous aimez le jazz, dites-vous bien que plus vous en parlerez, plus vous en entendrez parler", nous dit-il dans une des colonnes du journal Combat. Pareil pour L'écume des jours.

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Sillage - Intégrale, tome 2

Et voilà trois nouveaux épisodes des aventures de Nävis engloutis pendant les fêtes de fin d’année, en même temps que la volaille et le bon vin.



Faut dire que ça se mange sans faim, poukram ! Ça glisse dans le gosier comme du bon miel d’acacia. C’est léger dans l’estomac et ne nécessite pas l’ingestion de bicarbonate de soude pour faciliter la digestion.

Non, non, je n’ai pas trop mangé pendant le réveillon hier. 😊



Deux des aventures sont trépidantes : une mission de sauvetage sur une planète OukhomParlKomssa avec une bande de mercenaires de Sillage, et un échouage sur une planète qui a trop regardé Terminator. L’épisode central est plus sombre, une affaire de terrorisme exécutée par un peuple de Sillage si pauvre et exploité qu’il n’imagine pas d’autre moyen que la violence pour attirer l’attention.



En fait, j’ai vraiment compris avec cette intégrale quel était le véritable but de Jean David Morvan et Philippe Buchet. Ce n’est pas tant de nous faire rêver avec des aventures spatio-pulps, mais plutôt d’attirer l’attention sur les sujets sociaux de notre propre époque.

Les auteurs dénoncent. Ici la corruption et les magouilles de riches pour piller des territoires et leurs peuplades autochtones ; là l’exploitation de la pauvreté des masses par quelques uns comme élément constitutif du capitalisme, ailleurs la position de la femme, esclave des tâches ménagères, du torchage des mouflets et du désir des hommes. La deuxième ligne mélodique de la série est finalement assez grave.

A chaque fois, Nävis se révolte et combat ces comportements. Elles se fait nombre d’ennemis puissants, mais aussi de nombreux amis. L’emballage SF permet de faire passer le propos avec douceur, sans haine excessive.



Voilou, sur ce je vais mettre mon costume pour le concert du nouvel an. Je vous souhaite à toutes et tous une excellente année (enfin, déjà moins pire que la précédente).

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L'écume des jours

Non, vraiment, je ne sais pas pourquoi je m'acharne à relire si souvent "L'Écume des jours", ni pourquoi j'aime encore Duke Ellington... A croire que j'adore souffrir.

A chaque fois pourtant, je pense que c'est la bonne, que je ne pleurerais pas comme si j'avais encore seize ans et un coeur sirupeux de lycéenne.

Qu'après tout, à trente ans passé, je ne devrais plus avoir peur d'un nénuphar ni éprouver tant de compassion douloureuse pour une si mignonne petite souris.

Que quand même, au bout de tant de livres et de films, je devrais en avoir soupé des histoires d'amour à la Chloé et Colin et des inventions poétiques. Quoi? Ne suis-je pas au courant que le pianocktail ne devrait plus m'émerveiller et qu'on a fait mieux depuis?



A chaque fois, donc, je me trompe et quand je me love dans "L'Écume des jours", c'est à chaque fois comme si c'était la première fois et à chaque fois, je suis prise d'une détestation farouche (mais temporaire, heureusement) à l'encontre de Monet et de ses pourtant si beaux nymphéas.

A chaque fois, le même émerveillement. Et les grandes eaux type Versailles saison 1666.



Cela semble fou aujourd'hui de penser que ce roman qui est aujourd'hui un classique n'a eu aucun succès du vivant de Boris Vian et qu'il a dû attendre les années soixante pour être enfin reconnu... Il faut avouer qu'en 1947, "L'Écume des jours" a dû apparaître au monde d'après guerre comme un objet littéraire bien étrange avec ses néologismes, ses airs de jazz qui l'inondent, ses couples qui expérimentent différentes facettes de l'amour, ses inventions complètement fantaisistes et son monde en forme de conte cruel et poétique.

Les années cinquante n'étaient sans doute pas prêtes... Heureusement, la décennie suivante fit souffler un vent de liberté sur la société et lui apporta le rock, Woodstock, les mini jupes, le psychédélisme et le refus de l'autorité tout en lui enjoignant de faire l'amour plutôt que la guerre. Visionnaire Vian? Oui, et inspirateur aussi. Sans lui, moi je crois que Malzieu (l'auteur, pas le chanteur) n'existerait pas où en tout cas pas comme ça.



Sorti enfin des rayonnages oubliés de librairies, "L'Écume des jours" a enfin pu donner sa pleine mesure et elle a fait pousser des fleurs de poésie dans les bibliothèques en même temps qu'elle semait la graine de la contestation. Parce que le roman c'est aussi ça et on l'oublie souvent: un ouvrage engagé qui dénonce les conditions du travail moderne qui réduit le travailleur au rang de machine, l'avidité de l'Eglise et de ses ministres gras, les abus (déjà!) des forces de police.



Et puis oui: un roman d'amour déchirant au sein duquel gravitent trois couples dont un seul est heureux. Pour les deux autres, il y a la folie, la douleur et la maladie surtout. Le nénuphar qui brise le coeur malgré les brassées de fleurs pour lesquelles Colin se ruine et qui étouffe la lumière malgré la souris. Contre la mort, même l'amour ne peut rien et l'amour n'est rien qu'un air de jazz évanescent et fragile à la merci des miasmes d'un marécage.



Peut-être bien que je sais, tout compte fait, pourquoi je m'acharne à lire et relire "L'Écume des Jours". Parce qu'au delà de sa tristesse insondable, il recèle aussi tellement de grâce que ce serait criminel de s'en priver, et tant pis pour les torrents de larmes.

C'est bon parfois d'être triste quand c'est dans les livres.









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Sillage - Intégrale, tome 2

Nous avons donc, pour ce deuxième tome d'intégrale, les tomes 4 à 6 : Le signe des démons, 'J.VJ,..'\_ et Artifices.



J'aime surtout les graphismes et les couleurs. J'adore le personnage de Nävis, elle est drôle et attachante.



À travers les histoires, impossible de ne pas faire des parallèles avec le fonctionnement actuel de notre société (le fric d'abord, les gens… bah, c'est facultatif).



Il a donc des réflexions intéressantes… sur la colonisation, le problème des minorités ethniques, l'accès aux soins de santé et la condition féminine pour l'essentiel.



Un space-opera agréable à lire, avec de l'action et de l'humour.



Je vais plus que probablement lire la suite.







Challenge BD 2020

Challenge cycles/séries 2020
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Ravage, tome 1 (BD)

"Une génération qui ignore le passé, n'a pas de futur" Robert Heinlein.



Tome 1 de Ravage:

voyage et sauvetage.

On suit François Deschamps jusqu'à Paris en super TGV et ses retrouvailles avec son amie Blanche... Avant que ce monde idyllique de 2052 ne retourne au Moyen âge.



Publié en 1943, René Barjavel ne parle pas de la conquête spatiale ou des robots mais décrit une fantastique mégapole, des immeubles design, des gratte ciels, des portables à réalité augmentée, des véhicules volants et des supertrains.



Ravage, ce sont des images et de beaux dessins.

Des autostrades, la gare futuriste, un trajet Marseille Paris en 22 minutes, et la biotechnologie, un cube de viande synthétique qui grossit et fournit de la nourriture.



Le monde moderne semble décadent, car personne à part François ne veut marcher ou faire d'effort.

Blanche est une jeune artiste, propulsée sous les feux de la rampe, par Jérôme Seita, le directeur de Debord 3000.

Blanche est une jolie femme mais une vraie oie... blanche.



François surnomme son amie Blanchette, c'est affectueux sans doute, mais la Blanchette se retrouve piégée sur la montagne, pardon, sur le dernier étage de la tour Seita, et c'est le directeur qui joue le rôle du loup..



Un Black out total!



Plus d'électricité et les autos deviennent des autos tamponneuses, s'écrasent au sol... Un avion sans contrôle fonce vers une grande tour...

Prophétique ?

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L'écume des jours

Onirisme et absurde, et un talent incroyable, L’Écume des jours m'a inspiré comme premier commentaire: Outch. Éclatant de réflexion n'est-ce pas? Il y a longtemps que je n'avais pas lu une telle montée dans un livre, depuis les débuts légers, qui ne se gênent pas pour contenir leurs propres critiques du monde, mais laissent flotter une impression plus positives à travers ces mêmes critiques, tant le lecteur se laisse influencer par l'amour de Colin et Chloé. Le nénuphar grignotant Chloé, la plongée dans le monde aliénant du travail pour Colin, sans parler du destin d'Alise et de son imbécile de compagnon, étouffent peu à peu tout le reste, y compris le moral du lecteur qui en reste néanmoins abasourdi de tant de talent.

Une sacrée claque, brillante, mais tout de même une claque!
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Ils ont fait l'Histoire, tome 16 : Louis XI..

Ce nouveau tome de la série « Ils ont fait l’histoire », collection de bandes dessinées qui prend la forme de biographies historiques présentant une dimension pédagogique car à destination du grand public, et qui espèrent vraiment que le public scolaire se prêtera au jeu, est consacré à celui qui est connu dans le monde entier sous le surnom de Roi-Soleil : Louis XIV !





Le scénario associe étonnamment Frédérique Voulyzé à Jean-David Morvan, plus habitué à la SFFF qu’à l’Histoire. Et cela ne pose aucun problème ! Le récit de cette deuxième partie commence en mai 1682 et est entièrement vue depuis le Palais Versailles, chantier permanent devenu le centre de la France, souvent de l’Europe, et parfois du monde…

C’est depuis ce centre du pouvoir voulu et créé par Louis XIV que nous suivons la mise au pas de l’aristocratie, la centralisation définitive du royaume, les guerres européennes, le développement des colonies, et les relations avec les mondes extra-européens… Et le récit se centre sur l’abolition de l’Edit de Nantes et les dragonnades, la Guerre de la Ligue d'Augsbourg et le sac du Palatinat, la Guerre de Succession d’Espagne et le terrible hiver 1709-1710…

Toutefois il y a toujours une dimension artistique dans la vision du monde par le Roi-Soleil (avec la mise en avant de la galerie des glaces et des jardins versaillais), et l’ensemble est entrecoupé de quelques flashbacks (l’Affaire des Poisons, le mariage avec Marie-Thérèse, le sacre du roi à Reims).



C’est l’une des grandes forces de la série, derrière le personnage historique il y a toujours l’être humain :

- après la mort de la reine, c’est un homme hanté par le souvenir de Marie Mancini qui épouse secrètement Madame de Maintenon, la veuve Scarron nourrice de ses nombreux bâtards

- le croyant se réjouit de l’abolition de l’Edit de Nantes, mais l’homme d’Etat se rend compte à posteriori de sa monumentale erreur

- Louis-Dieudonné perd en quelques années son frère, son fils, ses petits-fils… et l’Europe coalisée contre lui ne veut engager des pourparlers de paix que s’il entre guerre contre son descendant Philippe V d’Espagne l’un des derniers membres de sa famille ne encore envie…

- et puis il y a ce roi qui souffre dans sa chair : variole, scarlatine, rougeole, fièvre maligne, fistule bucco-maxillaire, fistule anale… finalement le Roi Soleil est emporté à l’âge de 72 ans par la gangrène…

Le roi est mort, vive le roi !!!



Graphiquement j’ai bien aimé le style réaliste du brésilien Renato Guedes, pourtant bien plus habitué au monde des comics. Les personnages sont bien campés, avec une belle palette d’expressivité et si on connaît un peu l’Histoire ils tous immédiatement reconnaissables : on sent un travail de documentation sérieux, comme en témoigne ces reproduction de gravures de l’époque.

Il y a encore quelques cases qui pèchent par l’encrage et/ou la colorisation, et je n’arrive pas à savoir s’il s’agit d’un parti pris pour souligner telle ou telle expression / tel ou tel événement ou s’il s’agit de planches finies à l’arrache…



Le dossier et le making-off qui accompagnent cette bande-dessinée sont intéressants et récapitulent beaucoup de choses en peu de pages : pouvait-on en attendre moins de la part d’Hervé Drévillon, professeur d’Histoire moderne à l’Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne ?
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L'écume des jours

Dans l'écume des jours, nous suivons 4 personnages Colin et Chloé, Chick et Alise. Tour à tour, ils sont confrontés à l'amour, au bonheur, à la maladie, au dépassement de soi pour l'autre, à la mort, au désespoir. Roman d'amour dramatique où le surréalisme guide la lecture faite de métaphores permanentes, d'imaginaires qui ponctuent le récit.

L'écume des jours est un monde surprenant qui trouble et qui nous fait visiter une littérature inouïe. Que l'on aime ou que l'on déteste, on ne sort pas indifférent du récit de Vian qui aborde également une critique du monde capitaliste.

Un mélange détonnant qui pour ma part m'a emporté. C'est agréable de se faire bousculer par le style de Vian.
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Sillage, Tome 3 : Engrenages

Une BD-SF rétrofuturiste avec des idées de révolution " à la russe" et de la sagesse "à l'amérindienne" dans des décors steampunk et des plaines enneigées, peuplées de yawacks, qui cachent un secret bien enfoui...sur une lointaine planète...



Et "Pouk'ram !" (*) d'admiration : l'histoire, accompagnée de dessins fouillés et précis, se tient !





(*) : juron qui, en langage interplanétaire, se rapproche de "Mer** !"





Un grand merci à Lyoko : ses critiques de la série "Sillage" m'ont fait me précipiter à la bibliothèque :)
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L'écume des jours

Lecture de jeunesse, je me souvenais de ce roman comme d'un grand n'importe quoi totalement loufoque... Le relire m'a fait prendre conscience d'une chose : je n'étais pas apte à l'époque à comprendre la beauté et la subtilité de cette merveilleuse histoire d'amour, qui est l'une des plus belles et émouvantes que j'ai pu lire jusqu'ici.



Car j'ai été bien inspirée d'entamer cette relecture de L'écume des jours. Je me suis régalée du début à la fin, aussi bien avec cette histoire si décalée et cet univers si surréaliste, que par la prose même de Boris Vian, mélange de poésie, de rêve et de mélancolie. On est ici dans un monde qui semble naïf, un monde où tout est possible, où les anguilles gourmandes tombent des robinets de la cuisine, où les passants peuvent se lover dans la rue dans un nuage plein de douceur et de tranquillité, où le verre des carreaux cassés repousse tout seul, où les murs respirent, où... Je pourrais continuer comme ça pendant longtemps, sans parvenir à rendre compte de la fantasmagorie de ce monde. L'histoire est pourtant loin d'être naïve, loin de là, puisqu'on retrouve sans peine sous toute cette poésie les inquiétudes intemporelles de notre société. Au départ belle et drôle, l'intrigue suit une surprenante évolution jusqu'à un final des plus émouvants.



Une lecture qui, vous l'aurez compris, m'a envoûtée, et que je recommande sans modération.
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Oms en série, tome 3 : La vieille terreur

Troisième et dernier tome de la trilogie Oms en série, ce dernier opus est à mon sens le meilleur des trois.

Les oms se sont réfugiés sur le continent sauvage pour échapper aux Draags et ont développés rapidement leur civilisation en utilisant les moyens éducatifs des Draags eux-mêmes. Tiwa, la Draag qui avait eu Terr comme « animal » de compagnie dans le tome 1, arrive sur leur territoire pour les prévenir d’un danger et essayer d’éviter un conflit. En effet, les Draags ont compris le danger représenté par les oms et souhaitent les éradiquer de leur surface. Mais les oms ont maintenant la possibilité de rendre coup pour coup. Le conflit est-il inévitable ? La destruction mutuelle assurée ?

Jean-David Morvan qui s’était éloigné un peu du roman de Stefan Wul poursuit sur sa lancée et nous donne une intrigue captivante et sans temps morts. On tourne les pages pour savoir comment cette histoire va se terminer. Les réflexions sur l’éducation, la liberté, le notion même d’humanité laisse maintenant la place à des réflexions plus ciblées sur la guerre et la diplomatie. Une victoire militaire est-elle indispensable pour gagner une guerre ? Connaître son ennemi pour pouvoir le vaincre permet aussi de le comprendre et cette connaissance et cette compréhension annihile peut-être aussi les causes mêmes du conflit !

Le scénario très efficace de Morvan est secondé par un dessin plus dynamique de Hawthorne dont je n’avais que très moyennement apprécié les performances sur les deux premiers tomes. Ici, moins de couleurs criardes car on est moins souvent chez les Draags. Plus de souplesse et de réalisme dans la mise en place des personnages. Ce n’est plus un élément négatif de l’œuvre et c’est déjà un plus.

Une petite prolongation afin de découvrir d’autres adaptations de Stefan Wul dans la même collection va certainement être mise à l’ordre du jour de mes prochaines lectures
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Oms en série, tome 2 : L'exom

Deuxième tome sur trois de la très bonne série de Jean-David Morvan et Mike Hawthorne, oms en série.

On est 20 années plus tard. Dans le roman de Stefan Wul, je crois que les événements se déroulaient sur plusieurs générations et que la notion de vie courte contre vie longue avait un sens dans l’évolution du récit. Jean-David Morvan a choisi de ne pas tenir compte de cette donnée et de faire tenir son histoire le temps de la vie humaine. Cela lui permet de se concentrer sur son personnage principal qui reste le même, dans ce deuxième opus.

Les hommes (« oms ») sauvages se sont libérés des Draags et vivent dans un monde souterrain sous la cité des maîtres de la planète. Terr, le héros, essaye de récupérer son jumeau qui est resté aux mains des Draags depuis sa naissance et prépare un exode vers un continent inconnu de la planète. Seulement chez les Draags, certains s’inquiètent de ces animaux domestiques qui peuvent représenter un danger et une éradication totale est proposée. Une course contre la montre s’engage.

Dans cette deuxième partie, l’action s’accélère et on n’a pas beaucoup le temps de respirer. La mécanique révolte et répression sert de toile de fond à l’intrigue, mais Jean-David Morvan n’oublie pas les relations entre les personnages. Entre Terr, sa femme, son frères. Cela donne des beaux moments intimistes, peut-être les meilleurs passages dans le flot de l’action.

C’est toujours aussi agréable à lire et il me semble que les dessins de Mike Hawthorne, s’ils ne sont toujours pas, à mon avis, d’une incroyable qualités, sont meilleurs que das le premier tome. Les visages et les personnages sont un peu plus précis et les couleurs un peu moins criardes.

En tout cas, cela ne nuit pas à l’intérêt que je porte à cette série, dont j’ai bien envie de découvrir le dénouement final.
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Madeleine, résistante, tome 1 : La Rose dégoupi..

Dessin : Dominique Bertail

Scénario : JD Morvan et Madeleine Riffaud

Archives : Eloïse de la Maison



J'ignore pourquoi le bleu, et uniquement le bleu, a été choisi pour cette BD. Mais je trouve le résultat magnifique.

Madeleine Riffaut est une résistante de la première heure. Elle a participé, grâce à sa mémoire quasi infaillible, à l'élaboration de cette trilogie dont le premier acte est : La rose dégoupillée.

Très jeune, elle a éprouvé le besoin de « lutter contre l'occupant ». Elle y mettra toutes ses forces malgré la terrible maladie dont elle souffre, la tuberculose.

Une réussite à tous points de vue.

Je ne peux que conseiller vivement sa lecture pour en apprendre plus sur sa vie.

Cerise sur le gâteau, la genèse de cette aventure, racontée... en BD.
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Sillage - Intégrale, tome 3

3e tome de l'intégrale de Sillage, de Morvan & Buchet et je me sens déjà dans une lecture confort. Il faudra cependant que je sois patiente pour lire la suite étant donné que c'est une BD que j'ai emprunté à la bibliothèque.



J'aime toujours autant les graphismes et les couleurs. J'adore Nävis et ses compères Snivel (il me fait penser à Bic ou Bac au choix ^_^

https://www.youtube.com/watch?v=4EmbUft_KS0 ) et Bobo.



Dans Q.H.I. Nävis vole au secours du général Rib'Wund qui est en grand danger dans une prisonef de haute sécurité. Un peu sanglant mais très sympa.



Dans Nature Humaine, Nävis doit faire le deuil de Mackel-Loos qui a été son précepteur au début de l'aventure. Elle va aussi entrer en contact avec d'autres humains mais il ne faut de toute évidence pas toujours se fier à sa première impression.



Et enfin, dans Infiltrations, Nävis est comme le titre l'indique infiltrée dans une bande de truands. Un épisode tragique… et une fin en cliffhanger !



J'adore cette BD.





Challenge BD 2020

Challenge cycles/séries 2020
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L'écume des jours

Colin voit son ami Chick tomber amoureux d’Alise. Cette dernière est de la même famille que le cuisiner farfelu, Nicolas, de Colin. A son tour, il veut ressentir ce sentiment. Etre amoureux. Il rencontre Chloé, tombe amoureux d’elle. Ils s’aiment d’un amour, vrai, pur, simple. S’ils se marient, le roman prend un tout autre air que celui des contes de fées…



L’écume des jours est un véritable livre d’amour. Boris Vian, avec ses métaphores et son style bien à lui, s’inscrit dans plusieurs genres à la fois: essai philosophique, théâtre de l’absurde, poésie… On s’attache à l’histoire de Colin et de Chloé, ces deux amoureux fous l’un de l’autre.
Lien : https://hipelos.home.blog/20..
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Irena, tome 1 : Le ghetto

Irena est une bande-dessinée émouvante, bouleversante même, et la vie de cette femme mérite amplement qu'elle inspire des oeuvres comme cette BD. L'histoire de cette Juste doit être davantage connue. La documentation historique, comme l'a fait remarquer un autre commentateur, est indigente. L'histoire crée un vif sentiment d'empathie qui bouleverse les plus sensibles. On reçoit un coup de point à chaque page, la dureté de cette période de l’Histoire frappe en plein visage.
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L'écume des jours

Qui veut des oeuvres de Jean-Sol Partre? Bienvenue dans l'univers de Colin, Chloé, Chick, Alise et Nicolas. Le premier de tous ces noms, Colin est un jeune rentier passionné de jazz qui vit très bien sans se casser la tête au travail. Il tombe sous le charme de la belle Chloé et l'épouse peu de temps après. Malheureusement, celle-ci développe un nénuphar qui pousse dans ses poumons et finira par en mourir. Chick, qui est tout le contraire de Colin et n'ayant pas eu la chance d'être riche dépensera une forte somme d'argent que lui a légué son meilleur ami pour le seul plaisir de la philosophie de Partre, causant sa perte mais aussi celle d'Alise.

Onirisme, amour et tragique se conjuguent parfaitement dans cette oeuvre propre à Boris Vian et toute cette valse de thèmes comme la maladie ou le travail renforcent le charme de cette belle histoire!
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Sillage, Tome 1 : A feu et à cendres

L’histoire démarre assez simplement, avec des gros méchants qui veulent bousiller une planète sans prendre en compte les nombreuses espèces qui y résident. Nous suivons la jeune Navis, une petite fille sauvage qui est arrivé sur cette planète on ne sait pas trop comment. Enfin, si on le sait pendant la lecture, mais je ne sais pas vous spoiler inutilement.



L’univers qui est mis en place dans ce premier tome est très intéressante, on est dans de la science-fiction comme je l’aime, avec de nombreuses espèces, de la politique, et surtout beaucoup de ramifications entre les personnages. On découvre cela du point de vue de la petite Nävis, et tout comme elle, on remarque que certaines choses clochent.



Les dessins et les couleurs sont vives, la découpe des cases est claire, les nombreuses scènes d’actions s’enchainent sans aucun soucis, et on suit avec plaisir les aventures de Navis et l’impact qu’elle va avoir sur toute l’organisation de La Constituante. J’ai hâte de voir comment son intrigue va évoluer car la dernière page promet de bien belles choses.
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L'écume des jours

Ah ça fait du bien de relire un des livres qui m'a donné goût à la lecture =) J'ai eu l'impression de retrouver un viel ami qui me disait "ne perds pas espoir, ton rêve se réalisera" =)



Un classique qui ne ressemble à aucun autre. On rentre dans un univers à part, complètement fou. On découvre un amour infini qui va, certes, avec une tristesse infinie mais c'est tellement beau d'aimer avec Boris Vian et de perdre l'amour avec ce même auteur.

Le livre devient de plus en plus sombre, notre univers devient de plus en plus sombre au fil des pages. Et à la fin du livre, on a qu'une envie, c'est de retourner au début pour retrouver la blancheur des nuages et la légèreté d'un amour naissant.
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