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2.99/5 (sur 44 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1962
Biographie :

Jean François Kervéan, né en 1962 à Paris est un écrivain, journaliste, critique littéraire et chroniqueur français, notamment connu en tant que nègre littéraire.

Jean François Kervéan fait son entrée en littérature dans les années 1990 en publiant plusieurs romans. Il obtient le prix du premier roman 1994 pour "La folie du moment" et le prix Renaudot des lycéens 1996 pour "L'ode à la reine".

Par la suite il devient le biographe et nègre de Loana, Michel Drucker et Hervé Vilard. Avec la cinéaste Catherine Breillat, il co-signe Abus de Faiblesse.

Il a été journaliste à, entre autres, Voici, Globe, Gala et VSD.

De 2002 et 2003, il est critique littéraire dans Field dans ta chambre, magazine littéraire diffusé sur Paris Première.

Entre 2004 et 2006, il est chroniqueur people et culture sur Canal + dans l'émission Nous ne sommes pas des anges, présentée par Maïtena Biraben.

À partir de la rentrée 2010, il participe à l'émission Ça balance à Paris, animée par Éric Naulleau sur Paris Première, ainsi qu'au Bureau des Plaintes de Jean-Luc Lemoine sur France 2, en tant que critique littéraire et chroniqueur.


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La chronique de Gérard Collard - La naissance du sentiment


Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
"Le bonheur ne fleurit pas pour ceux qui prennent des chemins obliques ".
Pindare , poète thébain.
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"Il est aussi dur d'aimer que de ne pas aimer".
Anacréon, poète lyrique ionien. 550.464 av;J.C-
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Une vidéo, neuf minutes cinquante-quatre secondes, sans provenance, titrée VTS 02 1 CUT, que je n’ai jamais vue, même après avoir retourné toutes les archives de l’INA. Visionnée seulement six cent cinquante fois. Pour moi : six cent cinquante et une.
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Un petit lapin.

Debout dans la luzerne, P’tit Louis enguirlande son épagneul. Le lapin dans une main, de l’autre il bat sa chienne à coups de chapeau.

— Vilaine Friponne, voilà que tu l’as brisé !

Sans oser toucher l’animal, son index effleure le trait charbon de ses oreilles, sa truffe toute mignonne. Sur le dos, le lapin le fixe. Sa patte tressaille. Dans son œil brun-bleu s’ouvre une taie plus claire qui le grignote comme un microscopique nuage de lait dans un nuage de lait. Les secondes se fractionnent en milliers d’instants bien plus brefs. C’est l’invasion, la douceur de l’arrachement. L’œil est envahi lentement, puis s’éteint. L’effet ressemble au fermoir d’un collier, sans bruit, un clic d’abandon transforme le lapin en une chiffe entre ses doigts, au milieu d’une platitude écœurante. Le lapin n’est plus là. Plus nulle part, pense Louis. La disparition mécanique de la vie, réduite à son dernier souffle, l’épouvante. Au-delà du ciel ne gît qu’une autre couche de ciel, sous la terre de la terre et partout du vide. Il mord sa lèvre avant de m’appeler de toutes ses forces et je viens.
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Son siècle l’a trouvé beau, moi non. Je ne ressens pas d’attrait. Désirer est un élan et je ne m’élance pas. Le temps est mon unique sentiment. En plus du jour et de la nuit, Louis s’est mis à former la montre de ma vie. J’ai cessé d’exister seule, le voir me comblait et m’annulait. Comme les autres, cet homme voulait être aimé et rayonner – phosphorer, disons. Longtemps, j’ai cru qu’il ne connaîtrait pas la nécessité du lien, qu’il n’en serait que l’objet, le répondant. Tant de gens ont le verbe aimer à la bouche quand leur bouche, comme le reste, n’est qu’un trou.
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« Sur ce bout de terre, entre ces hommes de paradoxes va naître par soubresauts, par idéal autant que par désespérance : la Démocratie. »
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Monsieur de Villeroy et Madame de Lansac ne descendent pas de voiture, somnolents sur les banquettes. P’tit Louis en profite pour ouvrir et sauter. Avec sa chienne Friponne, l’enfant se faufile entre les fougères jusqu’à un à-pic, devant un étrange panorama. En contrebas brille un lac à l’eau tellement bleue que Louis le baptise tout de suite : lac Bleu. Sans réfléchir, il y va. Sous ses semelles, des milliers de graviers dévalent la pente. Souffle coupé, il se fige sur un tertre de luzerne. Âgé de quatre ans, sept mois et douze jours, le premier fils de France porte l’uniforme bleu ciel du régiment des Sainte-Croix. De toute sa vie, il n’a jamais été seul, être libre pour la première fois le fait hurler de joie.

— Je n’ai plus mes pieds !

C’est vrai, la luzerne couvre ses souliers. Pour mieux sentir cette verdure, il les enlève et fourre ses bas dans sa poche.
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Pendant les cinq cents ans que durera la civilisation grecque, la terre, les ressources, les hivers ne furent pas plus facile ni cléments que durant les siècles suivants. Pourtant leurs annales évoquent rarement une famine. Chez les Grecs, si imparfaits, on pouvait manquer, avoir le ventre vide mais pas au point d’en mourir au porte de ceux qui mangent. Au temps modernes, famine et malnutrition furent la première cause de mortalité dans les royaumes d’Occident. Les victimes se chiffraient encore par millions dans l’Europe fertile du XVIIe siècle. L’espérance et la qualité de vie d’un forgeron sous Périclès était supérieure à celle d’un artisan du Val de Loire sous François 1er, deux mille ans plus tard. Pourquoi ? On ne sait pas.
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Celui-là, la mort l’a avalé vers l’âge de cinq ans, un matin au bord d’un lac. À compter de cette date, mourir n’a plus cessé. Ce jour-là, un grain de ténèbres est allé se planter si loin en lui qu’il l’a arraché de l’enfance. Saisi d’effroi, Louis m’a appelée de toutes ses forces et je suis venue – quand on m’appelle, je viens, comme un chien. Depuis, nous sommes liés pour le meilleur et le pire. Mais être heureux ou malheureux n’a pas tant d’importance à mes yeux, les deux sont des leurres. Personne ne rate sa vie, personne ne la réussit, au bout du bout, toutes les existences se valent dans des décors changeants. Louis XIV l’a d’ailleurs dit : « Chacun est illustre devant Dieu. »
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« L’Empire Romain inventerait bientôt l’Amour au sens où on l’entend encore, mais « tout ce qui fleurit à Rome a germé en Grèce.» L’Amour, comme le reste, est venu cinq siècles avant le Nazaréen…Pas plus facilement que la Démocratie.»
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