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Citation de Ledraveur


LE DIABLE AMOUREUX
Les hormones du sexe
Une fois réglé le problème génétique, XX ou XY, avec les confusions que l'on a vues, la fabrique du sexe est l'affaire des hormones. Bien au chaud dans la matrice, les petits grandissent, femelle ou mâle, selon les sécrétions de leurs propres glandes génitales : pour les ovaires, l’œstradiol, et pour les testicules, les androgènes. Le pénis, les bourses et les canaux déférents sont l’œuvre de ces derniers. En leur absence, l'embryon acquiert spontanément des organes sexuels femelles : utérus, vagin, lèvres et clitoris. Encore une fois : seule la fabrique du sexe mâle nécessite l'intervention des hormones, celui de la femelle se construit librement. Sexe féminin, sexe spontané, sexe de base, sexe primordial, sexe neutre, sexe fort : l'idéologie n'a qu'à faire son choix !
Les choses sont évidemment loin d'être aussi tranchées, mais il est vrai que la sexualité de l'adulte peut se jouer dans l'utérus de la mère. C'est pendant cette période, suivie d'un temps plus ou moins long après la naissance, que se construisent non seulement l'appareil génital et les caractères morphologiques du corps, mais aussi l'organisation du cerveau qui gouverne les fonctions de reproduction et les comportements qui leur sont associés. Les glandes de l'embryon ne sont pas seules en cause dans sa sexualisation, qui dépend aussi de l'environnement : c'est-à-dire du corps de la mère, avec ses humeurs fluctuantes, et des petits frères et sœurs compagnons d'utérus et de terrain de jeu. Pendant la grossesse, les hormones de la mère baignent le fœtus, exposant parfois sa sexualité naissante à des taux d'androgènes ou à d'autres excès hormonaux qui retentissent sur ses propres sécrétions et sur sa différenciation sexuelle.
p. 223 et 24
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