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3.93/5 (sur 149 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 06/02/1898
Mort(e) à : Dreux , le 05/03/1971
Biographie :

Jean Grenier est un philosophe et écrivain.

Reçu en 1922 à l’agrégation de philosophie, Jean Grenier commence sa carrière universitaire à l'Institut français de Naples, aux côtés d’Henri Bosco.

Après quelque temps passé aux éditions de La NRF, il revient à l’enseignement : professeur de philosophie au lycée d'Alger de 1930 à 1938. Albert Camus fut son élève, il en naîtra une amitié profonde. Camus lui dédia son premier livre "L'envers et l'endroit" (1937) ainsi que "L'Homme révolté" (1951) et préfaça la deuxième édition des Îles en 1959.

Jean Grenier suit une voix vers une contemplation indifférente, taoïste et secrètement chrétienne. Il pensait que le monde n'est pas un problème à résoudre mais un spectacle à regarder. En 1938, l’"Essai sur l’esprit d’orthodoxie" rassemble des textes écrits essentiellement en 1936 et 1937.

Jean Grenier collabore à de nombreuses revues littéraires, philosophiques, artistiques comme L'Œil, XXe Siècle, Preuves...

Après avoir enseigné à Alexandrie, au Caire et à la faculté des lettres de Lille, il occupe de 1962 à 1968 la chaire d’esthétique et de science de l'art à la Sorbonne. Intéressé par l’évolution de la peinture, il écrit également des ouvrages sur la peinture.

À la suite de la parution de "Albert Camus", il reçut, en novembre 1968, le Grand prix national des Lettres. Jusqu’en 1971, année de sa mort, Jean Grenier publie régulièrement des ouvrages traitant de questions philosophiques.

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Albert Camus et Jean Grenier : Découverte de la philosophie et de l'écriture (1955 / France Culture). Diffusion sur France III Nationale le 2 décembre 1955. Par Pierre Sipriot. Avec Albert Camus et Jean Grenier. Émission “Thèmes et controverses”. Présentation des Nuits de France Culture : « “Les grandes révélations qu'un homme reçoit dans sa vie sont rares mais elles transfigurent comme la chance, à l'être passionné de vivre et de connaître”, écrivait Camus dans la préface au livre “Les Îles” de son ami Jean Grenier, en 1959 : le professeur de philosophie qu'il a eu au lycée d'Alger à 17 ans, son ami pour toujours. Son influence est majeure sur le jeune élève, c'est lui qui lui confie un livre qui va le pousser à l'écriture : “La Douleur” d'André de Richaud. Camus lui fait lire ses premiers écrits ; il lui dédia son premier livre “L'Envers et l'Endroit”, “L'Homme révolté”. Dialogue entre ces deux écrivains et amis dans l'émission “Thèmes et controverses”, revue radiophonique des idées et des lettres, avec le producteur Pierre Sipriot. Albert Camus nous parle de son professeur, qui l'a passionné, de la lecture de son livre “Les Îles” qui est à l'origine de ses préoccupations d'écrivain, nous dit qu'un philosophe doit déranger les lieux communs. Jean Grenier nous parle de l'humanisme, de surnaturel, de divin, des racines célestes de l'homme, de courage, de la liberté ; qu'il préfère le sensible à l'intellectuel. “Nous avons commencé, en 1930, un dialogue qui n'est pas fini” écrivait Jean Grenier : une correspondance qui devait durer trente ans et n'être rompue que par la mort, l'accident du 4 janvier 1960 de Camus. Là, nous sommes en 1955, Camus est encore vivant, “L'Été” vient de paraître en 1954, écrit sous l'influence de Jean Grenier : « “L'Été” descend des “Îles” », comme il l'écrit. Il recevra le prix Nobel de littérature en 1957. Il nous lit le début de son livre “L'Étranger” et nous parle de “miséricorde” et de “douceur” : les derniers mots de cette archive. Éternel sur les ondes, comme dans ses livres, comme dans l'écriture. » Source : France Culture

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Citations et extraits (159) Voir plus Ajouter une citation
A mesure que nous nous dépouillons, nous préférons la compagnie des animaux à celle des hommes, et plus tard celle des plantes à n'importe quelle autre; une forêt peut servir de thème à toute une vie.
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Je ne veux pas m'attacher, mais je suis content que l'on s'attache à moi. Ainsi raisonnent tous mes semblables; et lorsqu'ils ne trouvent personne qui puisse répondre à leurs voeux, ils trouvent toujours un chien aux yeux de qui ils ne sont ni boiteux, ni laids, ni aveugles, ni sourds, ni contrefaits, ni vieux. ( p.45)
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Ce n'est pas de savoir la vanité d'un rêve qui le fait évanouir
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J’aime ces prévenances qu’ont leurs proches pour les malades, leurs enfants pour les vieillards et certaines garde-malades pour leurs patients. Changer l’oreiller est peu de chose ; mais quand on ne peut rien faire d’autre ? On laisse à la Nature (je ne dis pas à Dieu) le soin de tuer à petit feu, et on la contrarie dans la mesure du possible, c’est-à-dire de presque rien. Ce « presque rien » me touche, c’est la marge de l’humain.
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La contemplation muette d'un paysage suffit pour fermer la bouche au désir.
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J'ai beaucoup rêvé d'arriver seul dans une ville étrangère, seul et dénué de tout. J'aurais vécu humblement, misérablement même. Avant tout, j'aurais gardé le secret. Il m'a toujours semblé que parler de moi-même, me montrer pour ce que j'étais, agir en mon nom, c'était précisément trahir quelque chose de moi, et le plus précieux.
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Les peines s'évaporent comme la rosée quand elles trouvent un langage.
Aussi les artistes sont-ils les moins à plaindre de tous les hommes,
tout en étant les plus malheureux.
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Jean Grenier
On voudrait pouvoir distinguer dans une œuvre la part de circonstanciel et la part d'universel. Mais c'est impossible. Goethe a écrit que les plus beaux poèmes sont des poèmes de circonstance. Ils naissent sous l'effet d'un choc : issus d'une émotion profonde et imprévue, ils jaillissent spontanément. Ils nous touchent parce qu'ils ont touché déjà celui qui semble n'avoir fait que les subir pour les transmettre. Ils ont une résonnance unique et ébranlent l'imagination. Les images des supplices et des tortures ne suffisent pas. L'histoire de l'humanité est pleine d'abominations dont on peut faire le catalogue. On n'obtient alors qu'une vue panoramique qui n'inspire que le dégoût. Il faut que l'artiste ou le narrateur aient été des témoins. Alors, et comme malgré eux, apparaît une vision qui s'impose et bouleverse.

[À propos des dessins que Zoran Mušič a rapportés de Dachau]
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La meilleur part de l'homme étant ce qui le fait échapper à lui-même... Par la violence, par la force, par la ruse, par des institutions absurdes et des contraintes intolérables, on fait jaillir de lui sa divinité.
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A l'église, j'entends prêcher toujours en faveur de Dieu, souvent en faveur des hommes, jamais en faveur des bêtes. (p.32)
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