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3.42/5 (sur 19 notes)

Né(e) à : Paris , le 6-08-1927
Mort(e) le : 16-01-2002
Biographie :

Jean Elleinstein, né le 6 août 1927 à Paris, mort le 16 janvier 2002, est un historien français spécialiste du communisme.

Fils d'un petit industriel qui votait à gauche en répétant « si je n'étais pas juif, je serais fasciste... », le jeune juif Jean Elleinstein doit passer la ligne de démarcation en 1941 et vivre clandestinement jusqu'en 1944 où il entre dans les Milices patriotiques à Megève. Il adhère au PCF à la Libération, à l'âge de dix-sept ans. Il devient très vite un permanent du Parti, d'abord en tant que journaliste à l'agence de presse communiste, puis au bureau de presse du PCF, avant d'être affecté aux jeunesses communistes et à la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique.

Son activisme le conduit à passer quelques semaines en prison en 1949, puis seize mois dans la clandestinité en 1952-1953. Il reprend alors ses études, devient professeur en 1954, passe le CAPES d'histoire en 1958, l'agrégation en 1960 et est nommé maître de conférences. Dans le même temps, il est chargé de la création de l'Union des étudiants communistes.

Le XXe congrès du PCUS en 1956 et, en 1960-1961, « l'affaire Servin-Casanova » - du nom de deux hauts responsables communistes sanctionnés pour leurs thèses khrouchtchéviennes - ébranlent ses convictions. Un peu marginal dans le parti, mais très soutenu par Roland Leroy, Jean Elleinstein pratique une liberté de ton qui le rapproche des communistes italiens ou espagnols. Nommé directeur adjoint du Centre d'études et de recherches marxistes, il publie entre 1972 et 1975 une Histoire de l'Union soviétique dans laquelle il s'émancipe sensiblement de la version orthodoxe, exprimée depuis 1945 par Jean Bruhat. En cohérence avec sa politique d'ouverture en cette période d'union de la gauche et d'eurocommunisme, le PCF le laisse faire. Jean Elleinstein pousse sa liberté en publiant, en 1975, une Histoire du phénomène stalinien, dans lequel il analyse le stalinisme comme le produit malheureux des circonstances historiques.
Il devient le porte-parole non officiel d'un communisme proclamé démocratique et rénové avec Le PC et Lettre ouverte aux Français sur la République du Programme commun, dans le contexte du XXIIe Congrès du PCF, tenu en février 1976, marqué par la tentative de rupture avec le système soviétique, sous l'impulsion de Jean Kanapa. Consécutivement à l'échec de l'union de la gauche en 1977 et au rapprochement de Georges Marchais avec Brejnev, Elleinstein est durement critiqué au sein du PCF. Il
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Source : Wikipédia
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23 avril 1978 Interview de Jean ELLENSTEIN alors que le Parti communiste espagnol, réuni en Congrès, a décidé d'abandonner la référence au léninisme dans ses statuts. politique; archive television; archive tv; ina; inna; Institut National de l'Audiovisuel; french tv Images d'archive INA Institut National de l'Audiovisuel


Citations et extraits (6) Ajouter une citation
(A la Libération) 37.000 kilomètres de voies ferrées endommagées, 1.900 ouvrages d'art, 4.000 ponts routiers ; 80% des quais portuaires détruits ou hors d'usage ; 444.800 immeubles totalement détruits, 1.555.000 endommagés. Plus de 200.000 exploitations agricoles ont souffert – parmi lesquelles 53.500 sont anéanties : en moyenne, la production agricole n'atteint guère que la moitié de celle de 1939, 60.000 exploitations industrielles totalement détruites, 114.000 partiellement. Les deux tiers des wagons de marchandises, les deux tiers des cargos, les trois quarts des pétroliers, les quatre cinquièmes des péniches, la majeure partie des locomotives sont perdues. 60% des machines-outils ont été transférées en Allemagne. Les stocks de charbon et de fer son pratiquement inexistants. Très lourd bilan. Si les pertes humaines ont été relativement peu élevées, comparativement à la la guerre de 1914 – 600.000 tués ou disparus entre 1939 et 1945 – les destructions matérielles sont plus importantes... Elles sont géographiquement plus étendues.

2328 – [p. 251]
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Louis XVI mourut sur l'échafaud le 21 janvier 1793 à 10 heures et 22 minutes. Il reçut les sacrements du rite romain des mains d'un prêtre insermenté, l'abbé Edgeworth de Firmont, confesseur de Madame Élisabeth. Il périt avec dignité et chercha, malgré le roulement des tambours à parler au peuple assemblé, sans doute pour protester de son innocence ; il n'en avait d'ailleurs jamais douté, confit qu'il était dans sa subjectivité de monarque de droit divin. C'était le même homme suffisant et mystifié par sa fonction - avec ce qui restait du fameux « métier de roi » de Louis XIV ! - le même qui avait petitement renvoyé Turgot pour plaire à sa caste, interdit le Mariage de Figaro de Beaumarchais, méconnu la grande espérance du peuple de 1789, fait la guerre par tactique de cour, trahi son peuple par obstination de classe, louvoyé par faiblesse et qui se croyait, un 21 janvier maussade, le père d'un peuple qui le rejetait !

1956 - [p. 198-199]
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Au soir du 20 septembre, face à Valmy, sur le plateau de la Lune où il bivouaquait, Goethe dictait à son ami Eckermann une prophétie célèbre. Celle-là que mettait encore en vers en 1883 le poète italien Carducci :

" E da un gruppo d'oscuri esce Volfango
Goethe discendo : Al rondo oggi da questo
Luogo incomincia la novelle storia.

Alors surgit d'un groupe de personnes obscures Volfgang
Goethe qui s'écrie : ici de ce lieu, aujourd'hui
pour le monde, commence la nouvelle histoire.

884 - [p. 181-185]
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En 1786, Bonaparte s'était consacré à la rédaction d'une histoire de son pays : « Lettres sur la Corse ». Il a juré d'être lui aussi un Paoli. Celui-ci, proscrit par le roi, revient dans l'île au moment où la Révolution se déroulait sur le continent. Commandant général de la garde nationale, il devint le véritable chef de la Corse. Il suivit une politique qui devait le conduire à se détacher de la France. Bonaparte abandonna son commandement sur le continent pour devenir en 1792 lieutenant-colonel des volontaires corses. Il prit l'initiative d’une expédition contre une île tenue par les Sardes. Elle fut mal prise par Paoli qui se méfiait d'autre part d'un homme dont le père avait été si lié avec le ci-devant gouverneur de l'île. De son côté, le frère de Bonaparte, Lucien, souffla bientôt aux commissaires de la Convention que Paoli était traître à la République. Ce dernier arrêté, l’insurrection éclata en avril 1793. Les Bonaparte étaient voués par la consulte de Corte à « la perpétuelle exécration et infamie ».

2363 – [p. 22]
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… (1827) la Charbonnerie. Son origine semble bien remonter à l'affaire (conjuration) du « Bazar français ». Deux adhérents des « Amis de la Vérité », Dugied, commis-négociant en vins, et Joubert, étudiant, s'initient à Naples à la « Carbonaria » italienne et, de retour en France, ils fondent la « Charbonnerie française ». L’organisation en est strictement hiérarchisée. A la base, une « vente particulière » ou « communale » de dix membres, au-dessus une « vente cantonale » (formée de dix ventes particulières) puis des ventes départementales, fédérales et sectionnaires. Au sommet, une « haute vente » ou « vente suprême » ou « vente centrale ».
Le secret est la règle et le cloisonnement rigoureux : les membres des différents ventes ne doivent pas se connaître entre eux. Par serment, les adhérents s'engagent à garder le silence, à verser une cotisation mensuelle, à obéir aux ordres des chefs et à tenir toujours prêt un fusil avec vingt-cinq cartouches. Il est, certes, difficile, de préciser le chiffre total des adhérents. On parle de 60 000 carbonari, dont 4 000 à Paris. Il y a, dans un monde sevré de politique, un engouement pour la pratique des sociétés secrètes. « Le besoin de conspirer était si vif dans tous les cœurs que les néophytes recevaient avec un bonheur inexprimable les propositions qui leur étaient faites » (Ulysse Trélat). Le mouvement était soutenu par une partie de la franc-maçonnerie.

2381 – [p. 292]
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"L'apparence démocratique, née du suffrage universel, est en fait une coalition avec le capitalisme fort éloignée d'un démocratisme véritable. En France le peuple entier élit les députés, mais c'est le Crédit Lyonnais qui nomme les ministres." p47
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