AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jean-David Morvan (1909)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Sillage, Tome 1 : A feu et à cendres

Il n’est jamais trop tard pour commencer une série de SF. Sillage comporte à ce jour plus de 20 albums au compteur, sans compter les séries périphériques. Le premier tome, A feu et à cendres campe donc l’arrivée en scène de son héroïne principale, Nävis.

Nävis est un jeune humaine qui survit, seule de son espèce, sur une planète jungle, accompagnée d’une sorte de mentor, un animal mélange de tigre, de lion et d’ours. Cette planète fait face à un grave danger. Une race extérieure, les Hottas, souhaite la transformer pour leur propre compte. Et comme ils vivent à des températures très chaudes (très très chaudes), cela suppose la destruction de l’éco-système local. Évidemment, Nävis ne va pas se laisser faire et va affronter ces « envahisseurs ».

Le scénario aurait pu n’être qu’un succédané de Danse avec les loups, Avatar, ou autre, mais Jean-David Morvan, à partir de ce point de départ, somme toute très classique, en fait autre chose. On apprend que l’espèce Hotta fait partie d’un énorme convoi spatial de plusieurs milliers (plus ?) de vaisseaux qui sillonnent l’espace mélangeant une multitude de civilisations, mais pas d’humains.

Les grands méchants Hottas du début de l’histoire ont des motivations pas si maléfiques qu’on ne le pense . Sont-ils d’ailleurs si méchants ? Quelques thématiques politiques et philosophiques (très abordables et très simples) sont traitées, surtout dans la deuxième partie de l’album. Est-ce mal de vouloir assurer la survie de son espèce, même au prix de la destructions d’autres ? A cette réponse, il n’y a que des nuances, des degrés et surtout des situations de départ. Si vous faite partie de l’éco-système menacé, oui évidemment, mais si vous êtes un Hotta ?

C’est aussi le premier tome d’une saga et déjà des questions se posent. Qui est Nävis, d’où vient-elle, seule humaine sur cette planète qui ne l’a sans doute pas vu naître ? Qu’est-ce que Sillage ? Son origine, son but, celui des espèces qui le composent ?

L’intrigue est donc très dense pour un seul album, mais elle a l’avantage de se terminer. Il y a évidemment des suites, mais l’histoire peut se lire toute seule. En revanche, cela oblige les auteurs à des accélérations qui ne laissent aucun temps morts. Ça va à cent à l’heure, les scènes d’actions sont nombreuses jusqu’au climax final. C’est sans doute ce qui a fait le succès de cette BD, mais cela va un peu vite pour moi. J’aurai aimé qu’on nous laisse le temps de respirer un peu et de voir se développer les notions abordées. C’est toutefois très addictif et une fois lancé, on ne s’ennuie pas une seconde.

Les dessins de Buchet collent parfaitement avec cette histoire. C’est dynamique, c’est fluide, c’est beau. Un problème de lecture toutefois, j’ai eu beaucoup de mal avec les bulles de dialogues des hottas (noir sur fond rouge). C’est peut-être la vieillesse ou une lumière trop tamisée, mais cela a perturbé ma lecture.

Un premier tome prenant, présentant une héroïne très réussie et dont on a fortement envie de connaître la destinée à venir, des questions dont on voudrait connaître les réponses. La lecture des albums suivants s’impose donc.
Commenter  J’apprécie          1184
Conan le Cimmérien, tome 1 : La Reine de la c..

Dans les esprits de beaucoup de monde, Conan le Barbare c’est Arnold Schwarzenegger, dans le film de John Milius de 1982.

C’est aussi, une série de roman et de nouvelles basées sur le personnage créé en 1932 par Robert E. Howard qui a inventé le genre héroïc fantasy pour s’éteindre à 30 ans.

Loin des stéréotypes de musculeux bas du front qui sera utilisé plus tard par les auteurs qui ont repris le personnage, le Conan originel est un héros complexe à redécouvrir.

Cette série de BD dont La Reine de la côte noire est le premier opus reprend les nouvelles de Howard. Un bon moyen de connaître ces histoires.

Après avoir assassiné un juge qui voulait l’envoyer « légalement » ad patres, Conan s’enfuit de la ville et trouve refuge sur un navire marchand, lui même peu de temps après attaqué par les pirates aux ordres de Bélit, la reine de la côte noire.

Conan se bat comme un forcené et son expérience de combattant autant que ses muscles séduisent la reine qui voit en lui son alter égo masculin. Une passion amoureuse les unit et une quête : une cité perdue au bout d’une rivière qui s’enfonce dans la jungle et dans laquelle un trésor les attend. Mais des monstres et des dieux protègent les lieux. Qu’importe, Conan et Bélit n’ont pas peur. Peut-être auraient-ils dû !

L’adaptation de Jean-David Morvan que l’on ne présente plus, est vraiment une réussite. Des batailles, des combats navals, des monstres, des dialogues savoureux, des dieux retors, des pièges, des scènes érotiques (mais pas trop) aussi. Cela va a cent à l’heure. Tous les ingrédients des grandes aventures épiques sont présents : le monde inquiétant et dangereux, de la magie noire, des pirates sanguinaires, des héros courageux, une cité perdue, un trésor. On dirait un catalogue du genre.

Les personnages de Conan et de Bélit sont parfaitement caractérisés et leurs états d’âmes, leur amour, leurs motivations, sont travaillés et ne sont pas aussi nets que cela et c’est tant mieux. Une grande part de mystère dans les profondeurs de leurs âmes réciproques est plutôt jouissive.

Ce qui me freine un peu dans mon enthousiasme et qui m’a un peu freiné dans ma lecture, c’est le dessin. J’ai vraiment aimé les dessins de Pierre Alary sur Silas Corey. Ici, j’ai eu du mal à m’y faire et je n’arrive pas réellement à me l’expliquer. Quand je m’arrête dessus, je les trouve réussis. Les planches sont parfois très belles, celles des combats sont admirables. Alors, quoi !

Le dessin un peu trop cartoonesque n’est pas en phase avec l’histoire pour moi. La lecture s’en trouve ralentit. Ensuite, quand on s’y habitue, on oublie la gène, mais il n’empêche qu’il faut vraiment être concentré pour suivre l’intrigue.

J’ai remarqué que chaque tome est scénarisé et dessiné par des auteurs différents. Après un bilan mitigé du au décalage scénario/dessin. Je vais sans doute me laisser tenter par la suite.
Commenter  J’apprécie          1153
J'irai cracher sur vos tombes (BD)

Juste une question : comment, ayant déjà lu ce roman de Boris Vian il y a bien des années, c’est vrai, j’étais alors au lycée, comment ai-je pu oublier ce terrible récit ? Je conservais un vague souvenir de violence, mais cela s’arrêtait là. J’ai donc redécouvert cet écrit, le cœur au bord des lèvres, et dans une angoisse grandissante puisque l’auteur annonce dès le début ce qui va suivre : la vengeance d’un homme de couleur après le lynchage de son jeune frère. On sentira alors une haine montante qui éclatera avec une violence inouïe.



Comment alors considérer le héros ? Justifier sa vengeance en raison de la souffrance qui lui fut infligée par la mort de son frère ? Légitimer la façon dont il trahit en se faisant passer pour blanc ? Excuser le carnage qui nous est offert ? Rien de tout cela je pense, car ce personnage est pure fiction et l’instrument de la dénonciation par Vian/Sullivan du racisme, de la discrimination, de la ségrégation, l’auteur ayant pour objectif de frapper fort pour conditionner les esprits. Il annonce la couleur déjà, avec un titre qui ne peut laisser indifférent.



On comprendra pourquoi, après avoir fait couler de l’encre, révolté, choqué par son caractère violent et ses passages pornographiques, le roman édité, interdit à une époque où le lecteur n’était pas prêt à recevoir des scènes aussi crues. Ce scandale après la parution d’une centaine de milliers d’exemplaires lui aura sans doute offert une certaine publicité.



Il est aujourd’hui devenu un classique, à connaître, et je suis heureuse de l’avoir redécouvert, bien que je préfère le Boris Vian surréaliste.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
Commenter  J’apprécie          792
Irena, tome 1 : Le ghetto

La Pologne, occupée par l'Allemagne nazie, vit de bien sombres heures. Notamment les Juifs à qui l'on interdit de travailler, de posséder et que l'on enferme.

Ghetto de Varsovie, mars 1941. Les Juifs ont été parqués entre ces hauts murs et seul le Département d'Aide Sociale est autorisé à les franchir. À bord de la camionnette remplie de vêtements, de nourriture et de médicaments, Irena et son collègue, Antoni, une fois les contrôles passés, viennent en aide, autant qu'ils le peuvent, à ces pauvres démunis. Mais, un jour, une femme supplie Irena de l'aider. En effet, très malade, sachant ses jours comptés, elle lui demande de sauver son fils, Nathanael, et de s'en occuper une fois qu'elle ne sera plus là. Doutant du geste à accomplir, redoutant de mettre en danger ses confrères et craignant aussi d'être dénoncée, Irena doit-elle sauver cet enfant de la barbarie ? Quid des autres ?





À partir de divers ouvrages, Jean-David Morvan et Séverine Tréfouël, passionnés par cette histoire, retracent dans ce premier tome d'une trilogie, la vie d'Irena Sendlerowa, une jeune femme résistante qui n'avait pour but que d'aider les Juifs. Une femme forte et combattive, révoltée du sort des Juifs, et déclarée Juste en 1965. Cet album lui rend un très bel hommage, les auteurs ayant essayé de coller au plus près de la réalité. Même si l'album est destiné principalement à la jeunesse, ils n'ont rien caché des horreurs subies, des traitements infligés et du sort réservé aux Juifs. Une manière intelligente, subtile et touchante d'appréhender cette période de l'histoire. David Evrard, au dessin, et Walter, aux couleurs, contrebalancent la gravité du sujet en proposant un dessin tout en rondeur aux couleurs douces et à la mise en page dynamique.
Commenter  J’apprécie          750
Ils ont fait l'Histoire, tome 4 : Jaurès

Cette magnifique bande dessinée de la collection, « Ils ont fait l’histoire » expose les actions d’un grand homme illustre et inconnu à la fois. On saura certainement tous expliquer qu’il s’est prononcé contre première guerre mondiale et qu’il a été assassiné, qu’il est le fondateur de l’humanité et a fortement contribué à mettre au monde un parti qui deviendra ultérieurement le parti socialiste…



L’ouvrage présent fournira des informations approfondies sur une période, sans doute la plus importante de sa vie d’homme politique.

28 juin 1914, l’archiduc François-Ferdinand, après une première tentative d’assassinat à la grenade, est tué avec sa femme par un jeune bosniaque, et c’est l’étincelle qui mettra le feu à la poudrière des Balkans. Les Etats Européens se retrouvent entraînés par les alliances que nous connaissons dans une tourmente qui ne prendra fin qu’avec la guerre.





Jaurès, avec le soutien de la classe ouvrière, quoique très attaché à la défense de la patrie, il s’opposera farouchement dans ses écrits comme dans ses actions à une guerre qu’il juge être envisagée pour des intérêts capitalistes.

Il deviendra alors la voix de l’internationale socialiste, espérant regrouper et galvaniser les socialistes des pays menacés par la guerre, avec pour ultime argument que la grève générale paralyserait aussi les agresseurs.



Personnage controversé à son époque, il ne reniera aucune de ses valeurs, dreyfusard pour les uns, instigateur et complice du gouvernement qui décréta la séparation de l’église et de l’état en 1905, ce qui offensa les droite catholiques, agitateur politique qui défendit les mineurs de Carmaux, désespoirs des nationalistes, il fut assassiné par l’un d’eux qui décréta avoir agi seul, le 31 juillet 1914.



La bande dessinée montre avec justesse un homme énergique, dévoué, taillé pour la politique, aux discours enflammés et bien construits, un homme bien en avance sur son temps : à la relecture de ses discours, on n’aura aucun mal à imaginer les idées qu’il développerait aujourd’hui.



Je dois reconnaître que ce livre agréable à lire grâce à son organisation rigoureuse et ses belles illustrations, fut parfois difficile à assimiler : dans ses discours qui se poursuivent sur plusieurs planches, Jaurès fait référence à des événements, et des aspect de la vie politique d’alors qu’il faudrait avoir étudiés en profondeur pour saisir l’ensemble de ses déclarations.



Je suis ravie d’avoir lu un album de cette collection et je compte bien continuer au gré de mes trouvailles en bibliothèque.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
Commenter  J’apprécie          704
Irena, tome 1 : Le ghetto

Irena dont je n'ai jamais entendu parler ! Cette bande dessinée est inspirée de la vie d’Irena Sendlerowa, militante polonaise et résistante, qui, à l’instar d’Oskar Schindler, sauva des vies pendant la guerre. Son histoire se déroule dans le ghetto de Varsovie, et ce premier tome raconte comment elle fut amenée à prendre la décision de sauver des enfants juifs en les faisant sortir du ghetto.



Un bande dessinée poignante, j’en frissonne encore au moment où j’écris ces lignes.



On y fait connaissance d’une jeune femme optimiste, intrépide qui ne se laisse pas impressionner par les SS, positive et prête à faire don de sa personne pour les autres.



Un ouvrage très lisible pour jeunes à partir de 10-12 ans et pour les adultes également. Des personnages expressifs, des dessins réalistes et d’une richesse inouïe qui montrent la misère du ghetto et sur lesquels on passerait des heures à observer, un livre qui ne cache pas l’horreur de la guerre et de la condition juive.



La fin de ce tome appelle à l’ouverture du second, et je ne manquerai pas de le lire ainsi que les suivants.



L’auteur précise bien que les ouvrages qu’il a consultés sur cette femme, se contredisent parfois, mais qu’importe, il explique que son objectif est de « transmettre le mieux possible l’esprit de son combat »



J'ai vraiment hâte de lire les suivants.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
Commenter  J’apprécie          680
Adieu Birkenau : Une survivante d'Auschwitz..

C'est une BD qui commence par les interrogations d'un petit garçon, qui scrute les bras des autres mamans pour voir si elles aussi ont un numéro tatoué dessus.

C'est une BD qui se termine avec des dessins flous. Ah non, ce n'est pas un problème avec les dessins, ce sont les larmes dans mes yeux.



J'avais lu, il n'y a pas très longtemps Une vie Heureuse de Ginette Kolinka, donc je connaissais son histoire. Mais ici, l'histoire est plus centrée sur la vie dans les camps, alors que dans le livre, elle en évoquait assez peu les détails. Déportée en 1944, avec son père, son petit frère et son neveu, elle sera la seule à revenir. Elle se taira longtemps, même avec sa famille, puis décidera de raconter. A partir de ce jour, elle va sillonner la France, aller témoigner, beaucoup dans les écoles, collèges et lycées, pour pas que l'on n'oublie, pour que jamais cela ne recommence.

Et les auteurs ont eu la très bonne idée de mettre en parallèle les images du camp à l'époque de la guerre, et celles de la visite de Ginette accompagnant une classe de collégiens.

Vignettes séparées, ou vignettes en surimpression, cela ajoute à l'intensité du récit.



Il m'arrive assez peu de lire des BDs proches de romans que j'ai déjà lus. Celle-ci m'a subjuguée et émue. J'en ai eu le coeur serré pendant toute ma lecture. Les images ajoutent une dimension supplémentaire au récit et rappellent que ce n'est pas une histoire, certes horrible, qui est racontée, mais le récit, basée sur ses souvenirs, de ce qu'a vécu cette jeune fille, à un âge où l'insouciance devrait encore être la règle, et de ce qu'ont vécu des hommes et des femmes qui avaient le tort d'être juifs. Les images m'ont, une fois n'est pas coutume, plus parlé que ne l'avaient fait les mots, m'ont rendu plus tangible cette réalité.



Ginette ne relate que ce dont elle se souvient. Elle ne veut pas donner de détails qu'elle a juste entendus, que d'autres déportés lui ont raconté. Ainsi, elle a oublié le voyage en train de la déportation de Drancy, vers Auschwitz, donc il est juste mentionné, en une ou deux vignettes. Et cela ajoute de la force à ce qu'elle raconte, parce que l'on sait qu'elle le puise dans ses souvenirs, qu c'est vraiment ce qu'elle a vécu.



Autre chose, c'est une femme qui malgré ce qu'elle a vécu, a su garder un grand sens de l'humour. Elle plaisante beaucoup pendant cette visite. Sans doute aussi pour se défendre contre la force des sentiments qui doivent l'assaillir.



Moi je dis: Bravo madame. Je n'oublierai pas.

Commenter  J’apprécie          6424
Edmund Kemper

Cette collection est censée ne pas glorifier ces sérial-killers mais nous montrer comment ils le sont devenus afin d'en débusquer d'autres qui sont dans la nature (estimé à un peu près un millier à l'échelle des Etats-Unis).



Là encore, on se rend vite compte que les parents n'ont pas bien fait leur travail d'éducation et d'amour en privilégiant certains enfants au détriment d'autres. Ces souffrances de l'enfance peuvent expliquer ces perversions contre les femmes.



Enfance traumatisante conduisant à s'exercer sur des animaux domestiques avant de s'attaquer aux proches (ses grands-parents). A noter une mère harpie qu'il finira par tuer. Je me suis dis que des innocentes victimes ont payé pour cela et c'est tellement injuste.



Comprendre comment fonctionne un sérial-killer pourra permettre une politique de prévention. Il faut éradiquer ce mal endémique afin de se sentir en sécurité dans une société qui va mal.



Qu'est-ce qui caractérise finalement un tueur en série ? L'égocentrisme, l'agressivité, le besoin de domination, l'intolérance à la frustration, l'indifférence aux victimes ou encore la faiblesse du sens moral. Bref, un comportement classique découlant de ces défauts. Un conseil : surveillez bien votre entourage car on ne se méfie assez de l'eau qui dort.



J'aime bien le récit car il n'y a pas de parti pris en se basant uniquement sur les faits. Du coup, cela donne de la crédibilité à la démarche même si l'auteur Stéphane Bourgouin a parfois dans le passé enjoliver les choses pour leur donner un petit côté sensationnel. Il a été rattrapé par ses mensonges depuis.



J'enchaîne les titres de cette collection morbide. Il faut dire que j'ai étudié la criminologie lors de mes études de droit au niveau master et que cela m'a toujours passionné sans en faire mon métier.



Attention, je dis que c'est passionnant mais j'avoue nettement que certains passages seront très difficiles à lire sans risque de vomir. Bref, ne mangez rien avant cette lecture. De toute façon, cela vous coupera l'appétit !
Commenter  J’apprécie          614
La bande à Bonnot : Les illégalistes

La bande à Bonnot ou l'histoire de Jean, non, de Jules, revisitée.



Le bonhomme fit parler la poudre et donc accessoirement de lui en son temps.

Il est le type de la Société Générale.

Pas celui qui la dirigea mais celui qui la pilla.

Présenté ici comme un anar' romantique, il susciterait presque des vocations, le bougre.



Outre le fait que ce récit soit majoritairement idéalisé par ses auteurs, il n'en reste pas moins le cliché emblématique d'une époque contestataire.

Jules Bonnot en porte-étendard actif de ce début de XXe siècle, il marquera les esprits de par son audace illimitée et sa propension à apparaître là ou on ne l'attend pas ce qui est toujours plus plaisant pour un mec recherché par toute la flicaille de France.



Le dessin précis et aéré subjugue.

La mise en page est explosive, comment aurait-il pu en être autrement.



La bande à Bonnot est à prendre pour ce qu'il est ici, un formidable moment de détente visuel.

Pour ce qui est de l'Histoire, la vérité est ailleurs et certainement moins romanesque...



Belle année livresque à toutes z'et z'à tous!

Et accessoirement ♫ amouuur, gloiiiire eeet beautééé ♪...aux plus exigeants :-)
Commenter  J’apprécie          6112
Ted Bundy

C'était le premier tome de la collection proposée par Stéphane Bourgouin sur les sérials-killers et je ne l'avais pas lu tout en découvrant les tomes suivants. Il faut dire que Ted Bundy est certainement considéré à ce jour comme le plus important dans sa catégorie morbide.



On découvre un véritable charmeur qui pourrait être considéré comme le gendre idéal et qui commet dans l'ombre les pires atrocités auprès des jeunes femmes de 12 à 24 ans. Bon, pour la victime de 12 ans, il avoue avoir été énervé ce jour-là.



Il a avoué une trentaine de meurtres mais certains spécialistes lui prêtent au moins une centaine de crimes à travers l'ensemble des Etats-Unis car il a beaucoup voyagé d'un état à l'autre afin d'échapper aux forces de l'ordre.



Il n'a pas eu une enfance difficile contrairement à d'autres tueurs mais il est né de père inconnu avec un gros mensonge sur sa véritable filiation qu'il ne découvrira qu'à son adolescence.



Bref, il a succombé à ses propres démons pour infliger beaucoup de souffrances autour de lui dans des crimes d'une cruauté extraordinaire. Cependant, Etienne Jallieu qui étudie les sérials-killers va l'interviewé dans sa cellule ne la qualifiera pas de monstre afin de rester neutre dans son approche. Je ne reviendrais pas sur la polémique concernant le fait qu'il n'a jamais collaboré avec le FBI et qu'il n'a pas rencontrer l'ensemble de ces tueurs comme il le prétend. Oui, on peut passer d'un sérial killer à un sérial menteur.



On assistera à son exécution qui se fera sous les chants des tenants de la peine de mort. Pourtant, il dira que ce n'est pas la peine de mort qui fait fuir les assassins car sinon, il n'y aurait plus de meurtre dans le monde depuis bien longtemps ce qui n'est pas faux.



A noter qu'il a été influence durant sa jeunesse par certains magazines et il n'aura de cesse de se dire que l'influence des médias peut être néfaste pour les enfants. Il est certain d'après lui que d'autres enfants suivront sa voie ce qui fait froid dans le dos. Bref, il convient de ne pas laisser lire certaines choses aux enfants. A l'heure d'internet, c'est plutôt difficile car ils ont accès à tout à moins d'un véritable contrôle parental.



Au final, une lecture terrifiante qui nous permet de partager la psychologie particulière d'un véritable tueur sans cœur. Certes, il faut en avoir envie. Du coup, une lecture à réserver à ceux qui vont au-delà de la rétribution et du châtiment.
Commenter  J’apprécie          604
Androïdes, tome 7 : La Dernière Ange

Dans ce septième opus, l'histoire se situe à nouveau dans la guerre contre d'hypothétiques extra-terrestres destructeurs des populations de planètes très lointaines de la terre.



L'originalité, c'est ce que sont des androïdes féminins, les anges, qui ont en charge la récupération des données cérébrales d'humains tués lors des attaques sur ces planètes. Et parmi elles, celle qui donne son titre à la BD, une androïde qui prend peu à peu conscience de sa différence avec ses semblables car elle commence à éprouver des sentiments : surprise, peur, envie, compassion.



Et dès lors son comportement va se détacher de l'objectif de ses missions au point qu'un suspense s'installe sur l'avenir, elle va de découverte en découverte et son humanité finit par devenir attachante pour le lecteur.



J'ai trouvé intéressante la référence aux camps de la mort nazis, réservés ici aux androïdes qui ont été atteints d'un bug.



Le récit tient assez bien la route, les dessins plutôt séduisants, les amateurs du genre peuvent donc y trouver leur compte.
Commenter  J’apprécie          590
J'irai cracher sur vos tombes (BD)

Un matin, au volant de sa voiture, Lee débarque à Buckton, sur les conseils de son ami, Clem. Une ville où il est certain que personne ne le connaît. Et c'est avec une lettre de cet ami qu'il se présente au libraire. Celui-ci, partant à la retraite, forme le jeune homme au métier qui l'attend, lui expliquant tout ce qu'on attendra de lui. Au bout de trois jours, Lee se retrouve seul. Une solitude qui le pèse très vite... surtout, il lui fallait des femmes. Au drugstore, il fait la connaissance de deux jolies filles, n'hésitant pas, d'ailleurs, à inviter l'une d'elles à danser. C'est ainsi qu'il se retrouve au bord d'un lac en compagnie de Jicky, Judy et Dick. Il faut dire que le jeune homme ne manque pas de charme ni de muscle... Mais derrière cette façade se cache un tout autre homme : un homme hanté par un souvenir récent et avide de vengeance envers les Blancs...



Tout comme le roman éponyme, cet album se veut presque tout aussi provoquant, immoral, violent et cynique, Jean-David Morvan ayant pris soin de ne pas s'attarder sur des scènes irracontables aujourd'hui. Mais hier aussi car ce roman, écrit en 1946 sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, fit scandale de nombreuses années et fut interdit jusqu'en 1973. Après une adaptation cinématographique et théâtrale qui ne connurent guère le succès, c'est au format à bulles qu'il apparaît aujourd'hui. Et il faut dire que Jean-David Morvan nous offre une très belle adaptation, rendant parfaitement compte des attentions inavouables de Lee, personnage ô combien cynique, cruel et dépourvu de sentiment. Graphiquement, le trio composé de Macutay, Ortiz et Scietronc nous offrent des planches remarquablement maîtrisées, au découpage nerveux, aux visages expressifs et aux plans variés.

Un album indécemment percutant...
Commenter  J’apprécie          582
Sillage, tome 21 : Exfiltration

Je vais un peu aller a contre courant des avis déjà postés, car j'ai adoré ce tome.

Effectivement cet épisode ne fait pas avancer le schmilblick sur Navis.



Mais le sujet de l'immigration est tellement bien travaillé. Rien n'est oublié : ni les passeurs avides de pognon, ni les pays refusant d'accepter les migrants, ni les conditions de voyages, ni le manque humanité de tous ces êtres venus d'ailleurs.

En tout cas j'ai trouvé les auteurs particulièrement bon sur le sujet.



Je retrouve avec plaisir toute l'imagination des auteurs dans la création des créatures... Je me régale avec ces graphismes ... C'est pour moi du bonbon pour les yeux





Alors je comprends que pour certains c'est un tome qui ne sert a rien...parce que effectivement rien n'avance , ou très peu.

Mais je le suis régalée avec ce numéro 21...plus qu'à attendre une suite qui j'espère nous fera avancer un peu plus.
Commenter  J’apprécie          570
Le moine mort, tome 1 : Le manuscrit condamné

BD FANTASY.

Entre terre et mer, c'est dans un monastère perdu au bout du monde qu'un adolescent va découvrir la lutte d'un homme contre le pouvoir de la religion et la religion du pouvoir. Loin de ses terres de prédilection Jean-David Morvan a autant sinon plus d'ambition que Wilfrid Lupano dans "Alim le tanneur". Et c'est son très talentueux protégé Scietronc qui déploie un style hybride pour ne pas dire protéiforme qui risque de prendre par surprise pas mal de monde... (sinon ce n'est parce que le récit se déroule dans un monastère qu'il faut sortir la comparaison avec "Le Nom de la rose" comme j'ai pu le voir par ailleurs, car ici elle est fort inopportune et c'est à se demander si ceux qui l'on sortie ont lu / vu les œuvres concernées)
Lien : https://www.portesdumultiver..
Commenter  J’apprécie          570
Adieu Birkenau : Une survivante d'Auschwitz..

Club N°55 : BD sélectionnée ❤️

------------------------------------



Quel personnage Ginette Kolinka, BD très didactique à mettre ENTRE TOUTES LES MAINS surtout en ce moment ou les haineux redressent la tête partout dans le monde...



Qui a mis le pied dans un camp de concentration ressent le poids de l'horreur de ce drame...



Jacques

------------------------------------



Un récit bien amené qui évite le pathos, si l'on peut dire cela sur ces événements historiques très difficiles.



Benoit

------------------------------------



Un témoignage à transmettre pour que l'on n'oublie pas les horreurs.



Brigitte

------------------------------------


Lien : https://mediatheque.lannion...
Commenter  J’apprécie          560
Irena, tome 4 : Je suis fier de toi

Après une longue séquestration et d’effroyables moments de torture, Irena, aidée par L’organisation Zegota, s’évade. On peut entendre son nom dans la liste des personnes exécutées, et aux yeux de tous, elle est donc morte et en profite pour poursuivre son action : aide aux enfants orphelins du ghetto, secours aux blessés après les terribles événements qui se déroulent dans le ghetto lors de l’insurrection de Varsovie. Quelques problèmes personnels viendront dans ce tome, perturber son travail.



Alors que les deux premiers tomes relatent ses actions en faveur des plus démunis, les deux tomes suivants, et sans doute le cinquième également, sont construits autour de son témoignage en Israël, alors qu’elle raconte aux enfants des enfants sauvés durant la guerre, son histoire, qui est aussi leur histoire. Elle y rend hommage aux justes, dont elle fait partie désormais.



Ce volet et les précédent racontent la vie et les actions d’une personne qui a frôlé la mort maintes reprises, une personne positive qui jamais n’économisa son énergie.



Je vais à présent ouvrir le dernier volet de sa vie intitulé à juste titre : « la vie après ».



Cette bande dessinée constitue une belle leçon de vie !
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
Commenter  J’apprécie          530
Adieu Birkenau : Une survivante d'Auschwitz..

Quand on voit Ginette Kolinka, son humour, sa gentillesse, on n’imagine pas les horreurs qu’elle a pu subir dans sa jeunesse. Fille d’un tailleur juif, elle se retrouve embarquée, en 1944, avec plusieurs membres de la famille, vers les camps, notamment Birkenau puis Bergen-Belsen. Passeuse de mémoire, elle fait un voyage, à 95 ans, avec des élèves, le journaliste Victor Matet et le scénariste de BD Jean-David Morvan, afin de transmettre son histoire.



Cet album est admirable à plus d’un titre. En premier lieu, pour les dessins et le scénario, qui retranscrivent à la perfection la vie de Ginette Kolinka et de sa famille. Ensuite, parce que cela est fait en toute pudeur. Enfin, parce qu’on apprend énormément de choses en suivant les pas de Madame Kolinka. C’est avec émotion que j’ai refermé ce bel album qui va rester gravé dans ma mémoire.
Lien : https://promenadesculturelle..
Commenter  J’apprécie          524
BTK : Dennis 'Bind Torture Kill' Rader

BTK, ces trois lettres résonnent comme des mots d'horreur car cela signifie « attacher, torturer et tuer ». C'est le surnom qu'a donné les médias à l'un des pires tueurs du Xxème siècle.



Dans la vie, c'était un bon père de famille, membre actif de la paroisse locale qui semblait faire le bien de la communauté. Dans la réalité, un tueur sadique de la pire espèce. Oui, on peut tous croiser dans nos vies un véritable monstre qui se cache sous des allures angéliques. C'est vrai que cela me fait froid dans le dos.



Cette BD commence d'ailleurs par le meurtre d'une famille à l'exception de trois enfants survivants. Il faut dire que ce monstre pouvait tuer n'importe qui : des femmes, des hommes, des enfants, des personnes âgés. Il pouvait s'écouler plusieurs années avant qu'il ne recommence. Puis, il a définitivement raccroché.



Cependant, son égo était demeuré et il a commis une erreur qui l'a confondu. Son jugement a commencé 34 ans après son premier meurtre, c'est dire le temps qu'il faut à la police pour arrêter un homme nuisible à la société. Il faut dire qu'elle a tellement à faire avec les contrevenants de la route.



J'ai bien aimé la mise au point dans la préface de Stéphane Bourgoin qui en appelle à ne pas oublier les victimes. Il est vrai que l'on se souvient rarement de l'identité des victimes de meurtre par un sérial killer. Par contre, on connaît tous l'ogre des Ardennes, le cannibale de Milaukee, le tueur de l'Est parisien, Ted Bundy, Ed Gein...



J'ai trouvé ce repartage à la fois intéressant mais également glaçant de par le sujet. Le mal existe vraiment. On espère que l'on ne le croisera jamais. Mais bon, on ne peut être sûr de rien. Chaque jour qui passe apporte son lot de faits divers sanglants. Dernièrement, une petite fille de 5 ans l'a payé de sa vie.



Pour la petite histoire personnelle, j'ai lu cette BD juste avant de m'endormir. Mauvaise idée car j'ai fais une terreur nocturne.
Commenter  J’apprécie          523
Sillage, tome 20 : Mise à jour

Cela faisait un sacré moment que je ne m'étais pas plongée dans une BD.



Reprendre les aventures de Navis était en soi dans ma logique, mais dans cet opus nous voyons peu la belle humaine.

C'est a travers une enquête policière du passé que Navis découvre des choses sur elle même.





Les graphismes sont toujours magnifiques, l'histoire intéressante mais sans rien de transcendant.

Je me dis que ce tome doit servir de transition ou de tremplin a la suite ( enfin je l'espère !)



J'ai apprécié le parti pris des auteurs de mettre en avant l'injustice, la discrimination et la domination d'une "race" par rapport à une autre.



Comme dit précédemment, si cet opus est un tremplin, j'attends énormément du tome 21.

C'est en fait avec la suite que je pourrais réellement me donner un avis que ce tome 20.
Commenter  J’apprécie          512
Irena, tome 5 : La vie après

Ce cinquième tome s’ouvre sur les applaudissements qui suivent le témoignage d’Irena, arrivée en terre d’Israël pour raconter son histoire et celle des enfants sauvés, aux rescapés de la shoah, aux survivant du ghetto, à leurs enfants. Elle poursuivra en exposant l’horreur qu’elle vécut dans une Pologne désormais occupée par les Russes qui lui confie des enfants orphelins, survivants de Treblinka, des enfants à jamais marqués. Modeste, elle continuera à affirmer qu’elle n’a pas beaucoup agi, et rappellera le souvenir d’un héros : Janusz Korczak, à l’origine, médecin qui se dévoua pour accueillir des orphelins et qui fit preuve d’une abnégation hors du commun, je vous laisserai découvrir son histoire.



Irena devenu une très vieille dame, continuera à témoigner, jusqu’à la fin, faisant preuve d’une grande compassion à l’égard de tout être humain dans le besoin. Cette série, si elle relate des événements tragique de l’histoire de l’humanité, fait beaucoup de bien, elle rappelle que l’homme peut être bon, Irène elle-même défendra les Allemands engagés de force qui n’ont jamais demandé à être mêlés à ce conflit. Elle rappelle les crimes contre l’humanité perpétrés par des hommes contre des hommes, et transmet ce que nous ne devons jamais oublier, cette terrible histoire à transmettre de génération en génération afin que se perpétue le devoir de mémoire.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
Commenter  J’apprécie          510




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jean-David Morvan Voir plus

Quiz Voir plus

Irena

Comment se nomme le parti d’Hitler ?

Le parti nationaliste
Le parti nazi
Le parti socialiste

13 questions
43 lecteurs ont répondu
Thème : Irena, tome 1 : Le ghetto de Jean-David MorvanCréer un quiz sur cet auteur

{* *}