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Citation de Ledraveur


Notes :
De 1580 à 1620, la plupart des assemblées synodales protestants eurent à s'occuper de la sorcellerie. En France, les synodes s'occupèrent spécialement du « nouement de l'aiguillette », signe de la complicité du Démon et du sexe. Pendant plus de cinquante ans, le ciel des principautés protestantes et des États libéraux du Nord de l'Europe fut illuminé des flammes des bûchers.
Lorsque les Dominicains Sprenger et Kramer publièrent leur fameux Marteau des Sorcières (1485) à la demande du Pape Innocent VIII, ils rangèrent le crime de sorcellerie parmi les hérésies et devant comme tel être jugé en cour ecclésiastique. La diffusion de l'ouvrage grâce à l'imprimerie et le zèle justicier de Sprenger firent beaucoup pour sa célébrité et pour l'usage généralisé du marteau à écraser l'infâme.
Charles Quint se préoccupe de rendre à la justice civile le crime de sorcellerie. La “Nemesis Carolina”, monument de justice criminelle promulgué par Charles Quint en 1532, comprend trois passages relatifs à la sorcellerie. Le premier concerne ceux qui usent d'enchantements, qui se servent de livres, d'amulettes, de formules et d'objets divers, étranges et inusités, qui ont des attitudes inaccoutumées. On pourra les arrêter et les soumettre à la torture. Le deuxième passage se rapporte à l'enquête à laquelle on se livrera à leur propos. Arrêtés, ils seront interrogés pour savoir quand et de quelles manière ils procèdent. Il faudra savoir s'ils se servent de poussière empoisonnée ou de sachets magiques. On enquêtera aussi sur leur fréquentation du sabbat et s'ils sont liés au diable par un pacte. Le troisième passage est relatif à leur punition. Il rappelle que déjà le droit romain vouait au feu des magiciens et ordonne de punir tous ceux qui s'adonnent à ces pratiques, même s'ils ne nuisent pas à autrui.
p. 312 - 13

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« La Chair et le Diable », Jean-Didier VINCENT, éd. Odile Jacob © - 1995
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